["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 25/01/2023
VIE DU GROUPE
 
Giampiero Maioli, directeur général de Crédit Agricole Italie, a indiqué le 24 janvier 2023 que la banque française ne prévoyait pas de porter sa participation dans Banco BPM au-dessus du seuil de 10%. Giampiero Maioli a aussi souligné la non-participation du groupe au renouvellement du conseil d'administration de Banco BPM en avril 2023. (L’Agefi Quotidien, 25/01)
 
 
L’Union des intermédiaires de crédit (UIC) accuse le Crédit Agricole du Languedoc d’entraver le libre exercice de leur profession. D’après sa secrétaire générale, Bérengère Dubus, la caisse régionale « refuse systématiquement par des courriers envoyés chaque semaine à la chaîne tous les dossiers présentés via des intermédiaires, et ce alors qu’ils sont conformes aux règles en termes d’endettement et notamment à la norme du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) ». (L’Agefi, Aurélie Abadie, 25/01)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
D’après le baromètre trimestriel de l’Autorité des marchés financiers (AMF), réalisé à partir des transactions effectuées sur les titres émis dans l’Union européenne (UE), le nombre de Français ayant investi sur les marchés est passé de près de 600 000 au cours des deux derniers trimestres de 2022 contre 850 000 durant les deux premiers. 42,2 millions de transactions ont été répertoriées, soit une baisse de 24% par rapport à 2021 et de 29% par rapport à 2020. Selon l’autorité, le volume de transactions 2022 « reste très supérieur aux volumes moyens enregistrés dans les années 2018-2019 ». En 2022, elle a compté 194 000 nouveaux investisseurs. Les investisseurs individuels sont plus intéressés par les ETF. La même année, l’AMF a compté 250 000 transactions sur ces fonds cotés, contre 142 000 en 2018. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 25/01)
 
 
Sept établissements bancaires américains, dont JPMorgan Chase, souhaitent offrir à leurs clients la possibilité de payer leurs achats en ligne à partir d’un porte-monnaie numérique. Destiné à concurrencer les pionniers du domaine comme Apple Pay ou encore PayPal, le projet doit être lancé cette année. Pour cela, les banques ont fait appel aux services d’Early Warning Services (EWS). « Le portefeuille comprendra environ 150 millions de cartes de crédit et de débit Visa et MasterCard connectées au moment du lancement, et il est prévu d’ajouter d’autres réseaux de cartes à l’avenir », explique EWS. (Les Échos, Véronique Le Billon, 25/01)
 
 
Avec Townley Le Guenedal, entrepreneur dans la santé, et Aurélien Gouttefarde, co-fondateur de la proptech Homeloop, Benjamin Gaignault, ancien dirigeant de l’auto-école numérique Ornikar, lancent la jeune pousse française Skarlett. « Plus de 70 % des retraités sont propriétaires. Ils sont riches en capital immobilier, mais cette richesse est souvent bloquée dans leur maison ou appartement. On va leur permettre de rendre liquide cette épargne », explique Townley Le Guenedal, PDG de la start-up. Des ventes en nue-propriété ou encore des prêts en viager hypothécaire seront proposés sur le marché. Pour le dernier trimestre 2023, la start-up ambitionne aussi de lancer ses produits d’assurance. Pour accélérer son démarrage, la start-up prévoit une levée de fonds à hauteur de « quelques millions » d’euros. (Les Échos, Camille Wong, 25/01)
 
 
Afin de simplifier les parcours des emprunteurs dans la constitution de leur dossier de crédit, Aymeric de Tapol et Adrien Hintzy, fondateur de la plateforme de crédit immobilier Izicrédit, ont lancé le 24 janvier 2023 une interface ergonomique qui les met en relation directe avec les banques. Permettant à ces dernières de choisir leurs clients, les deux fondateurs comptent supprimer les intermédiaires. Pour cela, ils leur proposent de prendre un abonnement, dont le tarif revient à diviser par trois les coûts d’acquisition des nouveaux clients. Si l’emprunteur obtient un crédit, Izicrédit touchera une rémunération de 500 euros. Souhaitant diversifier ses partenaires bancaires, la jeune proptech, résidente au Village by CA, est actuellement en discussion avec plusieurs caisses régionales du Crédit Agricole. (L’Agefi, 25/01)
 
