["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 27/01/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Olivier Borel, président depuis un an du Crédit Agricole Normandie, et Pascal Delheure, directeur général du Crédit Agricole Normandie, dressent un bilan positif de la banque en 2022, malgré les difficultés. « Nous avions attaqué l’année dans le contexte de la sortie de crise sanitaire avec beaucoup d’espoir et d’envie. Mais avec le début de la guerre en Ukraine, nous avons rapidement basculé dans l’inquiétude et le pessimisme », indique Olivier Borel. « Avec un coût de l’argent en hausse, le Crédit Agricole Normandie peut assumer. Dans ces moments compliqués, nous sommes heureux de notre modèle coopératif », se félicitent les deux dirigeants. « Nous nous engageons auprès d’entrepreneurs présents sur des enjeux sociétaux », poursuivent-ils. (Ouest France, Christophe Lalay, 27/01)
 
 
Selon les informations recueillies par Les Echos, BNP Paribas et Crédit Agricole se prépareraient à soumettre une offre indicative pour les actifs de location longue durée de voitures de six pays qu'ALD, filiale de Société Générale, et LeasePlan ont mis en vente. La Commission européenne a donné en novembre 2022 son accord pour cette opération de 4,5 milliards d’euros. En revanche, elle exige de céder les activités en Irlande, Norvège, Portugal, République tchèque, Finlande et Luxembourg. Les deux établissements bancaires souhaitent acquérir toutes les activités des six pays avec leurs contrats, leurs actifs et leurs employés. Ces activités pourraient valoir entre 200 et 500 millions d'euros. D'autres candidats comme l’espagnol Santander, Mercedes et BMW ont également été mentionnés. (Les Echos, 27-28/01)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Après avoir finalisé la fermeture des comptes de ses clients particuliers, la banque de financement et d’investissement (BFI), filiale du groupe néerlandais ING, a transféré une partie d’entre eux vers la banque en ligne Boursorama, et passe de 1 million à seulement 250 clients. Parmi eux figurent de grandes entreprises françaises membres du CAC 40 et du SBF 120, mais aussi des institutions financières, des foncières, ou encore des fonds. Selon les propos de Thomas Labergère, nouveau directeur général de BFI, « ING revient à son activité historique de financement des entreprises qu’elle exerce depuis 40 ans en France ». Ce changement est suivi d’une réduction drastique du nombre de salariés de la banque, dans l’Hexagone, qui emploiera un peu plus de 200 personnes d’ici à la fin de l’année 2023, contre 700 en 2021. (Les Echos, Romain Gueugneau, 27 - 28/01)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon les résultats tombés en début d’année 2023, des rendements des fonds en euros de l’année précédente affichent une hausse notable. Cette hausse est liée à l’inflation et à la perte du pouvoir d’achat. Selon Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr, la hausse de taux obligataires des derniers mois bénéficie aux fonds euros. La chute des taux ces dix dernières années a poussé les compagnies à mobiliser plus de fonds propres pour assurer la solvabilité. Elles se retrouvent alors bien avantagées en termes de marges et bénéfices. « Les fonds en euros ne sont pas suffisamment performants actuellement, et face à l’inflation, la meilleure stratégie reste la diversification », explique Hugues Aubry, chargé du marché de l’épargne et de la gestion de patrimoine et membre du comité exécutif de Generali France. (Les Échos, Laurence Delain, 27-28/01)
 
 
Après avoir enregistré un parcours honorable en 2022, l’or conserve un potentiel d’appréciation pour 2023. Selon président du Comptoir national de l’or, Laurent Schwartz, le cours de ce métal précieux en euros a connu une augmentation de 5,79% sur 2022, marquant une cinquième année consécutive de hausse des cours. Pour Benjamin Louvet, gérant chez Ofi Invest, un retour vers le record de 2 070 dollars l’once, voire au-delà, est tout à fait possible pour 2023. « Les achats d’or de la part des banques centrales, notamment émergentes, avaient atteint des niveaux élevés en 2018 et 2019. Interrompu par la crise du Covid, ce mouvement a repris en 2021 et sur les trois premiers trimestres de 2022, leurs achats dépassent les 670 tonnes, soit le plus haut niveau constaté depuis 1967 », a-t-il expliqué. (Les Echos, Aurélie Abadie, 27-28/01/2023)
 
