["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 03/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Dans un contexte économique et financier difficile, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne a dévoilé à l’occasion de son assemblée générale annuelle de solides résultats. Le résultat net de la caisse régionale du Crédit Agricole a atteint 95 millions d’euros en 2022, a annoncé son directeur général Paul Carite, qui met en avant un « modèle de banque universelle de proximité », « solide et résilient ». « Premier financeur du territoire avec 2,9 milliards d’euros consacrés aux nouveaux projets en 2022 », le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne compte 590 000 clients, dont 28 000 nouveaux clients recensés l’an dernier, s’est-il réjoui. « La totalité de nos résultats sont fléchés sur le territoire », a précisé Paul Carite, pour qui « la notion de circuit court entre la collecte et le crédit est fondamentale ». Malgré la hausse des taux d’intérêt et une baisse importante de l’activité immobilière, le directeur général reste confiant quant à l’avenir de la caisse régionale. (La Dépêche du Midi, Cyrille Marqué, 01/04)
 
 
Crédit Agricole de Haute-Garonne a présenté ses résultats de 2022 le 29 mars 2023. L’établissement a affiché un résultat à près de 51 millions d'euros avec un PNB en hausse, à 264 millions d'euros contre 255 millions d'euros en 2021. « Le Crédit Agricole est l'une des banques les plus solides au monde et n'a aucun point commun avec ces établissements en difficulté », a assuré Nicolas Langevin, directeur général du Crédit Agricole de Haute-Garonne. Sur l’année écoulée, Crédit Agricole 31 a investi près de 2,2 milliards d'euros de nouveaux financements. La banque ambitionne désormais de se positionner comme promoteur de la transition énergétique à travers, notamment, les supports ESG. « L’objectif d‘une banque, c'est de financer le développement économique, aujourd'hui, on développe une nouvelle utilité qui est celle d'acteur et de promoteur de la transition écologique. Nous sommes là également pour contribuer au développement des territoires par le soutien de l'activité économique des projets de chacune et chacun », a indiqué Nicolas Langevin. (La Tribune, Alexandra Frenkel, 01/04)
 
 
De nombreux sujets ont été évoqués lors d’une réunion organisée avec les sociétaires du Crédit Agricole Aquitaine. Patrice Gentié, président de la caisse régionale du Crédit Agricole d’Aquitaine, est notamment revenu sur les principaux axes développés par le Crédit Agricole Aquitaine tout en insistant sur la nécessité d’accompagner la transition énergétique. (La Dépêche du Midi, 01/04)
 
 
Le 30 mars 2023, à l’occasion de l’assemblée générale du Crédit Agricole du Finistère, Benoît Lucas, son directeur général, a annoncé la création d’une « filière de compétences pour être au capital des structures produisant de l’électricité 100% décarbonée ». L'établissement a également annoncé son intention de devenir « un acteur majeur » dans le secteur de la santé et de soutien aux personnes âgées. En ce qui concerne les crédits pour l’accès à la propriété immobilière, la banque n’a prévu aucun assouplissement. D’après le président de la banque, Jean-Paul Kerrien, « des taux d'intérêt entre 4% et 5% sont très possibles en fin d’année ». (Le Télégramme, 31/03)
 
 
Après avoir créé Sofilaro Dette Privée en 2022, le Crédit Agricole du Languedoc lance un nouveau fonds appelé Sofilaro Innovation. Ce fonds dispose d'une enveloppe de 35 millions d'euros, pour les cinq prochaines années. Une somme qui permettra au pôle de capital-investissement Sofilaro de tripler ses investissements dans le financement de l'innovation régionale, en allouant 15 millions d'euros pour l'amorçage et 20 millions d'euros pour l'accélération. Les PME et start-up ciblées devront présenter « des innovations de rupture, avec de fortes courbes de croissance, principalement dans le secteur de la santé, des énergies, de l’agriculture technologique et des nouvelles industries », explique Patrice Roch, directeur général de Sofilaro. Deux premières participations sont déjà en cours, l’une dans un projet relatif à l’industrie de la santé à Montpellier et l’autre dans l’hydrogène décarboné. (Les Échos, H. V., 03/04)
 
