["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 08/02/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Amundi a réussi à contrôler la baisse de ses encours et de ses revenus en 2022, malgré la forte correction des marchés. En effet, l'établissement a enregistré un résultat net ajusté de 303 millions d'euros, contre 263 millions attendus par le consensus recueilli par Bloomberg. En outre, ses revenus ont progressé de 4,2% à 790 millions d'euros, contre 745 millions attendus. Amundi est donc parvenu à limiter la baisse de son revenu de 2,1% à 3,1 milliards d'euros sur l’ensemble de l’année 2022. Le groupe a su maitriser ses charges, sa taille et la diversité de son offre. Dans son plan Ambition 2025, il prévoit, notamment, de poursuivre sa stratégie de croissance externe. « Nous gardons pour objectif des cibles qui accélèrent notre stratégie de croissance organique, qui attestent d'une bonne discipline financière et qui sont faciles à intégrer », indique Valérie Baudson, directrice générale d’Amundi. (www.lesechos.fr, Caroline Mignon, 08/02, www.latribune.fr, 08/02)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le 7 février 2023, BNP Paribas a annoncé avoir enregistré un résultat net part du groupe (RNPG) de 10,19 milliards d’euros en 2022, en hausse de 7,5% par rapport à 2021, malgré un contexte économique difficile. Dans une interview, le directeur général de la banque française, Jean-Laurent Bonnafé, associe cette bonne performance à la résilience de ses entreprises clientes. Il explique que les dispositifs mis en place par les gouvernements ont permis de soutenir les économies. Portée par ces résultats, BNP Paribas prévoit de verser un dividende net de 3,90 euros par action à ses actionnaires, contre 3,67 euros en 2021. Pour 2023, l’institution compte lancer un programme de rachat d’actions de près de 5 milliards d’euros. L’établissement bancaire a également décidé de relever ses objectifs pour la période 2022-2025 avec une progression de plus de 9% de son RNPG et une rentabilité sur fonds propres tangibles (ROTE) de près 12%. La banque a aussi augmenté de 300 millions d'euros ses économies, désormais attendues à 2,3 milliards d'euros à l'horizon 2025. (Le Figaro, Cécile Crouzel, 08/02 ; Les Echos, Edouard Lederer, 08/02 ; Les Echos, 08/02 ; L’Agefi, Aurélie Abadie 08/02 ; Les Echos, 08/02)
 
 
D’après l’étude annuelle du cabinet Bain & Company sur la mobilité et les comportements des clients dans la banque de détail, les Français ont moins changé de banque en 2022, avec un taux d’attrition de 4,1% contre 4,7% en 2021. Selon le cabinet, c’est le niveau le plus bas enregistré depuis 2015. Julien Bet, coauteur de l’étude, explique que « dans un contexte de forte incertitude, le moment n’est pas forcément propice au changement. Et les banques traditionnelles réussissent à consolider le lien qu’elles entretiennent avec leurs clients, avec un taux de satisfaction qui est resté stable en 2022 ». Dans une autre étude, publiée le 6 février 2022, la Fédération bancaire française (FBF) relève que 88% des clients ont donné une image favorable de leur banque. Les principaux motifs pour changer de banque restent la qualité de service, les tarifs, ainsi que la signature d’un crédit immobilier. (Les Echos, 08/02)
 
 
L’écart entre le taux à 10 ans des États-Unis et celui de l’Allemagne, servant de référence pour la zone euro, a brusquement bondi à la suite de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 2 février 2023. Après avoir diminué depuis plus de trois semaines pour atteindre 110 points de base, il est repassé à son niveau de la fin décembre, à 133 points. Lors de sa dernière conférence de presse du 2 février 2023, la présidente de la BCE Christine Lagarde a décidé de remonter ses taux directeurs de 50 points et a indiqué poursuivre le mouvement pour le mois de mars. Les marchés ne semblent pas convaincus par ces annonces et continuent à miser sur un radoucissement des politiques monétaires. « Les marchés jouent une partie de poker, ils pensent que la présidente de la BCE est en train de bluffer. Mais ils oublient que, dans cette partie, c’est la BCE qui tient la banque et que la banque gagne toujours », selon un économiste de Tigress Financial Parners, relayé par Bloomberg. (Les Échos, G. B., 08/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
La France a émis 5 milliards d’euros d’obligation assimilable du Trésor (OAT) à 30 ans. L’Agence de France Trésor (AFT), composée notamment de Société Général, Crédit Agricole et BNP Paribas, est chargée de placer la dette de l’État. Selon Cyril Rousseau, directeur général de l’AFT, l’opération a été très bien accueillie, avec une demande avoisinant les 47 milliards d’euros. Pour cette opération, l’AFT a pu réduire le rendement des investisseurs à 3,13, soit 9 points de base de plus que le taux de la précédente OAT créée en 2021. Face à la demande, il pourrait bien avoir une nouvelle levée plus importante. (Les Échos, Guillaume Benoit, 08/02)
 
