["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 13/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole Immobilier signe une promesse d'achat unilatérale pour l'acquisition de Sudeco, filiale de Property Management de Casino Immobilier, spécialisée dans l'immobilier commercial. Ce rachat permettra à la filiale du Crédit Agricole de renforcer sa position parmi les principaux acteurs du marché en France, et ainsi se rapprocher de son objectif de devenir l'un des leaders d'ici 2025. Le Crédit Agricole Immobilier pourra en outre acquérir une expertise dans les domaines des surfaces commerciales et de la logistique, venant compléter sa position existante sur les bureaux et le résidentiel. (Gestion de fortune, 04/2023)
 
 
Dans une interview accordée à Gestion de Fortune, Laurence Laplane-Rigal, directrice de l’investissement à impact d’Amundi, apporte des précisions sur cette notion qui pourrait intéresser de plus en plus d’épargnants. Laurence Laplane-Rigal revient à cette occasion sur le succès du fonds Amundi Finance et Solidarité qui est selon elle leur « flagship ». Le fonds, qui vient de fêter ses dix ans, a « permis de créer ou maintenir 59 833 emplois, de loger 13 436 personnes, d’en former 126 007, de donner accès aux soins à 408 872 patients et de préserver 1 186 hectares de terres agricoles ». (Gestion de Fortune, 04/2023)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, plusieurs agences bancaires, dont Crédit Agricole d’Île-de-France à Denfert-Rochereau, ont été victimes de vandalisme. Face à cette situation, les établissements ont décidé de prioriser « la sécurité des collaborateurs et des clients », a déclaré la Fédération bancaire française (FBF). « Il n’y a bien sûr aucune confusion possible dans nos esprits entre les hommes et les femmes qui manifestent dans le cadre de notre démocratie, et des casseurs qui tentent de s’en prendre à ce qu’ils croient sans doute être des symboles du monde de l’argent. À cet instant, je voudrais simplement adresser un message de soutien et d’amitié à nos équipiers, qui vivent ces moments de violence parfois avec terreur et incompréhension », a indiqué Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole. Ces propos, dénonçant ces actes de violence, sont partagés par Samuel Mathieu, secrétaire général adjoint du syndicat national de l’entreprise Crédit Agricole (SNECA) et Michel Ganzin, directeur du Crédit Agricole d’Île-de-France. (Les Échos, Edouard Lederer, 13/04)
 
 
Le 11 avril 2023, lors d’une séance extraordinaire, les parlementaires suisses ont exprimé leur désapprobation du rachat de Credit Suisse par UBSCertains députés ont dénoncé l’aide financière fournie par l’État pour la réalisation de cette opération, tandis que d’autres ont critiqué la somme de 3 millions d’euros déboursée par UBS, le qualifiant de « dérisoire ». Alain Berset, président de la Confédération helvétique, a expliqué que c’est « la meilleure solution possible pour éviter une crise financière aux conséquences incalculables » pour la place financière. (Les Échos, C. F., 13/04)
 
 
Les grandes banques américaines commenceront à publier leurs résultats trimestriels à partir du 14 avril 2023. Ces derniers seront examinés avec attention après la faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature Bank. Les analystes de Barclays prévoient des impacts négatifs sur les bénéfices par action des banques. Bien que les impacts réglementaires de la crise ne soient pas encore pleinement ressentis, les dépôts des grandes banques sont suivis de près. Les dernières données publiées par la Réserve fédérale (Fed) montrent que les dépôts ont augmenté de près de 73 milliards de dollars dans ces établissements suite à la faillite de SVB. Cependant, cette hausse ne serait pas suffisante pour enrayer l’érosion continue des dépôts. En quête de retours plus élevés et de sécurité, de plus en plus d’Américains se tournent vers les fonds communs de placement sur le marché monétaire. Par ailleurs, la diminution des dépôts pourrait peser sur la capacité des banques à prêter. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 13/04)
 
 
Dans un discours prononcé le 12 avril 2023, à l’occasion du Conseil des gouverneurs à Washington, devant le Peterson Institute for International Economics, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a expliqué que l’institution monétaire devait suivre les cours de l’inflation. En zone euro, l’inflation a atteint un pic de 10,6% sur un an en octobre 2022. Confrontée à la hausse des prix « plus large et potentiellement plus persistante », la Banque centrale européenne (BCE) a rehaussé de 350 points de base ses taux depuis juillet 2022, le plus important cycle de resserrement monétaire de son histoire, a justifié François Villeroy de Galhau. Il faut un à deux ans pour que les effets d’une décision de politique monétaire soient entièrement ressentis, estiment les économistes. François Villeroy de Galhau a appelé à un traitement unifié de la question des cryptoactifs : « Si cette réglementation n’est pas mise en œuvre partout au sein du G20, elle ne sera efficace nulle part ». (Les Échos, 13/04/2023)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Bercy fait savoir que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, n’a pas proposé une révision intermédiaire du livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS). Le rendement du placement préféré des Français ne va pas augmenter à 3,5% au 1er mai 2023 comme attendu, mais restera bloqué à 3% jusqu'au 1er août 2023. D’après les dernières prévisions de la Banque de France, l’inflation devrait augmenter de 5,4% en 2023, contre 6% prévu jusqu'ici. Les taux interbancaires de court terme sont à la hausse avec une moyenne à 1,70% au dernier semestre, ce qui devrait porter le taux du livret A à 3,5%. Mais l’institution financière a décidé de déroger à la règle et de minorer la hausse du taux du livret A. « Un taux trop élevé serait très défavorable au financement du logement social et de la politique de la ville », a expliqué le gouverneur dans un communiqué. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 13/04)
 