 
Le 31 mars 2023, Crédit Agricole Immobilier a annoncé avoir finalisé l’acquisition de Sudeco, filiale de gestion immobilière de Casino Immobilier. Dans un communiqué, la filiale du Crédit Agricole a annoncé avoir signé un accord définitif d'acquisition après consultation des représentants du personnel de Sudeco. Ce projet d'acquisition avait été communiqué le 14 mars. (L’Agefi Dow Jones, 31/03)
 
 
Dans une chronique publiée par Option Finance, Juliette Cohen, stratégiste au sein de CPR Asset Management, analyse l’orientation de l’Europe vers la souveraineté industrielle et la transition climatique. « L’industrie n'a pas toujours été au cœur des politiques européennes ces dernières décennies, mais les subventions aux industriels accordées aux États-Unis ou en Chine, la volonté de rompre avec des dépendances excessives dans certains domaines, la nécessité de décarboner le secteur industriel européen et la perte de compétitivité de l'industrie européenne du fait de la crise énergétique sont en train de changer la donne », souligne-t-elle. Évoquant les financements importants consacrés à ce double objectif de souveraineté industrielle et de transition climatique, Juliette Cohen note que le soutien à l'industrie devient prioritaire en Europe. (Option Finance, 03/04)
 
 
Vincent Manuel, directeur des investissements d’Indosuez, a été promu au poste de directeur général adjoint en charge du développement d’Indosuez Wealth Management Europe. (Option Finance, 03/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans une interview accordée à La Croix, Nicolas Théry, président de Crédit Mutuel, parle des valeurs mutualistes et revient notamment sur la réforme des retraites. Selon lui, toute réforme doit être fondée sur plusieurs paramètres pour refléter, par exemple, l’équilibre entre des générations, des entreprises et des salariés, et assurer l’équité, la solidarité et la justice. Par ailleurs, Nicolas Théry note que l’utilisation de l’intelligence artificielle par le groupe ne l’a pas éloigné de ses valeurs : « Nous utilisons l’intelligence artificielle pour aider nos conseillers à mieux faire leur métier ». (La Croix, Marie Dancer, Alain Guillemoles, 01-02/04)
 
 
Après avoir obtenu l’autorisation de la Banque centrale européenne (BCE), BNP Paribas a annoncé, le 29 mars 2023, que la première tranche de son programme de rachat d’actions serait lancée, ce 3 avril 2023, pour un montant maximum de 2,5 milliards d’euros, soit 3,7% de sa capitalisation actuelle. Cette période de rachat se terminera au plus tard le 3 août 2023. « BNP Paribas prévoit le lancement d’une seconde tranche au second semestre 2023 (...) », indique la banque dans un communiqué. Une autorisation de la BCE est encore nécessaire pour le lancement de cette seconde tranche. (L’Agefi Quotidien, Lionel Garnier, 03/04)
 
 
Malgré la crise bancaire, les institutions financières en France et en Europe se montrent confiantes. « Il n'y a aucun risque de mécanisme de contagion possible », a notamment indiqué, le 18 mars 2022, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A. et président de la Fédération bancaire française (FBF). Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a précisé que les banques françaises restaient solides. Le 31 mars 2023, les actions de BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont respectivement connu une hausse de 7,7%, 4% et 3,5%. (Investir le Journal des Finances, J.-L. C., 01/04 ; Les Échos, Thibaut Madelin, 03/04)
 
 
Avec la fin des prêts de refinancement à long terme (TLTRO) de la Banque centrale européenne (BCE) et la remontée des taux d’intérêt, les banques européennes peinent à trouver de nouvelles sources de financement. Les investisseurs restent prudents face aux dettes subordonnées après la crise de Credit Suisse et la faillite de la Silicon Valley Bank. Certains émetteurs, comme les banques les plus vulnérables du sud de l'Europe, avaient déjà perdu leur confiance après le traitement inégal des détenteurs d’obligations de Banco Espirito Santo en 2015. Les dépôts à vue, une source de financement importante, poursuivent leur croissance, mais commencent à ralentir. D'après les données fournies par la Banque de France, les dépôts en France ont diminué de 6,7% sur un an pour atteindre 1,425 milliard d’euros. Les banques peuvent toutefois compter sur les bénéfices records réalisés en 2021 et 2022. En France, le résultat net cumulé de BNP Paribas, de Crédit Agricole S.A., de Société Générale, de BPCE et de Crédit Mutuel s’est élevé à près de 60 milliards d’euros. (Les Échos, Edouard Lederer, Thibaut Madelin, 03/04 ; Les Échos, Romain Gueugneau, 03/04 ; Les Échos, Sophie Rolland, 03/04)
 
