["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 27/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Après le départ de Bernard Pacory, le conseil administratif du Crédit Agricole Nord de France a choisi à l'unanimité Gabriel Hollander en tant que nouveau président. Ce dernier est devenu administrateur puis président de la Caisse locale du Crédit Agricole de Béthune en 1995, avant de rejoindre le conseil d'administration du Crédit Agricole Nord de France en 1998. En 2006, il est devenu membre du bureau, puis vice-président en 2013. (La Voix Du Nord, 27/03)
 
 
Dans une interview accordée au site www.boursorama.com, Vincent Mortier, directeur des gestions chez Amundi, s'exprime sur le contexte macro-économique actuel, caractérisé par une inflation élevée et une croissance au ralentie, ainsi que les mesures prises par Amundi pour ajuster ses stratégies d'investissement en conséquence.(www.boursorama.com, 26/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Six semaines après la faillite de Silicon Valley Bank, la Banque centrale européenne (BCE) veille à la protection des établissements financiers contre le risque de taux qui a entraîné la chute de la banque californienne. Lors des stress tests, la BCE a invité les banques de la zone euro à fournir des informations concernant leur exposition à des pertes éventuelles sur leur portefeuille d’obligations et leur couverture contre ce risque. La crise bancaire sera abordée lors de l’Eurogroupe qui réunira les ministres des Finances de la zone euro le 28 avril 2023 à Stockholm. Andrea Enria, président du Conseil de supervision de la BCE, et Dominique Laboureix, président du Conseil de résolution unique (CRU), commenteront à cette occasion les récents développements dans le secteur bancaire. La Commission européenne préconise d’élargir le champ d’application des mesures de sécurité. De son côté, le gouvernement français reste optimiste quant aux règles et aux outils de supervision mis en place. (Les Échos, Romain Gueugneau, 27/04, L’Agefi, Aurélie Abadie, 27/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les leaders européens du secteur des paiements ont relancé, le 24 avril 2023, l’European Payment Initiative (EPI). Il s’agit d’une initiative privée qui s’appuie sur le virement instantané SEPA (SCT Inst). Elle est portée par plusieurs banques européennes, dont les six principaux établissements français : Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BNP Paribas, La Banque Postale, BPCE et Société Générale. D’autres devraient les rejoindre dans les prochains mois. Le système devrait passer en phase de test fin 2023. L’EPI pourrait permettre à l’horizon 2025 un paiement de biens et services, sans terminal bancaire, par exemple via la puce NFC de son smartphone. « C'est un nouveau moyen de paiement supplémentaire, qui permet d'initier un règlement depuis son téléphone portable, via un numéro de téléphone ou un mail », commente Jean-Paul Mazoyer, directeur général adjoint en charge du pôle Technologies, digital et paiements au Crédit agricole(www.leparisien.fr, Aubin Laratte, 27/04)
 
 
D’après la 10ème édition de l’étude « Les Français, l'épargne et la retraite », réalisée par l’Institut français d'opinion publique (Ifop) pour AG2R La Mondiale, l’association d’assurés Amphitéa et Le Cercle de l’Epargne, la pandémie de coronavirus et l'inflation ont changé l'ordre de priorité des placements privilégiés par les Français. Le Livret A, qui bénéficie d'un taux de rémunération de 3%, occupe désormais la première place dans le classement. 65% des personnes interrogées estiment que ce produit est le placement le plus avantageux, devançant ainsi l'immobilier locatif (60%) et l'assurance-vie (56%). La collecte cumulée par l’épargne réglementée depuis le 1er janvier 2023 s’élève à près de 20 milliards d’euros. Selon l'étude, le nombre de Français qui épargnent pour leur retraite diminue, en raison de l'augmentation des prix qui entraîne une perte de pouvoir d'achat. (Challenges, Damien Pelé, 27/04 – 03/05)
 
 
Les obligations de relance lancées par le gouvernement en novembre 2021 attirent les PME et ETI, en raison de la simplicité de leur mise en œuvre, contrairement aux prêts participatifs. Ce dispositif avait initialement une date limite allant jusqu'à la fin de l'année 2022, mais il a été prolongé d'un an avec un milliard d'euros d'abondement supplémentaire. Selon France Assureurs, jusqu'à fin février 2023, 143 entreprises, dont près de 54% se situent en Île-de-France, l'ont utilisé. Les montants investis s'élèvent à 305 millions d'euros pour les PME et à 967 millions d'euros pour les ETI. « Ce produit, à taux fixe, a eu de l’écho auprès des PME et des ETI avec lesquelles nous étions en contact, au moment où les taux bancaires, eux, remontaient », souligne Thierry Vallière, directeur de la dette privée d’Amundi. (Les Échos, Marion Kindermans, Valérie Landrieu, 27/03)
 