 
Le 24 janvier 2023, le président Emmanuel Macron a décidé de reconduire Nicolas Dufourcq en tant que directeur général de Bpifrance, un poste qu'il occupe depuis 10 ans. Nicolas Dufourcq entamera un nouveau mandat de cinq ans, à compter de février 2023, si sa nomination est validée au Parlement. Âgé de 59 ans, le directeur général de Bpifrance incarne la banque devenue un acteur majeur du financement des PME et de l’innovation en France. Il a participé à la démocratisation du « private equity » avec le lancement de deux fonds réservés aux particuliers. Nicolas Dufourcq n'a pas encore dévoilé sa feuille de route. (Les Échos, Romain Gueugneau, 25/01)
 
 
Pour l’année 2022, le résultat net annuel de la Maif est inférieur à 100 millions d’euros, contre 150 millions d’euros en 2021. En plus du déficit causé par l’assurance dommages, suite aux nombreux sinistres climatiques de 2022, l’assureur a aussi subi les conséquences de son intégration au capital de SMACL Assurances, au début de cette même année. Pascal Demurger, directeur général de la Maif, affirme que les résultats 2022 à la SMACL ont été extrêmement négatifs. La mutuelle prévoit un redressement à court terme dès 2024-2025. (Les Échos, Amélie Laurin, 25/01)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Après avoir promis en mai 2022 de diminuer de 25% ces financements à la production de pétrole entre 2020 et 2025, BNP Paribas a annoncé de nouveaux engagements sur le climat. Alors que trois ONG ont adressé fin octobre une mise en demeure sur le devoir de vigilance du groupe sur le risque climatique, BNP Paribas a annoncé le 24 janvier 2023 son intention de réduire de 80% ses financements à l’extraction et la production de pétrole d’ici 2030 par rapport à ses financements au 30 septembre 2022, soit de passer de 5 à 1 milliard d’euros. En 2022, le géant bancaire a constaté avoir déjà « pivoté » de 55% vers le financement de la production d’énergies bas carbone. (Les Échos, Marion Heilmann, Édouard Lederer, 25/01/2023)
 
 
Le gouvernement va annoncer dans les semaines à venir son plan pour mieux gérer l’eau. Il doit réformer la gestion de l’eau afin d’éviter d’avoir à rationner une ressource essentielle avec le réchauffement climatique. Il faudra investir 17 milliards d’euros dans le secteur agricole, sur cinq ans, pour anticiper le réchauffement climatique, selon la filière française de l’eau. De son côté, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a dévoilé, le 24 janvier 2022, les contours du plan de sobriété anti-sécheresse. Le ministre appelle tous les secteurs à faire des efforts, notamment les agriculteurs. « Dans le cadre de la planification écologique, il faut améliorer la quantité et la qualité de l’eau disponible, et la gestion des crises », affirme le ministre. « Le Giec prévoit entre 10 et 40% de baisse du niveau de nos cours d’eau d’ici à 2050. La nature ne nous laisse pas le choix », ajoute-t-il. (Les Echos, Anne Feitz, 25/01, Le Parisien, Aymeric Renou et Émilie Torgemen, 25/01)
 
 
Le 24 janvier 2023, Pollinis, Notre Affaire à Tous, l’Association pour la protection des animaux sauvages, l’Association Nationale de Protection des Eaux et Rivières et Biodiversité Sous Nos Pieds (BSNP) ont déposé leur « mémoire en réplique » auprès du tribunal administratif de Paris. Il s’agit de leur réponse aux arguments avancés par l’État pour se défendre face aux accusations des cinq associations. En 2022, elles avaient lancé le recours « Justice pour le Vivant » contre le gouvernement pour son inaction face à l’effondrement de la biodiversité. Elles ont notamment dénoncé la défaillance dans la mise en œuvre de la procédure d’autorisation de mise sur le marché des produits phytosanitaires. Dans sa réponse de décembre 2022, l’État a expliqué qu’il ne disposait « d’aucune marge de manœuvre », car la procédure d’autorisation de mise sur le marché était « entièrement harmonisée et complètement encadrée » par le droit de l’Union européenne (UE). Le gouvernement a maintenant trois semaines pour répondre aux arguments des associations. (Le Monde, P.M., 25/01)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les eurodéputés ont adopté, le 24 janvier 2023, leur position sur la transposition dans l’Union européenne (UE) des exigences prudentielles bancaires des accords internationaux de Bâle 3. Après le Conseil, le Parlement a entériné le calendrier établi par l’exécutif communautaire prévoyant une montée en puissance, entre 2025 et 2030, du nouveau plancher en capital. Dans les détails, le texte voté par les eurodéputés prévoit un mécanisme permettant à l’autorité de supervision d’une filiale d’un groupe bancaire de demander une application de l’output floor au niveau de la filiale. Favorable à la plus grande prudence concernant les expositions des banques aux cryptoactifs, le Parlement a ajouté un amendement instaurant une exigence en matière de capital de 1,250% sur ces expositions, en conformité avec les normes approuvées par le Comité de Bâle en décembre 2022. (L’Agefi, Clément Solal, 25/01)
 
