["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 18/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Amundi, filiale du Crédit Agricole, a annoncé le lancement d'une nouvelle gamme de fonds d'investissement baptisée « Ambition Net Zéro ». Cette gamme couvre les principales classes d'actifs telles que les actions, les obligations, l'immobilier, la gestion diversifiée et les marchés émergents. Elle vise à permettre aux investisseurs d'investir dans des entreprises les plus susceptibles de participer à la transition vers une économie décarbonée d'ici 2050, précise un communiqué. À noter que le groupe compte une trentaine d'ETF axés sur le climat. (www.agefi.fr, Réjane Reibaud, 17/04)
 
 
Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques du groupe Crédit Agricole S.A., évoque dans une tribune publiée par Option Finance les divers éléments marquant le contexte mondial actuel, dont l’inflation. Le retour en force de ce phénomène marque une vraie rupture, « alors que le monde s’était accoutumé à une sorte de “Nouvelle Normalité” avec un régime de croissance molle, d’inflation faible et de taux d’intérêt bas », explique l’auteure. (Option Finance, 17/04)
 
 
Crédit Agricole Immobilier a posé la première pierre de deux immeubles sur l'îlot Sartoris de la ZAC des Champs Philippe à La Garenne-Colombes. Les deux bâtiments seront dédiés au « bien vieillir » et à l'accueil inclusif. L'un des immeubles sera destiné aux séniors et proposera 73 logements en location libre, tandis que l'autre, qui sera acheté par Logirep, comprendra 50 appartements en pension de famille et résidence d'accueil, conventionnés logement social, destinés aux personnes en situation de handicap trop autonomes pour être hébergées en institution médicalisée, mais pas assez pour vivre dans un appartement isolé. Il comptera aussi, en rez-de-chaussée, une salle de gymnastique et une salle informatique. « Cela permettra aux résidents de se maintenir en forme à la fois physiquement et psychologiquement, ce qui est important, mais difficile dans leurs situations », explique Franck Helary, directeur général de Crédit Agricole Immobilier Corporate et Promotion. (www.lesechos.fr, Leo Da Veiga, 14/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le périmètre de la base de données consolidée ou « Consolidated Tape » suscite un vif débat entre d'un côté les opérateurs boursiers qui défendent une approche a minima de la transparence sur les données pré-négociation sur les actions, et de l'autre les investisseurs et les intermédiaires qui plaident pour un libre accès à ces données. À noter que Crédit Agricole et Société Générale, le géant de la gestion d’actifs BlackRock, la banque britannique Barclays, l’italienne UniCredit, ainsi que Natixis Investment Managers (IM) et DWS ont pris part au projet. Tout dépendra des résultats des discussions entre les représentants du Parlement européen, du Conseil et de la Commission qui s’ouvrent ce 18 avril 2023. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre du trilogue sur la révision du règlement et de la directive sur les marchés financiers MiFIR et MiFID II, un projet de réforme des marchés financiers. (Les Échos, Sophie Rolland et Bastien Bouchaud, 18/04)
 
 
Après la faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et les déboires de Credit Suisse, Bruxelles prévoit de présenter ce 18 avril 2023 des propositions pour réformer le dispositif de management des crises et d’assurances des dépôts en Europe. Le but est de renforcer le régime de résolution unique. Ce mécanisme doit permettre d'éviter de faire appel à l’argent du contribuable européen pour renflouer les banques en cas de crise. Mais ces recommandations suscitent des craintes chez les banques françaises, qui sont les principales contributrices au Fonds de résolution unique (FRU). Ces dernières mettent déjà en garde : « Aucune hausse des contributions au FRU n’est acceptable », fait savoir le Crédit Agricole dans une note de position rapportée par l’agence Reuters. Bruxelles aurait trouvé une « parade » pour calmer les craintes : les banques d’importance régionale se tournent d’abord vers les fonds de garantie nationaux avant de faire appel au FRU. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 18/04)
 
