["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 01/02/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Le 30 janvier 2022, Renault et Crédit Agricole Assurances ont annoncé leur collaboration pour la création d’une nouvelle gamme d’assurance auto en France. Mobilize, marque commerciale de RCI Banque, la banque de Renault, veut multiplier ses contrats d’assurance auto sur le marché international, pour passer de 1,2 à 3,6 millions, d’ici à 2030. En ce sens, elle a récemment lancé des appels d’offres, notamment en Allemagne et en Italie. Dans l’Hexagone, Pacifica, filiale dommages de Crédit Agricole Assurances, deviendra l'assureur de Mobilize pour les véhicules de particuliers, neufs et d’occasion, « à partir de fin 2023 ». « Nous avons une forte volonté de croissance en assurance auto, où nous sommes le septième acteur en France avec 7% de parts de marché, contre la deuxième place en multirisque habitation, avec 11% de parts de marché », a souligné Yann Renaut, directeur général adjoint de Pacifica. (Les Echos, Amélie Laurin, 01/02/2023)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
L’Autorité bancaire européenne (EBA) a testé la résistance de 70 banques européennes, qui détiennent 75% des actifs bancaires du continent. Sept de ces établissements bancaires sont français, dont Crédit Agricole, BNP Paribas ou encore Société Générale. Le scénario baissier prend en considération les pressions inflationnistes dues à la guerre en Ukraine, faisant grimper les prix des matières premières et de l'énergie. Il repose sur un taux d'inflation de 9,7% en 2023. Pour la première fois, la Banque centrale européenne (BCE) et l’EBA demandent aux établissements bancaires de donner des détails concernant les pertes de crédit attendues pour 16 différents secteurs économiques. La BCE étudiera de manière approfondie les risques des « prêts à effet de levier d’un certain nombre de banques européennes », indique-t-elle dans un communiqué. Actuellement, les 70 banques doivent exécuter des modèles internes pour évaluer l'impact des scénarios défavorables sur leurs bilans et communiquer les informations au régulateur et à l'ABE à partir d'avril 2023. Les résultats des tests seront annoncés d’ici fin juillet 2023. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 01/02)
 
 
En 2022, le taux d’attrition des banques traditionnelles a baissé à 4,1%, un niveau quasi-équivalent à 2016, selon l’étude annuelle de Bain & Company. Quant au net promoter score (NPS), qui traduit la satisfaction des clients, il se stabilise actuellement pour ces banques, alors qu’il affiche un chiffre supérieur à 23 points pour les banques en ligne. D’après l’étude, les clients, principalement la génération Z (moins de 29 ans) et les plus aisées, ont une forte attente sur le digital et suggèrent le modèle hybride associant l’agence et l’accessibilité des services en ligne. Par ailleurs, l’étude montre que la clientèle se polarise davantage. Les plus de 29 ans aisés cherchent des produits patrimoniaux auprès d’un seul interlocuteur bancaire, la génération Z plébiscite une consommation plus fragmentée auprès de différents fournisseurs de services financiers. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 01/02)
 
 
Après avoir publié ses résultats annuels 2022, le 31 janvier 2023, UBS a connu un recul en Bourse. Au quatrième trimestre 2022, UBS a affiché un profit net en hausse de 23%, à 1,65 milliard de dollars, contre 1,28 milliard prévu par les analystes. Sur l’ensemble de l’année 2022, le bénéfice de la banque avant impôt s’élève à 9,6 milliards de dollars, en hausse de 1% et son résultat net atteint 7,6 milliards (+2%). Malgré ces bons résultats, la Banque a vu son action reculer de 2,1% à 19,44 francs suisses en fin de journée. Les investisseurs étaient déçus de l’avertissement des dirigeants face à l’incertitude de l’environnement économique. Plusieurs banques européennes publieront leurs résultats annuels la semaine prochaine. (L’Agefi, Johann Corric, 01/02 ; Les Echos, 01/02)
 