 
Goldman Sachs Asset Management a annoncé la clôture de son premier fonds d'investissement dédié aux start-up en croissance, baptisé West Street Global Growth Partners. La collecte s'est élevée à 5,2 milliards de dollars, dépassant son objectif initial. La société a collecté 3,7 milliards de dollars pour le véhicule auprès d’investissements institutionnels et fortunés, aux côtés de Goldman Sachs et de ses employés. « Le fonds constitue l’une des plus importantes levées de l’histoire pour un fonds de growth equity de première génération », a affirmé la société. Le fonds investira pour des participations minoritaires dans des entreprises avec une taille d'investissement moyenne d'environ 50 millions de dollars. (L’Agefi, Virginie Deneuville, 08/02)
 
 
Le spécialiste de l'investissement alternatif Anaxago a plus que doublé son chiffre d'affaires, passant de 10,5 millions d'euros en 2021 à 14 millions d'euros en 2022. Grâce à 48 opérations, sa plateforme d’investissement a rassemblé un montant record de 200 millions d’euros, en progression de 30% par rapport à 2021. « Nous privilégions les projets de décarbonation et de santé, qui ont des gros potentiels de croissance », a indiqué Joachim Dupont, cofondateur d’Anaxago. L’année 2023 sera une année réglementaire car les plateformes de crowdfunding doivent obtenir le nouvel agrément européen obligatoire de prestataire de services de financement participatif (PSFP) d’ici au 10 novembre. Cet agrément permettra en particulier aux acteurs d’approcher les investisseurs de l’Union européenne. « C’est une très bonne nouvelle car cet agrément va institutionnaliser le secteur et, peut-être, faire émerger le crowdfunding comme un financement alternatif incontournable », conclut Joachim Dupont. (Les Echos, Charlie Perrean, 08/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Une centaine de députés européens ont signé une lettre demandant à Bruxelles d’interdire aux groupes énergétiques de l’UE de lancer de nouveaux projets dans les énergies fossiles. Ils réclament également une législation plus contraignante à l’égard des banques qui financent ces projets, qui, selon eux, représentent un « péril climatique ». Face à l’absence d’une réglementation stricte, certains établissements continuent de soutenir ces types de projets. En témoigne le cas de TotalEnergies en Afrique du Sud, où cinq défenseuses de l’environnement avaient pressé en novembre 2022 le groupe et ses soutiens financiers de cesser leurs projets « climaticides ». Le 7 février 2022, elles n’ont obtenu que peu de réponses de la part des banques interpellées. Alors que certaines banques, comme BNP Paribas, ont simplement renvoyé à leur politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), d’autres, la grande majorité, n’ont tout simplement pas répondu. (La Tribune Edition Quotidienne, 08/02)
 
 
Lors du sommet franco-allemand du 22 janvier 2023, la France a affiché sa volonté d’intégrer l’hydrogène bas-carbone produit à partir d’électricité nucléaire dans les objectifs d’hydrogène renouvelable de l’Union européenne. De son côté, l’Allemagne a refusé ce projet. La semaine dernière, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a tiré la sonnette d’alarme. « S’interdire d’utiliser le nucléaire est une position climaticide et absurde », a-t-elle souligné. (Les Echos, Nicolas Rauline, 08/02)
 