 
Le Mécanisme européen de stabilité (MES) a été créé en 2012 pour devenir un fonds de sauvetage des États en pleine crise de la zone euro. Pour fournir des prêts à taux bonifié aux États en difficulté, il réalise des emprunts sur les marchés. Bruxelles prévoit de reformer le MES. Une procédure à laquelle s'oppose l’Italie en dépit de plusieurs incitations venant de Bruxelles. Pour le pays, la réforme du MES simplifierait le système de vote des créanciers obligataires en vue d’une résolution contraignante et potentiellement stigmatisante pour le pays affaibli. Face à cette méfiance persistante, le directeur général du MES, Pierre Gramegna, a lancé un nouvel appel à l’Italie, le 14 avril 2023 durant une interview. « Et malheureusement, si l’Italie ne ratifiait pas, elle bloquerait les 19 autres. Donc je compte et j’attends que l’Italie fasse preuve de solidarité avec les autres », a insisté Pierre Gramegna. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 18/04)
 
 
Depuis la crise bancaire de 2008, la finance non-bancaire ou « shadow banking » a crû de 139%, à 239 000 milliards de dollars, soit 49% du total des actifs financiers mondiaux, selon le Conseil de stabilité financière. En raison de sa complexité et de son manque de transparence, elle est devenue un sujet de préoccupation pour les régulateurs financiers, qui cherchent à l’encadrer. Par ailleurs, la finance de l’ombre s’est pressée au chevet de SVB et de Credit Suisse. Pour les politiques et le grand public, la question n'est pas tant l'existence de la finance de l'ombre en elle-même, tant qu'elle aide les emprunteurs qui ne sont pas inclus dans le système bancaire traditionnel. Le vrai problème survient lorsque les épargnants, qui sont supposés être protégés par les banques, et par extension les contribuables, sont exposés au risque. (Les Échos, Anne Drif, 18/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le baromètre trimestriel de la Banque de France sur l’inclusion financière fait état d’une augmentation de 6% sur un an des dépôts de dossiers de surendettement. Il dénombre 31 272 dossiers enregistrés entre janvier et mars 2023, contre 29 445 sur la même période en 2022. Au total, 113 081 dossiers de surendettement ont été enregistrés l’an dernier, en recul de 7% par rapport à 2021. Le dispositif « Aide-budget » lancé en février 2023 par le gouvernement a contribué à une amélioration des situations de surendettement. Malgré la hausse récente liée à la forte inflation, les dépôts de dossiers restent inférieurs à ceux du premier trimestre 2019, année pré-Covid, souligne la Banque de France. Pour répondre à la demande croissante, La Banque Postale développe « L’Appui », un service bancaire dédié à ses clients en difficultés financières, lancé en novembre 2013 et dont les sollicitations sont en hausse de 23% entre 2021 et 2022. Depuis sa création, L’Appui a bénéficié à plus de 280 000 Français. (Les Échos, Rachel Cotte, 18/04 ; Le Parisien, Maxime Gayraud, 18/04)
 
 
Apple a annoncé le lancement de son compte épargne appelé « Savings », en partenariat avec Goldman Sachs, offrant une rémunération de 4,15%. Cette offre est très avantageuse par rapport à la rémunération moyenne de 0,37% proposée par les établissements financiers américains. Les utilisateurs de la carte de crédit Apple Card peuvent facilement alimenter ce compte épargne avec les sommes générées par le programme de « cashback » Daily Cash. Le compte peut également être alimenté avec des fonds issus d'autres comptes en banque, sans aucun montant minimum requis pour l'ouvrir et aucune commission prélevée par Apple. Le lancement de ce compte épargne concrétise les ambitions d'Apple dans les services financiers, en capitalisant sur le succès de ses produits financiers existants tels que Apple Pay et Apple Pay Later, et en poursuivant sa diversification dans les services pour générer davantage de revenus. (Les Échos, Romain Gueugneau, 18/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Après Danone, qui a créé début 2020 un indicateur financier baptisé bénéfice net par action (BNPA), Getlink a présenté le 13 avril 2023 un nouvel indicateur permettant de relier la performance financière et extra-financière. Grâce à ce nouvel outil, les investisseurs vont pouvoir analyser la marge décarbonée d’un groupe. Son principe repose sur l’enlèvement du « Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement » (EBITDA) consolidé d’une entreprise sur ses factures carbone à venir, permettant ainsi d’évaluer la résistance climatique du groupe. Pour l’heure, les émissions de CO2 sont encore « gratuites » pour Getlink. L’Union européenne prévoit d’étendre dès 2026 le marché des quotas carbone à d’autres secteurs, dont le maritime, et de réduire le volume des quotas actuellement gratuits, selon le principe du pollueur/payeur. (Les Échos, Laurence Boisseau, 18/04)
 
