["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 26/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Bernard Pacory, président du Crédit Agricole Nord de France depuis 2011, quitte l’établissement à 70 ans, après 31 années au sein du Crédit Agricole. « Trente ans de Crédit Agricole, ça marque, avec un million de clients dans le Nord et le Pas-de-Calais, 505 000 sociétaires, 3 000 salariés », a indiqué Bernard Pacory, qui a assisté à sa dernière assemblée générale le 25 avril 2023, à Lille Grand Palais. Il avait notamment contribué à l’essor du réseau portuaire régional et de l’économie régionale. Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A., décrit Bernard Pacory comme un « bâtisseur », un « aventurier », un « visionnaire », « un passionné de la vie et des autres ». (La Voix du Nord, Yannick Boucher, 26/04 ; La Voix du Nord, J.-M. Petit, 26/04)
 
 
Cécile Mouton est nommée directrice de la communication financière de Crédit Agricole S.A. Elle succède à Clotilde L’Angevin qui rejoint le Crédit Agricole d’Île-de-France en tant que directrice générale adjointe. (Le Figaro, 26/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le rapport annuel du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) a révélé que ses ressources ont atteint près de 7 milliards d'euros fin 2022, en hausse de 829 millions d'euros par rapport à 2021. Sur la période, les fonds propres du FGDR ont augmenté de plus de 834 millions d'euros. Le Fonds met en avant sa capacité financière dans un contexte marqué par les turbulences du secteur bancaire. En France, le FGDR garantit les dépôts des Français à hauteur de 100 000 euros par personne et par établissement, mais ne dispose que de 0,5 % du montant éligible, estimé à 1 400 milliards d'euros. Cependant, la concentration du secteur bancaire dans l’Hexagone, autour de six établissements, dont Crédit Agricole, permet d’appliquer un ratio de couverture assez faible. Thierry Dissaux, président du directoire du FGDR, affirme que le montant est adapté au niveau de risque d'intervention du fonds composé de 1 115 établissements adhérents fin 2022. (La Correspondance économique, 26/04)
 
 
Les faillites de Signature et Silvergate, en mars 2023, ont eu des répercussions négatives sur First Republic Bank. Le 24 avril 2023, l’établissement a indiqué que les dépôts ont chuté à 104,47 milliards de dollars au premier trimestre 2023, contre 176,43 milliards au quatrième trimestre 2022. Le 25 avril 2023, l’action First Republic Bank a fortement baissé et l’indice Stoxx des banques recule de 1,67%. Crédit Agricole, BNP Paribas et Société Générale accusent des pertes entre 1,20% et 2,51%. « Il est probable que cela alimente les inquiétudes des banques à l’ouverture des marchés européens », a déclaré dans une note l’analyste senior chez Swissquote Bank, Ipek Ozkardeskaya. Face à cette situation, First Republic Bank étudie différentes alternatives, dont la restructuration de son bilan. « Nous prenons des mesures pour réduire de manière significative nos dépenses afin de nous aligner sur notre objectif de réduction de la taille du bilan », a indiqué son directeur général, Mike Roffler, lors d’une conférence téléphonique. (www.latribune.fr, Mehnaz Yasmin/Nupur Anand, 25/04)
 
 
Dans un communiqué publié le 25 avril 2023, en marge de la publication des résultats du premier trimestre, la banque suisse UBS a affiché un optimisme fondamental au sujet de l’acquisition de Credit Suisse. L’établissement espère boucler l’opération au deuxième trimestre de cette année. Selon son nouveau directeur général Sergio Ermotti, cette opération « présente une opportunité unique de créer de la valeur significative à long terme pour toutes les parties prenantes ». Néanmoins, les résultats présentés par les deux banques au premier trimestre n’invitent pas à l’enthousiasme. Alors que Credit Suisse a annoncé avoir subi d’importants retraits de ses clients, UBS a indiqué avoir enregistré un bénéfice net en baisse de 52% au premier trimestre. (Les Échos, Mathieu Viviani, Romaiti Gueugneau, 26/04 ; L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 26/04)
 
