["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 25/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole Normandie-Seine fait partie des premiers établissements régionaux du Crédit Agricole à adopter une stratégie d'entreprise à mission, indique Paris Normandie. La caisse régionale inclura des objectifs sociaux et environnementaux dans ses statuts qui reflètent sa raison d'être en mars 2024, lors de sa prochaine assemblée générale. Ces objectifs visent à améliorer les conditions de travail de ses employés, à accueillir ses clients en toutes circonstances, à encourager la transition énergétique et environnementale, à promouvoir l'égalité des chances, et à développer l'économie locale. Récemment devenue directrice générale du Crédit Agricole Normandie-Seine, Karine Bourguignon souhaite particulièrement s'engager dans la transition écologique. « II y a quelques mois, nous avons créé un nouveau fonds doté d’une quarantaine de millions d’euros. Sa vocation est d’accompagner les projets de transition énergétique », précise-t-elle. (Paris Normandie, 25/04)
 
 
Dans une interview accordée à Option Finance, Anna Rosenberg, responsable géopolitique à l’Amundi Institute, explique pourquoi cette discipline est devenue importante pour la gestion d’actifs. Rappelant que la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont eu des conséquences économiques lourdes sur les marchés américain et européen, elle souligne que « les grands marchés occidentaux sont désormais mus par les changements géopolitiques ». (Option Finance, 24/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Lors de la publication de ses résultats du premier trimestre, le 24 avril 2023, Credit Suisse, racheté en urgence en mars par sa compatriote UBS, a indiqué que les sorties de capitaux ont atteint 62,5 milliards d’euros, soit environ 5% de tous les actifs gérés à fin 2022. Ces sorties de capitaux ont été particulièrement importantes sur la seconde moitié de mars 2023. À partir du 15 mars, les inquiétudes se sont cristallisées sur le sort de Credit Suisse, conduisant à un mariage forcé et précipité avec UBS. Credit Suisse a également précisé que les retraits de dépôts ont représenté 57% des retraits dans la gestion de fortune et dans la banque commerciale suisse. À la fin du premier trimestre, la banque gérait 1 300 milliards, soit une baisse de 41 milliards par rapport à fin 2022. (Les Échos, Romaiti Gueugneau, 25/04 ; L’Agefi Quotidien, Réjane Reibaud, 25/04 ; Les Échos, 25/04)
 
 
Le 24 avril, le comité social et économique (CSE) d'HSBC France a voté pour déclencher une procédure de droit d'alerte économique en raison de l'incertitude entourant la vente, annoncée le 10 avril, de son réseau de banque de détail au fonds Cerberus et à sa filiale My Money Group. Cette procédure permettra au CSE de demander des explications à la direction et de nommer un expert externe, le cabinet Ipso Facto en l’occurrence, pour établir un rapport sur la situation de l'entreprise. Bien que cela ne devrait pas remettre davantage en cause le processus de vente en cours, le déclenchement de cette procédure témoigne de l'inquiétude des salariés d'HSBC France face à une opération qui s'éternise. (Les Échos, Romain Gueugneau, 25/04)
 