 
Les banques ont réagi aux augmentations du taux du Livret A en 2022. Après avoir testé le marché avec des offres promotionnelles (3% pendant quatre mois chez PSA Banque jusqu’au 28 février 2023, 3,25% chez BforBank durant trois mois jusqu’au 28 mars 2023) et attendu de voir plus clair sur la position des banques centrales et l’orientation des taux à moyen terme, les banques ont relevé, elles aussi, leurs taux pour les livrets bancaires et les comptes à terme. Cependant, il est à noter que ces taux sont bruts. Contrairement aux livrets réglementés, dont le dépôt maximum est de 22 950 euros pour le Livret A et de 12 000 euros pour le LDDS, les livrets bancaires ont un plafond de dépôt plus élevé. En outre, les épargnants peuvent détenir plusieurs livrets, ce qui peut être une solution d’attente en période de crise et de forte volatilité des taux et des actions. (Le Point, Laurence Allard, 13/04)
 
 
L'application de paiement Lydia a obtenu un agrément d'établissement de monnaie électronique, ce qui lui permettra de devenir indépendante à compter du 10 mai 2023. La structure était dépendante d'autres sociétés, notamment d’Okali, un établissement de paiement électronique appartenant au Crédit Agricole. Cet agrément permet à Lydia de se connecter directement aux systèmes bancaires internationaux, comme ceux par lesquels transitent les virements. En parallèle, Lydia a également revu son catalogue d'offres gratuites et payantes. (www.moneyvox.fr, Vincent Mignot, 12/04)
 
 
Depuis plusieurs mois, alors que les banques comme LCL ont ralenti la distribution de prêts immobiliers, les mutualistes comme Crédit Agricole ont poursuivi le financement des acheteurs. Les dernières données publiées par la Banque de France montrent que la production de nouveaux crédits immobiliers, renégociés y compris, est passée de 24,8 milliards d’euros en février 2022 à 14,6 milliards en février 2023, en baisse d’environ 40% en un an. La filière est notamment confrontée aux normes prudentielles décrétées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), devenues obligatoires depuis janvier 2022. Bercy a déclaré réfléchir sur une solution pour que les dispositions actuelles ne soient pas un frein à l’accès au crédit. (Challenges, Virginie Grolleau, 13-19/04)
 
 
Huit assureurs ont renforcé leur partenariat avec Bpifrance en rejoignant le fonds France Investissement Assureurs (FIA). Il s’agit du Crédit Agricole Assurances, de BNP Paribas Cardif, de CNP Assurances, d’Allianz France, d’Axa France, d’Abeille Assurances, de Crédit Mutuel Assurances et de Société Générale Assurances. Lancé en 2012 et renouvelé trois fois (2015, 2019 et 2023), le fonds vise à soutenir financièrement des PME et ETI françaises non cotées. Ayant atteint l’objectif de 3 milliards d’euros sur 2023-2027, le fonds FIA a dépassé ses attentes en matière de financement : 600 millions d’euros (2012-2015), 1 milliard (2015-2019) et 2 milliards (2019-2023). Matthias Seewald, directeur des investissements chez Allianz France, explique que « le focus se porte aujourd’hui sur quatre sujets majeurs : la réindustrialisation, l’indépendance technologique, la transition énergétique et la cohérence territoriale ». (L'Argus de l'assurance, Gwendal Perrin, 14/04)
 