 
Dans une interview accordée au Monde, Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), estime qu'il est nécessaire pour l'institution de Francfort de relever à nouveau ses taux d'intérêt lors de la prochaine réunion prévue pour le 4 mai 2023. Le responsable justifie sa position par le taux d'inflation de 6,9% enregistré dans la zone euro en mars 2023. Il considère que la BCE doit rapidement ramener ce taux à 2% « dans un délai raisonnable ». Philip Lane soutient également l'appel de Christine Lagarde, présidente de la BCE, à réduire les aides aux entreprises et aux ménages face à la flambée des prix de l'énergie pour lutter contre l'inflation. (Le Monde, Éric Albert, 26/04)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé en décembre qu’elle allait commencer à réduire son bilan. Alors que cette décision aurait pu affecter en premier lieu l’Italie, le taux à 10 ans du pays est passé de 4,71% à 4,27% en avril 2023. Depuis le début de l’année, la dette d’État italienne affiche la meilleure performance de la zone euro à 3,5%, alors que celle des OAT françaises s’élève à 2,6% et celles des Treasuries américains ou des Bunds allemands à 2,2%. L’Italie est le seul pays à voir son spread (différence de taux) à 10 ans avec l’Allemagne diminuer. La résistance de l’Italie s’explique notamment par la réduction de son programme d’émission de dette grâce aux fonds venus de Bruxelles dans le cadre du plan de relance NextGenerationEU. La BCE a également décidé d’augmenter la part des réinvestissements de son programme d’achat d'urgence face à la pandémie (PEPP) vers les obligations italiennes. Les analystes de Moody’s préviennent toutefois dans un rapport du 25 avril 2023 qu’« une croissance atone et des coûts de financement plus élevés risquent d'affaiblir davantage » la situation financière de l’Italie. (Les Échos, Guillaume Benoit, 26/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les Européens pourront bientôt utiliser un QR Code pour payer tous types de produits et de services grâce au lancement prévu d'un portefeuille numérique par l'European Payment Initiative (EPI) d'ici fin 2023. L'objectif est de proposer une alternative européenne aux sociétés américaines Visa, Mastercard et PayPal ainsi qu'aux géants de la technologie. Ce service sera d'abord lancé en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, qui représentent, à eux seuls, 60% des paiements électroniques en Europe. Les utilisateurs bénéficieront de nombreux avantages, y compris la possibilité d'effectuer des paiements de toutes sortes en un temps record. EPI s'appuiera sur deux sociétés spécialisées dans le domaine : iDEA et Payconiq. Cette initiative est composée d’un consortium bancaire européen comprenant les principales banques françaises, dont BNP Paribas, Crédit Agricole ou encore Société Générale. Actuellement, EPI est détenu par quatorze banques, dont Crédit Agricole, ainsi que deux prestataires technologiques, Worldline et Nexi. (Le Figaro, Jorge Carasso, 26/04 ; L’Agefi, Alexandra Oubrier, 26/04 ; Les Échos, M.H., 26/04)
 
 
Les grands gestionnaires, tels que BlackRock et Vanguard aux États-Unis, ainsi qu'Amundi, le leader européen du secteur avec plus de 2 000 milliards d'euros d'encours, déploient des équipes pour examiner les programmes des assemblées générales des entreprises dans lesquelles ils investissent et décident d'une politique de vote. De nombreux petits acteurs ne disposent pas de tels moyens et sous-traitent cette tâche à des proxy advisors. Deux entreprises américaines, ISS et Glass Lewis, dominent ce marché, tandis que Proxinvest, la première agence de conseil en vote française, est passée sous la coupe de Glass Lewis en décembre 2022. La concentration du secteur inquiète les états-majors des entreprises cotées, qui espèrent voir ces acteurs soumis à des règles plus strictes. Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) impose aux proxy-advisors d'informer les entreprises de possibles conflits d'intérêts et de leur communiquer leurs rapports en même temps qu'à leurs clients. (Le Figaro, H. R., 26/04)
 
