["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 20/04/2023
 
A LA UNE
 
Crédit Agricole et Worldline ont décidé de collaborer dans le domaine des paiements et visent à mettre en place une coentreprise destinée aux commerçants d'ici 2025. Pour cela, ils prévoient d'investir 80 millions d'euros d'ici 2024 et ambitionnent de capturer un tiers des 700 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisés par les commerçants français. « Ce partenariat nous permettra de renforcer notre position de leader sur le marché français des solutions de paiement pour les commerçants. Ce métier est stratégique pour le groupe Crédit Agricole », affirme le directeur général adjoint en charge des technologies, du digital et des paiements de Crédit Agricole S.A., Jean-Paul Mazoyer. Dans une interview accordée à BFM Business TV, ce dernier revient sur leurs offres disponibles dans le cadre de cette alliance. (Le Figaro, Danièle Guinot, 20/04 ; BFM Business TV, Guillaume Paul, Audrey Tcherkoff, 19/04; Les Échos, Marion Heilmann, Edouard Lederer, 20/04; AFP, 19/04; L’Agefi,  Alexandra Oubrier, 20/04)
 
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole Atlantique-Vendée renforce son soutien à l’économie locale et aux transitions énergétiques des entreprises. Il propose à ses clients le prêt à impact, un produit financier personnalisé qui répond aux enjeux de responsabilité sociale et environnementale. En 2022, « 67 millions d’euros ont été accordés sous forme de prêts bancaires à impact positif », indique Nicole Gourmelon, directrice générale du Crédit Agricole Atlantique-Vendée. Elle met en avant les atouts décisifs de la banque: « Nous pouvons accompagner le lancement d’une start-up aussi bien que les projets de grands groupes internationaux ». L’an dernier, le Crédit Agricole Atlantique-Vendée a investi un montant record de 5 milliards d’euros à travers 52 000 projets de crédits. (www.ouest-france.fr, 18/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le secteur du paiement est devenu un « champ de bataille » entre les banques et les pure players du paiement. Les banques cherchent à renforcer leur position sur le marché des paiements en se rapprochant de géants européens qui disposent d’une solide infrastructure de paiement. Les acteurs pure players du paiement se posent également des questions sur la manière de mieux fidéliser leurs clients. Outre l’alliance ou la fermeture pure et simple, « d’autres banques se disent “on achète des start-up qui apportent de la technologie pour nourrir l’innovation”, mais cela ne résout pas tous les problèmes », a indiqué Jean-Paul Mazoyer, directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A., chargé du pôle technologies, digital et paiements. (Les Échos, M. H. et E. Le, 20/04)
 
 
Le 19 avril 2023, Morgan Stanley a présenté un résultat net en baisse au premier trimestre. En cause, sa banque d’investissement a rencontré des difficultés. Elle a connu une baisse de volumes sur le marché des fusions-acquisitions dans un contexte macroéconomique instable. Morgan Stanley a vu son bénéfice net diminuer de 20% à 2,8 milliards de dollars. Après l’ouverture à Wall Street, l’action de la banque a reculé de 3,7%, soit la plus forte baisse en séance depuis le 24 mars 2023. Pourtant, son bénéfice net a atteint 1,70 dollar par action contre une estimation moyenne des analystes à 1,62 dollar par action, d’après Refinitiv. Malgré une baisse des revenus de la banque d’investissement de 24% à 1,25 milliard de dollars, la hausse de 11% de l’activité de gestion de fortune a soutenu les résultats, avec 110 milliards de dollars de nouveaux actifs. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 20/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Bpifrance a annoncé, le 19 avril 2023, le lancement d’un troisième fonds destiné aux particuliers et abaisse le ticket d’entrée à 1 000 euros. Avec « Bpifrance Entreprises Avenir 1 (BEA1) », la banque permet aux particuliers d’investir dans des fonds en primaire. « L’idée avec ce nouveau projet est de faire de Paris une capitale européenne du private equity pour les particuliers », explique Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. Ce fonds commun de placement à risque (FCPR), d’une taille cible de 50 millions d’euros, co-investira systématiquement dans une douzaine de fonds sélectionnés selon des critères prédéfinis. L’entrée en masse des particuliers dans le capital-investissement suscite interrogations concernant la capacité des acteurs à fournir un accompagnement adéquat à cette clientèle plus novice. (L’Agefi, Asmae Kaddouri, 20/04)
 
 
Crédit Mutuel Arkéa envisagerait d’ouvrir le capital de Monext à un investisseur qui resterait minoritaire, valorisant la filiale en monétique de la banque autour de 350 millions d’euros. Elle aurait déjà fait appel à Deutsche Bank pour évaluer l’appétit des investisseurs. En 2022, Monext a généré un chiffre d'affaires de 97,2 millions d'euros et un résultat d'exploitation (Ebitda) de 25 millions d'euros. Selon Les Échos, l’objectif est de trouver un partenaire apte à partager les investissements et à apporter de nouvelles technologies ou de nouveaux marchés. Par ailleurs, Arkéa revoit sa stratégie en matière de fintech avec le changement de direction à la tête du groupe et la hausse des taux qui a accéléré l’impératif de rentabilité pour les start-up. La banque a ainsi cédé Leetchi et Mangopay au fonds Advent. (Les Échos, E. Le, 20/04)
 
