["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 27/03/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole Nord de France dévoile un nouveau fonds d’investissement réservé à ses actionnaires. Porté par la filiale de la caisse régionale, Nord Capital Investissement (NCI), en partenariat avec la société de capital investissement Turenne Groupe, ce nouveau dispositif vise à soutenir le développement des entreprises régionales. Il sera alimenté par les sociétaires du Crédit Agricole Nord de France, pour un plafond total de 20 millions d'euros. Ce fonds va « permettre véritablement à tous nos sociétaires d'investir et de donner du sens à leur épargne », indique Laurent Martin, directeur général du Crédit Agricole Nord de France. (La Voix Du Nord, 27/03)
 
 
Le Crédit Agricole des Savoie a bouclé l’année 2022 avec un résultat net en progression de 4,1%, à 131,1 millions d’euros, a fait savoir l’établissement le 23 mars 2023. Son produit net bancaire, à 521,4 millions d’euros, est en hausse de 5,9%. « Ces résultats satisfaisants pour l’année 2022 permettent d’envisager l’avenir avec beaucoup de sérénité », s’est réjoui Laurent Bennet, directeur général du Crédit Agricole des Savoie. L’activité crédits a également été dynamique, avec 4,2 milliards d’euros de nouveaux financements. Outre les résultats financiers, l’établissement a aussi mis en avant ses initiatives en matière de transition énergétique. Il est devenu un producteur d’énergie renouvelable avec la création d’une filiale commune à la Caisse Régionale et à Cayrol Énergie, baptisée Énergie des Savoie. (Le Dauphiné libéré, Eloïse Cimbidhi, 25/03)
 
 
Le 24 mars 2023, les clients sociétaires des agences bancaires de Castelsarrasin et de Valence d'Agen du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées étaient réunis à la halle Jean Baylet de Valence d'Agen pour les rencontres de la caisse régionale. Les engagements du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées sur le territoire ont été mis en avant et salués par les élus de la Communauté des communes des Deux-Rives (CC2R) et les clients sociétaires. « Le Crédit Agricole est partie prenante dans la vie du Tarn-et-Garonne et il est dans toutes les dimensions, économique, agricole et des collectivités. Vous êtes un acteur essentiel de notre territoire, c’est bien ce qui nous unit », a déclaré Jean-Michel Baylet, président de la CC2R. (La Dépêche du Midi, 27/03)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
De Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A., à Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, ou encore Slawomir Krupa, futur directeur général de Société Générale, les dirigeants des banques françaises rassurent après les inquiétudes suscitées par les faillites d’établissements financiers américains et européens, dont la Silicon Valley Bank et Credit Suisse. Selon eux, les institutions financières françaises sont armées pour faire face à une crise bancaire. Elles bénéficient notamment d’un ratio de solvabilité Common Equity Tier1 (CET1) élevé. Pour le Crédit Agricole, il est de 17,6. Les banques françaises peuvent également profiter des effets de la remontée des taux d’intérêt sur leurs revenus. (Le Revenu, Aline Fauvarque, 24-30/03)
 
 
Le 24 mars 2023, Deutsche Bank a chuté jusqu’à 15% au cours de la séance, enregistrant une baisse de 8,5%. En conséquence BNP Paribas (5,3%) et Société Générale (6,1%) reculent également. Cette baisse s'explique par une augmentation des credit default swaps (CDS). Les analystes s’accordent à dire que Deutsche Bank est maintenant beaucoup plus forte que Credit Suisse. « Les inquiétudes dont nous entendons parler concernent l’exposition au marché de l’immobilier commercial américain et l’important portefeuille de produits dérivés de la banque », expliquent les auteurs d’une étude publiée le 24 mars par le cabinet d’études Autonomous. Le groupe allemand a engagé une restructuration complète de sa banque d'investissement en 2019, réalisant un bénéfice net de 5,6 milliards d'euros en 2022. (Le Monde, 26-27/03 ; Les Échos, Romain Gueugneau, Ninon Renaud, E. Le. et Anne Drif, 27/03)
 
