["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHESE DU 14/02/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole du Nord Est et la CCI Marne en Champagne ont procédé à la signature d’une convention de partenariat. Elle a pour but de renforcer leurs actions au service de l’économie du territoire. « Cette convention est l’expression de nos valeurs communes d’utilité et de proximité qui guident nos actions au service des entreprises, de l’emploi et plus largement du département », a souligné Vincent De Koninck, directeur de la relation client du Crédit Agricole du Nord Est. De son côté, le directeur général de la CCI Marne en Champagne, Philippe Wittwer, affirme qu’« en s’unissant avec le Crédit Agricole du Nord Est, la CCI entend faciliter la recherche de financement des porteurs de projet ». (L’Union, 14/02)
 
 
Crédit Agricole Assurances a enregistré 35,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022. Dans les détails, l’activité dommage et protection de biens de l’assureur affiche une progression de 8,3%, à 5,2 milliards d’euros. L’équipement des clients bancaires progresse également en Italie et reste stable en France dans les caisses régionales comme chez LCL. Pour le cas de l’activité protection des personnes, le chiffre d’affaires est en hausse de 6,4%, à 4,7 milliards d’euros. (L’Argus de l’Assurance Newsletter, 13/02)
 
 
Caceis et Heavenize ont lancé un partenariat pour mettre à disposition des clients gérants la plateforme de pilotage et de simulation Osmoze. Ces clients pourront consulter en temps réel des indicateurs clés de performance, de risque et de solvabilité pour analyser leurs portefeuilles et mieux piloter la performance de leurs placements. Ce nouveau service est évolutif. Il devrait contribuer à fidéliser les clients de Caceis. (L'Agefi quotidien, 13/02)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les quelque 390 milliards d’euros de cash déposés auprès de la Banque centrale européenne (BCE) par les États de la zone euro sont rémunérés par l’Institution de Francfort pour apaiser les tensions sur le marché monétaire. Cette mesure devait prendre fin le 30 avril 2023, mais la BCE a décidé de poursuivre le versement des intérêts sur ces dépôts gouvernementaux. L’institution veut éviter une nouvelle pénurie d’obligations d’État, particulièrement des « Bunds », sur le marché et renchérir le coût du financement en zone euro pour faire face à l’inflation. Dans le même temps, la Banque centrale européenne a indiqué que cette rémunération allait baisser pour se fixer, à partir du 1er mai 2023, à l’€STR moins 20 points de base. (Les Échos, Guillaume Benoît, 14/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon les chiffres de la Caisse des Dépôts recueillis par Le Parisien, un total de 7,8 milliards d’euros issus de 11,5 millions de comptes bancaires inactifs a été transféré à la Caisse des Dépôts de juillet 2016 au 31 décembre 2022. Sur cette somme, 684,1 millions d’euros ont été restitués aux propriétaires depuis 2017, dont 133,6 millions d’euros en 2022, mais 6,7 milliards d’euros dormiraient encore à la CDC. « La somme est placée sur un compte et est rémunérée à 0,30% par an sans frais de gestion jusqu'à ce que le titulaire, le souscripteur, le bénéficiaire ou l'héritier se manifeste via le service Ciclade », souligne-t-on au sein de l’institution. Le montant moyen restitué aux titulaires depuis 2017 s’élève à 2 583 euros. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 14/02)
 
 
La start-up Offishall et le groupe allemand Allianz lancent un nouveau produit afin de couvrir les accidents graves pour les télétravailleurs. Selon la fondatrice d'Offishall, Audrey Barbier-Litvak, l'article L122-9 du Code du travail comporte « de nombreux trous », notamment dans le secteur tertiaire où les risques d'accidents graves sont jugés faibles. Si l’incident se produit à domicile ou en dehors du lieu de travail, l'employeur et la sécurité sociale peuvent refuser de qualifier cela comme accident du travail et contester sa prise en charge. Offishall veut se rattraper avec un contrat d'assurance-vie destiné aux télétravailleurs. Offishall Care a pu voir le jour avec pour champs de couverture « les risques d'accidents survenus lors de l’activité professionnelle du collaborateur en télétravail où qu’il soit : domicile, résidence de vacances, tiers-lieux, espace de coworking, transports, espaces publics ». Seuls les accidents graves, impactant, à partir de 25%, l'intégrité physique et mentale, ainsi que les décès, sont couverts. (Le Parisien économie, Virginie de Kerautem, 14/02)
 
