["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 24/02/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Lors d’un point de presse organisé le 21 février 2023, Philippe Dumont, directeur général de Crédit Agricole Assurances, s’est réjoui des résultats de la réforme de l’assurance récolte qui, selon lui, étaient « extrêmement encourageants ». Au 11 février 2023, l’assureur a enregistré 6 fois plus d’affaires nouvelles qu’en 2022. Les nombres de contrats en grandes cultures, en arboriculture et en prairies ont respectivement progressé de 35%, 54% et 68% par rapport à 2022. Le portefeuille global d’assurés de Pacifica, filiale du Crédit Agricole Assurances, a bondi de 32%, soit une hausse de 30 millions d’euros. « Si 2023 est un premier pas dans l’augmentation de l’équipement des agriculteurs, 2024 sera l’année de la réussite », a souligné Philippe Dumont. Crédit Agricole Assurances ambitionne d’assurer un tiers des agriculteurs bancarisés au sein de Crédit Agricole. (La France Agricole, Alessandra Gambarin, 24/02)
 
 
Dans la nouvelle assurance récolte, entrée en vigueur le 1er janvier 2023, des modifications ont été apportées aux modalités d'assurance pour les prairies. Le gouvernement français souhaite couvrir 30% des surfaces fourragères d’ici 2030. L’assurance récolte couvre les risques moyens, jusqu’à 30% de pertes en prairies. En cas de dépassement de ce seuil, l'État indemnise les producteurs par l'intermédiaire du Fonds de solidarité nationale (FSN). Les agriculteurs bénéficiant d’une assurance récolte sont couverts par le FSN jusqu'à 90% de leurs pertes. La réforme de la gestion des risques signifierait la fin du système des calamités agricoles pour compenser les pertes de récoltes. Le capital assuré est établi à partir des coûts de réapprovisionnement en cas de pertes fourragères. D’après Pacifica, « cela dépend du potentiel de production de la prairie et oscille entre 900 euros/ha pour une prairie permanente et 1 200 euros/ha pour une artificielle ». (La France Agricole, Alessandra Cambarini, 24/02)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La Banque Postale a indiqué avoir contribué à la majorité des bénéfices de La Poste en 2022, profitant d’une bonne dynamique commerciale et de l’apport de CNP Assurances. Le résultat d’exploitation de la filiale bancaire de La Poste s’est établi à 1,84 milliard d’euros (+3,4%), sur un montant total de 2,4 milliards pour le groupe (lui-même en baisse de 3,8%), hors impact des différentes dépréciations d’actifs. Toutefois, le groupe a vu son bénéfice net reculer à 1,2 milliard d’euros, pénalisé par des dépréciations d’actifs dans le courrier et la baisse de la distribution de colis. « Le contexte inflationniste nous a conduits à revoir les perspectives de rentabilité dans le courrier », a expliqué Yves Brassart, directeur général adjoint en charge des finances et du développement du groupe La Poste. (Les Échos, Romain Gueugneau, 24-25/02)
 
 
Pour la première fois en plus de quinze ans, aucun dividende ne sera versé par la Banque centrale européenne (BCE) aux banques centrales nationales de l’Eurosystème. En cause, la BCE a enregistré un bénéfice nul en 2022. Afin d’éviter une perte potentielle de 1,6 milliard d’euros en 2022, la banque a dû se servir de ses provisions constituées au cours des années. Avec la hausse de son taux de dépôt, la BCE a relevé les rémunérations versées aux banques. Cela a entrainé une charge de 2,1 milliards d’euros en 2022. Le resserrement monétaire par la Réserve fédérale américaine a aussi affecté les comptes de la BCE. La hausse des taux directeurs a conduit à celle des rendements des obligations d’État américaines détenues par la BCE dans ses portefeuilles. Cette absence de distribution de dividendes pourrait entraîner des pertes pour certaines banques centrales nationales. (Les Échos, Guillaume Benoit, 24-25/02)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les taux d’intérêt des crédits immobiliers continuent de grimper, à environ 0,10% sur un mois, selon Meilleurtaux. Désormais, les taux d’usure sont calculés mois après mois et non plus par trimestre. Le taux d’usure d’un prêt à l’habitat sur 20 ans et plus a été établi à 3,79% depuis le 1er février 2023, contre 3,57% le 1er janvier 2023, soit une hausse de 0,74 point par rapport à fin 2022. Cette révision, applicable jusqu’au 1er juillet, était attendue par les candidats à l’emprunt dont les dossiers étaient bloqués depuis des mois par l’effet couperet du taux d’usure. À en croire les courtiers, les plus de 45 ans, pour qui le poids de l’assurance-emprunteurs représentait un obstacle pour obtenir un prêt, figureraient parmi les emprunteurs qui profiteront de l’assouplissement des taux d’usures. (Les Échos, Anne-Sophie Vion, 24-25/02)
 
