["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 24/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Lors de l'assemblée générale des sociétaires du Crédit Agricole dans le département des Vosges, Gérald Grégoire, directeur général du Crédit Agricole Alsace Vosges, et Bernard Sion, président du Crédit Agricole Grand Est, ont dressé un bilan très positif de l’année 2022. La banque a enregistré 6 200 nouveaux clients sur la période. Toutefois, Gérald Grégoire a noté un « sentiment de déclassement d'une partie des clients », alors que la banque coopérative mutualiste ambitionne d’aider les plus modestes à gérer leur budget. (Vosges Matin, K.T., 23/04)
 
 
Cécile Mouton, responsable de la ligne métier Liquidity Solutions chez Amundi, vient d’être nommée directrice de la communication financière de Crédit Agricole S.A. Elle avait rejoint le groupe Crédit Agricole en 2012 en tant que directrice de la gestion financière de Predica. (Option Finance, 24/04)
 
 
Lors de l’entretien HEC-Challenges-BFM Business du 27 mars, Valérie Baudson, directrice générale d'Amundi, a décrit une situation financière en 2023 très différente de celle de 2008, soulignant que « les grandes banques systémiques mondiales sont aujourd’hui considérablement plus encadrées, considérablement plus régulées ». (Challenges, Esther Attias, 20-26/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
En mars, les autorités suisses ont dû aider Credit Suisse. Le 19 mars 2023, UBS, la première banque du pays, a accepté de racheter sa rivale pour 3 milliards de francs suisses et les autorités helvétiques ont, dans la foulée, effacé 16 milliards de francs de dette subordonnée. Considérant que la dépréciation totale des actifs a été disproportionnellement punitive et que leur droit de propriété a été bafoué, un groupe de créanciers suisses et internationaux a saisi la justice. Un groupe détenant 4,5 milliards de francs de dette subordonnée a porté plainte contre le gendarme boursier suisse (Finma). (Le Figaro, D. G., 24/04)
 
 
Hermès International, BNP Paribas et AXA sont les trois valeurs préférées des meilleurs gérants. Pour Hermès International, la surpondération moyenne par rapport à celle en vigueur dans le CAC 40 est de 1,3 point, contre 0,6 point pour BNP Paribas et AXA. De son côté, Schneider Electric, deuxième plus grosse ligne d’Amundi Actions France ISR, est surpondérée de 0,1 point en moyenne. « La surpondération de Schneider provient à la fois d’éléments d’analyses financières et d’éléments extrafinanciers », explique Pierre Navarre, gérant chez Amundi. Ce dernier souligne qu’au sein du secteur des biens d’équipement, Schneider Electric a « la capacité la plus forte à surprendre positivement le marché ». Elle offre une meilleure exposition aux thèmes porteurs de la digitalisation et de la décarbonation et devrait enregistrer une phase d’accroissement des marges, ajoute Pierre Navarre. (Investir le Journal des Finances, 22/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Depuis le 1er février 2023, la rémunération du Livret A est fixée à 3%, mais une nouvelle hausse est attendue au 1er août 2023 en raison de l’inflation et de l’augmentation des taux de marché. Estimant que le taux du Livret pourrait atteindre 4%, l’Union sociale pour l’habitat (USH) se préoccupe des effets de cette hausse sur le coût des nouveaux prêts souscrits par les organismes de logement social. Leur capacité à rénover et construire de nouveaux logements pourrait être impactée. La présidente de l’USH, Emmanuelle Cosse, demande ainsi à ce que le taux du Livret A reste à 3%. Elle souhaite même une réduction. De leur côté, les banques exigent qu’il n’y ait aucun changement afin d’écarter une augmentation du coût de leurs ressources financières. « La hausse de la collecte que l’on observe depuis des mois concerne surtout les ménages aisés. La majorité des Français ne profite pas du relèvement des taux », constate un dirigeant. D’après les chiffres dévoilés le 21 avril 2023 par la Caisse des Dépôts, le Livret A a enregistré 4,17 milliards d'euros de collecte nette en mars 2023, un record depuis 2009. (Les Échos, Marion Heilmann, 24/04 ; Les Échos, Romain Gueugneau, Edouard Lederer et M. H., 24/04 ; Les Échos, Rachel Cotte, Elsa Dicharry, 24/04)
 
 
Invité le 23 avril 2023 du « Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro », le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a alerté sur le manque de construction de logements neufs en France. Il a estimé que moins de 300 000 logements neufs seraient construits d’ici 2024, alors que 500 000 nouvelles constructions par an sont nécessaires. Cette tension sur le marché du logement créé des niveaux de prix qui pèsent sur le pouvoir d’achat des Français. Le Conseil national de la refondation (CNR), lancé fin novembre 2022, a proposé plusieurs solutions à ces difficultés, portant sur les trois thématiques retenues : « redonner aux Français du pouvoir d’habiter », « réconcilier la France avec la production de logements nouveaux » et « faire du logement l’avant-garde de la transition écologique ». Les décisions du gouvernement devraient être annoncées dans les prochains jours, après une réunion de travail organisé le 27 avril 2023, a promis le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein. Il y a urgence, car depuis que le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a plafonné à 35% le taux d’effort des emprunteurs et à 27 ans la durée du crédit beaucoup d’institutions financières se sont désengagées des contrats de prêts au logement. « Seul le Crédit Agricole distribue encore des emprunts », affirme le courtier Empruntis. (Le Figaro, Julie Ruiz Perez, 24/04 ; Les Échos, Elsa Dicharry, 24/04 ; Le Journal du Dimanche, G.C., 23/04)
 