 
La startup ProovStation vient de finaliser une levée de fonds de 10,4 millions d’euros pour accélérer le déploiement de ses solutions automatisées d’évaluation de véhicules d’occasion. Crédit Agricole Création Centre-Est figure parmi ses investisseurs. La jeune pousse conçoit des stations, qui scannent un véhicule d’occasion, aidant les particuliers à vendre leurs voitures. La société compte actuellement cinq stations et prévoit d’en fabriquer trente supplémentaires d’ici à fin 2023. (Les Échos, Ad. L., 27-28/01)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
BNP Paribas a répondu, le 24 janvier 2023, à la mise en demeure d’Oxfam, Les Amis de la Terre et Notre affaire à Tous. Dans sa lettre adressée à ces ONG, la banque a réfuté les arguments de ces organismes. « Nous sommes convaincus que notre plan de vigilance non seulement répond aux exigences légales, mais va même au-delà sur chacun des aspects que votre lettre évoque », a souligné la banque. Concernant l’arrêt immédiat de tout financement de nouveaux projets d’énergies fossiles et l’adoption d’un plan de sortie des secteurs pétrolier et gazier réclamés par les ONG, « les injonctions » de ces dernières « ne sont pas destinées au respect de la loi sur le devoir de vigilance, elles vont nettement au-delà », souligne BNP Paribas. L’établissement rappelle qu’il accompagne les entreprises du secteur pétro-gazier pour les aider à financer des énergies renouvelables. Les ONG étudient la réponse de la banque, mais n’ont pas encore fait une communication sur la suite de cette affaire. (Les Échos, Marion Heilmann, 27-28/01 ; L’Agefi, Aurélie Abadie, 27/01 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 27/01)
 
 
En 2022, 46 groupes cotés ont fait approuver par leurs actionnaires leurs plans climatiques. Un quart de ces groupes sont français, dont Amundi. Un taux d’approbation de 88,5% a été enregistré en 2022, contre 94,2% en 2021. 21 gestionnaires d’actifs sur 25 ont augmenté leurs exigences tandis que les investisseurs ont durci leurs attentes. (Les Echos, L. Boi, 27-28/01)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) a présenté une nouvelle série d'indicateurs pour mieux mesurer l’impact des enjeux climatiques sur la finance. C’est une importante avancée. « Nous devons mieux comprendre comment le changement climatique affectera le secteur financier, et vice versa. Pour cela, le développement de données de haute qualité est essentiel », a indiqué dans un communiqué Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE en charge des opérations de marché. La BCE souligne toutefois que ces travaux sont à un stade très préliminaire, « et qu’ils doivent être utilisés avec prudence ». Son but est de susciter des échanges larges afin d'améliorer l’offre globale d’indicateurs sur ce sujet. L’institution mise sur les nouvelles règles de transparence sur le climat édictées par Bruxelles dans la directive CSRD pour faire émerger de nouvelles sources d’information. (Les Échos, Guillaume Benoît, 27-28/01)
 
 
Thierry Déau, directeur général de Meridiam, a été mis en avant dans le cadre de l’opération de fusion de Veolia avec Suez. Avec Meridiam, il avait réussi à construire l’un des premiers fonds de très long terme, avec 19,5 milliards de dollars d’actifs sous gestion, en moins de vingt ans. À 36 ans, il s’était mis à son propre compte pour construire des infrastructures, avec l’appui de la société d’Aecom Technology et du Crédit Agricole. « II y avait une grande demande d’investissements à long terme dans les services publics. Mais ce rôle était jusque-là dévolu à la CDC », indique Thierry Déau qui veut être un « entrepreneur utile ». Dès que l’Autorité des marchés aura donné son accord, il ouvrira le capital de sa société de gestion. (Les Échos Week-end, Valérie de Senneville, 27-28/01)
 