 
La semaine du 6 février 2023, le holding de la famille Rothschild, Concordia, a annoncé l’intention de Rothschild & Co de se retirer de la Bourse, via une OPA au prix de 48 euros par action. L’opération prend forme petit à petit et la banque d’affaires s’apprête à accueillir de nouveaux actionnaires. Entre autres, la famille Dassault, la famille Maurel, la famille Peugeot et la famille Wertheimer rejoindront le capital de Rothschild & Co. « Ce sont des investisseurs de long terme, qui partagent les mêmes convictions quant au développement d’une société comme la nôtre », selon François Pérol, associé et coprésident du comité exécutif de Rothschild & Co. Les membres de ce nouveau concert d’actionnaires « seront liés par un pacte prévoyant notamment une période d’incessibilité des titres d’une durée de huit ans », a souligné la banque d’affaires. (Le Figaro, Danièle Guinot, 14/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Les grandes banques françaises, dont Crédit Agricole, ont dégagé d’importants bénéfices en 2022 et ont également « annoncé des objectifs ESG plus stricts », selon les analystes de Fitch Ratings. Crédit Agricole s’est engagé à « réduire son exposition aux secteurs intensifs en carbone ». Le groupe a précisé, en décembre 2022, des objectifs intermédiaires d’émission de CO2 pour ses clients de secteurs du pétrole et du gaz, de l’électricité, de l’automobile, de l’immobilier commercial et du ciment pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il prévoit la même mesure pour cinq autres secteurs en 2023. (www.wansquare.com, François Berthon, 13/02)
 
 
Apparues il y a dix ans, les « say on climate » sont les résolutions qui soumettent la rémunération des dirigeants au vote des actionnaires. En 2022, 12 groupes français cotés, toutes activités confondues, se sont lancés dans cette stratégie climatique devenue incontournable, parmi lesquels figurent Amundi, TotalEnergies, Carrefour et Nexity. En 2021, ils étaient seulement trois à l’avoir pratiquée. À l’approche de la saison des assemblées générales, de nombreux investisseurs espèrent une généralisation de cette pratique. Pour l’heure, les entreprises ne sont pas convaincues. (Les Echos, Laurence Boisseau, 14/02)
 
 
Dans les colonnes de La Tribune Édition Quotidienne, Stéphane Olmi, vice-président de la banque d'affaires Gimar & Co, parle de l’essor des banques éthiques, spécialisées dans la finance verte et l’économie solidaire. Il rappelle qu’un rapport de l'association Oxford Committee for Famine Relief (Oxfam) publié en novembre 2020 souligne que l’ensemble de l'empreinte carbone des activités de financement des six principales banques françaises, dont Société Générale, représente près de huit fois les émissions de gaz à effet de serre de la France. Pour Stéphane Olmi, la croissance d’acteurs indépendants de la finance éthique est un signal fort envoyé à l'ensemble de l’écosystème financier. (La Tribune Édition Quotidienne, Stéphane Olmi, 14/02)
 
 
Les sociétés de gestion commencent peu à peu à miser sur le critère social de l’ESG. « Le facteur humain est d’autant plus important aujourd’hui que 80% de la valeur d'une entreprise repose sur des éléments intangibles, comme la propriété intellectuelle, les marques, la réputation », explique Adrien Dumas, directeur des investissements de Mandarine Gestion. Société Générale relève dans son étude que les entreprises européennes ayant axé leurs fonds sur le facteur social enregistrent une surperformance de 43,3%, contre 42,7% pour le critère de gouvernance et 16,3% pour celui de l’environnement. (Les Échos, Caroline Mignon, 14/02)
 
