["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 20/01/2023
VIE DU GROUPE
 
Après le départ de Jean-François Abadie, « qui a choisi de faire valoir ses droits à la retraite », selon un communiqué publié le 19 janvier 2023, le conseil d’administration de Caceis a nommé Jean-Pierre Michalowski en tant que directeur général. Il prendra ses fonctions à compter du 6 mars 2023, date à laquelle il intègrera le comité de direction de Crédit Agricole S.A. Il était jusqu'à présent senior country officer de Crédit Agricole CIB à Singapour. (L’Agefi, 20/01, La Correspondance Économique, 20/01)
 
 
BNP Paribas et Caceis, filiale du Crédit Agricole et de Santander, viennent d’annoncer le lancement de leur coentreprise baptisée Uptevia, spécialisée dans les métiers de services aux émetteurs. La structure ambitionne de s’imposer comme un leader français, puis européen, sur ce métier. (Le Revenu, 20-26/01/2023)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans un rapport publié le 19 janvier 2023, l’Autorité bancaire européenne (ABE) fait savoir que le nombre de banquiers de l’Union européenne (UE), rémunérés à plus d’un million d’euros, est passé à 1 957 en 2021, contre 1 383 en 2020, soit une hausse de 41%. L'autorité indépendante explique une partie de cette hausse par « la bonne performance des établissements financiers, en particulier dans la banque d’investissement et les activités de marchés ». 40% des banquiers millionnaires recensés par l’ABE travaillent dans la banque de financement et d’investissement (BFI). L’organisme souligne que le Brexit a également été un facteur important. Afin de ne pas perturber les services à la clientèle, plusieurs institutions opérantes à Londres ont décidé d’ouvrir de nouvelles unités en Allemagne, en France et en Irlande, ou d'agrandir celles déjà existantes. Pour 2022, les rémunérations risquent de baisser, en raison des chutes du marché des fusions et acquisitions et des Bourses. D’après la plateforme Dealogic, les revenus dans la BFI mondiale ont reculé de 42% à 77,1 milliards de dollars. Aux États-Unis, cette situation devrait entraîner des réductions, comprises entre 30 et 50%, des bonus des banquiers d’affaires. Les banques américaines ont également annoncé des suppressions de postes. (L’Agefi Hebdo, Stephanie Salti, 19-25/01 ; Les Echos, Romain Gueugneau, 20/01 ; Les Echos, Véronique Le Billoti, 20/01 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 20/01 ; L’Opinion, 20-21/01)
 
 
Le 19 janvier, durant son intervention au Forum économique de Davos, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a fait part de sa détermination pour lutter contre la hausse des prix. Selon elle, même si l’inflation a reculé à 9,2% en décembre 2022, elle demeure nettement élevée. Dans ce contexte, la BCE prévoit de poursuivre la hausse des taux de 50 points de base (pb) jusqu’à ce que l’inflation revienne à 2%. « Nous maintiendrons le cap jusqu’à ce que nous soyons passés en territoire restrictif suffisamment longtemps pour que nous puissions ramener l’inflation à 2% dans un délai raisonnable », a indiqué la présidente. Une décision qui laisse les marchés sceptiques. En effet, ces derniers s’attendaient à un ralentissement des relèvements de taux. Après la déclaration de Christine Lagarde, le CAC 40 a perdu 1,86% et le Stoxx 600 a accusé une baisse de 1,48%. (Les Echos, Guillaume Benoit, 20/01)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Allianz Trade, Santander CIB et la fintech britannique Two s’allient pour développer une solution « Buy now pay later (BNPL) » à destination des grandes entreprises. Ayant l’habitude de travailler ensemble, les trois sociétés assurent que leur solution « permet de répondre aux besoins des entreprises internationales », selon les termes de François Burtin, responsable e-commerce au sein d’Allianz Trade. Dans le cadre de ce partenariat, la fintech Two développe l’interface de programmation d’application (API), essentielle pour les transactions, Santander CIB finance le paiement anticipé des factures aux vendeurs et les conditions de crédit aux acheteurs et Allianz Trade gère le risque d’impayés, y compris le risque de crédit. La solution offre notamment aux vendeurs de nombreux avantages. (L’Agefi Hebdo, 19-25/01)
 
 
Face à l’accélération de l’inflation, le taux de rémunération du livret A devrait passer à 3% le 1er février 2023. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a invoqué des « circonstances exceptionnelles » afin de ménager les finances du logement social, dont les prêts sont souvent indexés sur ce taux. Selon la BPCE, cette nouvelle hausse pourrait favoriser le risque important d’engendrer des arbitrages violents entre actifs, surtout au détriment de l’assurance-vie, et de nuire au financement du logement social. (Les Echos, Marie-Christine Sonkin, 20/01/2023)
 
