["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 04/04/2023
 
A LA UNE
 
Sur Radio Classique, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A. et président de la Fédération bancaire française (FBF), s'est voulu rassurant après la panique qui a saisi le secteur bancaire suite à la faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) et le rachat de Credit Suisse par UBS. « Les difficultés de ces banques leur sont vraiment propres » et ne risquent pas de contaminer les autres établissements bancaires, a-t-il affirmé. Pour lui, l'élargissement de l'accord de Bâle III à un plus grand nombre de banques dans le monde pourrait contribuer à atténuer le stress bancaire. Il a fait aussi l'éloge de la résilience du modèle de banque universelle adopté par les institutions financières françaises. (Radio Classique, 02/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le 30 mars 2023, le directeur général de Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (CAPG), Paul Carite, et le président du conseil d’administration, Marc Didier, ont dévoilé le bilan 2022 et les perspectives 2023 de l'établissement. Le CAPG a affiché des résultats positifs. Son produit net bancaire a augmenté de 2% à 397,70 millions d’euros et son résultat net atteint 95 millions d’euros. L’impact des faillites bancaires aux États-Unis et en Suisse a également été abordé. (Sud Ouest, Romain Bely, 04/04)
 
 
Dans une interview accordée à BFM TV, Valérie Baudson, directrice générale d’Amundi, a notamment commenté la crise de confiance du système bancaire. Évoquant également la réouverture de la Chine, après la politique zéro Covid, elle a estimé que le pays restera « la locomotive de la croissance mondiale ».  (www.bfmtv.com, 01/04)
 
 
La production de crédit immobilier a ralenti après que la Banque centrale européenne (BCE) a commencé à relever les taux. Selon l'Observatoire Crédit Logement, la production est en baisse de 32% par rapport à fin 2019. D'après les données de la Banque de France, la production de crédits immobiliers était de 15 milliards d'euros en janvier 2023, contre plus de 20 milliards en rythme mensuel en 2021 et 2022. Pour cette année, la production de crédit devrait ralentir davantage. Seuls 3,9% des ménages prévoient de contracter un crédit immobilier dans les six prochains mois, souligne le dernier Observatoire du crédit aux ménages publié début mars 2023. « Si le marché immobilier venait à connaître un vrai coup d'arrêt, les banques feraient preuve d'innovation financière en développant des solutions comme la prise en charge d'une partie de l'apport personnel en contrepartie d'une partie de la propriété du bien », explique Olivier Gavalda, directeur général délégué de Crédit Agricole S.A. en charge de la banque universelle. (www.agefi.fr, Aurélie Abadie, 31/03)
 
 
Dans une tribune publiée par la Revue Banque, Thierry Vallière, directeur mondial du groupe Dette Privée chez Amundi, s’exprime sur l’engagement du groupe dans la finance à impact. Acteur de référence du financement des entreprises, Amundi Dette Privée intègre les critères ESG au cœur du processus d’investissement de ses fonds, rappelle le responsable. 59% des investissements réalisés par Amundi disposent désormais des critères ESG, contre plus de 33% début 2022. Ce taux est deux fois supérieur à la moyenne du marché, qui était de 21% l’an dernier, souligne Thierry Vallière(Revue Banque, Avril 2023)
 
 
Amundi a annoncé la nomination de Benjamin Lucas en tant que directeur général d'Amundi Technology. Jusqu'ici responsable de la gestion d'actifs pour le Royaume-Uni et responsable international de conseil en gestion d'actifs chez KPMG, il intègre le membre du comité exécutif d'Amundi. (La Correspondance Economique, 04/04)
 
 
Le 3 avril 2023, Crédit Agricole a annoncé le lancement d'une plateforme d’obligations numériques basée sur la blockchain, baptisée « so|bond », avec la banque suédoise SEB. Le projet se veut « durable » et « ouvert » à ceux qui souhaitent comprendre et prendre part à la gouvernance semi-ouverte. Grâce à cet outil, les émetteurs seront en mesure d’émettre des obligations numériques sur un réseau blockchain permettant de synchroniser en temps réel des données entre les participants. Le réseau fait usage d’un protocole de validation « Proof of Climate awaReness », encourageant les participants à réduire leur impact environnemental. Ce modèle ouvert, transparent et sécurisé, a pour objectif de promouvoir la confiance entre les acteurs du marché. (www.latribune.fr, 03/04)
 
 
En septembre 2022, Caceis a lancé la marketplace Connect Store afin d'accélérer sa transformation numérique. Elle offre un accès aux services de cinq fintechs, dont Clarity AI, spécialisée dans la gestion des risques et les exigences réglementaires, et Fundglobam, dédiée à la distribution de fonds à l’international. D’après les explications du chief digital officer de Caceis Arnaud Misset, « les solutions proposées sont très diverses. Elles vont de l’analyse et du reporting ESG à la distribution de fonds, en passant par des modules d’analyse quantitative sur les marchés actions ». « Les retours de nos clients sont très encourageants, (...). De nombreuses fintechs souhaitent faire partie de notre Connect Store », s’est félicité Laurent Majchrzak, directeur des produits et des solutions. (Revue Banque, Sandra Sebag, 04/2023)
 