 
Le marché de la location longue durée se structure. Crédit Agricole Consumer Finance (CACF) et Stellantis ont ainsi décidé de se lancer dans la location longue durée (LLD), en créant début avril 2023 une entité baptisée Leasys. La structure créée par CACF et Stellantis figure à la cinquième place des loueurs de moyenne et de longue durée en Europe et vise à devenir le numéro deux du secteur. Son objectif est d’atteindre un million de véhicules en 2026. Pour y parvenir, l’entité va proposer à ses clients des formules d’abonnement « flexibles », dont l’offre Be Free permettant de restituer un véhicule en LLD au bout d’un an sans pénalités, qui pourraient se substituer à la location longue durée. À noter que le portefeuille de Leasys reste, pour l’heure, très attaché à Stellantis et à ses marques. Seulement 80 000 véhicules de la flotte de Leasys appartiennent à des marques extérieures, souligne Stéphane Priami, directeur général adjoint de Crédit Agricole en charge des services financiers spécialisés et directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance. (Le Monde (Supplément), É.GI., 27/04 ; Le Monde (Supplément), J.-P.L., 27/04)
 
 
Anciennement appelés fonds à formule, les produits structurés sont des placements financiers qui attirent plusieurs épargnants. Ils offrent de grandes opportunités à ceux qui souhaitent optimiser le rendement de leur capital. L'Express recommande de privilégier des offres émanant de grands noms français tels que Société Générale, BNP Paribas, Credit Agricole ou le CIC. « Avec ces placements, vous allez chercher une partie de la performance d’un marché sans en assumer tous les risques », a précisé Jean-Baptiste Roudillon, directeur de l’épargne chez LCL. (L’Express (Supplément), A. F, 27/04-03/05/2023)
 
 
Le cabinet de conseil Optimind souligne dans son « Benchmark 2023 » que le régime prudentiel Solvabilité 2 a permis aux acteurs de l'épargne de mieux absorber le choc de 2022. Les ratios de solvabilité des assureurs, bancassureurs et mutuelles spécialisés dans l'épargne-retraite ont connu une baisse modérée à la fin de 2022, mais restent élevés, grâce à la mise en place de modèles internes de solvabilité. La revue de Solvabilité 2 est prévue pour la fin de l'année. Elle devrait tenir compte des effets des taux bas. (L’Agefi, Thibaud Vadjoux, 27/04)
 
 
La Première ministre Élisabeth Borne a présenté le 26 avril 2023 une feuille de route qui liste les chantiers prioritaires à mener d’ici l’été. Face à la crise que traverse le marché de l’immobilier neuf, l’exécutif annonce dans cette feuille de route « la mobilisation de la Caisse des Dépôts pour racheter des logements neufs qui peinent à trouver des acquéreurs ». Selon Élisabeth Borne, cette mesure s’inscrit dans un programme plus large de soutien au secteur qui doit permettre d’« améliorer l’accès au logement de tous les Français ». La CDC, qui a déjà soutenu le secteur au début de la crise sanitaire, évoque l’élaboration d’un plan de soutien à la promotion immobilière. Pour rappel, CDC Habitat s’était engagé en 2020 à acquérir 40 000 logements sur douze mois. (Les Échos, Romain Gueugneau, 27/04)
 
 
Depuis la faillite de FTX, le marché des cryptos a connu un rebondissement, mais reste encore loin de son record. Il a regagné 50% par rapport à son niveau après la chute de FTX, mais devra regagner 200% pour atteindre son record historique enregistré en novembre 2021. Le secteur est surveillé de très près par les autorités de régulation américaines, au point que plusieurs plateformes envisagent de s’installer ailleurs, notamment en Europe. Les cryptos ont sous-estimé l’ampleur et la vitesse des resserrements monétaires, réduisant les marges de manœuvre de leurs clients. Le secteur continue de faire face à des problèmes de liquidité et de financements avec l’échec des cryptobanques. (Les Échos, Nessim Aït-Kacimi, 27/04)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a publié un rapport sur les problèmes liés au Plan d'épargne en actions (PEA). Le rapport, rendu par le groupe de travail de l’organisme, comprend 15 propositions pour simplifier et réduire les processus de transfert des PEA bancaires, suite à plus de 300 réclamations en 2021 concernant les délais de transfert. Les propositions incluent l'amélioration de la communication entre les banques, l'utilisation systématique d'un bordereau d'informations fiscales standardisé et la limitation de la durée de blocage des arbitrages. Le rapport recommande également de modifier le Code monétaire et financier pour permettre l'éligibilité des droits préférentiels de souscription (DPS) au PEA. Le document et ses propositions sont soumis à consultation publique jusqu'au 5 juin. (L’Agefi, Mathilde Castagna, 27/04)
 