 
Axa a annoncé le lancement d’un nouveau programme de rachat d’actions de 1,1 milliard d’euros, qui devrait débuter dans les meilleurs délais. Cette annonce est bien accueillie par le marché, le titre Axa ayant clôturé une hausse de 3,24% à la Bourse de Paris. « Malgré un contexte difficile, Axa a réalisé une très bonne performance en 2022 et le groupe se porte très bien », affirme le directeur général adjoint d’Axa, Frédéric de Courtois. Le chiffre d’affaires est en hausse de 2%, à 102,3 milliards d’euros, avec un résultat opérationnel en hausse de 7%, à 7,26 milliards d’euros. La filiale de gestion du groupe, Axa Investment Managers, fait partie des rares sociétés de gestion à sortir indemne de l’année 2022. La collecte nette positive s’élève à 17 milliards d’euros. En 2022, Axa IM avait subi des changements majeurs pour regrouper l’ensemble des activités de gestions d’actifs du groupe. Selon Marco Morelli, executive chairman d'Axa IM, le modèle opérationnel d’Axa a prouvé sa pertinence et sa force. (L’Agefi, Bertrand De Meyer, 24/02 ; L’Agefi, Réjane Reibaud, 24/02)
 
 
Selon Le Point, l’assurance-vie est de nouveau attaquée par le législateur, qui a cherché à réduire à plusieurs reprises ses atouts, notamment sa fiscalité avantageuse en termes d’imposition des revenus et de transmission. Le segment rencontre un succès avec les fonds en euros, qui affichent des rendements en hausse. Divers facteurs, dont l’inflation, représentent néanmoins une menace pour l’assurance-vie. Avec la flambée de l’inflation, le rendement des fonds en euros ne protège pas le pouvoir d’achat du capital investi contre l’érosion monétaire. Le Point propose quelques pistes pour garantir le pouvoir d’achat de son épargne, comme penser aux solutions garanties alternatives, diversifier en douceur avec une gestion mandatée et donner du sens à son contrat avec l’ISR. Par ailleurs, l’assurance-vie est, pour la première fois, concurrencée directement par le Livret A. (Le Point, Laurence Allard, 23/02 ; Le Point, Laurence David-Delain, 23/02 ; Le Point, 23/02)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
La Banque mondiale a ouvert le 23 février 2023 les candidatures pour remplacer son actuel président, David Malpass, qui a annoncé quitter son poste pour le 30 juin 2023, soit un an avant la fin prévue de son mandat. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 29 mars 2023. Le successeur de David Malpass sera connu d’ici à début mai 2023. Dans un communiqué rendu public le 22 février 2023, la Banque mondiale a souligné qu’elle encourageait « fortement la candidature des femmes » avec une expérience avérée de leadership et de la gestion de grandes organisations. L’institution recherche aussi des candidats engagés dans la lutte contre le changement climatique. (Les Échos, Richard Hiault, 24-25/02)
 
 
Le gouvernement veut préparer l’Hexagone à l’éventualité d’un réchauffement climatique de +4°C d'ici à la fin du siècle. La démarche a été officialisée le 23 février 2023 par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a mis en place le Comité de pilotage ministériel sur l’adaptation au changement climatique. L’organisme a été chargé de travailler sur deux scénarios de référence : l’un basé sur un réchauffement de 2 °C et l’autre de 4 °C. D’ailleurs, le dernier rapport des experts du GIEC soulignait la nécessité de prévoir des stratégies d'adaptation. La raison : le réchauffement climatique atteindra 3,2°C à la fin du siècle, par rapport à l’ère préindustrielle, faute de changement dans les politiques engagées ou annoncées à ce jour dans le monde. (Les Échos, Anne feitz, 24-25/02)
 
 
Le groupe SOS a organisé le 13 février 2023 à l’Assemblée nationale le Sommet de la Mesure d’Impact. Yann Queinnec, délégué général de l’Association pour le développement du mécénat industriel et commercial (Admical), a insisté à cette occasion sur le fait que le mécénat avait besoin d’outils d’évaluation pour montrer son utilité. Selon lui, « aujourd’hui, 108 000 entreprises sont mécènes, soit 10 % d’entre elles, et il est important de mesurer l’efficacité de ces dons pour aller chercher les 90 % restantes ». D’après le dernier baromètre de l’association, réalisé en partenariat avec Ifop et le ministère de l’Économie, les dons en nature sont comme un levier prioritaire pour 25 % des entreprises. 42 % d’entre elles y voient un moyen de fédérer les salariés et 25 % d’attirer des talents. Pour preuve, 3,6 milliards d’euros ont été consacrés par les entreprises de plus de 10 salariés au mécénat en 2021, contre 3,5 milliards d’euros en 2019. (Les Échos, Martine Robert, 24-25/02)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La nouvelle norme comptable internationale IFRS 17, élaborée par le Bureau international des normes comptables (IASB), a été appliqué au secteur de l’assurance depuis le 1er janvier 2023. La loi révisée a pour objectif de « réduire les différences d’évaluation et de comptabilisation des contrats d’assurance entre pays », indique le cabinet d’audit et de conseil Deloitte. Elle prévoit de nouvelles méthodes pour mesurer la qualité du pilotage de l’activité et la communication financière, dont une qui va mécaniquement faire enfler leur bilan. Pour sa part, Crédit Agricole a affirmé que ses capitaux propres allaient grossir de plus de 1 milliard d’euros. (La Tribune Édition Quotidienne, 24/02)
 