 
Le 16 avril 2023, un avant-projet de loi sur l’industrie verte a été remis au Conseil national de la transition écologique qui devrait présenter un avis le 4 mai 2023. Comportant quinze articles repartis en trois titres, le texte comprend des mesures visant à accélerer les implantations industrielles et la réhabilitation des friches. Il renferme aussi des mesures sur les « enjeux environnementaux de la commande publique », un volet sur le financement de l’industrie verte et un volet économie circulaire. Pour soutenir l’industrie verte, l’avant-projet envisage notamment la création d’un « plan d’épargne avenir climat » destiné aux moins de 18 ans. Les jeunes pourraient ainsi disposer d’une épargne de long terme tout en finançant l’industrie verte. Selon le texte, cette épargne serait consacrée « à l’acquisition de titres financiers contribuant au financement de l’économie productive et de la transition écologique ». Très attendu par les industriels, le volet sur les mesures fiscales et les aides a été mis à l’écart par l’avant-projet. (Les Échos, Muryel Jacque, Anne Feitz et Renaud Honoré, 18/04 ; Les Échos, Amélie Laurin et Marion Heilmann, 18/04)
 
 
Le Comité du label Investissement socialement responsable (ISR) a durci les règles relatives à la sélection ESG et à la prise en compte des plans de transition des entreprises. « II s’agit d’une refonte du label, pas seulement d’une actualisation », a souligné devant la presse Michèle Pappalardo, présidente du Comité du label ISR. Le Comité veut disposer « d’un label ISR exigeant qui puisse servir de socle ESG solide, pour que les autres labels thématiques (Finansol, Greenfin) puissent s’y appuyer et décliner leurs spécificités », a-t-elle ajouté. Dédié aux secteurs potentiels de la directive européenne sur la finance durable « Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) », le nouveau label prévoit des exclusions climat pour les grands émetteurs. Créé en 2016, le label a fait l’objet d’une révision en 2019. Par ailleurs, le label ISR immobilier, qui vient d'être créé, doit aussi faire l'objet d'une mise à jour en 2024. (L’Agefi Quotidienne, Thibaud Vadjoux, 18/04)
 
 
Le 13 avril 2023, lors des Rencontres régionales Occitanie du microcrédit à Montpellier, les acteurs de ce financement méconnu en France ont profité de cette occasion pour souligner son importance. « La méconnaissance de ce dispositif et de ses mécanismes, ainsi que le manque de lisibilité des acteurs du microcrédit sont les principaux freins à son développement », a indiqué Christine Bardinet, nouvelle directrice régionale de la Banque de France en Occitanie, en marge de la réunion. Elle a aussi expliqué que le microcrédit vise à soutenir les projets personnels ou professionnels des personnes qui n’ont pas accès au système bancaire classique à cause d’un faible revenu ou d’une situation de précarité sociale. Rendre ce dispositif plus visible constitue encore un enjeu. (La Tribune Édition Quotidienne, Cécile Chaigneau, 18/04)
 