 
Le 26 avril 2023, la Commission européenne a présenté ses propositions concernant les nouvelles règles sur les finances publiques des États membres de l’Union européenne. Dans ses propositions, Bruxelles a décidé de modifier la philosophie du Pacte de stabilité et de croissance, forgé dans les années 1990 en amont du lancement de l’euro, afin d’introduire le principe d’appropriation. Ces règles sont destinées à remplacer le pacte de stabilité qui est obsolète. Les Vingt-Sept auront plus de liberté, mais seront plus surveillés et les sanctions plus crédibles en cas de non-respect des règles. (Les Échos, Karl De Meyer, 27/04)
 
AGRICULTURE
 
La première campagne de souscription de l’assurance multirisque climatique (MRC) organisée après l’entrée en vigueur de l’assurance récolte est arrivée à échéance début avril 2023Une progression nette du taux d’assurance a été observée chez les exploitants, malgré une mise en œuvre de la réforme qui s’annonçait compliquée. Le nouveau dispositif, qui permet de partager entre l’État, les agriculteurs et les assureurs les risques climatiques, était formalisé par la loi du 2 mars 2022. Certains points ont été précisés dans une ordonnance du 29 juillet 2022, notamment la mise en place jusqu’en juin 2024 d’un pool de coréassurance visant à mutualiser les données agricoles et les risques. Les auditions des représentants de Groupama et Pacifica devant la commission des Finances à l’Assemblée nationale, le 15 mars, ont révélé les désaccords entre les membres du futur pool. « Approcher ce marché de manière hyper segmentée en cherchant sur la base de critères extrêmement fins des zones géographiques ou des types de cultures qui seraient profitables n’est pas l’approche souhaitée par les groupes leaders sur ce marché que sont Groupama et le Crédit Agricole », a réagi le directeur général de Pacifica, Guillaume Oreckin. (L’Argus de l’Assurance, Géraldine Dauvergne, 28/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Suite au conseil des ministres du 26 avril 2023, la Première ministre Élisabeth Borne a dévoilé une feuille de route de 100 jours qui met l'accent sur les réformes en suspens depuis les manifestations contre la réforme des retraites. Parmi celles-ci figurent le projet de loi « Plein emploi » présenté en juin 2022, les négociations sur le partage de valeur au sein des entreprises, les discussions sur les grilles salariales et le projet de loi industrie verte qui sera dévoilé mi-mai 2023. Toutefois, l'ensemble de ces projets risque de causer une surcharge de travail pour le Parlement, qui a déjà été très sollicité durant la première année du mandat présidentiel. Pour pallier le manque de majorité absolue à l'Assemblée nationale, le gouvernement envisage d’avoir de recours à des décrets ou ordonnances afin de faire passer certaines mesures. (La Tribune, Grégoire Normand, 27/04)
 
 
D’après les données du ministère du Travail publiées ce 27 avril, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en France a diminué de 0,4% au premier trimestre 2023, soit une baisse de 19 000 personnes. Cette diminution est saluée par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui vise un taux de chômage de 5% de la population active en 2027. Cependant, le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte a légèrement augmenté, tandis que le nombre de personnes en activité réduite longue a augmenté de 0,9%. Les reprises d'emploi déclarées sont en baisse et les arrêts de recherche augmentent. Les économistes prévoient un retournement de tendance au second semestre, en raison de la forte inflation et de la prudence accrue des entreprises face aux perspectives dégradées. Le gouvernement vise toujours la création de 145 000 emplois en 2023 et de 235 000 emplois en 2024. (Les Échos, Nathalie Silbert, 27/04)
 
 
Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, est déterminé à ne rien changer en Allemagne en matière de règles de stabilité budgétaire européennes. Le gouvernement a adopté un programme de stabilité pour ramener le déficit public allemand de 4,25% du PIB cette année à 0,75% dès 2025, avec pour objectif de réduire la dette publique de 67,75% du PIB en 2023 à 65,25% en 2026. Le redressement du climat des affaires et de l'activité industrielle laisse espérer une légère progression de l'économie, mais la contribution du moteur de la consommation devrait rester légèrement négative. Pour 2024, le ministre de l’Economie s’attend à une croissance de 0,4% du PIB. (Les Échos, Ninon Renaud, 27/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230426/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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