 
D’après une enquête GreenFlex-LCL, publiée en novembre 2022, 37% des entreprises tricolores ont déclaré s’être livrées au calcul de leur empreinte carbone, dont 20% sont des PME. « Plus l’entreprise est petite, moins la préoccupation est grande en matière de décarbonation et moins elle engage des actions », observe Olivier Tekoutcheff, directeur de marché industrie de GreenFlex, filiale de TotalEnergies. Du côté des ETI, 73% d’entre eux considèrent que la transition écologique représente une menace pour leur modèle d’affaires en cas d'inaction, et 70% affirment avoir déjà engagé des adaptations, contre 50% en 2021, selon une étude récente du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti). L’État tente d’accélérer ce mouvement avec un projet de loi sur l’industrie verte visant à contribuer à la décarbonation de l’industrie. (Les Echos, Valérie Landrieu, 27-28/01/2023)
 
 
Le 26 janvier 2023, l’Élysée a réuni un premier Conseil de planification écologique. Les onze ministres concernés se sont donc retrouvés autour du chef de l’État Emmanuel Macron et de la Première ministre Élisabeth Borne pour discuter des travaux en cours dans l’énergie, les transports, l’industrie, l’agriculture, la biodiversité et le bâtiment. D’après Matignon, il s’agissait « de faire le point sur les mesures concrètes déjà engagées, qui commencent à donner des résultats, ainsi que sur celles qui seront lancées dans les prochains mois ». Parmi les sujets évoqués figurent les 5 milliards d’euros débloqués pour accélérer la décarbonation des 50 plus grands sites industriels français, annoncés en novembre 2022. (Les Échos, Anne Feitz et Muryel Jacque, 27-28/01)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le Comité européen du risque systématique (CERS) a alerté, le 25 janvier 2022, sur les « vulnérabilités » de l’immobilier commercial en Europe et sur dangers qui attendent les banques. Outre l’inflation qui pèse sur les charges des promoteurs et met les locataires sur pression, le CERS pointe un « resserrement des conditions financières qui limite les possibilités de refinancer une dette existante ou de souscrire un nouveau prêt ». Le comité s’inquiète également sur le montant des prêts accordés par les établissements rapporté à la valeur du bien financé. Car, en cas de crise, la valeur des biens diminue, exposant ainsi la banque à davantage de pertes si l’emprunteur faisait défaut. Par ailleurs, le CERS invite les autorités financières européennes et nationales à se préparer à une crise liée à l’immobilier de bureaux et autres commerces, et appelle à la politique « macroprudentielle », menée par le superviseur de chaque pays, comme l’ACPR en France. (Les Échos, E.L., 27-28/01)
 
