["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 06/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Clotilde L'Angevin, directrice de la communication financière de Crédit Agricole S.A., a été nommée directrice générale adjointe du Crédit Agricole d'Île-de-France. Elle remplace ainsi Nathalie Mourlon devenue directrice générale du Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou le 1er mars. (La Correspondance Économique, 06/04/2023)
 
 
Anne Hiebler a été nommée responsable mondiale des fusions-acquisitions chez Crédit agricole CIB, banque de financement et d’investissement du Crédit Agricole. (Le Figaro, 06/04/2023)
 
 
L’Argus de l’assurance place Crédit Agricole Assurances en tête de son Top 30 de l’assurance-vie 2023, basé sur les résultats de 2022. L’année dernière, la filiale du Crédit Agricole a enregistré une collecte de plus de 2 milliards d’euros. (L’Argus de l’assurance, 07/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le Fonds de résolution unique (FRU) est destiné à financer en dernier recours la liquidation d’une banque. Les banques, tenues de contribuer au financement de ce fonds, recevront une notification de leur contribution pour l'année en cours le 1er mai 2023 ainsi que le montant qu'elles devront payer pour abonder le FRU. Le Fonds devrait atteindre près de 80 milliards d'euros au 31 décembre 2023, contre 55 milliards d’euros prévus initialement lors de sa création. Par ailleurs, les banques françaises critiquent depuis des années la méthode de calcul des contributions au FRU. « Le calcul n’est pas idéal. La contribution de chaque groupe devrait refléter le risque financier qu’il fait peser », a indiqué Jean-Edouard Colliard, professeur associé de finance à HEC. Ce dernier réclame une révision de la formule et une prolongation de la durée des contributions. Cependant, la Fédération bancaire française (FBF) a prévenu qu'elle n'avait pas connaissance d'une éventuelle évolution du FRU. (Les Échos, Romain Gueugneau, 06/04)
 
 
Plusieurs banques américaines ont fait faillite début mars. Les principaux établissements bancaires ont dévissé sur les marchés des deux côtés de l’Atlantique, malgré les annonces rassurantes des politiques et les milliards d’euros et de dollars qui ont été débloqués en un temps record par les autorités monétaires pour éviter la contagion. « Après cette baisse brutale, le moment est bien choisi d'y aller pour un investisseur qui a un peu de temps devant lui », indique un expert du secteur bancaire. Le système bancaire est bien plus solide aujourd’hui que lors des précédentes crises, surtout en Europe. Selon Challenges, « l’occasion est belle pour sélectionner des financières aux reins solides ». D’autant que l’environnement est devenu plus favorable avec la remontée des taux d’intérêt des banques centrales. Les établissements français sont à l’honneur, poursuit le média qui cite BNP Paribas, Société Générale ou encore Amundi, la filiale du Crédit Agricole qui affiche 1900 milliards d’euros d’encours. (Challenges, Damien Pelé, 06-12/04)
 
 
Pierre-Edouard Batard, qui dirigeait la Confédération Nationale du Crédit Mutuel (CNCM) depuis quatre ans, va quitter son poste pour un « projet familial à l’étranger », a fait savoir le groupe bancaire dans un communiqué du 5 avril 2023. Isabelle Ferrand, qui était jusqu’à présent directrice générale adjointe, prendra sa relève le 1er mai. La CNCM, qui représente les 19 fédérations du groupe mutualiste, a choisi Isabelle Ferrand pour assurer la continuité. La CNCM est responsable de la cohésion du groupe et de la réglementation. Isabelle Ferrand a été élue le 4 avril 2023 à l’unanimité des administrateurs, signe que les relations entre Arkéa et l’organe central sont peut-être plus apaisées. (Les Échos, Edouard Lederer, 06/04)
 