 
Face à un secteur bancaire bouleversé, la présidente de la BCE Christine Lagarde et plusieurs dirigeants prônent la finalisation de l’Union bancaire lancée en 2012. Cette dernière permettrait d’aider une banque en crise, en donnant davantage de garanties à ses clients et au pays concerné. De son côté, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole, affirme que « les banques françaises sont très solides », et cela grâce à la régulation Bâle III. En effet, « 450 banques l’appliquent en Europe, et treize seulement aux États-Unis », a-t-il souligné. Par ailleurs, les turbulences touchant les banques ont permis aux superviseurs bancaires de se retrouver au premier plan. Dans une interview accordée à L’Agefi, Dominique Laboureix, président du Conseil de résolution unique européen, fait le point sur le comportement à adopter afin de mieux gérer les crises bancaires. « Il faut trouver un équilibre entre la prédictibilité des systèmes existants pour résoudre des situations de crise et une certaine flexibilité du cadre. Mais il faut rester pragmatique, afin de s’adapter aux circonstances et aux problèmes que l’on ne peut pas tous prévoir lorsqu’une crise survient. L’objectif reste le maintien de la stabilité financière, sans faire appel au contribuable », explique Dominique Laboureix. (Le Figaro, Anne Rovan, 25-26/03 ; Les Échos, Edouard Lederer, 27/03 ; L’Agefi, Fabrice Anselmi et Alexandre Garabedian, 27/03)
 
 
Après l’annonce du rachat forcé de Credit Suisse par la plus grande banque de Suisse UBS, les salariés de Credit Suisse Paris craignent pour leur avenir professionnel. L'ensemble des salariés de l'établissement redoute notamment un plan massif de licenciements. Concernant le versement des bonus différés chez Credit Suisse, les autorités suisses ont demandé au groupe de ne pas verser les bonus différés qui avaient été accordés avant 2022. (L’Agefi Quotidien, Asmae Kaddouri, 27/03)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Organisée du 22 au 24 mars 2023 sous l’égide de l’ONU, la Conférence des Nations unies sur l’eau a réuni plus de 170 États et 10 000 personnes. Dans le cadre d’un « programme d’action pour l’eau », des gouvernements, des entreprises et des ONG ont fixé environ 700 engagements volontaires. Ces engagements ont « le potentiel de débloquer au moins 1 000 milliards de dollars de gains socio-économiques et écosystémiques », estime le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi. La création d’un poste d’envoyé spécial de l’ONU sur l’eau douce a aussi été proposée. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, analysera la recommandation. (Les Échos, Muryel Jacque, 27/03)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
L’European Securities and Markets Authority (Esma) a infligé une amende de 1,11 million d’euros à l’agence de notation S&P Global Ratings pour avoir diffusé des notes de crédit au public de manière prématurée. Entre le 5 juin 2019 et le 8 septembre 2021, l’agence a publié trop tôt des notations de crédit sollicitées concernant six émetteurs et a retiré certaines plateformes sans donner d’explications. En outre, le géant américain n'a pas communiqué au marché lorsqu'il a décidé de retirer certaines notations, ce qu'il aurait dû faire. Une possibilité de recours est offerte à S&P Global Ratings pour contester cette décision. (Les Échos, L. Boi., 27/03)
 
 
La société de gestion Apicap et deux de ses dirigeants, Alain Esnault et Jérôme Lescure, ont été auditionné ce 24 mars 2023 par la Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Elle a subi de nombreux revers financiers depuis le début de la pandémie et a dû procéder à une recapitalisation en juin 2021. Quatre griefs sont reprochés à Apicap qui encourt à 1,6 million d’euros d’amende. La société est accusée de ne pas avoir respectée les exigences en matière de fonds propres en 2018, 2019 et 2020. Elle aurait également dépassé les frais de gestion sur le fonds OTC Multi-Proximité 1 de 1,5 million d’euros, qui a porté préjudice à environ 15 000 investisseurs. En outre, Apicap a dépassé les ratios d’investissement et n’a pas mis à jour pendant trois ans ses procédures LCB-FT. Alain Esnault et Jérôme Lescure devraient payer 50 000 euros d’amende chacun. (L’Agefi, Asmae kaddouri, 27/03)
 
 
Le gouvernement, par le biais du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, a dévoilé le 24 mars 2023 son plan pour encadrer l’activité des influenceurs. La proposition de loi établit pour la première fois une définition de l’influenceur, de l’activité d’ « influence commerciale » et « des agences d’influenceurs ». Les publicités pour des cryptoactifs ne seront autorisées que sous réserve d'enregistrement auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il en est de même pour la promotion de produits financiers risqués complexes. « Les start-up ont l’obligation de s’adresser à des investisseurs qualifiés, capables de comprendre l’implication de cet investissement par rapport à leur situation patrimoniale personnelle », indique Stéphane Vojetta, député porteur du projet de loi. (L’Agefi, Capucine Cousin, 27/03)
 