 
Le rapprochement entre La Banque Postale et CNP Assurances a été finalisé le 11 avril 2023 avec la création de la holding « CNP Assurances Holding ». La nouvelle entité regroupe officiellement toutes les activités d'assurances des deux groupes. La gouvernance reste inchangée avec Stéphane Dedeyan en tant que directeur général et Véronique Weill en présidente du conseil. Le groupe mise sur son nouveau statut de bancassureur pour accélérer l’équipement de ses 20 millions de clients en France et générer davantage de revenus. La Banque Postale, avec environ 11% de sa clientèle équipée en produits d'assurance maison, souhaite améliorer le concept de la multivente dans son réseau en proposant un catalogue de produits plus large. La structure est loin des champions que sont les mutualistes comme Crédit Agricole, qui peuvent avoir des taux 2 à 3 fois supérieurs. (Les Échos, Romain Gueugneau, 13/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
De plus en plus d’investisseurs s’intéressent désormais à l’Investissement Socialement Responsable (ISR) qui consiste à intégrer systématiquement dans une stratégie de gestion financière des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Actuellement, plus de 7 000 fonds ISR sont distribués en Europe, soit 30% du total. Face à cet engouement porté par les inquiétudes liées au changement climatique, les gestionnaires d’ISR doivent rendre plus clairs leurs critères de sélection pour éviter les écueils de greenwashing. La réglementation européenne dite « Sustainable Finance Disclosure » (SFDR) exige d’ailleurs la clarification des fonds durables commercialisés dans l’Union européenne. Sylvain François, contrôleur des risques chez Mandarine Gestion, précise que l’article 8 de ce règlement indique que « le fonds doit déclarer la prise en compte de critères sociaux et/ou environnementaux ». (L’Obs, Laurence Boccara et Françoise Paoletti-Benaziez, 13-19/04)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
En novembre 2022, le Parlement et le Conseil européens ont adopté la directive Corporate Sustainable Reporting Directive (CSRD) qui impose aux entreprises l’obligation de publier l’impact de leurs activités sur les personnes et l’environnement. « Cette semaine, la Commission européenne aurait dû soumettre à la consultation publique l’acte délégué (l’équivalent d’un décret d’application) qui doit définir le contenu exact des informations à communiquer. Mais elle a pris du retard », explique Thierry Philipponnat, membre du conseil de reporting de durabilité de l’European Financial Reporting Advisory Group (Efrag). Des eurodéputés, des technocrates et des investisseurs craignent que la Commission européenne ne fasse reculer la mise en œuvre de la directive CSRD et n’en restreigne la portée. (Les Échos, Laurence Boisseau, 13/04)
 
 
À l’occasion de la réunion des ministres des Finances du G20 à Washington du 12 avril 2023, le Conseil de stabilité financière (FSB) a insisté sur le renforcement de la régulation internationale. Après la faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature Bank puis le rachat de Credit Suisse, le FSB a appelé les autorités financières à « tirer les leçons de ces événements ». Il a recommandé aux gouvernements et banques centrales de « poursuivre les efforts collectifs pour préserver et améliorer la stabilité financière ». Les récents événements, marqués par une panique boursière et une défiance généralisée envers le secteur bancaire, « nous rappellent que la stabilité financière n’est pas un simple concept abstrait », a indiqué le FSB. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 13/04)
 
AGRICULTURE
 
Dans un rapport, la Cour des comptes constate que la politique actuelle concernant l'installation et la transmission des exploitations agricoles est inadaptée aux changements en cours. D’après les magistrats financiers, la politique en question ne tient pas compte de la diversité des modèles agricoles ni des parcours des candidats, et manque d'anticipation. Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, souligne également « un défaut de pilotage stratégique national et régional ». Pour remédier à cette situation, la Cour des comptes recommande la création d'un observatoire pour superviser ces processus, ainsi qu'un guichet unique pour traiter les demandes. L'institution financière estime aussi que les dispositifs doivent être ouverts à une diversité de modèles agricoles, et que l'anticipation et l'accompagnement de la transmission doivent être améliorés. (Les Échos, Marie-Josée Cougard, 13/04)
 
 
Arnaud Rousseau, président du groupe Avril, est le seul candidat pour succéder à Christiane Lambert à la tête de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Son élection formelle est prévue ce 13 avril 2023. Outre les huiles, le groupe Avril est aussi connu pour l’alimentation animale, les biocarburants et la chimie. Arnaud Rousseau mise sur l’innovation et la convergence des politiques européennes pour accompagner la transition, en se concentrant sur la souveraineté alimentaire menacée par le plan décroissant Farm to Fork. (Le Point, Géraldine Woessner, 13/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le spectre d'une nouvelle vague de désindustrialisation guette la France. Selon une étude de la Fabrique de l’industrie, entre le renchérissement des prix de l’énergie qui frappe l’Europe, l’instauration d’une taxe carbone aux frontières et la concurrence des subventions massives aux industries vertes prévues par l’Inflation Reduction Act (IRA) américain, près de 155 000 emplois industriels seraient en danger, qu’ils soient supprimés ou fragilisés. L’étude a révélé que le maintien à des niveaux élevés des prix de l’énergie compromettait 117 000 emplois dans l’industrie en France. D’après La Fabrique de l’industrie, l’essentiel de la menace proviendrait des ajustements d’effectifs liés à la baisse des marges des entreprises provoquée par la hausse de leur facture énergétique. (Les Échos, Nathalie Silbert, 13/04)
 
 
Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les politiques budgétaires publié le 12 avril 2023, la France devrait être la seule dans la zone euro à ne pas réduire son endettement public d'ici 2028. De son côté, l'Allemagne devrait voir sa dette repasser sous la barre des 60% de PIB, tandis que l’Hexagone pourrait atteindre plus de 115% de dette par rapport au PIB d'ici 2028. Malgré les objectifs fixés par l'exécutif pour réduire le déficit annuel à moins de 3,7% du PIB d'ici 2027, le budget français devrait connaître un déficit annuel compris entre 5,3% et 3,9% du PIB entre 2023 et 2028, estime l’institution. Le FMI s'inquiète également de la reprise des dettes publiques à l'échelle mondiale après deux années de baisse. (Le Figaro, J.R.P, 13/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230412/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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