 
D’après une nouvelle étude de Scope, le marché européen des fonds d'investissement à long terme (Eltif) a augmenté de plus de 50% en un an pour atteindre 11,3 milliards d'euros fin 2022. 77 fonds de 38 sociétés de gestion étaient disponibles pour les investisseurs. Le marché a vu l'introduction de 23 nouveaux produits, introduits par 15 gestionnaires, dont sept ont inauguré leur premier Eltif. Amundi, Azimut ou encore BlackRock figurent parmi les sociétés de gestion les plus actives dans ce domaine. (www.agefi.fr, Laurence Marchal, 25/04)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Mieux informés, les actionnaires, petits porteurs et fonds, sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à réclamer des comptes sur la stratégie climatique lors des assemblées générales (AG). Cette année, leur principal cheval de bataille est le « Say on Climate ». Alors que celles-ci restent consultatives en France, « le dépôt de résolutions par des actionnaires minoritaires permet de rétablir le dialogue avec les entreprises, avec l’AG comme date butoir », explique Bertille Knuckey, gérante ISR à la société de gestion Sycomore AM. Par ailleurs, les rémunérations peuvent aussi faire l’objet de débats. En 2023, les versements de dividendes et les rachats d’actions devraient être supérieurs à 80 milliards d’euros. (Le Figaro, Hervé Rousseau, 26/04)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le gouvernement avait lancé en 2021 « LaborlA », un programme d’analyse des impacts de l’intelligence artificielle (IA) sur le travail, en partenariat avec l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). « Les IA génératives ont un effet sur des métiers qui semblaient être à l’abri de l’automatisation, en particulier dans le tertiaire », explique le sociologue Yann Ferguson, enseignant-chercheur à l’Institut catholique d’arts et métiers de Toulouse et responsable scientifique du projet national. Ils peuvent produire du texte comme ChatGPT, ou des images ultraréalistes, comme Midjourney. En général, les entreprises utilisent les logiciels d’IA afin d’optimiser leur productivité. Si l’IA est devenue indispensable au sein des sociétés, son avenir est sans limite, selon les dirigeants de la tech. (Le Monde, 26/04)
 
 
Le 25 avril 2023, la Commission européenne a désigné les 19 très grandes plateformes numériques (Vlop) qui doivent se plier à la réglementation Digital Services Act (DSA) adoptée en 2022. Cette liste comprend des acteurs majeurs tels qu'Amazon, Facebook, Google, Bing, TikTok, Pinterest, Ali Express, ainsi que des entreprises européennes comme Zalando et Booking. Les plateformes concernées ont jusqu'au 25 août 2023 pour se conformer à une liste d'obligations en lien avec leur statut, faute de quoi elles risquent une amende pouvant atteindre 6% de leur chiffre d'affaires. Si des infractions sont commises à plusieurs reprises, ces plateformes peuvent être temporairement bannies de l'espace européen. (Le Figaro, Chloé Woitier, 26/04)
 
AGRICULTURE
 
Afin de préserver la ressource hydrique et affronter les sécheresses à venir, le président Emmanuel Macron a présenté le 30 mars 2023 le Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau, lors d’un déplacement au lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes. Ce plan Eau comprend une cinquantaine de mesures et vise à réaliser des économies d’eau de 10% d'ici 2030, dans tous les territoires et dans tous les domaines. Selon Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, « faire œuvre de sobriété en agriculture » ne signifie pas puiser globalement moins d’eau. « Le prélèvement brut doit faire partie de la trajectoire des -10%, mais en prélèvement net, il y a besoin de stabiliser cette ressource », a-t-il précisé. (Le Monde, Martine Valo, 26/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Face à la persistance d’une inflation élevée, les rémunérations, primes incluses, devraient augmenter de 6% cette année, estime la Banque de France. Cette situation risque de nuire aux intentions d'embauche dans un contexte de ralentissement de la croissance économique en France et dans d'autres pays développés. Denis Ferrand, directeur général de l’Institut Rexecode, explique que les chefs d'entreprise se retrouvent dans l'incapacité de recruter tout en augmentant les salaires, ce qui les contraint à faire un choix entre les deux. La Banque de France table sur la création de 63 000 emplois en 2023, contre 689 000 en 2022. De son côté, l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) anticipe des suppressions de postes. (Les Échos, Nathalie Silbert, 26/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 25/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230425/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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