 
Le gouvernement renforce son soutien au plan Deeptech. Après avoir investi 3 milliards d’euros en 2019, il a décidé de fournir une rallonge de 500 millions à ce plan confié à Bpifrance. Cette enveloppe supplémentaire viendra compléter le dispositif de financement et d’accompagnement de start-up développant une innovation de rupture, du laboratoire au marché et de l’idée au produit. Selon L’Agefi Hebdo, la banque publique d’investissement amplifiera dès le premier trimestre de cette année (2023) son action en amont de la création des jeunes pousses via de nouvelles initiatives. (L’Agefi Hebdo, 19-25/01)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
D’après une étude de SquareWell, le nombre de say-on-climate déposés par les entreprises a plus que doublé entre 2021 et 2022, pour atteindre 46 résolutions. Pour la première fois, ce dispositif a séduit plus de trois-quarts des entreprises, notamment en France. « Ce mouvement chez les midcaps immobilières françaises s’explique par un effet d’entraînement et sous l’incitation des investisseurs. II reste toutefois unique dans le monde », précise Louis Barbier, associé SquareWell. Néanmoins, la moitié des résolutions climatiques avait manqué de précisions. Elles ont été approuvées, en moyenne à 86%, en recul comparé à la moyenne de 93% en 2021. Cela s’explique par la réticence des investisseurs institutionnels qui deviennent plus sévères. Les 25 plus grandes sociétés de gestions ont revu à la baisse de 15% leur soutien. En 2022, Amundi a soutenu 40% des résolutions, contre 95% en 2021. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 20/01/2023)
 
 
Pour limiter leur empreinte carbone, les entreprises s’investissent dans la plantation d’arbres et s’engagent à mettre à contribution le grand public dans cette initiative. Parmi eux, Nivea, une marque de produit cosmétique, qui a choisi de soutenir l’action de l’entreprise à impact MyTree dans le cadre de son programme Care Beyond Skin. La marque a mis en œuvre une opération de produit partage, en reversant 1 euro pour chaque référence achetée dans ses gammes Naturally Good et Naturally Clean durant près d’un mois cet été. Sabine Pradeau, directrice marketing France de Nivea, explique que le principe « permet d’impliquer les consommateurs. Et le moment de la plantation sera l’occasion de faire participer les salariés qui apprécient de pouvoir eux aussi d’engager ». (Les Echos, 20/01)
 
 
Une étude sur « l’état de l’élimination du dioxyde de carbone » menée par l’université d’Oxford dénonce l’insuffisance des investissements pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Les investissements dans les nouvelles capacités d’élimination du CO2 n’augmentent pas. Ils n’ont pas dépassé 200 millions de dollars entre 2020 et 2022. Selon l’étude, il faudrait multiplier par 1 300 la capacité d’élimination du CO2 d’ici 2050 pour limiter la hausse des températures à moins de 2°C. La technique de bioénergie avec captage et stockage figure parmi les solutions proposées par les auteurs de l’étude et les experts du Giec. « La réduction des émissions doit être une priorité », insiste Emily Cox, coauteur du rapport. (Le Figaro, Armelle Bohineust, 20/01)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Selon une étude de la société britannique spécialiste de la digitalisation des services financiers Fenergo, au total près de 5 milliards de dollars d’amendes ont été payés en 2022 au titre de la lutte contre le blanchiment d’argent, soit 50% de plus qu’en 2021. Ces amendes sanctionnent des lacunes chez les établissements financiers et une insuffisance d’actions prises contre les transactions suspectes de leurs clients. Danske Bank a payé en décembre aux États-Unis la plus grosse amende qui s’élève à 1,9 milliard de dollars. Alors que les autorités européennes ont décidé en 2022 de renforcer et d’adapter les lois dans la lutte contre le blanchiment, certains experts remettent en question l’efficacité des amendes. (Les Échos, Julia Guerin, 20/01)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Dans une interview accordée aux Échos, Aiman Ezzat, directeur général de la société Capgemini, décrit la révolution numérique de demain. Selon lui, « aucun pays n’est totalement souverain » en matière numérique. « C’est comme sur le plan énergétique : on peut être fortement dépendant, mais avoir une diversification des sources qui permet de réduire les risques », ajoute le CEO de Capgemini.  Avec le projet Bleu, lancé avec Orange, « on a créé un environnement qui est complètement déconnecté de l’infrastructure Microsoft. Donc le capital, les actifs, les gens qui y travailleront sont européens. Aucun juge américain ne peut demander à y avoir accès. Ce que l’on crée c’est un cloud de confiance. Pour disposer d’un cloud totalement souverain, l’Europe devrait consentir des centaines de milliards d’investissements, car nous avons accumulé trop de retard », précise Aiman Ezzat. (Les Échos, David Barroux, Nicolas Madelaine et Leila Marchand, 20/01)
 