 
D’après le « Financial Times », la banque américaine Morgan Stanley sanctionne financièrement, jusqu’à 1 million de dollars, ses employés qui utilisent la messagerie instantanée WhatsApp à des fins professionnelles. Le montant serait plus ou moins élevé en fonction du nombre de messages envoyés, de l’expérience du banquier, et les alertes déjà signalées. L’argent pourrait être déduit sur des bonus initialement prévus pour les salariés concernés. (Les Echos, Romain Gueugneau, 27 - 28/01)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Dans sa dernière analysée intitulée « La récession qui n’existait pas ? », la banque Indosuez Wealth Management décrit le scénario d’une récession qui n’inquiète pas, bien différent des prévisions annoncées au printemps 2022. « Depuis des mois, nous alertons sur l’excès de pessimisme qui entoure la zone euro. Jusqu’à présent, l’Europe traverse sans encombre son premier hiver sans gaz russe... », observe Bénédicte Kukla, Senior Investment Officer de l’institution. Les résultats de LVMH de la saison 2022, publiés le 26 janvier 2023, témoignent aussi des performances records de l’Europe. Le groupe a observé un bond de 17% de son profit net, d’un montant de 17,1 milliards d’euros, pour des ventes de 79,2 milliards d’euros, et un résultat opérationnel courant de 21,2 milliards d’euros, tous deux en hausse de 23%. En outre, le nombre de chômeurs sans aucune activité aurait chuté fin 2022 de 3,8% comparé au trimestre précédent, pour se fixer à 2 834 000 en France métropolitaine. Le pays résisterait par ailleurs à la crise immobilière, avec un taux moyen des crédits immobiliers sur vingt ans qui pourrait atteindre 3% au premier trimestre 2023 en moyenne, et 4% en fin d’année, selon les courtiers. (L’Opinion, 27-28/01)
 
 
Depuis plusieurs années, la compétitivité de l’économie française s’est révélée fragile vis-à-vis de ses pairs. D’après l’étude de l’Institut Rexecode, publiée le 26 janvier 2023, les parts de marché à l'exportation de la France ont connu une légère poussée en 2022, cependant, cela ne suffira pas à effacer les pertes. « Pour l’instant, les résultats ne sont pas encourageants, avec une perte de parts de marché pour presque tous les secteurs industriels depuis 2019 », a déclaré Olivier Redoules, directeur des études de l’institut. Toutefois, « il y a eu des signaux positifs, avec un investissement dans le secteur manufacturier qui est resté dynamique, malgré la crise ou l’afflux d’investissement étranger », nuance le directeur. Il évoque notamment la stabilisation du nombre d'entreprises de l'industrie manufacturière. Face au problème de productivité, « tout ce qui permet de travailler plus comme la réforme des retraites va dans le bon sens. La politique européenne doit s’adapter pour que les entreprises européennes jouent à armes égales », conclut Olivier Redoules. (Les Echos, Renaud Honoré, 27-28/01)
 
 
D’après une étude du groupe bancaire BPCE, publiée le 26 janvier 2023, le sport représentait 64 milliards d’euros pour l’économie en 2019, soit 2,6% du PIB français. Julien Laugier, économiste au sein de BPCE, souligne que « c’est autant que le secteur de l’hôtellerie-restauration ». L’achat, direct ou indirect, d’articles de sport des ménages pour environ 53 milliards d’euros et les investissements privés et publics à hauteur de 12 milliards d’euros expliquent cette somme. Partenaire premium des Jeux Olympiques 2024, BPCE a également examiné le tissu économique de la filière sport, qui compte 128 500 entreprises privées. Plus de 100 000 d’entre elles ne comptent aucun salarié, mais ne génèrent que 7 milliards d’euros de revenus, soit moins de 10% du chiffre d’affaire global. Les 3 500 entreprises « employeuses », pour la plupart des TPE et des ETI, ont enregistré 51 milliards d’euros de recettes. (Les Echos, Yann Duvert, 27 - 28/01)
 
 
D’après la première estimation du Bureau of Economic Analysis (BEA) publiée le 26 janvier 2023, le PIB américain a connu une hausse de 2,9% au quatrième trimestre 2022 et de 2,1% sur l’ensemble de l’année. Malgré cette bonne résistance de l’économie, le débat persiste sur la capacité de la Fed à réduire l’inflation sans provoquer de récession. La dernière étude de Nabe, l'Association nationale pour l'économie d'entreprise démontre qu’« un peu plus de la moitié des personnes interrogées estiment à 50% ou plus la possibilité d’une récession au cours de l’année prochaine ». De son côté, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva estime que les États-Unis parviendront à écarter la récession. La Fed vise à atteindre une inflation de 2%. (Les Echos, Véronique Le Billon, 27-28/2023)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/01/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230126/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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