["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 09/03/2023
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Challenges consacre un portrait à Nicolas Namias, président du directoire de BPCE depuis 2022. Selon Thierry Cahn, président du conseil de surveillance de BPCE « Nicolas Namias a géré les derniers soubresauts de la crise Natixis avec sérénité. II est inspirant et va vers les gens ». Propulsé à la tête de BPCE, Nicolas Namias a été chargé de transformer le groupe. (Challenges, Esther Attias, 09-15/03)
 
 
Au 08 mars 2023, seul le fonds américain Cerberus serait prêt à reprendre 100% d'Ornge Bank et ses 900 salariés; il devrait déposer une offre d'ici le 12 mars. Selon les informations des Echos, Crédit Agricole et Société Générale n'ont pas déposé d'offre, tandis que BNP Paribas et Santander ont officiellement déclaré ne pas s'intéresser à la reprise de la banque. Cette nouvelle arrive alors qu'Orange Bank vient de dépasser le cap du milliard d’euros de pertes cumulées depuis 2017. (Les Échos, Anne Drif, Romain Gueugneau, Édouard Lederer et Cécile Thibaud, 09/03)
 
 
Dans une situation défavorable, Goldman Sachs a présenté des résultats moins bons qu’attendus. La banque reste néanmoins une entreprise lucrative et a enregistré 1,2 milliard de dollars de bénéfice pour 10,6 milliards de chiffre d’affaires sur le seul dernier trimestre de 2022. Son PDG, David Solomon, a licencié 3 200 employés, une mesure qui n’a pas influencé favorablement l’action du groupe. L’établissement a également connu un échec cuisant dans sa tentative de s’imposer dans la banque de détail. L’unité de crédit à la consommation, baptisée Marcus, a perdu plus de 3 milliards de dollars depuis 2019. Et ce, malgré le partenariat avec Apple pour le lancement d’une carte de crédit. Par ailleurs, L'OBS dresse le portrait du PDG, avec un focus sur sa carrière de DJ connu sous le nom de DJ D-Sol. (Challenges, Philippe Boulet-Gercourt, 09-15/03 ; L’OBS, Fabrice Pliskin, 9-15/03)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a analysé le profil d’environ 1,4 million de Français qui ont investi dans la Bourse en 2022, soit 2,1% de la population française. 70% des investisseurs sont des hommes et 30% des femmes, d’après l’étude qui « permet de constater un comportement différentié » entre les deux genres. Les hommes réalisent 1,5 à 2 fois plus de transactions que les femmes, précise l’autorité qui observe un rajeunissement plus marqué chez les investisseurs masculins depuis 2020. 78,1% des investisseurs français utilisent les actions comme instruments de transactions. Parmi les actions les plus traitées, les actions bancaires, notamment Crédit Agricole SA, sont majoritaires dans le classement masculin. En pleine mobilisation contre la réforme de retraites, le CAC 40 a cumulé un profit record de 140 millions d’euros en 2022. Les trois-quarts de ses adhérents ont annoncé une hausse de leur dividende en 2023. Cette hausse serait de 62,5% pour la société Hermès. Au cours actuel, le rendement de l’entreprise est toutefois faible (0,17%) comparé à celui du Crédit Agricole (10%). (Les Échos, Krystèle Tachdjian, 09/03, Les Échos, B. B., 09/03)
 
 
Malgré une éventuelle décélération de l’activité économique en 2023, de nombreux épargnants investissent dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), des organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) ou encore des sociétés civiles immobilières (SCI) dans le cadre de contrats d’assurance-vie. Au quatrième trimestre, les collectes de ces placements ont augmenté de 26% sur un an, à 3,8 milliards d’euros, dont 2,6 milliards sur les seules SCPI. D’après la dernière étude de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim), la performance des SCPI a été en moyenne de 4,53% en 2022, contre 4,49% en 2021. Le lancement de nouvelles SCPI comme Amundi Delta Capital Santé, Remake Live, ou encore Log In marque le marché. Ce dernier se distingue également avec l’augmentation des investissements à l’étranger, soit 37% réalisés hors de France, contre 33% en 2021. (Le Point, Laurence Allard, 09/03)
 
 
Dans une tribune collective publiée par Les Échos, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne et Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement, avec trois autres co-auteurs, suggèrent de faire un investissement public avec l’épargne des Européens pour accélérer la croissance de l’économie européenne. « Le rôle de l’investissement public est de donner une orientation stratégique et d’attirer massivement les capitaux privés, notamment, mais pas exclusivement, grâce à la participation du Groupe Banque européenne d’investissement et des banques de développement nationales », affirment les auteurs. « II nous incombe donc de faire en sorte que les entreprises européennes disposent des possibilités de financement qu’elles recherchent, ici, dans l’UE », ajoutent-ils. (Les Échos, 09/03)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
À l’occasion de la célébration des droits des femmes, le ministère du Travail a publié les résultats de l’index égalité professionnelle pour 2023. « Cette année encore, les résultats montrent une progression dont je me félicite, j’appelle les entreprises à poursuivre cet effort dans la durée », se réjouit le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Toutefois, seulement 2% des entreprises soumises à l’index ont obtenu un score de 100 sur 100. Les sociétés ayant obtenu une note inférieure à 75 feront l’objet de sanctions. En 2022, douze entreprises du CAC 40, à l’instar de Crédit Agricole, BNP Paribas, et des branches industrielles traditionnellement moins attirantes pour les femmes, avaient au moins 30% de femmes dans leur comité exécutif. Elles ambitionnent de poursuivre sur cette lancée et prévoient de faire progresser ce chiffre. Pour y arriver, les douze entreprises vont notamment revoir leurs pratiques de recrutement. (Les Échos, L. de. C., 09/03, Le Figaro, Anne Bodescot, 09/03)
 