AGRICULTURE
 
Pour les agriculteurs français, l’atmosphère se détend à l’occasion de l’édition 2023 du Salon de l’agriculture, qui se tiendra du 25 février au 5 mars 2023. Le bilan de l’année 2022 des céréaliers a été très bon grâce à la flambée des prix entraînée par la guerre en Ukraine et la crainte de famine dans le monde. Depuis, les cours mondiaux sont retombés à près de 300 euros, avec la reprise des exportations des céréales ukrainiennes. Une situation qui « peut déraper à tout moment », souligne toutefois Jean-François Lépy, directeur de la société Soufflet Négoce by InVivo. « Les marchés sont très nerveux. Une parole de Vladimir Poutine, président de la Russie, un accident climatique dans un grand pays exportateur, des soldats dans un endroit inattendu... tout est susceptible de relancer les cours mondiaux vers des plus hauts historiques », explique-t-il. Pour 2023, les experts tablent sur une chute de la production et des exportations ukrainiennes. (Les Échos, Marie-Josée Cougard, 24-25/02)
 
 
Alors que l’agriculture française a enregistré ces deux dernières années des bénéfices, elle est actuellement « sur le reculoir », selon Thierry Pouch, chef du service des études économiques de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (Apca). Un constat similaire à celui de nombreux établissements, dont le centre de recherche de la Commission européenne, qui notent des baisses de production entre 10 et 20%. Selon un rapport du Sénat sur la compétitivité agricole, publié en octobre 2022, la France est passée du 2ème au 5ème rang des exportateurs mondiaux en 20 ans. L’université de Wageningen aux Pays-Bas estime que la production agricole de l’UE baisserait encore plus si celle-ci adoptait la stratégie Farm to Fork. (Le Point, André Trentin, 23/02)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Publiée le 23 février 2023, une note spéciale de l’OMC constate la résistance des échanges internationaux face aux effets de la guerre en Ukraine. Les experts relèvent que les pays les plus exposés ont trouvé des alternatives pour compenser les lacunes de plusieurs produits impactés par le conflit. Plusieurs facteurs expliquent cette résistance : forte demande des consommateurs, atténuation des obstacles concernant les transports et reconstitution des chaînes d’approvisionnement. Malgré les inquiétudes, l’OMC constate que les pénuries ont été écartées. La hausse des prix a suscité une augmentation de la valeur des échanges. Néanmoins, l’OMC prévoit une croissance des échanges de 1% seulement en 2023 en raison de l’impact futur des resserrements des politiques monétaires sur l’activité économique. L’organisation présentera de nouvelles estimations de croissance du commerce mondial en avril 2023. (Les Échos, R. H., 24-25/02)
 
 
Depuis le début de l’invasion russe, les entreprises ukrainiennes ont réussi à maintenir leur rythme de production, malgré les coupures d’électricité. À l’instar de Zammler, une société de logistique, qui a su préserver son chiffre d’affaires, en investissant dans l’achat de camions. « Ils sont devenus la clé de voûte de la logistique, étant donné que le transport est essentiellement terrestre, et qu’il n’y a plus de restriction à l’entrée de poids lourds dans l’Union européenne (UE) », a indiqué Viktor Shevchenko, directeur de Zammler. Le pays a connu une baisse d’environ 40% à 50% de son PIB depuis le début de la guerre en 2022. D’après les données du PNUD, l’Ukraine a perdu 18 années de développement de son économie. 90 % de sa population risquent ainsi de tomber sous le seuil de pauvreté. Cependant, « les ménages et les entreprises ukrainiennes sont assez peu endettés, et le système bancaire est sain, avec des réserves en liquidités importantes, note Carlos de Cordoue, le directeur général de Crédit agricole Ukraine. II n’y a pas eu de retraits massifs de dépôts au début de la guerre. » (Le Monde, Julien Bouissou, 24/02)
 
 
Retrouvez la synthèse du 23/02/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230223/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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