 
D’après le rapport « Corporate climate Responsibility Monitor 2023 », publié le 13 février 2023 par les ONG NewClimate Institute et Carbon Market Watch, l’action des multinationales ne sont pas conformes aux plans de réduction d’empreinte carbone annoncés. Selon eux, « les stratégies climatiques de vingt-quatre des plus grands leaders du climat sont totalement insuffisantes et entachées d’ambiguïté ». Le rapport explique que « leurs engagements pour 2030 représentent moins de la moitié de ce qui est nécessaire pour rester au-dessous du seuil de 1,5°C de réchauffement ». Il a également précisé qu’aucune des entreprises étudiées n’a atteint l’objectif fixé par l’Accord de Paris de 2015, même si l’armateur danois Maersk était un peu sorti du lot, grâce à son « intégrité » et sa « transparence ». Cela pèse 10% du chiffre d’affaires des 500 plus grands groupes mondiaux, qui s’affichent comme des précurseurs de la neutralité carbone. Afin de respecter leurs engagements, ces groupes devraient compenser leurs émissions de gaz à effet de serre entre 23 % et 45 %, au lieu de les réduire, en plantant des arbres ou en stockant le CO2 émis, propose le rapport. (Le Monde, Jean-Michel Bezat, 14/02)
 
 
Le Figaro s’intéresse au coût de la transition écologique pour la France. Selon Christian Gollier, économiste à la Toulouse School of Economlcs (TSE) et coauteur des quatrième et cinquième rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), le coût de la transition écologique est estimé à plus de 50 milliards par an pour la France. Cette estimation rejoint les calculs réalisés par l’institut Rexecode pour le Medef. Ces économistes estiment que pour réussir la décarbonation de l’économie, le pays a besoin d’un investissement entre 2,1 et 2,9 points de produit intérieur brut (PIB) supplémentaire annuels en 2030 soit de 58 à 80 milliards d’euros, indiquent ces économistes. (Le Figaro, Anne de Guigné, 14/02)
 
 
Le député Guillaume Kasbarian est chargé de piloter les groupes de travail relatifs au grand projet de la réindustrialisation verte du territoire. Le crédit impôt recherche (CIR) est un des volets majeurs de ce projet. « Si l’on souhaite valoriser les acteurs les plus engagés dans la décarbonation, on ne peut faire l’économie d’une réflexion sur le crédit d’impôt recherche », estime Guillaume Kasbarian. Des économistes sont favorables à des modifications du CIR, jugeant qu’il bénéficie principalement aux grandes entreprises. Le gouvernement veut proposer un CIR vert qui s’aligne avec la politique de décarbonation. Au ministère de l’Économie, des questions sont encore en suspens. (Les Échos, Isabelle Couet - Renaud Honoré, 14/02)
 
 
La Commission européenne a ouvert la voie à un hydrogène « vert » issu du nucléaire. Le 13 février 2023, Bruxelles a publié deux textes législatifs définissant les critères dans lesquels l’hydrogène produit à partir d'électricité nucléaire peut être considéré comme « vert ». « Ce qui a été reconnu dans le calcul de l’hydrogène renouvelable, c’est la réalité du mix décarboné, c’est-à-dire un mix qui émet peu de CO2 », s’est félicité la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Une victoire pour la France, qui veut à tout prix inclure l’hydrogène bas-carbone produit à partir d’électricité nucléaire dans les objectifs d’hydrogène renouvelable de l’Union européenne. (Les Echos, Fabienne Schmitt, 14/02)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Depuis mars 2021, la Commission européenne a imposé aux sociétés de gestion de classer leurs fonds en fonction de leur durabilité. Dans ses recommandations, l’Autorité des marchés financiers (AMF) souhaite introduire des normes environnementales minimales pour les fonds de l'article 8 et de l'article 9. « Une proportion minimale des actifs en portefeuille pour les fonds classés article 9 devrait être constituée d’investissements alignés avec la taxonomie. Ce pourcentage aurait vocation à augmenter dans le temps en fonction de l’évolution de l’économie européenne vers la durabilité », explique l’AMF. D’après celle-ci, les fonds article 9 devraient exclure d’emblée les investissements dans les activités du secteur des combustibles fossiles qui ne sont pas alignées avec la taxonomie européenne. En revanche, il serait possible d’investir dans ces activités pour les produits article 8 si les conditions sont réunies pour assurer une transition ordonnée. « Cette prise de position de l’AMF est une avancée importante dans la bataille contre le greenwashing ! (…) L’AMF devient le premier régulateur national en Europe à prendre une position publique aussi explicite », salue Lara Cuvelier, chez Reclaim Finance. (Les Echos, Caroline Mignon, 14/02)
 
