["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 23/02/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Le groupe Crédit Agricole en Italie s’associe à l’organisation Save The Children pour venir en aide aux familles victimes du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie, dans la nuit du 5 au 6 février 2023. Les deux partenaires ont annoncé le lancement d’une récolte de fonds pour répondre au besoin immédiat de protection et d'aides. Agos, Leasys, Amundi, Crédit Agricole Vita et Crédit Agricole Assicurazioni, Crédit Agricole Corporate & Investment Bank, Indosuez Wealth Management, CACEIS, CACI, Crédit Agricole Leasing et Eurofactor participent également au projet. (www.lepetitjournal.com, 21/02)
 
 
Dans une tribune publiée par L’Agefi, Didier Borowski, responsable des recherches politiques macroéconomiques chez Amundi Institute, revient sur la gestion budgétaire et la réponse de l’Europe à l’Inflation Reduction Act (IRA) américain. « La réponse européenne à l’IRA se concentre sur l'assouplissement du cadre des règles relatives aux aides d'État, en autorisant notamment, à l’instar de l'IRA, les crédits d’impôt » commente-t-il. (L’Agefi, Didier Borowski, 23/02)
 
 
Pacifica souhaite conclure, avant l’été 2023, un accord sur la constitution de pool d’assureurs capables de vendre de l’assurance récolte. Patrick Degiovanni, directeur adjoint de l’assureur du Crédit Agricole, a expliqué lors d’une conférence de presse du 21 février 2023 que l’objectif était « d’avoir une position claire et définitive d’ici fin juin au plus tard ». Pacifica souligne que la réalisation de toutes les démarches, dont les « études actuarielles nécessaires » permettant de fixer les primes techniques, nécessite « une bonne année ». Tous les 15 jours, les assureurs se réunissent sous forme d’un « comité ad hoc au sein de France Assureurs », a fait savoir Patrick Degiovanni. (Agra Fil (Newsletter), 23/02)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Revoyant à la hausse leurs prévisions d’évolution des taux de la Banque centrale européenne (BCE), le 17 février 2023, les investisseurs ont anticipé un taux de dépôt de 3,75% d’ici à l’automne. De son côté, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, constate « un excès de volatilité sur les anticipations de taux terminal ». « Nous ne serons en aucune manière obligés de relever les taux à chaque conseil des gouverneurs d’ici à septembre. Nous sommes déjà en territoire restrictif avec un taux de dépôt à 2,5% et a fortiori quand il aura atteint 3% en mars », a-t-il souligné lors d’un discours sur la politique monétaire devant le Centre des professions financières, le 17 février 2023. Le Monde souligne qu'alors que l’institution de Francfort a déjà annoncé que le taux d’intérêt passerait à 3% au moment de sa réunion du 16 mars 2023, les différents gouverneurs sont en désaccord sur la suite. « Nous avons de plus en plus devoir prendre en compte les risques d’un durcissement monétaire trop fort », a indiqué Fabio Panetta, un Italien membre du directoire. François Villeroy de Galhau souhaite quant à lui que la stabilisation ait lieu lorsque le retournement de l’inflation sous-jacente sera clair. Il prévoit une prise de décision avant la fin de l’été, voire plus tôt. (Les Echos, Guillaume Benoit, 23/02, Le Monde, Éric Albert, 23/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Un épargnant a besoin d’un conseiller de confiance pour investir en toute sécurité. Pour en trouver un, il doit multiplier ses canaux d’information et rester vigilant sur les produits qui lui sont proposés. Surtout que de nombreux influenceurs ont débarqué ces dernières années sur les réseaux sociaux. Ces influenceurs s’intéressent en priorité au Forex ou aux cryptodevises, des marchés peu ou pas régulés. La dernière enquête de l’Ifop pour la Fédération bancaire française en décembre 2022 montre, par ailleurs, que 86% des 4 000 Français interrogés font confiance aux conseillers bancaires. Chez LCL Banque Privée, 217 000 clients bénéficient de ses services via 650 conseillers et banquiers privés. (Mieux Vivre Votre Argent, Emmanuel Schafroth, 03/2023)
 
 
Le relèvement des taux directeurs des banques centrales pour contenir l’inflation profite aux produits d’épargne et de placement. Livrets d’épargne réglementée, livrets bancaires ou encore comptes à terme (CAT), ces derniers bénéficient d’une revalorisation de leur taux de rémunération afin de compenser la hausse des prix. Pour le Crédit Agricole d'Île-de-France, « un dépôt à terme de 50 000 euros, par exemple, peut afficher selon les conditions des taux progressifs de 2,50% la première année, 3% la deuxième et 3,5% la troisième », informe son directeur régional, Martin Tual. (L’Obs, 23/02 – 01/03)
 
