["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 02/01/2023
VIE DU GROUPE
 
Olivier Carcy vient d’être nommé directeur général d’Indosuez Wealth Management en Europe et senior country officer pour le groupe Crédit Agricole au Luxembourg. Il avait intégré le Crédit Agricole Indosuez en 1996, au sein des activités de financements structurés à Paris, Singapour et Jakarta. (Option Finance, 02/01/2022)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans une lettre adressée à la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, et cinq autres responsables d’autorités financières, la sénatrice américaine Élisabeth Warren, la représentante Ilhan Omar ainsi que d’autres représentants du Congrès ont dénoncé des politiques discriminatoires au sein des banques aux États-Unis. Ils ont demandé la révision des règlements sur les politiques anti-blanchiment et l’application des sanctions qui entraînent une discrimination dans l’accès aux services financiers des citoyens musulmans et de communautés immigrées. Les régulateurs américains ont jusqu’à ce 2 janvier 2023 pour établir une réponse formelle à ce courrier. En Israël, les risques de discrimination religieuse font aussi l’objet d’un débat public depuis l’élection de la nouvelle coalition du gouvernement dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou. (Les Echos, Anne Drif, 02/01)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
D’après Refinitiv, le marché français des fusions et acquisitions (M&A) a rencontré une baisse considérable en 2022 et se retrouve à son plus bas niveau en neuf ans. En raison de l’inflation, la guerre en Ukraine, et la fin des politiques monétaires accommodantes, l’activité a chuté de 37% en France. « Depuis la rentrée, il y a eu un net ralentissement des opérations d’envergure en France. L’incertitude des scénarios économiques a été un catalyseur engendrant une vraie dislocation entre les attentes de prix des vendeurs et des acheteurs », indique Gérard Holst, responsable des clients corporates de BNP Paribas. Dans le classement de L’Agefi des conseils en fusions-acquisitions portant sur les opérations bouclées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, Rothschild & Co détient le premier rang, suivi de JPMorgan et de Goldman Sachs, viennent après Société Générale CIB, BNP Paribas et Crédit Agricole CIB, qui réalisent un joli "tir groupé". (L’Agefi, Florent Le Quintrec, 02/01, Les Echos, A.D, 02/01)
 
 
Après une année catastrophique, marquée par la guerre, l’inflation, ou encore la chute des marchés, les valeurs boursières des sociétés de gestion d’actifs côtés ont connu une énorme baisse, notamment chez les généralistes ou les spécialistes du private équity. En Europe, Schroders et Gam Holdings ont été les plus touchés, avec -38,8% et -36,2%. Pour sa part, Amundi dispose d’une base d’actifs et de clients diversifiés. De leurs côtés, les gestionnaires d’actifs américains BlackRock et Invesco ont perdu plus de 20% de leur valeur et pour T. Rowe Price, la baisse a atteint 44,5%. (L’Agefi, Jean-Loup Thiébaut, 02/01)
 
 
Pour les marchés financiers, l’année 2022 a été marquée par la guerre en Ukraine, la flambée des prix de l’énergie et l’inflation. « Sur 34 sociétés de gestion, seules 4 surpondèrent les actions européennes, 6 les actions de la zone euro et 3 les actions américaines », note Option Finance. CPR Asset Management est positif sur les actions de la zone euro et des États-Unis et plus généralement sur les actions mondiales. Du côté des devises, seuls 9 gérants, dont Amundi, sont surpondérés sur le dollar. Par ailleurs, « nous assistons depuis mi-octobre à un regain d’appétit pour le risque des investisseurs, qui s’est notamment matérialisé par un retour d’opérations plus risquées, comme par exemple des émissions de titres hybrides (EDF) et d’emprunteurs non-investment grade (Iliad, Orano, Valeo...) », note Xavier Beurtheret, responsable DCM corporate pour l'Europe chez Crédit Agricole CIB. (Option Finance, Sandra Sebag, 02/01 ; L’Agefi, Xavier Diaz ; 02/01, Option Finance ; A.L, 02/01)
 