 
Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) veut améliorer les relations entre les établissements financiers et leurs clients. L’instance de concertation vient d’adopter à l’unanimité un avis pour « mieux informer et mieux protéger » les clients dans l’assurance affinitaire. Concrètement, les mesures prises par le CCSF concernent le recueil du consentement, l’information annuelle, l’extension des garanties contractuelles dans la durée et la distribution. Ces mesures, à l’intention des distributeurs d’assurances affinitaires, devraient être effectives au plus tard le 1er janvier 2024. Ainsi, le vendeur devrait remettre chaque année une information complète de la souscription à l’assuré. (L’Agefi Quotidien, Bertrand De Meyer, 25/01/2023)
 
 
Avant de passer au futur cadre propre post-Brexit, les assureurs britanniques ont réalisé leur dernier « stress test ». Il s’agit d’un test en format Solvabilité 2, appliqué à 54 assureurs, dont 16 assureurs-vie, 17 généralistes, et 21 syndicats du Lloyd’s. L’Autorité de régulation prudentielle d’Angleterre (PRA) a mesuré leur résistance à des désordres importants sur les marchés financiers. D’après le régulateur, le secteur de l’assurance britannique s’est montré résistant. L’exercice a néanmoins mis en lumière des priorités pour garantir leur future solvabilité. (L’Agefi, Laurence Pochard, 25/01)
 
 
Le 23 décembre 2022, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a mis en garde un public de particuliers, souvent très jeunes, contre certaines plateformes immobilières qui proposent d’investir dans l’immobilier locatif sous forme de royalties. Le gendarme de la Bourse a dénoncé le « discours commercial, parfois trompeur, tenu par les initiateurs de ces offres et les risques liés à ces investissements ». « Les investisseurs ne deviennent en aucun cas propriétaires du bien. Ils ont apporté leur argent à cette société pour acheter l’immeuble dont elle devient propriétaire », a insisté l’Autorité. Un premier avertissement a été adressé en avril 2022 à Bricks.co, qui compte 250 000 abonnés, dont 50 000 investisseurs et 48 biens immobiliers financés pour un montant total de 55 millions d’euros. (Les Échos, Anne-Sophie Vion, 25/01)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
En janvier 2023, l’indice PMI de S&P Global a atteint la barre des 50,2 points, contre 49,3 points en décembre. C’est un record en sept mois, qui confirme le dynamisme de l’activité. Cependant, les nouvelles commandes ont continué à reculer même si la baisse est moindre qu’auparavant. D’après Chris Williamson, chef économiste de S&P Global, « l’atténuation des tensions sur les chaînes d’approvisionnement a en outre favorisé un nouveau ralentissement de la hausse des coûts des entreprises en janvier ». « Les chances de voir la zone euro échapper à une récession semblent se préciser », ajoute-t-il. (Les Échos, Guillaume de Calignon, 25/01)
 
 
Malgré les tensions sur les marchés de l’énergie, l’industrie manufacturière se montre résistante d’après les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En novembre 2022, la production avait augmenté de 2,4% par rapport à octobre, voire même de 2,8% en un an. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, se félicite de cette résilience et a annoncé la réindustrialisation verte de la France. Cette démarche aura pour but de faire de la nation la première industrie verte en Europe. Elle est cependant source de nombreuse interrogation, notamment en termes de compétitivité(Le Figaro, Anne de Guigné, 25/01)
 
 
Retrouvez la synthèse du 24/01/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230124/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.