 
La Communauté d'agglomération du Pays basque (CAPB) connaît des prix immobiliers similaires, voire plus élevés, que dans les grandes métropoles. Afin de répondre à la demande d'achat et de location, la CAPB souhaite obtenir plus de ressources. Pour cela, elle a notamment demandé à être incluse dans le dispositif d'encadrement des loyers, déjà en place à Paris et à Bordeaux. En outre, elle collabore avec les parlementaires locaux pour augmenter la taxe sur les revenus de la location saisonnière et prévoit de signer une charte avec les promoteurs en 2023 pour encourager la construction de logements à prix abordables. Depuis longtemps, la foncière du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne avait déjà cette ambition, mais celle-ci devient de plus en plus difficile à réaliser. (La Tribune Edition Quotidienne, Annelot Huijgen, 22/04)
 
 
En novembre 2022, le ministre du Logement, Olivier Klein, a lancé un prêt à taux zéro pour les bénéficiaires de MaPrimeRénov’ : éco-PTZ. Il a pour objectif de faciliter et d’accélérer les travaux de rénovation énergétique des particuliers. Alors que ce dispositif offre aux clients des délais de traitement raccourcis et un dossier simplifié, très peu de foyers en ont profité depuis son lancement. En six mois, l’éco-PTZ n’a été octroyé que 130 fois seulement, relève le ministère. Bien que quelques banques, notamment BPCE et Crédit Agricole, ont commencé à distribuer ce prêt, bon nombre d’établissements ne le valorisent pas auprès de leurs clients. (Le Parisien, Aurélie Lebelle, 24/04)
 
 
L’adoption des solutions électroniques se retrouve favoriser par l’émergence de technologies nouvelles et la nécessité croissante pour les commerces, physiques ou en ligne, de faciliter les parcours d’achat. D’après le World Payments Report de Capgemini, le nombre de transactions progressera de 16,5% en moyenne par an jusqu’en 2026. Néanmoins, l’essor de l’électronique pourrait momentanément être plombé par l’inflation. La hausse des prix, engendrée notamment par la guerre en Ukraine, a conduit les consommateurs à rationaliser leurs dépenses. (Investir, Arthur Le Denn, 22/04)
 
 
D’après l'Association française des sociétés financières (ASF), les créances prises en charge par les établissements de crédit proposant aux entreprises des solutions d'affacturage pour leurs factures ont affiché une hausse de 15,5% en 2022. Cette progression s’explique par « l'augmentation des besoins en fonds de roulement » et l’inflation qui favorise le recours à l'affacturage, explique Marc Balaguer, directeur commercial corporate de BNP Paribas Factor. Les factors ont également élargi leurs offres en développant des produits relatifs à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et pour aider les entreprises à développer leur activité à l'étranger. C’est le cas du Crédit Agricole Leasing & Factoring qui prévoit d’employer « l'affacturage comme outil permettant de financer les entreprises dont l'activité participe à la décarbonation de l'économie, avec des offres dédiées en matière de montant financé, de tarification », fait savoir son directeur général, Hervé Varillon. (Option Finance, 24/04)
 
 
Le concepteur et fabricant de batteries de véhicules électriques Verkor devient la première entreprise opérante sur le territoire français à bénéficier du Garantie des projets stratégiques de Bpifrance Assurance Export, pour la construction de son centre d’innovation technologique à Grenoble. Cette garantie couvre 80% des coûts du projet, sans être liée à un contrat d'exportation spécifique comme les crédits acheteurs traditionnels. Elle vient soutenir les 51 millions d’euros accordés en avril 2023 par la Société Générale et Santander CIB pour la réalisation de ce projet. L’octroi de cette garantie s’inscrit dans le cadre du tour de table de 250 millions d’euros réalisé par l’entreprise pour financer son projet. La Société Générale annonce que les travaux de construction avancent rapidement et que les livraisons sont attendues au premier semestre 2023. (L’Agefi, Benoît Menou, 24/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Après avoir rendu publics leurs objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030 et 2050, fin 2022, les établissements bancaires signataires de la Net Zero Banking Alliance (NZBA) travaillent désormais sur la mise en forme de plans de transition, qui seront la traduction opérationnelle de ces objectifs de moyen et long terme. Lors de la conférence « Banques et finance verte » du 18 avril, organisée par L’Agefi, Nathalie Aufauvre, secrétaire générale de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), a expliqué que ces plans seraient scrutés par le régulateur. Le rôle des superviseurs est de vérifier que les établissements sont bien engagés dans une transition et que ces plans sont cohérents avec une approche sectorielle nationale, a-t-elle précisé. (L’Agefi Quotidien, Annick Masounave, 24/04)
 