 
Confrontés à la difficulté que représente la réduction drastique des émissions de carbone, 150 pays s’engagent dans le Global Methane Pledge, élaboré par la COP 26, afin de diminuer d’un tiers la concentration de méthane d’ici à 2030. Les scientifiques expliquent que ce gaz, bien qu’il soit moins présent que le CO2 dans l’atmosphère, est responsable d’au moins un quart du réchauffement climatique. La Coalition pour le climat et la qualité de l’air (CCAC) des Nations Unies affirme qu’une réduction de 45% du méthane d’origine humaine au cours de ces dix prochaines années permettrait de maintenir la température terrestre sous le seuil convenu par l’Accord de Paris. Pour y parvenir, se pencher sur ses principales sources, dont l’agriculture, est nécessaire. Le secteur de l’agriculture dispose de leviers pour réduire son empreinte climatique. À production constante, le potentiel d’atténuation est de 33%, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). (Les Échos, Paul Molga, 18/04)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La campagne anticorruption initiée par le président chinois Xi Jinping se poursuit. Trente entreprises d’État, dont cinq institutions financières, sont dans le viseur. Elle impose une discipline de fer, notamment dans le secteur financier sur lequel la Chine mise pour favoriser son économie. Cette campagne concorde avec la mise en place d'une réforme d’ampleur de la supervision financière. Il vise notamment à créer une administration nationale de supervision et d’administration financière qui sera en charge de la régulation de toutes les activités liées à ce segment. « Nous devons enquêter avec détermination et lutter contre la corruption là où les enjeux politiques et économiques s’entremêlent […] et empêcher résolument toute collusion politico-commerciale », affirme la Commission centrale de contrôle de la discipline. (Les Échos, Frédéric Schaeffer, 18/04)
 
AGRICULTURE
 
La Pologne a décidé d'interdire les importations de céréales et d'une dizaine de produits agricoles en provenance d'Ukraine jusqu'au 30 juin pour protéger ses agriculteurs face à l'afflux incontrôlé de produits agricoles ukrainiens sur leur territoire, conséquence de la guerre en Ukraine. La Hongrie et la Slovaquie ont rejoint cet embargo. En mai 2022, l'Union européenne a suspendu pour un an les droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine. Cela a généré une surabondance de céréales et a fait chuter les prix, pénalisant durement les agriculteurs polonais, roumains et bulgares. Depuis 2022, 50% du blé ukrainien a été exporté vers l’UE, dont plus de la moitié à destination de la Pologne, de la Hongrie et de la Roumanie, selon la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (Farm) et les données de la douane ukrainienne. Pour dédommager les agriculteurs lésés en Pologne, Roumanie et Bulgarie, l'UE a débloqué une aide de 56,3 millions d'euros via la Politique agricole commune (PAC), mais cela a été jugé insuffisant par les capitales concernées. La Commission européenne a annoncé qu'elle envisageait de débloquer rapidement un deuxième paquet d'aides. (Le Figaro, Clara Galtier, 18/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Dans son allocution du 17 avril 2023, le président Emmanuel Macron a tenté de relancer son quinquennat. Après plusieurs mois de crise autour de la réforme des retraites, le chef de l’État a promis de bâtir un « pacte de la vie au travail », l’un de ses trois chantiers prioritaires. Ce nouveau pacte vise à améliorer les revenus des salariés, faire progresser les carrières, mieux partager la richesse, améliorer les conditions de travail, trouver des solutions à l’usure professionnelle mais aussi accroître l’emploi des seniors et aider aux reconversions. Selon le président, ce pacte sera construit « dans les semaines qui viennent » par « le dialogue social » et les « accords » qui seraient trouvés par les partenaires sociaux. (Les Échos, Isabelle Ficek, 18/04)
 
 
Plusieurs structures françaises étaient présentes à InnoEx, le salon de l'innovation à Hong Kong, et sont très appréciées pour leurs produits, tels que le Solar e-light de Green Tech Innovations, un lampadaire autonome qui éclaire les rues, produit de l'électricité et offre d'autres services sur mesure avec un impact carbone réduit de 90%. L’évènement, organisé du 12 au 15 avril, a compté trente-cinq entreprises, dont quelques poids lourds implantés localement de longue date, comme Amundi, et une douzaine de start-up. Certaines structures sont locales, créées par des Français à Hong Kong ou dans la région de la Grande Baie, qui ambitionne de devenir la version chinoise de la Silicon Valley et où environ 300 start-up françaises sont actives. En Chine, l'appétence pour les lampadaires français autonomes est renforcée par une circulaire nationale qui en fait une priorité pour toutes les villes. (Le Monde, Florence De Changy, 18/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 17/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230417/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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