 
Le 1er janvier 2023, le gouvernement chinois a inauguré, à Pékin, une plateforme de NFT, après avoir interdit l’utilisation des cryptomonnaies dans le pays. D’après un rapport du média d’État China DailyElle, cette plateforme sera gérée par les entités publiques locales China Technology Exchange et Art Exhibitions China, soutenues par le gouvernement, ainsi que la société privée Huban Digital. Développée pour la transaction des jetons non-fongibles, la blockchain est baptisée « China Cultural Protection Chain ». (Les Echos, Samir Touzani, 02/01)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Depuis février 2022, l’Autorité des marchés financiers (AMF) fait passer un nouvel examen de finance durable aux professionnels de l'investissement, dont les conseillers financiers. Créé en 2020, cet examen a pour objectif d’évaluer les connaissances de ces acteurs en matière de finance verte. Il permet d’obtenir la Certification AMF finance durable. Le programme comprend une volet formation. « A ce stade, environ 350 personnes ont réussi l’examen AMF finance durable et plusieurs centaines sont inscrites aux formations préparatoires à l’examen », informe Florence Corne, adjointe à la directrice des relations avec les épargnants à l’AMF. (Option Finance, Séverine Leboucher, 02/01)
 
 
Dans une chronique pour Les Échos, Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI Asset Management, indique que les besoins de financement occupent une place importante dans la transition énergétique. Pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris, les investissements devraient passer de 1 200 à 4 300 milliards de dollars par an jusqu’en 2030, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Toutefois, de nombreuses sociétés de gestion sont accusées du « greenwashing » pour avoir financé des entreprises réalisant une part de leur production électrique à partir d’énergies fossiles, constate le chroniqueur. Benjamin Louvet estime qu’« on ne peut pas condamner une entreprise si elle se met en ordre de marche pour adapter ses modes de production et de consommation ». Il recommande ainsi de mettre en place un cadre stable « pour ne pas décourager les acteurs de la finance durable ». (Les Échos, Benjamin Louvet, 02/01)
 
 
Chaque année, les agences de conseil en vote relèvent leurs exigences pour les prochaines Assemblées générales. Des modifications de leur politique de vote pour les assemblées générales 2023 ont été mises en avant par les deux grands acteurs américains ISS et Glass Lewis, et le suisse Ethos. ISS prévoit l’extension de sa politique américaine sur les droits de vote inégaux à l’Europe continentale à partir de 2024. Le proxy advisor exige aussi la justification des propositions autorisant la tenue d’assemblée générale uniquement virtuelle. De son côté, Glass Lewis veut limiter le cumul des mandats d’administrateurs. Concernant les rémunérations, l’agence américaine note que les chefs d’entreprise ne doivent pas bénéficier des primes de départ. Quant à Ethos, il s’inquiète d’un transfert de pouvoir de l’assemblée générale vers le conseil d’administration dans le cadre de la révision du droit suisse de la société anonyme. La fondation proposera de contester la modification des statuts qui pourrait dégrader le seuil nécessaire pour inscrire un point à l’ordre du jour. (L’Agefi Quotidien, Bruno de Roulhac, 02/01)
 
 
Selon le Citepa, sur les neuf premiers mois de l’année 2022, la France a émis 306 millions de tonnes de gaz à effet de serre, soit une baisse de 0,3% par rapport à 2021. Une stagnation qui est imputable à la production d’énergie et dans une moindre mesure aux transports, où la hausse a ralenti de près de 4% sur neuf mois, à cause du renchérissement du prix des carburants. Dans la production d’énergie, la hausse des émissions « pour tous les mois, de janvier à septembre, s’explique notamment par l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires en 2022 », ce « qui a entraîné le recours aux centrales thermiques », indique l’organisme. Par ailleurs, pour l’ensemble des pays de l’Union européenne, les émissions de CO2 « ont reculé de 5% en novembre, au plus bas depuis au moins trente ans », évoque le Crea (Centre for research on energy and clean air). Une réduction « due à l’impact des prix élevés sur la demande, combinée à l’augmentation de la production d’énergie éolienne et solaire », expliquent les experts du Crea. (Le Figaro, Marc Cherki, 31/12-01/01)
 
 
Depuis le 1er janvier 2023, la consigne de jeter tous les emballages dans la poubelle jaune est applicable à tous le territoire français. Inscrit dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015, cette mesure vise à simplifier le geste de tri des habitants. Dans certains territoires, cette consigne ne s’appliquait pas auparavant aux barquettes alimentaires, aux pots de yaourt et aux bouteilles opaques. Cette nouvelle consigne est possible grâce à une série d’améliorations du service proposé par l’entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques, Citeo. Avec le groupe Suez à Épinal, Environnement Massif Central à Mende, et Bourgogne Recyclage à Ruffey-lès-Beaune, l’entreprise compte investir une cinquantaine de millions d’euros pour améliorer les centres de tri du territoire. (Les Echos, Guillaume Roussange, 02/01)
 