 
Dans une tribune publiée par www.agefi.fr, Olivier Eluère, économiste au Crédit Agricole S.A., revient sur les perspectives d’évolution du marché résidentiel français pour 2023 face au choc inflationniste et à la remontée des taux et des conditions de crédit à l'habitat. (www.agefi.fr, 03/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
D’après les données publiées le 3 avril 2023 par la Banque de France, la production de nouveaux crédits à l’habitat a de nouveau diminué à 14,6 milliards d’euros en février 2023, soit une baisse de près de 40% en un an. Cet abaissement est la conséquence du blocage opéré en fin d’année 2022, lorsque le taux d’usure n’était réévalué que tous les trois mois. Les emprunteurs se retrouvent également bloqués par les critères imposés par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui limitent le taux d’endettement de l’emprunteur à 35% de ses revenus et la durée de prêt à 25 ans. Conscient de cet enjeu, le ministère de l’Économie et des Finances va mener des travaux d’évaluations. Cette initiative a été évoquée lors d’une rencontre avec la Fédération bancaire française (FBF) le 3 avril 2023. À l’issue des travaux, la décision sera prise en accord avec le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, fait-on savoir à Bercy. Le prochain HCSF se tiendra en juin 2023. (Les Échos, Marion Heilmann et Alexandre Counis, 04/04 ; Les Échos, M. H., 04/04)
 
 
Les offres de cashback connaissent une popularité croissante auprès des Français. Cet essor pousse les banques comme LCL, Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas ou encore La Banque Postale, à rejoindre le marché. En 2021, le Crédit Agricole a lancé la plateforme Malicéa qui ne fonctionne que pour les achats en ligne auprès de 600 enseignes. De leur côté, Société Générale, LCL, La Banque Postale et BNP Paribas proposent à leurs clients de bénéficier du cashback pour leurs achats en ligne ou en magasin, auprès de commerçants partenaires, à condition qu'ils utilisent leur carte bancaire. (Le Parisien, Victor Tassel, 04/04)
 
 
Le groupe BPCE a finalisé un accord avec le Comités d'organisation des Jeux Olympiques (Cojo) pour devenir la « banque du sport ». Le groupe souhaite devenir un acteur de référence dans l'économie du sport, explique Benoît Gausseron, directeur des Jeux olympiques et paralympiques au sein de BPCE. Pour ce faire, la structure mobilise ses économistes pour publier des études de référence sur le secteur et sensibiliser ses clients aux opportunités d'appels d'offres de la Solideo et du Cojo avec le programme « Entreprendre 2024 ». Le groupe s'engage également dans la rénovation des infrastructures sportives vieillissantes et distribue un financement à taux bonifié pour contribuer à la rénovation des installations sportives. Enfin, BPCE sera partenaire du parcours de la flamme olympique au printemps 2024 pour lancer les festivités des Jeux. (Le Parisien Economie, S.L., 04/04)
 
 
Le non coté continue à séduire les gérants généralistes.  La hausse rapide des taux d'intérêt et la baisse des prix sur les marchés liquides rendent de nouveau les actifs traditionnels plus attrayants pour les investisseurs institutionnels. Bien que les levées de fonds pour les investissements non liquides soient plus difficiles ces derniers mois, les sociétés de gestion continuent de privilégier ces expertises alternatives, qu’il s’agisse de l’immobilier, du private equity, de la dette privée ou du financement d’infrastructures. « Les actifs privés vont continuer d’attirer les investisseurs, car ils offrent toujours une protection relative contre la hausse des taux - la dette privée est essentiellement à taux flottants – contre l’inflation – les loyers de l’immobilier sont indexés », explique Dominique Carrel-Billiard, directeur du métier actifs réels chez Amundi. (Les Échos, Séverine Leboucher, 04/04)
 
 
Au premier trimestre de l'année 2023, les trois principaux acteurs du marché européen des ETF sont BlackRock (iShares), Vanguard et DWS (XTrackers). Sur les 40 milliards d'euros de flux collectés, iShares a capté 19,1 milliards d'euros, montrent les données de Trackinsight. Vanguard et XTrackers ont respectivement collecté 3,9 milliards et 3,6 milliards d'euros. Pour sa part, Amundi figure à la quatrième place du classement avec une collecte nette de 3,2 milliards d’euros. WisdomTree a également bien performé, avec 2,2 milliards d'euros de flux et deux de ses ETC atteignant le milliard d'euros de collecte. (L’Agefi, Séverine Leboucher, 04/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans une interview accordée à Revue Banque, Yves Perrier, président de l’Institut de la Finance Durable (IFD) et vice-président de Paris Europlace, explique pourquoi les initiatives pour une finance durable se multiplient actuellement. Selon lui, il y a deux raisons : « une prise de conscience accrue des enjeux climatiques par les dirigeants d’entreprise » et « l’enjeu de réindustrialisation du pays ». Il souligne que l’IFD vise à favoriser le rôle de la finance dans la transition énergétique et écologique ainsi qu’à « contribuer à faire de Paris une place de référence en Europe et pour les pays d’Asie ». (Revue Banque, Sylvie Guyony, 04/2023)
 