 
Le géant des cryptoactifs Binance et le spécialiste des terminaux de paiement Ingenico veulent développer l’usage des cryptos en Europe. Ils ont conclu un partenariat pour proposer une solution de paiement en cryptos en magasin. Un test a été lancé le 22 février 2023 dans un bar à cocktails (Le Carlie) et un magasin de vêtements (Miss Opéra), basés à Paris. Les deux partenaires envisagent par ailleurs de tester une solution pour payer les commerçants en devise au deuxième trimestre 2023. (Les Echos, Marion Heilman, 23/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Les ONG Notre Affaire à Tous, Oxfam et Les Amis de la Terre ont décidé le 23 février 2023 d’assigner en justice BNP Paribas. Elles demandent à la banque de mettre fin aux soutiens financiers qu’elle apporte aux projets d’énergies fossiles et d’adopter un plan de sortie du pétrole et du gaz. C’est la première fois au monde qu’une banque est traduite devant un tribunal pour ce motif. Les trois ONG exigent également « un arrêt immédiat de tout soutien financier, via les financements ou les investissements, aux entreprises qui développent de nouveaux projets d’énergies fossiles ». De son côté, BNP Paribas « regrette que les ONG engagent la voie contentieuse plutôt que la voie du dialogue ». La banque souligne qu’« elle a déjà engagé une trajectoire de sortie des énergies fossiles et qu’elle est la banque internationale la plus avancée en la matière ». (L’Agefi, Aurélie Abadie, 23/02)
 
 
Dans le cadre d’une formation obligatoire sur les enjeux climatiques, organisé par le gouvernement, une quarantaine de directeurs d’administration centrale ont été réunis à l’Institut national du service public, le 21 février 2023, pour suivre un atelier baptisé « Fresque du climat ». À l’issue de cet apprentissage, ces derniers se sont engagés à mettre leurs responsabilités au profit de cette initiative. (Les Echos, Anne Feitz, 23/02)
 
 
Dans une vidéo postée fin janvier 2023, le président Emmanuel Macron a promis de reconstruire la forêt française à l’occasion de la présentation de sa feuille de route écologique. Dans le cadre de cette stratégie, qui devrait être finalisée au printemps, il compte replanter « 1 milliard d’arbres » en dix ans. Scientifiques, ingénieurs, forestiers, propriétaires privés, entrepreneurs de travaux, pépiniéristes et ONG ont été réunis pour la première fois, la semaine du 13 février 2023, avec les services de l’État, des ministères de l’Agriculture, de l’Écologie et de l’Industrie afin de rendre des réflexions sur le sujet, début mai 2023. (Les Echos, Muryel Jacque, 23/02)
 
 
En France, le secteur du bâtiment, qui représente pas moins de 43% des consommations énergétiques annuelles, génère 23% des émissions de gaz à effet de serre. Face au réchauffement climatique, l’État estime donc urgent de décarboner le secteur du bâtiment pour une construction plus durable et responsable. La filière aurait ainsi besoin de nouvelles pratiques d’écoconstruction pour améliorer la conception d’immeubles plus respectueux de l’environnement. C’est le cas de la PME Technologies et Habitats (TH) qui préfabrique en usine des maisons en « blocs » qu’il ne reste plus qu’à assembler. Pour accompagner les entreprises vers la transition énergétique, le gouvernement mise aussi sur les lois énergétiques et environnementales. « Les seuils carbone annoncés pour 2028, et encore plus pour 2031, nécessiteront une innovation massive », prévient Damien Cuny, cofondateur de la plateforme Kompozite. (Les Echos, Catherine Moal, 23/02)
 
 
Bruxelles, ainsi que plusieurs pays européens, ont fait part de leurs inquiétudes sur les conséquences du plan américain Inflation Reduction Act (IRA). Celui-ci pourrait, en effet, favoriser la délocalisation des entreprises du Vieux Continent, et se traduire « par plus de chômage et d’instabilité sociale », estime Jérôme Creel, directeur du département des études à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). « Si le Green Deal européen est également une stratégie climatique, d’investissement et de croissance, il n’active pas les mêmes leviers », relève Paola Monperrus-Veroni, économiste au Crédit Agricole. « L’approche de l’Union européenne repose sur un paradigme fondé sur le marché, comptant sur le signal du prix du carbone pour organiser l’action des consommateurs et des producteurs », explique-t-elle. Afin de soutenir son industrie verte, Bruxelles a ainsi adopté un plan permettant aux gouvernements de subventionner leurs entreprises à certaines conditions. (Alternatives Économiques, Aude Martin, 03/2023)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Les difficultés rencontrées par l’assureur-vie italien Eurovita démontrent les limites l’optimisation financière des fonds de private equity dans le secteur. Mais les régulateurs européens se montrent pour l’instant assez ouverts aux nouveaux acteurs. Plusieurs acquisitions ont été réalisées ces dernières années. En Allemagne, Generali et AXA ont notamment vendu de gros portefeuilles d’assurance-vie à des sociétés affiliées à Cinven et Apollo. D’après McKinsey, les fonds de private equity détenaient environ 900 milliards de dollars d’actifs d’assurance-vie en Europe et aux États-Unis en 2021. Par ailleurs, le secrétariat du Trésor chargé des questions d’assurance « devrait examiner la prise de risque croissante (des fonds) dans l’industrie de l’assurance-vie, qui peut être de nature à accroître le risque systémique dans le système financier », a indiqué le président de la commission bancaire du Sénat américain, Sherrod Brown. D’après une note du cabinet Sullivan & Cromwell, la National Association of Insurance Commissioners (NAIC), s’inquiète du « manque perçu de transparence » et des risques additionnels. (Les Echos, Anne Drif, 23/02)
 