 
Lors de l'assemblée générale d'UBS du 5 avril, les dirigeants ont affirmé que l’établissement garderait son orientation stratégique vers la gestion de fortune. « Nous continuons de renforcer notre position de premier gestionnaire de fortune, notamment par la croissance en Asie et aux États-Unis [...]. La transaction Credit Suisse devrait accélérer nos plans stratégiques dans ce domaine », a déclaré Colm Kelleher, président du conseil d’administration d’UBS. L’établissement cherche à apaiser les inquiétudes de ses actionnaires concernant la fusion. L’opération, scellée le 19 mars, devait conduire à l’émergence d’un groupe doté de plus de 5 000 milliards de dollars en gestion de fortune. (L’Agefi, Franck Joselin, 06/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Plusieurs banques se lancent dans la course pour conquérir les nouveaux champs du financement automobile. Selon AAA Data, 51% des clients qui ont acquis des véhicules neufs en 2022 en France ont opté pour des formules locatives, avec ou sans option d’achat, contre 8% il y a dix ans. Cela explique la remise à plat des partenariats de Stellantis : le constructeur a signé dans la LOA avec BNP Paribas et Santander et dans la LLD avec Crédit Agricole. L’Association française des Sociétés Financières (ASF) fait remarquer que le financement par les banques et les captives de voitures particulières neuves a pesé 9,4 milliards d’euros en 2022, dont 8 milliards d’euros via la LOA. Le 4 avril 2023, Giacomo Carelli, directeur général de l'ex FCA Bank, captive des marques Fiat et Chrysler, a présenté à Turin « Crédit Agricole Auto Bank », une nouvelle banque automobile. Crédit Agricole Auto Bank fournira aux constructeurs et distributeurs de toutes marques dans 17 pays d’Europe et au Maroc des services de financement allant du crédit automobile traditionnel à la location courte, moyenne et longue durée. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 06/04 ; Le Figaro, Valérie Collet, Danièle Guinot, 06/04)
 
 
Huit assureurs français, Allianz France, AXA France, BNP Paribas Cardif, CNP Assurances, Abeille Assurances, Assurances du Crédit Mutuel, Société Générale Assurances et Crédit Agricole Assurances, ont prévu d'investir 3 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2027 dans le capital investissement à travers le véhicule France Investissement Assureurs (FIA). Ce fonds de fonds, lancé en 2012, investit dans d'autres fonds pour soutenir le développement des PME et ETI non cotées en France. Au cours de la période 2019-2022, les assureurs ont déjà mobilisé 2,3 milliards d'euros pour financer plus de 2 000 PME et ETI. (L’Argus de l’Assurance, 07/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Les dirigeants des 50 sites industriels les plus polluants en France se sont réunis le 5 avril 2023 à Bercy autour du ministre de l’Industrie, Roland Lescure. Ils ont présenté des feuilles de routes « qui permettraient de réduire leurs émissions de 44% à horizon 2030 et de 85% à 2050, selon leur scénario central », précise un conseiller ministériel. « L'objectif est très ambitieux, il représente une accélération rapide », indique-t-on à Bercy. Il s’agit d’une « révolution industrielle qui implique un rôle de l’État pour anticiper leurs besoins et s’assurer qu’ils seront satisfaits ». Néanmoins, le besoin de financement demeure considérable. Selon l'I4CE, des efforts supplémentaires de 14 milliards d'euros par an seront nécessaires d'ici 2030 pour une transition frugale, et de 30 milliards d'euros par an si les progrès techniques permettent de maintenir les modes de vie actuels. De son côté, la Banque de France dévoile dans son étude des scénarios relatifs aux éventuels effets de la transition environnementale sur l’activité économique et l’inflation. Les experts indiquent qu’une hausse « désordonnée » de la taxe carbone pourrait conduire à une augmentation rapide de l’inflation liée au renchérissement du prix des énergies. (Les Échos, Anne Feitz et Matthieu Quiret, 06/04 ; L’Opinion, Irène Inchauspé, 06/04 ; Les Échos, Muryel Jacque, 06/04)
 