 
D’après les banques centrales, une augmentation massive des rémunérations risquerait d’alimenter une nouvelle remontée de l’inflation. Dans ce contexte, elles exhortent les entreprises à modérer la hausse des salaires. « Les banques centrales sont engagées dans le maintien de la stabilité des prix, et les signaux qu’elles envoient sont importants. Elles sont en première ligne pour éviter les boucles prix-salaires », explique un économiste, ancien du FMI. Cependant, ces institutions se retrouvent face à un dilemme insoluble, car elles ont du mal a appliquer cette modération salariale auprès de leurs propres employés. Ces derniers, conscients de leur perte de pouvoir d’achat, s’attendent à ce que leur rémunération compense le manque. Par ailleurs, pour la BCE, les hausses salariales pour 2023 s’élèvent à 4%, tandis que pour la Réserve fédérale américaine (Fed), l’augmentation moyenne serait autour de 5%. (Les Echos, Guillaume Benoit, 01/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le taux de rémunération du Livret A sera de 3% à compter de ce 1er février 2023, contre 1% en février 2022 et 2% depuis le mois d’août 2022. Ces relèvements ont permis à l’épargne règlementée d’enregistrer la deuxième meilleure collecte de son histoire en 2022, à 27,23 milliards d’euros. Cette situation préoccupe les banques et les organismes d'Habitations à Loyer Modéré (HLM). D’après les calculs de l’agence Fitch Ratings, la remontée du taux du Livret A et celui du Livret d’Épargne populaire pourraient couter 2,4 milliards d’euros en année pleine aux établissements bancaires. Ce montant équivaut à 1,4% des revenus annuels totaux du secteur, et à 4% des activités de banque de détail. De leur côté, « les organismes de logement social verront leurs charges d’intérêt alourdies de 3,75 milliards d’euros en année pleine, impactant très lourdement leurs résultats d’exploitation et leur capacité à investir, déjà entamés par la hausse générale de l’inflation et plus particulièrement des coûts des travaux », informe l’Union sociale pour l’habitat. (Les Echos, Marion Heilmann, 01/02 ; Les Echos, Romain Gueugneau, 01/02 ; Les Echos, K. G., 01/02)
 
 
Afin de monter en puissance, VUF Bikes table sur l’engouement suscité par les vélos cargos et vient de lever 3 millions d’euros auprès d’iXO Private Equity, Crédit Agricole Aquitaine Expansion et de réseaux de business angels. Cette start-up pionnière de la cyclologistique s’est aussi alliée à l’équipementier automobile Valeo pour équiper ses engins avec son moteur CycleeTM, qui a la capacité de lire le comportement du coursier pour ajuster l’assistance électrique. Ces démarches interviennent après que les ventes de vélos-cargos ont augmenté de 54% dans l’Hexagone, en 2021, pour atteindre 17 000 unités. (Les Echos, Adrien Lelièvre, 01/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Souhaitant atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, les Émirats arabes unis, qui accueilleront la COP28 en décembre 2023, ont mis en service la centrale solaire d’Al Dhafra, la plus grande installation photovoltaïque au monde. D’une capacité de 2 gigawatts, cette centrale est située en plein désert, sur une surface de 20 km². Elle est opérationnelle depuis novembre 2022 et pourra alimenter en l’électricité 160 000 foyers lorsqu’elle aura atteint sa pleine capacité, avant l’été 2023. En conclusion d’une tournée dans le Golfe, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, s’est rendu le 31 janvier 2023 sur le site de cette grande ferme solaire. À cette occasion, il a affiché sa volonté de positionner la France comme l’un des premiers partenaires des Émirats arabes unis en matière d’économie verte. (Les Echos, Laura-Maï Gaveriaux, 01/02/2023)
 
 
Une étude sur les inégalités climatiques publiée le 31 janvier 2023 par le Laboratoire sur les inégalités mondiales montre que la révision de la fiscalité mondiale est une solution qui permet d’accélérer la lutte contre le réchauffement climatique et celle contre la pauvreté. Dans ce cadre, les plus riches devront payer plus de taxes que les plus pauvres, car ils sont responsables de près de la moitié des émissions mondiales alors que ce sont ces derniers qui sont les plus les impactés. Outre les inégalités importantes entre les pays, l’étude met en évidence les inégalités au sein des pays, précisant que celles-ci expliquent les deux tiers des inégalités climatiques mondiales. Par ailleurs, le rapport propose de créer une taxe baptisée « 1,5% pour 1,5°C », qui taxerait à hauteur de 1,5% le patrimoine des millionnaires gagnant plus de 100 millions de dollars par an pour résoudre ces deux crises. (Le Monde, Audrey Garric, 01/02)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les eurodéputés de la commission des Affaires économiques et financières (Econ) du Parlement européen ont convenu, le 31 janvier 2023, de relancer le projet sur la création d'un point d'accès unique européen ou « European single access point » (ESAP). Ce plan avait été lancé en septembre 2020 par la Commission européenne. Le principe consiste à centraliser les informations publiques concernant les entreprises et les produits d'investissement de l'UE. Grâce à cette initiative, les entreprises pourront facilement « attirer des investisseurs » et les investisseurs, quant à eux, pourront « trouver des opportunités », indique Pedro Silva Pereira, rapporteur du texte issu du groupe S&D. Le plan Esap ne sera pas opérationnel avant 2027. (L’Agefi Quotidien, Clément Solal, 01/02)
 