 
Selon les calculs des analystes de la Deutsche Bank, les gouvernements européens devront trouver des investisseurs privés prêts à injecter 555 milliards d’euros net pour financer les dix principaux pays de la zone euro en 2023, soit trois fois plus qu’en 2022. En raison du retour de l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) s’est retirée du marché de la dette des États, rendant l’équation difficile pour les marchés. Alors qu’elle devait être une alliée de circonstances, l’institution travaille désormais contre les États, selon Le Monde, notamment en augmentant son taux d’intérêt. L’Allemagne et la France sont les pays les plus touchés, avec des besoins de financement respectifs de 155 et 138 milliards d’euros en 2023. Cette énorme nécessité de financement a un coût, car les investisseurs exigent des taux d’intérêt plus élevés. En parallèle, Bruxelles estime que les déficits vont légèrement augmenter pour l’ensemble des pays de la zone euro, à 3,7% du PIB en 2023, contre 3,6% en 2022. (Le Monde, Éric Albert, 25/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire souhaite assouplir les critères d’attribution des crédits immobiliers, établis en 2022 par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF). « Je voudrais qu’on assouplisse un peu les choses. Jouer sur cette dérogation peut donner un coup de booster à l’immobilier. C’est très important que tous nos compatriotes accèdent plus facilement au crédit immobilier », a déclaré Bruno Le Maire durant une émission télévisée. Pour les professionnels du crédit, les critères d’octroi du HCSF constituent une contrainte supplémentaire. Dans sa démarche, Bercy veut s’assurer que la norme ne devienne pas « un obstacle à l’accès au crédit, et donc à la propriété, de ménages pourtant solvables ». Une volonté partagée par les banques, à l’exception de la Banque de France qui estime que « modifier aujourd’hui ces normes de protection risquerait de pousser nombre de ménages vers des situations de surendettement ». (Les Échos, Romain Gueugneau et Marion Heilmann, 25/04)
 
 
Le consortium bancaire en charge du développement de l’European Payment Initiative (EPI) annonce ce 25 avril que son service de paiement numérique, initialement prévu pour concurrencer Visa et Mastercard, entrera en phase de test en fin d'année. Les utilisateurs pourront transférer de l'argent gratuitement et en quelques secondes de compte bancaire à compte bancaire en utilisant l'application de leur banque ou une application dédiée. Le groupe annonce aussi quatre nouvelles banques partenaires : la belge Belfius, l'allemande DZ Bank et deux structures néerlandaises, ABN Amro et Rabobank. Crédit Agricole, La Banque Postale, BPCE et Société Générale figurent parmi les six principales banques françaises actionnaires du consortium. (www.moneyvox.fr, 25/04)
 
 
La 23e édition de l’enquête d’Amadeis à propos de 114 sociétés de gestion, réalisé auprès d'un panel de 51 investisseurs institutionnels français (mutuelles, compagnies d'assurances, banques ...) et de distributeurs, montre que les petites boutiques de gestion sortent grandies d’une année 2022 compliquée. Les petites maisons dament le pion aux grands groupes dans le palmarès d’Amadeis et Lazard Frères Gestion figure comme le lauréat général avec une première place dans la gestion diversifiée, les obligations convertibles et subordonnées financières. Néanmoins, les géants du secteur restent les plus reconnus pour les obligations de bonne qualité, où le haut du pavé est tenu par Allianz GI, Ostrum, Amundi et AXA IM. Des volumes et des flux considérables sur ce type d’actifs permettent à ces structures d’abaisser les frais de gestion et les petites boutiques peuvent difficilement rivaliser. (Les Échos, Caroline Mignon, 25/04)
 