 
Alors que les banques financent de moins en moins les centrales à charbon en Europe et promettent de baisser leur exposition à l'extraction des combustibles fossiles, les centrales électriques au gaz sont encore financées massivement par les banques, selon un nouveau rapport des ONG climatiques ReCommon, Reclaim Finance et Beyond Fossil Fuel. Depuis 2019, le secteur a reçu 290 milliards d’euros de prêts et de garanties bancaires. Le rapport indique que la Caixa Group, BNP Paribas, Mitsubishi UFJ Financial, Citigroup et BBVA sont les cinq premières banques qui soutiennent le secteur européen de l’électricité générée à partir de gaz. Société Générale et Crédit Agricole sont également cités. (La Tribune Édition Quotidienne, 06/04)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Bercy a nommé Charles-Henri d’Auvigny, président de la Fédération des Investisseurs Individuels et des Clubs d’investissement (F2iC), en tant que représentant des épargnants au collège de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), après la démission de Thierry Philipponnat, fondateur de l’ONG Finance Watch. Ce dernier avait critiqué l’indépendance de l’institution lorsque Marie-Anne Barbat-Layani, secrétaire générale des ministères économiques et financiers, et ancienne dirigeante de la Fédération bancaire française (FBF), avait pris la présidence de l’organisme. (Les Échos, Laurence Boisseau, 06/04)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
La campagne « Fraude Fight Club » est une initiative lancée le 5 avril par Cybermalveillance.gouv.fr et Mastercard sur Instagram pour sensibiliser les 25-35 ans sur les risques de fraude par ingénierie sociale. Les fraudeurs utilisent des informations réelles pour manipuler les victimes en usurpant l'identité d'une personne de confiance (conseiller bancaire, police...), parvenant ainsi à les tromper en jouant sur la peur ou sur l'urgence. L'initiative a été créée pour aiguiser le sens critique des individus, les aider à identifier les tentatives de fraude et à les anticiper en se protégeant mieux. D'autres partenaires comme La Banque Postale, la Société Générale, Orange Bank ou encore LCL relaient aussi la campagne. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 06/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon les données du 5 avril publiées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l'activité industrielle en France a rebondi de 1,2% en février, après une baisse de 1,4% en janvier. Toutefois, sur un an, la hausse n'est que de 0,5%. Le secteur manufacturier a également connu une progression de 1,3% en février après un repli de 1,5% en janvier. Les résultats positifs s'expliquent principalement par une reprise d'activité dans le secteur des transports, en particulier dans la production automobile qui a augmenté de 3,4% par rapport à janvier. Les secteurs les plus touchés sont ceux pour lesquels l'énergie pèse beaucoup dans les coûts de production, notamment la sidérurgie, qui a connu une baisse de 25,9% de la production. (Les Échos, Claude Fouquet, 06/04)
 
 
En visite en Chine, le président Emmanuel Macron est accompagné par une soixantaine de chefs d’entreprise. Parmi ceux-ci figurent des dirigeants du CAC 40, de PME et d’ETI. Pour la plupart d’entre eux, c’est leur premier déplacement en Chine depuis la fermeture des frontières en mars 2020. Lors d’un forum à Pékin la semaine dernière, le Premier ministre chinois, Li Qiang, a tenu à affirmer la réouverture de la Chine aux affaires. « Les entreprises ne quittent pas le marché chinois. Mais investir en Chine est devenu beaucoup plus complexe, les entreprises devant garder un œil attentif sur la géopolitique et les sanctions », note Joerg Wuttke, président de la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine. (Les Échos, Frédéric Schaeffer, 06/04)
 
 
Le 5 avril 2023, l’OMC a publié les nouvelles prévisions de croissance mondiale. Elle note une résistance du commerce mondial face à la crise sanitaire et la guerre en Ukraine. En 2022, les échanges internationaux ont en effet progressé de 2,7%, avoisinant la prévision moyenne (3%) de l’organisation, présentée il y a un an. L’OMC avait anticipé des scénarios allant de 0,5% à 5,5%, en raison d’une conjoncture incertaine. La performance de 2022 est donc honorable, malgré le fait qu’elle soit inférieure à la hausse de 3,5% prévue en octobre, indique l’organisation soulignant que la fin de l’année a été particulièrement difficile. Cela s’explique par « la hausse des prix mondiaux des produits de base, le durcissement de la politique monétaire en réponse à l'inflation et les flambées de Covid-19 qui ont perturbé la production et le commerce en Chine », détaille l’OMC. Pour 2023, elle a revu à la hausse les prévisions de croissance du PIB mondial (de 2,3% à 2,4%). (Les Échos, Sophie Amsili, 06/04/2023)
 
 
Retrouvez la synthèse du 05/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230405/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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