 
En Europe, l’année 2022 a été marquée par la hausse du nombre de programmes de rachats d’actions énormes. Sur la période, ces rachats ont quasi doublé sur un an, à 161 milliards d’euros, contre 84 milliards en 2021, selon les données publiées par Exane BNP Paribas. « C’est un outil de gestion financière apprécié aussi bien des entreprises que des investisseurs », souligne Bruno Chekroun, de Société Générale. Après une saison de résultats records, les plus grandes banques européennes ont annoncé ces derniers jours 17,7 milliards d’euros de dividendes et 12,8 milliards de rachats d’actions, renouant avec une politique généreuse de distribution aux actionnaires. La plupart d’entre eux pourraient recevoir le feu vert du superviseur européen, le rachat d’actions étant notamment soumis à l’autorisation de la Banque centrale européenne (BCE). Aux États-Unis, le président Joe Biden a appelé à quadrupler la taxe sur les rachats d’actions face à la multiplication de ces opérations ces dernières semaines. Le but est « d’encourager les investissements de long terme », selon le chef de l’État. (Les Echos, Bastien Bouchaud, 14/02 ; Les Echos, Edouard Lederer, 14/02, Les Echos, B.B., 14/02)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le gestionnaire des standards d'identification unique Global Standards 1 (GS1) a annoncé le remplacement, à partir de 2027, des codes à barres des emballages de pâtes, de gâteaux et des bouteilles par des QR Codes augmentées. L’objectif est d’améliorer la transmission « d'informations sur la composition du produit, sa traçabilité, afin de faciliter son recyclage », explique Didier Veloso, président-directeur général de GS1 France. 13 chiffres d’identification de produit viendront composer le QR Code augmenté. (Les Echos, Philippe Bertrand, 14/02)
 
 
En février 2023, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la Belgique, ainsi que le groupe BEI, dont fait partie le Fonds européen d’investissement (FEI), se sont engagés dans un nouveau fonds d’investissement doté de 3,75 milliards d’euros pour accompagner les jeunes pousses technologiques européennes. Ce nouveau fonds est baptisé Initiative champions technologiques européens (ICTE). Par ailleurs, l’objectif de 5 milliards d’euros fixé en février 2022 lors de la conférence Scale-Up Europe n’a pas été atteint. « Plusieurs États européens voulaient abonder le fonds, mais leurs priorités budgétaires ont changé », explique aux Echos Alain Godard, PDG du Fonds européen pour la souveraineté numérique. (Les Échos, Charlie Perreau, 14/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Réalisée par Ipsos, la quatrième édition du Baromètre du dialogue social de l’association Dialogues et du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), publiée par Les Échos, met en lumière une baisse de la confiance des salariés dans les syndicats. Cette enquête a été menée du 25 au 30 novembre 2022 auprès de 1 710 salariés du public et du privé hors fonctionnaires. Cette baisse de confiance est liée au résultat de l’action syndicale. Seuls 36% des salariés interrogés estiment que « l’action syndicale est efficace », contre 38% en 2021 et 39% il y a quatre ans et demi. Désormais, 21% des salariés indiquent que le dialogue social n’existe pas dans leur entreprise. 54% d’entre eux estiment que cela existe, mais « n’est pas efficace ». L’enquête démontre aussi une accentuation de la revendication salariale. En 2022, 68% des salariés considéraient les salaires et le pouvoir d’achat comme une priorité contre environ 55% en 2019 et 2021. (Les Echos, Leïla de Comarmond, 14/02)
 
 
Dans ses prévisions économiques publiées le 13 février 2023, la Commission européenne prévoit pour 2023 une croissance de 0,8% pour l’UE et de 0,9% pour la zone euro. Le PIB devrait augmenter de 1,6% dans l’UE et de 1,5% dans la zone euro en 2024. Bruxelles estime que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance record de 4,9% en 2023, après avoir connu une croissance de 12,2% en 2022. La Suède serait ainsi le seul pays qui devrait voir son économie reculer de 0,8%. En outre, la Commission européenne estime que l’inflation continuera d’accélérer. (Les Échos, Karl De Meyer, 14/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 13/02/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230213/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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