["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 30/12/2022
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole S.A. a signé un protocole d’accord avec Banco BPM en vue d’un partenariat de long terme dans l’assurance non-vie. Cette signature fait suite à l’entrée en négociations exclusives des deux acteurs, fin novembre 2022, pour l’acquisition d’une participation majoritaire de la banque française dans la filiale dédiée à l’assurance dommage de son homologue italien. Avec ce partenariat, Crédit Agricole S.A. renforce sa position en Italie et son « engagement de long terme avec Banco BPM », a déclaré son directeur général, Philippe Brassac. Il « constituera une nouvelle étape majeure dans notre stratégie d’expansion internationale », a ajouté le directeur général adjoint en charge des assurances, Philippe Dumont. (www.wansquare.com, François Berthon, 29/12)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La fusion entre Société Générale et Crédit du Nord sera juridiquement officielle le 1er janvier 2023. Ce rapprochement aura des effets sur les statuts, les contrats de travail, mais aussi le lieu de travail des salariés du Crédit du Nord. Pour les clients de la nouvelle banque, les effets ne seront pas immédiats. Pour que ce rapprochement soit opérationnel, les banques du groupe Crédit du Nord vont migrer sur le réseau informatique Société Générale. Puisque cette fusion ne concerne pas Antarius, la compagnie d’assurance-vie dédiée aux clients du Crédit du Nord, celle-ci va être débranchée des réseaux du groupe pour être mise en extinction. « Il n’y aura plus de nouveaux contrats, mais la compagnie va continuer à vivre, pour gérer le stock existant », explique Philippe Perret, directeur générale de Société Générale Assurances. (Les Échos (2), Romain Gueugneau, Amélie Laurin, 30/12)
 
 
Dans son bilan publié le 29 décembre, France Fintech indique que les levées de fonds réalisées par les jeunes entreprises de la finance en 2022 s’élèvent à 2,92 milliards d’euros. Cela équivaut à une hausse de 28% par rapport à 2021. Le nombre d'opérations recensées a atteint 146 levées de fonds contre 93 en 2021. Néanmoins, ce dynamisme a ralenti depuis le printemps. Au deuxième semestre, les fonds investis dans le secteur ont baissé de 9% par rapport à la même période l'an dernier. Cette baisse est portée par le retour de l’inflation et la forte remontée des taux. (Les Échos, Romain Gueugneau, 30/12)
 
 
Malgré la hausse des taux d’intérêt des banques centrales, les banques n’ont pas massivement tiré profit de ce changement. Mesurant les variations des principales banques de la zone euro, l’indice Euro Stoxx Bank recule de 4% depuis début 2022. Dans l’Hexagone, les actions BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont perdu entre 12 et 22% sur la période et sous-performent nettement le CAC 40 qui cède moins de 9% depuis le 1er janvier 2022. Cette baisse est également constatée chez les banques américaines, comme JPMorgan ou encore Morgan Stanley. Pourtant, les banques irlandaises et espagnoles ont tiré leur épingle du jeu. La situation montre que la hausse des taux d’intérêt ne bénéficie pas à tous les établissements dans les mêmes proportions ni selon le même calendrier. (L’Agefi, Johann Corric, 30/12)
 