 
La loi de finances pour 2023 instaure un avantage fiscal sous la forme de provision déductible du résultat fiscal pour les captives de réassurance. Un décret viendra prochainement dessiner ses contours. « Ces provisions sont, en fait, une façon de « cagnotter » des réserves. Au lieu de remonter des dividendes aux actionnaires, vous stockez des fonds propres dédiés à la résilience de l’entreprise », explique Brigitte Bouquot, vice-présidente de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). L’objectif de cette initiative est de favoriser l’implantation de ces outils de couverture du risque en France. Il s’agit également « de rendre le tissu économique français plus résilient et de donner le moyen aux entreprises françaises de toutes tailles d’avoir accès à ce dispositif », ajoute Oliver Wild, président de l’Amrae. (L’Opinion, B.C, 01/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon les chiffres de l’Insee, l’activité en France reste résiliente, en fin 2022, face à l’inflation. L’institution a enregistré une croissance de 0,1% au quatrième trimestre 2022. Sur toute l’année, le PIB a progressé de 2,6%. Cela « témoigne du fort rebond de notre économie après le choc du Covid et de sa résilience face à la crise énergétique », estime Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Pour sa part, Michel-Édouard Leclerc, président de l’enseigne E.Leclerc, craint que la consommation ne continue de souffrir du fait de l’inflation. (Les Échos, Renaud Honoré, 01/02 ; Le Figaro, Anne de Guigné, 01/02)
 
 
Le 31 janvier 2023 en France, la deuxième journée de manifestation intersyndicale contre la réforme des retraites a rassemblé au total 1,272 million de personnes, contre 1,12 million lors de la mobilisation du 19 janvier, selon le ministère de l’Intérieur. Ce chiffre record dépasse aussi largement celui de la mobilisation de 2010, qui s’élevait à 1,23 million de personnes, contre le passage de l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans. La proportion de grévistes avait pourtant chuté durant cette mobilisation intersyndicale, notamment dans la fonction publique avec 7,9% de fonctionnaires territoriaux recensés. Les représentants des huit syndicats français ont décidé d’appeler à deux nouvelles manifestation : les 7 et 11 février 2023. (Les Échos, Leila de Comarmond, 01/02)
 
 
Malgré les inquiétudes qui pèsent sur l’économie de la planète, l’activité économique résiste un peu partout dans le monde, notamment dans l’Union européenne (UE). La croissance résiste mieux que prévu en dépit de la hausse des prix du gaz et de l’électricité. Selon l’Eurostat, le produit international brut (PIB) de la zone euro a enregistré une croissance de 0,1% par rapport au troisième trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2022, la croissance de la zone euro s’élève à 3,5%, soit mieux que la Chine (3%) et que les États-Unis, indique l’agence de statistiques européenne. (Le Figaro, Armelle Bohineust, 01/02/2023)
 
 
Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse ses prévisions de croissance mondiale pour 2023. Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, anticipe une progression de 2,9% du PIB mondial cette année, contre 2,7% estimé en octobre 2022. En revanche, il a réduit de 0,1%, à 3,1%, ses perspectives de l’évolution du PIB mondial pour 2024. La croissance serait moins notable pour les pays industrialisés, à hauteur de 1,2% cette année et 1,3% l’an prochain, estime le FMI, ajoutant que l’Allemagne échapperait à la récession. Par ailleurs, l’institution multilatérale commence à ressentir les premiers signaux positifs du resserrement de la politique monétaire sur la demande et la hausse des prix. Il table sur une inflation globale de 6,6% en moyenne en 2023 et 4,3% en moyenne en 2024, contre 8,8% en moyenne en 2022. (Les Echos, Richard Hiault, 01/02/2023)
 
 
Après la pandémie de la Covid-19, la croissance économique de la Chine continue sa reprise. Le Bureau national des statistiques a annoncé que l’indice des directeurs d’achat (PMI), reflet de la santé du monde industriel, s’est établi en janvier 2023 à 50,1 points, contre 47 un mois plus tôt. La production est considérée en phase de croissance si l’indice est supérieur à 50. Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé à 5,2% la croissance chinoise pour 2023. À noter que le ralentissement du commerce mondial et les perturbations sur les chaînes de valeur en Chine ont eu des effets sur les exportations. Cela a contribué négativement à la croissance du PIB chinois fin 2022. (Les Echos, Frédéric Schaeffer, 01/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 31/01/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230131/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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