 
Afin d’inciter les établissements bancaires à financer l’économie réelle, la Banque centrale européenne (BCE) leur a offert des prêts de long terme : les TLTRO. Ces derniers « sont spécifiques dans la mesure où le coût de l’emprunt dépendait de la fourniture de prêts aux entreprises et aux ménages. Si elles remplissaient leurs objectifs, elles ont même pu, à une période, bénéficier d’un taux négatif de 1% », explique Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG. Les établissements bancaires ayant profité des TLTRO devront procéder à leurs remboursements le 28 juin 2023. À noter que les montants octroyés aux banques européennes, dans le cadre de la troisième vague de TLTRO, ont dépassé les 2 000 milliards d’euros. (Les Échos, Guillaume Benoit, 03/04)
 
 
Selon une estimation annuelle du Comptroller de l'Etat de New York Thomas P. DiNapoli, les bonus moyens des banquiers de Wall Street ont baissé de 26% en 2022 par rapport à l'année précédente, à 176 700 dollars par employé en moyenne. Au niveau global, le montant des bonus versés a été de 33,7 milliards de dollars pour 2022, en baisse de plus de 20% comparé au record de 42,7 milliards de dollars de l'année précédente. Les bénéfices avant impôts de Wall Street ont aussi baissé de 56% en 2022 par rapport à l'année précédente en raison de la forte baisse des revenus dans la banque d'investissement liée à la hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine, l'inflation et l'invasion de l'Ukraine par la Russie. (L’Agefi, 03/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Dans la 21ème édition de son enquête annuelle sur l’exercice des droits de vote par les sociétés de gestion (SGP), l’Association française de la gestion financière (AFG) salue l’augmentation de 10% de la participation des sociétés de gestion aux assemblées générales (AG) de 2022. Cependant, l’organisation s'inquiète de la tendance de certains pays nordiques à organiser des AG entièrement virtuelles. « Des assemblées se limitant au processus d’exercice des votes perdent totalement leur substance et ne jouent plus leur rôle d’instance où la société présente sa stratégie et échange avec ses actionnaires », explique Valentine Bonnet, directrice gouvernement d'entreprise et conformité à l'AFG. Elle estime que la possibilité de poser des questions en direct devrait être privilégiée par rapport à celle de voter en direct. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 03/04)
 
 
Alors que la rémunération du Livret A et celle du livret de développement durable et solidaire (LDDS) atteignent 3% de rendement, les offres de Super Livrets des banques se multiplient. Pour sa part, BforBank propose temporairement une rémunération de 3,5% sur trois mois pour son livret boosté Cashbee, dont le produit rapporte 3% pendant cinq mois. Les dépôts sont plafonnés à 4 millions d’euros. Sur quelques mois, les placements des institutions financières pourraient devenir plus rentables que le Livret A. « Certains épargnants peuvent être tentés de surfer d’une offre à une autre, afin de maximiser le rendement », explique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne. (Le Figaro Magazine Hebdo, Jorge Carasso, 31/03-01/04)
 
 
Après avoir été la banque des fintechs pendant plusieurs années, Arkéa a mis fin à ses participations dans plusieurs d’entre elles en 2022, sous l’influence de la nouvelle direction. Un an après son rachat par le fonds américain PSG Equity, l’agrégateur de données bancaires Powens, qui figurait parmi ces fintechs, annonce sa fusion avec son concurrent espagnol Unnax. Cela lui permettra de participer au marché en Espagne et en Amérique Latine ainsi que d’obtenir une licence d’établissement de monnaie électronique et une plateforme de « banking as a service ». « Nous allons avoir un catalogue très enrichi et monter en gamme », se félicite Bertrand Jeannet, PDG de Powens. De leur côté, la néobanque pour jeunes Pumpkin et la fintech interne d’Arkéa, Aumax, ont cessé leur activité fin 2022. (Les Échos, Charlie Perreau, 03/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Munich Re a quitté l’alliance mondiale des assureurs pour la neutralité carbone (NZIA) le 31 mars 2023. Le premier réassureur mondial justifie cette décision par un risque d’atteinte au droit de la concurrence. En réalité, le groupe craint des poursuites pour entente. « Il est plus efficace de continuer à poursuivre notre ambition climatique de réduire le réchauffement de la planète de manière individuelle », a souligné Joachim Wenning, président du directoire de Munich Re. La NZIA a été fondée en 2021 pour coordonner les efforts de plus de 550 sociétés financières visant à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Le départ de Munich Re est un coup dur pour les assureurs à quelques mois d'une échéance cruciale. En janvier 2023, la NZIA a publié un protocole afin d’aider ses 30 membres à définir une feuille de route alignée avec l'Accord de Paris sur le climat. Les premières copies sont attendues fin juillet 2023. (Les Échos, Amélie Laurin, 03/04)
 