AGRICULTURE
 
La FNSEA et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) ont signé un protocole d'accord pour pousser l'essor des énergies renouvelables dans le secteur agricole. « Nous avons un rôle à jouer pour être plus autonomes dans ce domaine, et avoir une énergie à un prix accessible », a déclaré Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Cet accord s’inscrira dans le cadre de la loi sur l’accélération de la production des énergies renouvelables, qui a été votée le 10 mars 2023. Il vise à accélérer « l'autonomie des exploitants, de leur permettre d’augmenter leurs revenus en vendant cette énergie verte ». Les charges des énergies renouvelables sont estimées entre 12% à 20%. « Ces projets ont un impact sur les paysages et les bâtiments. L’énergie verte ne tombe pas du ciel, il faut la produire, et donc travailler pour les faire accepter. Même si chacun a ses objectifs, on peut s’entendre », note Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables. (Les Échos, Dominque Chapuis, 27/03)
 
 
Pour faire face au manque d’eau, les autorités prévoient de stocker l’eau captée dans la nature durant la saison hivernale dans des mégabassines. Ce projet, mené particulièrement dans le Sud-Ouest, est financé à 70% avec des fonds publics par les agences de l’eau. Les retenues de substitution seront remplies par pompage dans les nappes phréatiques pendant des semaines. Néanmoins, cette approche présente des limites en raison de la sècheresse. Les associations de défense de la nature et de pêcheurs attaquent également ces infrastructures devant la justice. Selon les opposants et détracteurs, les projets défendus par les responsables agricoles sont démesurés. Ils dénoncent un partage de l’eau inefficient et inéquitable. (Le Monde, Martine Valo, 25/03)
 
 
La société argentine Agrotoken a créé une cryptomonnaie adossée à des ressources agricoles. Son dirigeant cofondateur, Eduardo Novillo Astrada, affirme que la structure a, en 2022, émis en Argentine plus de 200 000 jetons virtuels correspondant à autant de tonnes de soja, de maïs et de blé, pour une valeur cumulée de 70 millions de dollars. Agrotoken a passé des accords avec Santander et Visa pour renforcer sa crédibilité et pour que sa cryptomonnaie puisse être utilisée comme dépôt de garantie pour les prêts et être dépensée avec des cartes bancaires. La société envisage de lancer sa cryptomonnaie sur le marché européen à l'avenir. En plus de la tokenisation des ressources agricoles, Agrotoken prévoit également de tokeniser des fonciers agricoles, des hydrocarbures et des énergies renouvelables. (Agra Presse, Marc-Henry André, 27/03)
 
 
Dans un arrêté, publié le 21 mars 2023, le ministère de l’Agriculture a mis à jour le régime de sanctions liées au non-respect de la conditionnalité de la Pac, afin de protéger l’eau, le bien-être animal, et la sécurité des travailleurs. S’appliqueront à une conditionnalité renouvelée par la réforme de la Pac 2023-2027, les sanctions vont de la simple « alerte informatique » à une réduction de l’aide de 15 %, et varient selon « la gravité, l’étendue, la persistance et le caractère intentionnel » du non-respect. Après négociations, des nouveaux critères ont été ajoutés en complément des Exigences en matière de gestion (ERMG), et des Bonnes conditions agro-environnementales (BCAE) existantes. Des mesures, qui avaient été introduites dans la Pac en 2013, dans le cadre du « verdissement », devenu « paiement vert », ajoutées à la liste des BCAE, ainsi que la conditionnalité sociale, ont été insérées dans cette programmation. (Agra Presse, MR, 27/03)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
D’après les chiffres publiés par le ministère du Travail, le 24 mars 2023, le salaire horaire de base des ouvriers et des employés a augmenté de 4,5% en 2022. Le salaire mensuel de base dans le secteur privé a progressé de 3,9%, une hausse historique. Malgré ces augmentations, le pouvoir d'achat n'a pas été préservé en raison d'une inflation élevée. Lors de son discours télévisé du 22 mars 2023, le président français Emmanuel Macron a souligné que plusieurs salariés étaient rémunérés en dessous du SMIC. (Le Figaro, Louise Darbon, 25-26/03)
 
 
L'économie espagnole a fait preuve de résistance en 2022. Elle a atteint 5,5% sur la période, selon une première estimation publiée le 24 mars 2023 par l'Institut national des statistiques (INE). « Cette sortie de crise est très différente des précédentes », a déclaré la ministre de l’Economie, Nadia Calvino, en évoquant le million d’emplois créés depuis la pandémie, « grâce à la forte activité et aux réformes structurelles ». Cette année, le gouvernement espagnol est le seul à prévoir une progression du PIB de 2,1%, alors que la majorité des experts s’attendent à une hausse de 1,5%, voire de 1,7% pour l’OCDE. (Les Échos, Cécile Thibaud, 27/03)
 
 
Retrouvez la synthèse du 24/03/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230324/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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