STRATEGIE DIGITALE
 
Mario Greco, directeur général de Zurich Insurance, met en garde contre le danger des cyberattaques. En 2022, pour la cinquième année consécutive, France Assureurs classe les cyberattaques comme menace majeure d’ici cinq ans. Par ailleurs, le pôle cyber du parquet de Paris aurait enquêté sur 600 cyberattaques en France, contre 65 en 2019. Selon Mario Greco, l’évolution de la menace rendra ce risque insurmontable pour l’assurance. Pourtant, « on constate aujourd’hui un regain d’appétit chez une grande partie des assureurs et une relative stabilisation des conditions de renouvellement et des conditions que peuvent proposer les assureurs à des prospects », constate Diego Sainz, référent technique cyber du courtier Verspieren. Le Trésor a publié un rapport sur le développement de la cyberassurance dans lequel Bercy a ajouté deux catégories ministérielles de cybergaranties dans le Code des assurances. (L’Agefi, Bertrand De Meyer, 02/01)
 
AGRICULTURE
 
Le 19 décembre 2022, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau a annoncé que l’obligation pour les agriculteurs non assurés de choisir un interlocuteur unique avant le printemps 2023 a été repoussée. Selon le ministère, il y a une « divergence d’appréciation » entre l’État et les assureurs. Une période transitoire est donc instaurée jusqu’au 31 décembre 2023 au plus tard. L’État sera directement responsable des indemnisations publiques pour les agriculteurs non assurés. « Leur assureur sera chargé de leur verser l'indemnisation au titre de l’assurance, mais également au titre de l’indemnité de solidarité nationale », a précisé le ministère. (Agra Presse, LM, 02/01)
 
 
Le 14 décembre 2022, la Commission européenne a adopté de nouvelles mesures en matière d’aides d’État dans les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche, afin de mieux les conformer à la nouvelle Pac et le Green Deal. Elles concerneront jusqu’à 50 % des cas qui étaient soumis à notification, précise l’exécutif européen. Parmi les changements figure l’extension de la liste des mesures bénéficiant d’une exemption, avec l’ajout notamment des aides destinées à prévenir ou à compenser les dommages causés par des animaux protégés. La nouvelle procédure a également été simplifiée. Ces règles ont été entrées en vigueur le 1er janvier 2023. (Agra Presse Hebdo, AG, 02/01)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Dans un sondage CSA pour le Journal du Dimanche souligne que la guerre en Ukraine est l’évènement le plus marquant de l’année 2022. 72% des interrogés ont choisi le conflit comme l'évènement le plus marquant de 2022, et ce, quels que soient l’âge, le sexe ou encore la profession. « La guerre a profondément marqué les esprits en raison des nombreuses inquiétudes qu’elle a pu susciter », explique Julie Gaillot, directrice du pôle Society du CSA. Parmi les autres faits majeurs de l’année 2022, l’inflation en France a marqué 39% des sondés et la crise énergétique 35%. Julie Gaillot décrit 2022 comme l’année des crises. (Le Journal du dimanche, Anne-Charlotte Dusseaulx, 01/01)
 
 
D’après la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI), une récession planétaire paraît inévitable en 2023. Dans ses prévisions, la Banque mondiale ne table que sur une petite progression du produit intérieur brut (PIB) mondial de 1,9%. Pierre Olivier Gourinchas, chef économiste du FMI, explique cette situation par un ralentissement simultané de l’économie des trois principaux moteurs de la croissance internationale : les États-Unis, la Chine et l’Europe. Washington subira les conséquences de la remontée des taux d’intérêt pour contenir l’inflation. Pékin est quant à elle menacée par une explosion des cas de coronavirus, après la fin de sa politique « zéro Covid ». De son côté, l’Europe sera confrontée aux conséquences de la guerre en Ukraine. Les économistes prévoient un recul de 0,5% du PIB dans la zone euro et aux États-Unis. (Le Figaro, Florentin Collomp, 02/01)
 
 
Face au rythme croissant de l’inflation, la banque centrale américaine pourrait continuer de resserrer sa politique monétaire. Les taux pourraient s’élever à hauteur de 5,25% dans les prochains mois, contre une fourchette de 4,24% à 4,5% actuellement, anticipent plusieurs économistes. D’ici fin 2024, le taux de chômage serait doublé, estime Keith Wade, économiste en chef chez Schroders. Les États-Unis a pour défi de faire diminuer l’inflation qui pèse sur son PIB. Si l’inflation est maîtrisée, « on pourrait commencer à imaginer une nouvelle baisse des taux d’intérêt », ajoute Keith Wade. (Le Figaro, Armelle Bohineust, 02/01/2023)
 
 
Retrouvez la synthèse du 30/12/2022 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20221230/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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