["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 17/01/2023
VIE DU GROUPE
 
Invité sur Europe 1 de l'émission "La France Bouge", Philippe Brassac, directeur général du Crédit Agricole, présente l’institution qu’il dirige et parle de la remontée à 3% du taux du Livret A, de la hausse des crédits immobiliers, et des frais bancaires pour 2023. Le banquier indique que le relèvement du taux du Livret A va « coûter plus cher » au Crédit Agricole et assure que la banque verte va limiter l'augmentation de ses tarifs à 2% pour cette année. Concernant les crédits immobiliers, Philippe Brassac souligne que les taux en France sont encore en dessous de 2%, alors que ceux des autres pays européens, comme l’Allemagne et l’Italie, se situent entre 3,5 et 4%. Par ailleurs, le directeur général du Crédit Agricole précise que les surendettements n’augmentent pas malgré l’inflation. (www.europe1.fr, Elisabeth Assayag, 16/01)
 
 
Dans une interview accordée à Option Finance Supplément, Claire Chabrier, directrice associée d’Amundi Private Equity Funds et présidente de France Invest, parle du marché du capital-investissement en France. Elle évoque des enjeux exogènes auxquels les entreprises adhérentes à l’association devraient faire face. Après un premier semestre très actif, « nous sommes entrés, depuis le mois de septembre 2022, dans un climat de prudence qui va certainement perdurer au premier trimestre 2023 et peut-être au-delà tant que la visibilité est faible sur la maîtrise de l’inflation et sur les menaces de récession », explique-t-elle. Par ailleurs, la directrice énumère les objectifs fixés par la charte de parité du capital-investissement publiée par France Invest. (Option Finance Supplément, 16/01)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
En raison du durcissement des politiques monétaires des banques centrales, les commissions générées par les activités des banques d’investissement ont reculé de 17% en France en 2022, par rapport à leur niveau en 2021, pour s’établir à 3,55 milliards de dollars, soit leur niveau le plus faible depuis 2019. C’est ce qu’indique dans son dernier rapport le cabinet Refinitiv, qui souligne que les fusions et acquisitions ont baissé de 46% sur la période et les introductions en bourse ont diminué de deux tiers par rapport au nombre enregistré en 2021. Quant aux émissions d’obligations, elles ont diminué, mais de façon plus limitée, de 11% à 293,6 milliards de dollars, avec un nombre d’émissions en baisse de 14%. Le cabinet indique, par ailleurs, que « le Crédit Agricole a pris la première place dans le classement des teneurs de livre d’obligations françaises au cours de l’année 2022, avec 42 milliards de dollars de produits liés, soit une part de marché de 14% ». (www.wansquare.com, François Berthon, 16/01)
 
 
Dans le cadre d’une revue de gouvernance réalisée fin 2022 auprès de 23 banques d’investissement exerçant des activités liées aux hedge funds, le président du superviseur bancaire de la Banque centrale européenne (BCE), Andrea Enria, a indiqué dans une note que l’établissement avait observé des « défauts matériels » dans la gestion du risque de contrepartie de ces institutions. Il aurait toutefois constaté « des progrès dans la façon dont les établissements mesurent et gèrent » ce risque. « Indépendamment du moment et de la manière dont la prochaine crise de marché surviendra, et des canaux de transmission par lesquels elle se propagera au secteur bancaire, les banques doivent être bien préparées et gérer leur risque de crédit de contrepartie à un niveau acceptable », avertit le gendarme bancaire européen. (Les Échos, Thibault Madelin, 17/01)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le 16 janvier 2023, l’Association française des Sociétés Financières (ASF) a observé qu’en novembre 2022, la production de nouveaux crédits à la consommation par les établissements spécialisés avait chuté de 0,5% par rapport à la même période en 2021. Ce recul est principalement dû à la forte baisse des prêts personnels, dont la production se contracte depuis octobre 2022. Par rapport à novembre 2021, ces prêts personnels ont diminué de 17,5%. « Ils sont sans doute pénalisés par le taux d’usure », selon l’ASF. Les crédits affectés ne cessent de baisser (-3,6% en novembre 2022). En revanche, les opérations de location avec option d’achat (LOA) ont affiché une hausse significative de 11% en novembre 2022. (L’Agefi, 17/01)
 
 
BNP Paribas s’allie à Libeo, fintech spécialiste de la gestion et du paiement des factures d’entreprises, pour anticiper la réforme de la facture électronique. Ce partenariat commercial va permettre à la banque de répondre au besoin d’accompagnement d’une grande part de sa clientèle en cash management. « Selon notre partenariat avec BNP Paribas, la banque va recommander la solution de Libeo à ses clients dont le chiffre d’affaires dépasse 5 millions d’euros », a précisé Pierre Dutaret, dirigeant co-fondateur de Libeo. (L’Agefi Quotidien, Frédérique Garrouste, 17/01/2023)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le dernier rapport du Capgemini Research Institute révèle que les entreprises investissent moins dans le développement durable. Sur 2 000 entreprises mondiales interrogées, plus de la moitié ont réduit leurs investissements dans ce domaine. Selon l’étude, les dirigeants ne semblent plus considérer le développement durable comme un investissement d’avenir. 74% d’entre eux indiquent que la demande relative aux produits et services durables a diminué, du fait de leurs coûts plus élevés. Seules 33% des entreprises prévoient d’augmenter leurs investissements durables dans les prochains mois. Le reste aura d’autres priorités comme la crise énergétique ou l’approvisionnement en matières premières. (L’Opinion, Muriel Motte, 17/01)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les banques européennes ont jusqu’à janvier 2024 pour compléter le coussin de sécurité (le MREL) destiné à financer leur propre sauvetage, en cas de faillite. Une étude de l’Autorité bancaire européenne, publiée le 16 janvier 2023, chiffre à 70 le nombre de banques n’ayant pas encore atteint l’objectif à fin 2021, sur un échantillon de 240 établissements bancaires interrogés. Il manquait à fin juin 2022 « environ 32 milliards d’euros », a déclaré Sebastiano Laviola, membre de la direction du Conseil de résolution unique (CRU) lors d’une conférence en novembre 2022. Selon l’Institution bruxelloise, les grandes banques européennes ont déjà atteint leurs objectifs « depuis longtemps ». Mais ce sont les établissements de petite ou de moyenne taille, situés dans le Sud de l’Europe, qui sont les plus concernés par ce retard. Pour combler le MREL, les banques cherchent à obtenir des obligations « CoCos ». (Les Échos, Edouard Lederer, 17/01)
 