 
Ces dernières années ont été marquées par la multiplication des crises. Cela a permis aux professionnels de la finance de prendre conscience de la montée en puissance du risque lié à la géopolitique. Les gérants d'actifs devront ainsi remanier leurs portefeuilles et assurer une compatibilité entre les tendances d’investissement et leurs engagements en matière d’ESG. Puisque la question de la géopolitique est difficile à comprendre, les sociétés de gestion ont recours à des experts afin d’enrichir leurs connaissances sur le sujet. Seule Amundi possède une compétence géopolitique en interne, en nommant à ce poste Anna Rosenberg, en octobre 2022. (Option Finance, Valérie Nau, 24/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
La Banque centrale européenne (BCE) et l’Autorité européenne de l’assurance (EIOPA) indiquent dans un document de travail publié le 24 avril 2023 que seulement un quart des pertes dues aux événements naturels est assuré en Europe. Selon les superviseurs, ce déficit de couverture s’explique notamment par une sous-estimation des risques. « Nous devons développer l’assurance contre les catastrophes climatiques afin de limiter l’impact croissant des catastrophes naturelles sur l’économie et le système financier », préconise Luis de Guindos, vice-président de la BCE. Un événement naturel valant 0,1% de PIB peut réduire de 0,5 point la croissance d’un pays sur un trimestre, si moins de 35% des pertes sont assurées, explique-t-on dans le document de travail. La BCE et l’EIOPA appellent ainsi les compagnies à accorder des risques aux ménages et aux entreprises qui optent pour des mesures de prévention des risques. Elles recommandent aussi le lancement d’un mécanisme européen pouvant financer la reconstruction après des événements rares et de grande ampleur, comme celui du Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) créé en 2002. (Les Échos, Amélie Laurin, 25/04)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le Parlement européen discute actuellement du devoir de vigilance européen, présentée par la Commission en février 2022, qui vise à contraindre les grandes entreprises à respecter les droits humains et l'environnement dans leur chaîne de valeur. Un compromis a été adopté en commission parlementaire, qui inclut le secteur financier, sauf les fonds de pension, les opérateurs de marché, les agences de notation et les fonds d'investissement alternatifs. Cependant, les obligations ne concerneraient que les « clients directs », ce qui limiterait la portée de la directive. De plus, les entreprises financières seraient rendues presque impossibles à traduire en justice en cas de dommages. Ce compromis devra être approuvé par la plénière du Parlement européen, ce qui n'est pas acquis. Le secteur financier bénéficierait d'un traitement nettement favorable par rapport aux autres secteurs, ce qui soulève des controverses. (L’Agefi, Clément Solal, 25/04)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le groupe French Tech Finance Partners, qui regroupe les acteurs qui financent les start-up, a remis un rapport au ministre délégué à la Transition numérique, Jean-Noël Barrot. Le document aborde quatre thématiques : les start-up en régions, l'attractivité de la French Tech, la deeptech et les indices (Next40, FT120...). Il met en avant la nécessité de combler les inégalités entre les start-up en Île-de-France et celles en régions en instaurant une compétence en financement privé dans chaque pôle de compétitivité. Le groupe préconise également de structurer les écosystèmes de business angels et de désigner chaque année une « capitale française de la tech ». Le rapport recommande aussi de flécher une partie du nouveau fonds de fonds européen dédié au « late stage » vers des stades plus jeunes et d'attirer davantage d'investisseurs étrangers. Concernant les deeptechs, le groupe recommande la création de nouvelles garanties Bpifrance et la promotion d'un cadre de cofinancement public/privé. (Les Échos, C. Pe., 25/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Dans sa lettre annuelle adressée au président de la République, le 24 avril 2023, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, s’est penché pour la deuxième fois consécutive sur la question de l’inflation. Celle-ci est, selon lui, la « première préoccupation des Français » et « la première mission de la Banque centrale ». L’inflation a atteint en mars 2023 5,7% sur un an, selon l’Insee. Alors que la hausse des prix complique le quotidien des Français, son taux devrait encore s’établir à 4% d’ici fin 2023, estime la Banque de France. François Villeroy de Galhau appelle l’État à arrêter les baisses d’impôt non financées pour lutter efficacement contre cette « maladie économique et sociale ». Depuis mars 2023, l’exécutif teste le dispositif Aide-Budget pour identifier et prévenir des situations de fragilité. Selon le baromètre mensuel de l’inclusion financière, publié par la Banque de France le 13 avril 2023, 31 272 dossiers de surendettement ont été déposés, avec une hausse de seulement 6%, soit environ -20% de son niveau de 2019. « Le surendettement reste bas, notamment pour deux raisons : l’emploi se maintient, et les défaillances d’entreprises restent limitées », explique le directeur des particuliers à la Banque de France Mark Béguery. (Le Monde, Marc Angrand, 25/04 ; Les Échos, Nathalie Silbert, 25/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 24/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230424/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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