AGRICULTURE
 
Après une sècheresse historique en 2022, la période hivernale a enregistré un record de 32 jours sans pluie, en France. La recharge des nappes phréatiques inquiète notamment le gouvernement. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a convoqué le Comité national de l’eau sur le risque de sècheresse et prévoit de réunir les préfets, le 27 février 2023. Un plan comprenant 50 mesures de restriction des usages de l’eau devrait être annoncé dès le mois de mars par Christophe Béchu et la Première ministre Élisabeth Borne. Le plan s’appuiera entre autres sur le rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) sur l’adaptation du pays au réchauffement climatique. (Le Figaro, Éric de La Chesnais, 23/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
L’Insee a publié des enquêtes sur le climat des affaires global de l’Hexagone. En février 2023, l’activité économique française a augmenté de 1 point pour atteindre 103, un chiffre supérieur à sa moyenne de long terme fixée à 100, à l’exception du secteur bâtiment où l’indice s’est replié. Malgré le ralentissement, la situation est meilleure que les prévisions des experts fin 2022, observe Patrick Martin, président délégué du Mouvement des entreprises de France (Medef). « La crise de l’énergie n’a pas entraîné de chocs d'une intensité extrême. Les prix ont reflué », explique Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BHF. L’Insee table sur une hausse limitée de 0,2% du PIB au premier trimestre 2023. Cette croissance devrait se poursuivre au second trimestre de l’année, selon l’Institut. (Les Echos, Nathalie Silbert, 23/02)
 
 
Dans le dernier baromètre trimestriel Bpifrance Le Lab et Rexecode, rendu public ce 23 février 2023, plus de deux tiers des PME interrogées déclarent ne pas rencontrer de problème financier. 56% des dirigeants de ces entreprises, interrogés du 1er au 15 février 2023, espèrent ou envisagent d’investir en 2023, contre 49% le précédent trimestre. Le principal problème à ce stade reste la difficulté de recrutement constatée par 57% des PME et TPE. 72% des dirigeants de ces sociétés envisagent d‘augmenter les salaires en 2023, contre 64% en octobre 2022. Les trois quarts des PME s'attendent également à ce que leurs factures d'électricité augmentent cette année après le ralentissement des hausses de prix. (Les Echos, N. S., 23/02)
 
 
Dans une étude publiée le 22 février 2023, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) indique que le soutien du gouvernement n’a pas réussi à compenser le choc de l’inflation sur le pouvoir d’achat des Français. Pour fin 2023, l’organisme prévoit une baisse du pouvoir d’achat comprise entre 1,2% et 2%, par rapport à fin 2021, soit une réduction de 120 euros à 190 euros par unité de consommation et par trimestre. Pierre Madec, Mathieu Plane et Raul Sampognaro, économistes à l’OFCE, soulignent toutefois que le bouclier tarifaire et la remise sur le carburant ont permis de freiner cette baisse, qui aurait pu atteindre 5%. (Les Echos, Renaud Honoré, 23/02)
 
 
Alors que les bombardements se poursuivent encore en Ukraine, la reconstruction du pays a déjà commencé. Face à ce gigantesque chantier, qui devrait coûter plus de 500 milliards de dollars, selon la Banque mondiale, la compétition entre les alliés de Kiev s’annonce rude. Les envois d’équipements via notamment des ONG se multiplient et de nombreux pays se bousculent pour envoyer des financements pour reconstruire les infrastructures. Outre les États et les ONG, des investisseurs étrangers commencent aussi à venir en Ukraine, malgré la guerre. Parmi eux, BlackRock prévoit de lancer un fonds de 700 millions de dollars pour le pays. Premier employeur sur ce territoire, avec Auchan, Crédit Agricole et BNP Paribas, les groupes français semblent également en bonne position. (Challenges, Thierry Fabre, Sabine Syfuss-Arnaud, 23/02-01/03)
 
 
La croissance du Nigeria s’est effondrée suite au double choc de la crise pétrolière de 2014 et de la Covid-19. Ayathassen Bensaïd, économiste chez Crédit Agricole, note que l’économie du pays est passée d’une croissance de 6,8% en moyenne entre 2007 et 2014 à +1,1% entre 2015 et 2021. Parmi les facteurs expliquant cet affaiblissement de la croissance figure la montée de la violence de ces dernières années, qui s’est étendue du nord-est du pays à sa quasi-totalité. « En l’absence de réformes significatives visant à réduire les subventions aux carburants et à lutter contre les vols de pétrole et le vandalisme sur les oléoducs, les finances publiques risquent de se dégrader davantage et le recours à l’emprunt sera inévitable », fait remarquer Ayathassen Bensaïd. (L’Agefi, Xavier Diaz, 23/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 22/02/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230222/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.