 
Selon le Financial Times, l’assureur Allianz, l’un des principaux investisseurs de N26 via sa filiale capital-risque Allianz X, a mandaté une société de conseil pour vendre sa part de 5,3% dans la néobanque. Cette participation valorise l’entreprise à 3 milliards de dollars, ce qui représente une décote de 68% par rapport à la valorisation de 9 milliards en octobre 2021. Pour le moment, Allianz X n’a ni confirmé ni nié cette information. Ces deux dernières années, la structure a été en mesure de financer ses investissements minoritaires. Mais pour 2023, elle a des ambitions de développement et d’investissement plus importantes pour renforcer l’écosystème d’Allianz sur le marché des services financiers et de l’assurance. (Les Échos, Ninon Renaud, T.M., 20/04)
 
 
Selon une étude menée par Ipsos et KPMG pour l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan), 9,4% des Français ont affirmé posséder des cryptomonnaies en 2022, contre 8% en 2021, et 3% en 2020. Et ce, alors que le marché a été marqué, sur la période étudiée, par les effondrements brutaux de la crypto Terra en mai et de la plateforme FTX en novembre. Ces évènements ont eu des conséquences considérables. Les auteurs de l’étude ont fait déborder leur enquête jusqu’en mars 2023 pour mesurer si la chute de FTX en fin d’année avait dissuadé certains candidats à l’investissement, mais c’est l’inverse qui s’est produit. Avec la reprise du cours des cryptos depuis janvier, « nous voyons une hausse nette des adoptions, avec environ 100 000 Français en plus », fait savoir Stanislas Barthelemi, manager Cryptos & Web3 chez KPMG France. (Les Échos, Thomas Pontiroli, 20/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le 19 avril 2023, le Parlement européen a adopté une loi pour interdire l'importation de produits issus de la déforestation dans l’UE. Certains produits, comme le café, seront interdits s’ils ont été cultivés sur des terres déboisées après décembre 2020. Les entreprises fourniront « une déclaration de vérification préalable et des informations vérifiables » afin d’importer des produits. Le texte sera officialisé prochainement par les États membres. Les eurodéputés ont également adopté une réforme du marché carbone et le principe « d’une taxe carbone aux frontières ». À noter que l'UE vise notamment un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 57%. (Les Échos, Karl De Meyer, 20/04)
 
 
En répondant aux questions posée sur la réglementation Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR), Bruxelles a décidé de rendre l'article 9 sur les fonds « vert foncé » un peu moins exigeant. Cette mesure apporte de « la souplesse et ouvre la voie à la reclassification en article 9 de certains fonds qui avaient été déclassés », fait savoir Patrick Simion, directeur de cabinet du directeur général de BNP Paribas Asset Management (BNPP AM), en charge des questions réglementaires. De son côté, Amundi a devancé Bruxelles en annonçant le mode d’emploi de ses fonds « Ambition Net Zéro ». Ces derniers doivent avoir une intensité carbone qui diminue de 30% d’ici à 2025 et de 60% d’ici à 2030. (Les Échos, C. M., 19/04)
 
 
Aujourd’hui, la planète héberge 8 milliards d’êtres humains et les prévisions indiquent que la population mondiale pourrait atteindre les 10 milliards d’ici la fin du siècle. Or la croissance démographique serait à l’origine de plusieurs crises, dont celle du réchauffement climatique. Alors que ces chiffres alimentent les inquiétudes, l’ONU fustige dans son rapport annuel sur la population mondiale les défenseurs d’une telle théorie. Associer la taille de la population humaine à l’insécurité alimentaire, à la dégradation des sols, à la perte de biodiversité, à la pollution plastique, aux risques accrus de pandémies, à la détérioration des infrastructures, à la mauvaise gouvernance et aux conflits est un résumé bien trop commode, indique le rapport. L’ONU a également souligné que le discours ambiant occultait le fait que les causes profondes de tant de crises mondiales étaient dues aux inégalités, aux violations des droits de l’homme et à l’absence de politique de développement durable. (Les Échos, Richard Hiault, 20/04)
 
AGRICULTURE
 
Après la mécanisation et l’agrochimie, les scientifiques lancent une nouvelle révolution agricole : associer l’agroécologie au numérique, en vue d’un secteur plus vertueux et résilient face au dérèglement climatique. La notion d’agroécologie « recouvre des pratiques agricoles durables », rappelle Claire Rogel-Gaillard, directrice scientifique adjointe agriculture à l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Ce type de pratique concerne seulement 5% à 10% des terres agricoles en France. L’Inrae mène avec l’Institut national de recherche en informatique et en automatisme (Inria) un programme de recherche commun qui portera sur cette troisième révolution de l’agriculture. Doté de 65 millions d’euros huit ans début 2023, ce programme est financé par le plan France 2030. Deux appels à projets, en lien avec l’Agence nationale de la recherche, sont prévus à partir de l’automne prochain. Les développements apportés devraient conduire le secteur agricole vers la neutralité carbone en 2050. (Le Figaro, Marc Chercki, 20/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 19/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230419/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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