 
Le PDG de Goldman Sachs, David Salomon, a confirmé qu'il y aurait des suppressions de postes début janvier 2023, lors de sa traditionnelle communication de fin d’année aux salariés. « Divers facteurs ont un impact sur le paysage commercial, notamment le resserrement des conditions monétaires qui ralentit l’activité économique. Pour notre équipe de direction, l’accent est mis sur la préparation de l’entreprise à surmonter ces vents contraires », a-t-il souligné. Outre la diminution de ses effectifs, le groupe prévoit également de réduire les bonus de ses banquiers d’affaires dans le cadre d’une troisième réorganisation en quatre ans qu’il vient d’annoncer. Ces annonces interviennent après que l’établissement a enregistré un bénéfice net en baisse de 44% sur un an au troisième trimestre et une chute de 57% du chiffre d’affaires. (L’Agefi, Bertrand de Meyer, 30/12)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Depuis quelques années, le plan d’épargne logement (PEL) a été délaissé par rapport au livret A et à l’assurance-vie. Toutefois, la détention d’un PEL pourrait désormais redevenir attrayante, car son taux va augmenter à partir du 1er janvier 2023. L’épargne déposée sur les PEL nouvellement ouverts sera rémunérée à hauteur de 2%, contre 1% auparavant. C’est la première augmentation du PEL depuis sa création fin 1960. Une nouvelle réjouissante dans un contexte d’inflation élevée. À la différence du livret A, la revalorisation du PEL « dépend des taux de marché, actuellement beaucoup plus faibles que l’inflation », précise Philippe Crevel, président du Cercle de l’Epargne. Par ailleurs, « pour les personnes qui ont un projet immobilier pour les années à venir, il sera plus intéressant de conserver leur ancien PEL ou d’en ouvrir un avant la fin de l’année 2022, afin de bénéficier du taux d’emprunt à 2,2% », suggère Philippe Crevel. (La Croix, Julie de La Brosse, 30/12)
 
 
Le Point passe en revue "les placements liquides qui seront mieux rémunérés en 2023". Le taux du plan d’épargne-logement (PEL) va augmenter à 2% à partir du 2 janvier 2023. Cela s’appliquera uniquement aux PEL ouverts après le 1er janvier, car contrairement au livret A ou au livret d’épargne populaire, son taux de rémunération restera fixe pendant toute sa durée de vie. Avec l’inflation attendue en début d’année 2023, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, pourrait annoncer une remontée pour les taux du livret A, du livret de développement durable et solidaire et du livret d’épargne populaire. Le Cercle de l’épargne estime que les deux premiers pourraient augmenter à 3%. Certaines banques sont déjà en train de majorer leurs taux sur les livrets bancaires. Avec son taux à 3% pendant deux mois, BforBank fait partie de celles qui lancent des offres promotionnelles. (Le Point, Laurence Allard, 29/12)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Entre scandales, difficultés dans la mise en œuvre des réglementations et contexte économique difficile, l’année 2022 a été très compliquée pour l’investissement durable. Les fonds qui fabriquent leurs allocations en fonction de critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) ont notamment vu leurs valeurs chuter, en raison de la remontée des taux d’intérêt, l’explosion des prix de l’énergie et la guerre en Ukraine. En Europe, les indices STOXX Europe 600 ESG, Europe 600 et CAC 40 ESG ont respectivement perdu 17%, 10% et 11%. Du côté des sociétés de gestion, les politiques ESG ont été mises en doute, à cause de plusieurs scandales. Cette situation pousse les régulateurs à mieux étudier les règlements encadrant cette pratique pour 2023. La Commission européenne souhaite notamment évaluer le règlement Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR). Au Royaume-Uni, le Financial Conduct Authority va renforcer le contrôle du respect des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) par les sociétés de gestion. Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) va, quant à elle, procéder à un durcissement des règles de reporting des fonds ESG. (L’Agefi, Tuba Raqshan, 30/12 ; Le Figaro, Jorge Carasso, 30/12)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Intitulé « The state of AI », le dernier rapport annuel de McKinsey démontre une baisse du nombre d’entreprises qui ont utilisé l’intelligence artificielle (IA) en 2022. Seules 50% des 1 500 sociétés interrogées se sont servies de l’IA sur une fonction ou une activité, contre 56% en 2021 et 58% en 2019. « Globalement, l’adoption de l’IA est assez généralisée dans les entreprises. Mais les cas d’usages ne sont pas encore très sophistiqués. Les entreprises ont du mal à passer à l’échelle et à en tirer un avantage compétitif », observe Stéphane Bout, leader du pôle Digital et Analytics de McKinsey France. Le cabinet constate aussi une certaine « dispersion » dans l’utilisation de l’IA par les entreprises. Cependant, la banque, la distribution, la santé et les médias devancent les autres industrie. (Les Echos, Raphaël Balenieri, 3s0/12)
 