 
Le 3 avril 2023, les cinq groupes de travail mandatés par le ministère de l’Économie pour travailler sur le projet de loi « Industrie Verte » ont présenté leurs premières propositions. Parmi celles-ci, figurent l'intensification des subventions pour la décarbonation et la mise en place d'un crédit d'impôt pour les technologies industrielles vertes, qui cibleront six secteurs clés : les électrolyseurs, la batterie, les pompes à chaleur, l’éolien et le photovoltaïque, ainsi que le stockage et la capture de carbone. Les groupes de travail ont également proposé de réduire de moitié le temps nécessaire à l'instruction des autorisations administratives pour les nouvelles implantations, passant ainsi de 18 à 9 mois. Le financement de ces mesures sera assuré en partie par le plan France 2030 et par des recettes fiscales. Le ministère de l’Économie prévoit de présenter le texte devant le Conseil des ministres en mai 2023, en vue d'une entrée en vigueur début 2024. (Le Figaro, Emmanuel Egloff, 04/04)
 
 
Pour la saison 2023 des assemblées générales, la société de gestion AXA Investment Managers (IM) place en tête de ses attentes la gouvernance durable. Cette volonté s’inscrit dans le cadre de sa politique renforcée en matière de déforestation et de protection des écosystèmes comme membre fondateur de l’initiative Nature Action 100, avec l’intégration d’indicateurs développés avec Iceberg Data Lab et avec la nouvelle mesure de l’empreinte biodiversité dans le rapport Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD). (L’Agefi Quotidien, Bruno de Roulhac, 04/04)
 
 
Le 3 avril 2023, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a salué les avancées des grandes entreprises en matière de sobriété. « Toutes les entreprises du CAC40 ont mis en place des plans, elles sont allées au-delà de l’objectif de réduction de 10% de consommation d’énergie », a-t-elle déclaré lors d’un point d’étape. BPCE, Crédit Agricole et Thalès ont décidé de réorganiser leurs locaux pour optimiser leur consommation d’énergie. Alors que certaines entreprises misent sur le télétravail, les conclusions d’une étude réalisée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) et l’Institut français pour la performance du bâtiment (IFPEB) en novembre 2022 sur dix sites publics révèlent que l'absence de travailleurs sur site a un impact négligeable sur la consommation d'énergie. Les économies d’énergie observées dans les bureaux seraient « imputables à la sobriété et non au télétravail ». Par contre, sur les sites fermés pendant une journée, l’économie d’énergie peut aller de 20 à 30%. (L’Opinion, Irène Inchauspé, 04/04)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Depuis le 1er janvier 2023, les assureurs doivent publier leurs résultats sous la nouvelle norme comptable internationale IFRS 17. L'objectif est d'améliorer la transparence, la traçabilité et la comparabilité entre les assureurs internationaux en introduisant une évaluation des passifs en valeur de marché. Cependant, sa mise en place est complexe et pourrait entraîner des changements importants dans les méthodes de calcul de la performance financière des assureurs, souligne Stéphane Dedeyan, directeur général de CNP Assurances. « L’exercice est particulièrement compliqué, surtout en assurance-vie et épargne, où l’on doit modéliser sur les cinquante prochaines années les effets de multiples scénarios économiques et financiers sur les engagements vis-à-vis des assurés, et en restituer une partie dans le résultat actuel », explique Clément Michaud, directeur financier de Crédit Agricole Assurances. (L’Agefi, 04/04)
 
 
Suite au scandale du géant Wirecard, l’Autorité Allemande de surveillance de l’audit, l’Apas, a suspendu l’activité du cabinet EY, qui auditait les comptes de ce spécialiste du paiement à la faillite, auprès de nouveaux clients cotés pour deux ans. Selon l’Apas, l’enquête, portée autour de ses prestations entre 2016 et 2019, a révélé des « manquements avérés aux obligations professionnelles ». De ce fait, le cabinet écope d’une amende de 500 000 euros. Un coup dur pour le géant britannique de l’audit, qui emploie 12 000 personnes en Allemagne, au sein d’un réseau mondial de 350 000 personnes. Depuis, il a été lâché par des gros clients, comme Commerzbank et Deutsche Telekom. (Le Figaro, D. G., 04/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 03/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230403/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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