 
Le président français Emmanuel Macron a annoncé des moyens supplémentaires alloués aux agences de l’eau, lors de la présentation du plan de sobriété pour l’eau, le 30 mars 2023. Cette mesure pourrait conduire à des hausses de factures pour les plus gros consommateurs d’eau. Ces moyens proviendront en effet d’une hausse des redevances, mais non pas de crédits supplémentaires. Le gouvernement est en attente des recommandations du Conseil économique social et environnemental (Cese) sur le sujet. Le plan prévoit entre autres une augmentation du plafond des recettes des agences de l’eau, de 50 millions d’euros, à 2,5 milliards d’euros à partir de 2025. « Cela va dans le bon sens », estime la Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau (FP2E). (Les Échos, Anne Feitz, 03/04)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le 2 avril 2023, le parquet suisse a annoncé ouvrir une enquête sur d'éventuelles infractions pénales commises par des responsables gouvernementaux, des régulateurs ou des dirigeants de Credit Suisse et UBS. Cette enquête intervient après le projet de fusion des deux banques, évalué à 3 milliards de francs suisses, conclu précipitamment en mars. Les actionnaires de Credit Suisse se réunissent en assemblée générale ce 2 avril et ceux d'UBS le lendemain. Le fonds souverain norvégien, Norges Bank Investment Management, a fait part de son intention de voter contre la reconduction de l’actuel président de Credit Suisse, Axel Lehmann, et de son opposition à la réélection de plusieurs administrateurs. (L’Agefi, Yves-Marc Le Réour, 03/04)
 
AGRICULTURE
 
La coopérative agricole Arterris, qui fédère 25 000 agriculteurs en Occitanie et Paca, cherche à lutter contre la déprise agricole en adaptant ses cultures aux conditions climatiques actuelles. Face au risque croissant de sécheresse, elle soutient la culture du sorgho, une céréale peu gourmande en eau, ainsi que la production d'amandes et de légumes résistants à la sécheresse. Arterris prévoit également de répandre les techniques de couverture végétale, comme la plantation de haies, pour réduire les températures sur les parcelles irriguées. La coopérative déploie aussi des outils d'aide à la décision pour simuler des scénarios d’assolement et développe divers outils, comme un service météo connectés, une sonde tensiométrique mesurant les besoins en eau des sols ou encore des matériels de gestion de l’irrigation. (Les Échos, Hubert Vialatte, 03/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Des chiffres de l’Insee du 31 mars 2023 soulignent que l'inflation a ralenti en France, avec une hausse des prix à la consommation de 5,6% pour ce mois contre +6,3% pour le précédent. Ce repli est dû en grande partie au ralentissement des prix de l'énergie. Toutefois, les prix de l'alimentation ont continué d'augmenter, avec une hausse de 15,8% sur un an en mars. Dans l’Hexagone, l’alimentation est largement le premier contributeur à l’inflation, affirme dans une note Charlotte de Montpellier pour ING France. Cela pèse sur la consommation des ménages, souligne Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee. Dans ce contexte, ING estime que la consommation ne sera pas un moteur de croissance économique au premier trimestre. De son côté, la Banque de France a récemment évoqué un ralentissement plus net de l'inflation au second semestre, avec une 5,4% en moyenne sur l'année contre +6% plus tôt. Bercy va néanmoins devoir revoir ses prévisions d'inflation (à 4,2% sur l’année en septembre 2022) dans le cadre du programme de stabilité qui sera envoyé à Bruxelles en avril et assombrir ses propres scénarios. (Les Échos, Renaud Honoré, Claude Fouquet, 03/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 31/03/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230331/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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