AGRICULTURE
 
Promulguée le 2 mars 2022, la nouvelle réforme de l’assurance récolte, visant à protéger les agriculteurs affectés par les risques liés aux dérèglements climatiques, entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Le dispositif propose un système universel de couverture des risques reposant sur trois niveaux : premier niveau relevant de l’agriculteur, un deuxième de l’assureur privé, et un troisième niveau mobilisant des fonds publics pour répondre à des situations de catastrophe. L’assureur, quant à lui, devient l’interlocuteur unique des exploitants pour toute déclaration de sinistre, qu’ils soient assurés ou non. (Les Échos, Enrique Moreira, 30/12)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La trajectoire de l’inflation déterminera la décision des banques centrales et leur marge de manœuvre pour soutenir leurs économies. L'inflation semble enfin ralentir aux États-Unis, mais la force du marché du travail pourrait entrainer l’apparition d’une boucle prix salaire. La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait ainsi relever ses taux plus haut. Les investisseurs prévoient encore un taux maximal américain d’environ 4,9% en juin, et une baisse à 4,5% fin 2023, en dépit des messages plus durs de la Fed. D’après une étude de Bank of America, plus de 75% des gérants de fonds anticipent une possible récession durant les 12 prochains mois aux États-Unis. Le marché prévoit une croissance de 0,9% en 2023, contre 2,7% en 2022. Pour l’ensemble de la zone euro, une croissance de -0,1% est prévue en 2023, contre 3,2 % en 2022. À côté des facteurs économiques de risques, la géopolitique aura aussi des effets sur les marchés en 2023. (L’Agefi Quotidien, Corentin Chappron, 30/12)
 
 
Dans le cadre de la loi de finances pour 2023, le gouvernement mise sur de nouvelles mesures en matière de fiscalité pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises. Il prévoit une diminution de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), après avoir déjà abaissé le taux de l’impôt sur les sociétés et réduit de 10 milliards d’euros les impôts pesant sur la production. Ces derniers feront l’objet d’une baisse à hauteur de 4 milliards d’euros pour l’an prochain. L’exécutif envisage aussi de lever complètement la CVAE pour 2024. De leur côté, les PME pourront bénéficier du taux réduit de l’impôt sur les sociétés jusqu’à 42 500 euros de leur résultat en 2023, contre 38 120 euros jusque-là. (Les Echos, Isabelle Couet, 30/12/2022)
 
 
Dans une interview accordée au Figaro, Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, parle du lien entre la crise de l’énergie et l’accélération de la désindustrialisation de la France. Si elle dure, cette crise est susceptible d’accélérer la désindustrialisation, affirme le directeur. « Après les grandes crises imprévues qu’ont été les gilets jaunes, le Covid et l’Ukraine, il faut maintenant réindustrialiser tout en réduisant nos déficits », selon le directeur. Nicolas Dufourcq a écrit un essai dans lequel il retrace deux décennies de désindustrialisation, analysant les causes profondes de cet échec et avance des pistes pour réindustrialiser la France. (Le Figaro, Alexandre Devecchio, 30/12)
 
 
Le dernier baromètre « The Global Leadership Monitor 2022 » du cabinet Russell Reynolds Associates révèle que deux tiers des dirigeants reconnaissent ne pas être préparés aux incertitudes pour 2023. Parmi les inquiétudes majeures de ces dirigeants d’entreprises, il y a l’incertitude géopolitique, la pénurie de talents et des compétences ou encore les prix des matières premières. Les successions deviennent incertaines, car 61% des futurs dirigeants seraient prêts à changer d’employeur en cas d’opportunité. Selon le cabinet Russell Reynolds Associates, les dirigeants se doivent de comprendre ce qui est important pour les collaborateurs afin d’attirer et de conserver les potentiels. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 30/12/2022)
 
 
Retrouvez la synthèse du 29/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221229/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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