 
La société NetZero a levé 11 millions d’euros en série A. Elle est spécialisée dans la capture et le stockage de carbone à partir de résidus agricoles grâce au biochar. Portée par Stellantis, L’Oréal et CMACGM, cette opération va permettre à la start-up d’industrialiser son procédé de production de biochar dans les zones tropicales. « Nous avons eu d’autres offres, or nous ne voulions pas d’entreprises qui font, certes, des investissements conséquents dans le domaine de l’environnement, mais qui sont suspectées de greenwashing », a déclaré Axel Reinaud, directeur de NetZero. (Les Echos, Camille Wong, 08/02)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les enquêteurs de l’Autorité des marchés financiers (AMF), spécialistes de la traque des délinquants boursiers, des abus de marché ou des fausses informations, attendent la décision de la Cour de cassation sur la capacité de ces limiers à mettre les fraudes à jour. Ils sont inquiets de ce verdict, prononcé en mars 2023, qui pourrait entraver leurs moyens d’action et nuire à leur efficacité. Au cours des cinq dernières années, les limiers ont ouvert plus de 250 enquêtes, dont une quarantaine ont donné lieu à des poursuites devant le juge de l’AMF. « On n’ouvre pas une enquête à la légère. Le dossier doit paraître suffisamment solide après les investigations de la surveillance pour décider d’y consacrer des ressources dédiées en enquête », souligne Alexandra Givry, directrice des données et de la surveillance de l’AMF. (Les Échos, Laurence Boisseau, 08/02)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
La start-up ProovStation vient de réaliser une levée de fonds de 10,4 millions d’euros auprès de Supernova Invest, Otium Capital et Crédit Agricole Création. L’entreprise ambitionne de devenir « leader européen des solutions d'évaluation automatisée de véhicules assistée par l'intelligence artificielle ». Avec cette opération, ProovStation prévoit d’accélérer son expansion par le biais d’un partenariat avec le réseau Carrefour. La start-up avait développé et testé des portiques connectés, qui avaient accueilli 15 à 20 clients par jour. Pour 2023, l’objectif est de déployer « une trentaine à quarantaine » de nouveaux portiques au niveau des hypermarchés Carrefour. La start-up veut aussi conquérir les marchés étrangers, notamment le marché américain. (La Tribune édition quotidienne, Marie Lyan, 08/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Malgré l’inflation, la crise énergétique, la pandémie du Covid et les tensions géopolitiques, les économies américaine et européenne résistent. Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées fin janvier 2023, la zone euro devrait clôturer l’année 2022 sur une augmentation du PIB de 3,5%, avec des estimations positives en Espagne (+5,2%) et en Italie (+3,9%). L’institution table sur 1,4% de croissance en 2023 pour les États-Unis, contrairement à ses estimations d’octobre 2022. Les températures clémentes à l’automne et en fin d’année 2022 expliquent en partie la révision de ces chiffres. Aux États-Unis, c’est surtout la résilience du marché de l’emploi qui aurait entraîné l’accélération de la croissance américaine. En janvier 2023, le pays avait enregistré 517 000 emplois supplémentaires avec un taux de chômage de 3,4%, a commenté le 3 février la secrétaire au Trésor américain Janet Wellen. (Le Figaro, Anne Cheyvialle, 08/02)
 
 
D’après les données du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, publiées le 7 février 2023, le déficit commercial français a atteint une somme record de 164 milliards d’euros en 2022, soit le double de 2021. Alors que les exportations ne progressaient que 18%, l’effet « prix » a provoqué une hausse de 29% des importations en valeur. « Nous avons été confrontés en 2022 à une situation exceptionnelle. Nous avons été obligés d’importer de l’électricité pour compenser le fait que de nombreux réacteurs nucléaires étaient en maintenance », explique Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger. Selon lui, « le choc de la guerre en Ukraine a produit une envolée des prix du gaz et du pétrole, qui ont pu voir leurs prix multipliés par deux ou trois ». (Le Monde, Béatrice Madeline, 08/02)
 
 
Dans le contexte d’une conjoncture incertaine, les industriels misent sur de nouveaux services afin de gagner en visibilité et en valeur ajoutée. Plus de trois particuliers sur quatre souscrivent aujourd’hui à un contrat de service, selon le cabinet Harris Poll. Si l’ampleur du phénomène n’a pas encore été mesurée, les acteurs économiques veulent encourager les PME à s’orienter vers cette économie « de la fonctionnalité ». Toutefois, certaines entreprises peinent à s’adapter à ces nouvelles pratiques, en raison de leur activité inadaptée au système, ou faute de financement. « Le problème est aussi que ces stratégies font encore peur aux financeurs traditionnels. Elles doivent souvent être portées sur fonds propres », souligne Simon Ledez, délégué général du club Noé. (Les Echos, Guillaume Roussange, 08/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 07/02/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230207/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.