 
Le secteur des cryptoactifs connait de nombreux rebondissements. Deux mois après la faillite de FTX, la capitalisation mondiale du secteur est revenue à son niveau d’avant le scandale, soit 1 000 milliards de dollars. Cependant, depuis cette faillite, 2 500 postes ont disparu de l’industrie des cryptos et bon nombre de plateformes d’échange se recentrent sur leurs activités primaires qui rapportent plus. Sur certaines plateformes, jugées plus sûres, les utilisateurs ont appris qu’ils n’étaient pas détenteurs de leurs fonds. Sécuriser les fonds pourrait bien être le nouveau défi du secteur des cryptoactifs. Aux États-Unis, le Congrès américain pense à mettre en place une législation pour cadrer et surveiller la filière. (Les Échos, 20/01)
 
AGRICULTURE
 
Dans une tribune publiée par Le Monde, un collectif composé de chercheurs, d’élus et d’agriculteurs revient sur le rôle de l’agriculture biologique dans le contexte de l’urgence climatique. Fin aout 2022, le gouvernement a décidé de résilier les aides au maintien de ce mode de production. Cependant, l’agriculture biologique « contribue à préserver la biodiversité, à protéger la qualité de l’eau, des sols et de l’air, et réagit mieux face au changement climatique », affirme le collectif. D’autant plus que le GIEC recommande le déploiement massif de ce « modèle d’agroécologie ». Alors que la France s’est fixée comme objectif d’augmenter sa surface en bio et de multiplier les produits bio dans la restauration collective, des producteurs et coopératives bio ont actuellement du mal à financer leur croissance. « II est paradoxal que le mode de production le plus performant sur le plan environnemental ne soit pas en croissance forte dans le contexte actuel des multiples urgences écologiques », déplorent les membres du collectif. Ces derniers revendiquent, entre autres, le rétablissement des aides au maintien, ainsi que l’inclusion systématique de l’agriculture biologique dans les projets alimentaires territoriaux. (Le Monde, 20/01) 
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Tenant compte de la vivacité de l’activité sur le marché du travail, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a affirmé le 19 janvier au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, que l’année 2023 serait bien meilleure qu’anticipée. Et ce, malgré les prévisions médiocres évoquées par des études il y a plusieurs semaines. Ce revirement de situation est notamment lié à la réouverture de la Chine, qui va réapprovisionner le monde entier. Côté inflation, les chiffres commencent à refluer en Europe et aux États-Unis, diminuant ainsi la pression sur le pouvoir d’achat. Cela pourrait aussi déboucher sur l’arrêt du durcissement des politiques monétaires, dont celui de la BCE. (Les Echos, 20/01)
 
 
Dans une chronique publiée par Le Figaro, la journaliste Anne Bodescot parle des effets du télétravail sur la conjoncture par rapport à l’impact des grèves sociales. Pour Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’Insee, les mouvements contre la réforme des retraites de 1995 et de 2019, n’ont « pas eu d’impact macroéconomique massif sur l'activité ». Aux quatrièmes trimestres 1995 et 2019, le PIB national n’a perdu que 0,2 point de sa valeur, selon les chiffres de l’institut. En revanche, cela peut « masquer de fortes disparités sectorielles », prévient Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès. Les spécialistes estiment toutefois que le télétravail devrait limiter la pénalisation de nombreuses entreprises, face à la mobilisation en cours. (Le Figaro, Anne Bodescot, 20/01/2023 ; Les Echos, Nathalie Silbert, 20/01/2023)
 
 
Selon une étude universitaire suisse, seulement 8,5% des entreprises de l’Union européenne (UE) et des pays du G7 ont quitté la Russie à la suite de l’offensive russe en Ukraine. D’après un recensement réalisé par les professeurs Simon Evenett de l’Université de Saint-Gall et Niccolò Pisani, de l’IMD Lausanne, un institut de gestion des affaires, 2 405 filiales appartenant à 1 404 entreprises de l’UE et du G7 étaient actives en Russie avant le début du conflit. À peine 9% du panel étudié avait déjà vendu au moins une filiale russe, fin novembre 2022, selon l’étude. (La Tribune Edition Quotidienne, 20/01)
 
 
Retrouvez la synthèse du 19/01/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230119/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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