 
Le 20 avril 2023, la Net Zero Insurance Alliance (NZIA) a organisé une réunion, après la défection de trois membres signataires. Celle-ci visait notamment à trouver des solutions pour sauver le mouvement. Les 27 autres membres, dont AXA, qui préside la NZIA, et Crédit Agricole Assurances, se sont aussi penchés sur l’objectif d’atteindre zéro émission de gaz à effet de serre en 2050. AXA a affirmé que son engagement restait inchangé. (La Voix Du Nord, 27/03)
 
 
Ce 24 avril 2023, neuf États européens se réunissent à Ostende, en Belgique, dans le but de transformer la mer du Nord en la plus grande centrale électrique verte d'Europe. Ils veulent quadrupler les capacités de production éolienne offshore d'ici 2030, en s'engageant sur une capacité totale installée de 120 gigawatts, qui devrait atteindre 300 gigawatts d'ici 2050. Ces pays envisagent également d’utiliser la mer du Nord pour la production offshore d’hydrogène vert, le stockage du carbone, et l’installation de panneaux solaires flottants. (Le Figaro, Anne Rovan, 24/04)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
L’effervescence pour le métavers s’était quelque peu émoussée dernièrement, notamment face à l’intelligence artificielle (IA). Néanmoins, les banques espagnoles poursuivent des expérimentations pour trouver le meilleur usage de cette technologie. Pour sa part, BBVA, le numéro deux de la banque en Espagne, a ouvert une salle de réunion dans le métavers, via un accord avec l’entreprise Legendaryum. La démarche vise à mieux anticiper l’influence des environnements numériques immersifs sur le modèle de la relation à distance. Manuel Romera, professeur de finance à l’IE University, estime que l’objectif à terme de BBVA est aussi de réduire les coûts : « l’organisation de réunions dans le métavers reste un moyen beaucoup moins onéreux que d’utiliser des locaux en centre-ville ». (L’Agefi, 24/04)
 
AGRICULTURE
 
Le département d’analyse du Parlement européen réalise une étude sur la politique agricole commune (Pac) de l’Union européenne, qui doit être présentée aux eurodéputés de la Commission de l’agriculture le 25 avril 2023. Les outils d’assurance de la politique agricole commune (Pac) ne sont pas encore adaptés aux risques climatiques, estiment les analystes. Le taux de souscription à l’assurance par les agriculteurs varie de 5% à 75% en Europe, selon l’étude. Cela s’explique en partie par la faible disponibilité d’aide publique en la matière. « Afin d’améliorer la résilience des systèmes agricoles de l’UE face aux phénomènes climatiques graves », des approches systémiques au niveau des exploitations devraient être encouragées en même temps que les synergies entre politiques de gestion de l’eau, politiques agricoles et politiques climatiques qui restent encore limitées, avancent les analystes. (Agra Presse Hebdo, AG, 24/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Tirée par le dynamisme du secteur des services, la reprise se confirme dans la zone euro. D’après les chiffres publiés le 21 avril 2023 par S&P Global, concernant les indices des directeurs d’achat pour le mois d’avril 2023, l’indice composite s'établit à 54,4 et celui des services s’élève à 56,6. En revanche, l’activité manufacturière affiche un recul, en particulier en France qui a fait face à des grèves contre la réforme des retraites. L’indice s’établit à 48,5, soit en dessous du seuil de 50 marquant la frontière entre déclin et expansion. « Cet écart de dynamique de plus en plus notable soulève des questions sur la poursuite du cycle économique actuel et un possible retournement », selon Guillaume Derrien, économiste chez BNP Paribas. Bien que l’économie européenne ait pu se remettre de « sa faiblesse hivernale », la « fragilité de la production manufacturière demeure préoccupante et freine la reprise », précise dans une note de recherche l’économiste chargé de la zone euro chez ING, Bert Colijn. (Les Échos, Richard Hiault, 24/04)
 
 
Les marchés estiment que la Réserve fédérale américaine (Fed) relèvera encore ses taux Fed funds de 25 points de base (pb) le 3 mai 2023, à 5,25%, avant de s’arrêter, comme l’ont aussi déclaré plusieurs gouverneurs le 24 avril 2023. Les récents indicateurs économiques ont démontré peu de signes d’affaiblissement. Le niveau de taux effectif auquel la Fed clôturerait l’année 2023 a été légèrement revu à la baisse (4,50% pour haut de fourchette). Toutefois, il reste des incertitudes et des risques liés au crédit. Tous ces indicateurs sont retardés. « Essayer d’anticiper la tendance de l’économie revient plus aujourd’hui que jamais à regarder devant nous au travers de l’activité de crédit. Il faudra regarder avec attention la prochaine enquête Senior Loan Survey de la Fed sur les prêts des banques, début mai », indique Valentine Ainouz, directrice des stratégies Fixed Income chez Amundi Institute. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 24/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 21/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230421/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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