 
La commissaire européenne aux Services financiers Mairead McGuinness soutient l’interdiction des rétrocessions versées aux distributeurs de produits d’épargne voulue par l'Union européenne. La mesure pourrait faire l’objet d’une législation visant à encourager la participation des investisseurs particuliers aux marchés de capitaux. Dans une lettre adressée à l’eurodéputé Markus Ferber, Mairead McGuinness explique que l’interdiction de ces « inducements » pourrait réduire considérablement les coûts auxquels sont confrontés les investissements particuliersDe leur côté, les opposants à cette mesure, dont la Fédération bancaire européenne, s’inquiètent de la perte de revenus majeure pour les banques et les assureurs qui distribuent les fonds. (L’Agefi, Clément Solal, 17/01)
 
AGRICULTURE
 
Face à l’inflation alimentaire, le gouvernement veut protéger en même temps le pouvoir d’achat des consommateurs, les revenus des agriculteurs et la liberté des prix des producteurs. Tant que l’équilibre entre ces trois facteurs n’est pas trouvé, « il faut continuer à travailler », a souligné le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Pour maintenir le revenu agricole, l’exécutif s’interdit de toucher à la loi EGalim, qui oblige la grande distribution à accepter les hausses des tarifs liées aux intrants agricoles. Le gouvernement s’appuie sur la proposition de loi du député Frédéric Descrozaille, en cours de discussion à l’Assemblée nationale, pour éviter les arrêts de production, mais le consommateur risque d’en payer le prix. C’est pourquoi Bercy appelle à des retouches de cette proposition. (Le Figaro, Olivia Détroyat, 17/01)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Les résultats de l’enquête annuelle « Global CEO Survey » du cabinet PwC, réalisée auprès de plus de 4 400 dirigeants d’entreprise de 105 pays, ont été publiés à l’occasion du forum économique mondial en Suisse ou « Forum de Davos ». Selon l’enquête, environ 80% des PDG mondiaux prévoient une baisse de la croissance mondiale au cours de l’année 2023. Début 2022, 77% des dirigeants anticipaient une amélioration de la croissance dans l’année. Malgré cette situation, les dirigeants interrogés restent confiants pour l’avenir de leur entreprise d’ici 3 ans, souligne l’enquête. Les patrons français ne sont pas parmi les plus pessimistes mais ils se montrent moins confiants pour l’économie de leur propre pays que pour le reste du monde. (Les Échos, Sophie Amsili, 17/01/2023)
 
 
Selon les données publiées par le cabinet Altares, 42 500 faillites d’entreprise ont été enregistrées en 2022 en France. Ces chiffres sont en hausse de 49,9% par rapport à 2021, mais en baisse par rapport à 2019, où 51 031 faillites ont été enregistrées. Les aides offertes par l’État ont évité 59 000 faillites durant la pandémie. Outre la restauration, les secteurs de la construction et du commerce font partie des plus touchés. Comme point commun, les entreprises concernées étaient fragiles au moment de l’éclatement de la pandémie, mais elles ne disposaient également pas de structures financières assez solides pour faire face à la hausse du coût des matières premières. Celles qui ont souscrit des PGE vont devoir les rembourser, après avoir bénéficié d’un report de deux ans. (Le Figaro, Corinne Caillaud, 17/01)
 
 
Les États européens font preuve de coopération en matière de contrôle des rachats étrangers et de sécurité des investissements. Néanmoins, ils ne sont pas forcément solidaires, souligne l’OCDE dans sa première évaluation du mécanisme coordonné à Bruxelles du filtrage des rachats étrangers. Cet audit intervient au moment où la Commission s’apprête à renforcer son dispositif dans les douze prochains mois. Pour l’OCDE, la réglementation devrait viser à établir « une “maison commune” dans laquelle tous les États membres contribuent à la sécurité collective en filtrant ou en réagissant d’une autre manière aux investissements qui entrent dans l’Union à travers les “portes” de chaque État membre ». Actuellement, la majorité des États, notamment la France, considère difficile d’intervenir pour des tiers. (Les Echos, A. D., 17/01)
 
 
La 53ème édition du Forum économique mondial débute ce 17 janvier 2023 à Davos, en Suisse. Près de 2 700 dirigeants d’entreprise, gouvernements, universitaires, responsables d’organisations internationales et journalistes se réuniront sous le thème « La coopération dans un monde fragmenté ». Ils se concentreront sur les solutions visant à relever les défis mondiaux, comme la guerre en Ukraine, le dérèglement climatique, les mutations du travail et la transformation numérique. La France sera notamment représentée par son ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. (Les Echos, Jean-Marc Vittori, 17/01)
 
 
Retrouvez la synthèse du 16/01/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230116/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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