 
En réponse aux 400 milliards d’euros engagés par les États-Unis dans le cadre de son plan « Inflation Reduction Act » (IRA), les groupes de travail voulus par Bercy ont dévoilé le 6 mars 2023 les premières pistes de la loi sur le développement de l’industrie verte. De « nouveaux crédits d’impôt » pourraient ainsi être mis en place pour soutenir « le verdissement de l’industrie existante et favoriser l’émergence des énergies du futur », confie Thierry Déau, directeur général de Meridiam, chargé du groupe de travail fiscalité. Un nouveau livret d’épargne vert pourrait aussi voir le jour. L’objectif est de « faire regrimper la part de l’industrie dans la richesse nationale », qui a reculé de 20% à 10% en vingt ans, a précisé le ministre de l’Économie, Bruno Le maire, à l’issue de la réunion. « Je ne crois pas que les industriels aient déjà pris des décisions d’investissements aux États-Unis. Ils savent que les montants mis sur la table par l’Europe sont comparables aux 400 milliards américains », a-t-il ajouté. (Les Échos, Anne Feitz et Renaud Honoré, 09/03; L’Opinion, Marc Vignaud, 09/03)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le 8 mars 2023, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a rendu public son avis sur le « Say on climate » et les recommandations de sa commission climat et finance durable (CCFD) sur les résolutions climatiques. Dans son avis, l’AMF souhaite encourager les échanges entre les investisseurs et les entreprises. L’instance appelle les sociétés cotées à communiquer davantage sur leur stratégie climatique à chaque assemblée générale (AG), en perspective de l’entrée en vigueur, en 2025, de la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). La CCFD recommande quant à elle une évolution législative pour obliger les sociétés à accepter d’inscrire à l’ordre du jour de l’AG les résolutions climat déposées par des actionnaires. La commission suggère de renforcer les pouvoirs de l’AMF en cas de refus. L’Autorité fait savoir qu’elle ne partage pas les recommandations de la CCFD. (Les Échos, Laurence Boisseau, 09/03 ; L’Agefi, Bruno de Roulhac, 09/03)
 
 
Alors que l’Union européenne négocie la transposition de Bâle 3, la Commission a mandaté l’Autorité bancaire européenne (EBA) pour se pencher sur la manière d’intégrer les risques climatiques au pilier 1, soit aux exigences de fonds propres. Son rapport est prévu pour être remis dans les prochains mois, avec une entrée en vigueur programmée en juin 2026. L’éventualité dans laquelle l’Europe s’éloigne de l’esprit originel de l’accord du comité de Bâle pour suivre des orientations politiques suscite l’inquiétude des banques. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 09/03)
 
 
Aux États-Unis, les autorités monétaires et financières font de plus en plus pression pour remettre en ordre les acteurs du secteur des crypto-actifs. « Depuis la faillite de FTX, le débat sur la régulation était retombé, mais on savait que les choses allaient s’accélérer. Les régulateurs ont simplement mis un peu de temps avant de choisir comment attaquer », explique Vincent Boy, analyste financier chez IG France. Néanmoins, ces gestes n’ont pas eu d’impact sur le marché. En Europe, les autorités s’apprêtent à adopter un projet de loi, dit « MiCA », encadrant l’ensemble du marché. Cependant, celui-ci risque de faire fuir les entreprises et investisseurs vers des juridictions plus accueillantes. (Le Monde, Marc Angrand, 09/03)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Dans une chronique pour Les Échos, Muriel Jasor, rédactrice en chef Leadership & Management, s’intéresse aux dirigeants les plus influents en « leadership digital ». Le palmarès 2023 d’AmazingContent, traité en exclusivité par Les Échos, affiche une nette augmentation de l’influence du dirigeant « ambassadeur » sur les réseaux sociaux, rappelle-t-elle. Aujourd’hui, 93% des CEO du SBF120 possède un compte sur Linkedin et 27% sur Twitter, révèle l’étude. L’innovation, la responsabilité sociale d’entreprise (RSE) et la marque employeur sont les trois thématiques favorites des dirigeants sur les deux plateformes. Eliott Siegler, CEO et cofondateur d’AmazingContent, relève « plus de paroles, plus de suivi, plus d’impact » pour ces leaders. Valérie Baudson, CEO d’Amundi Asset Management, figure parmi les neuf femmes sur les 50 leaders les plus influents listés par AmazingContent. (Les Échos, Muriel Jasor, 09/03)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le 8 mars 2023, la Commission européenne a présenté ses orientations budgétaires pour 2024. Après des années de politiques budgétaires dépensières, elle souhaite revenir à une discipline plus rigoureuse ou, tout au moins, une démarche plus neutre. Bruxelles a ainsi annoncé le retour des règles des seuils budgétaires, suspendues pendant la pandémie, dès le 1er janvier 2023. En attendant, les règles actuelles sont applicables. Pourtant, la Commission procèdera, dès cette période de transition, à l’intégration des paramètres des futures règles. D’après ces dernières, chaque État doit fixer sa trajectoire budgétaire à la place des règles actuelles et définir des sanctions plus strictes en cas de défaillance. D’ici fin avril 2023, les États membres devront remettre à Bruxelles leur projet de plan budgétaire, avec des objectifs n’excédant pas les 3% du PIB. (Les Échos, Fabienne Schmitt, 09/03)
 
 
Retrouvez la synthèse du 08/03/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230308/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.