["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 28/04/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview croisée pour Le Revenu, Jean-Paul Mazoyer, directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A., parle de l’alliance du groupe avec Worldline qui se traduira par création d’une coentreprise visant à capter davantage de flux de paiements chez les commerçants, un marché dominé dans l’Hexagone par Crédit Agricole. « Nous avons l'ambition de répondre aux besoins de tous les clients, quelle que soit leur taille, avec une offre globale, au-delà des réseaux du Crédit Agricole », explique le directeur, qui fait aussi part de la volonté du groupe d’apporter le meilleur de la technologie à sa clientèle. (Le Revenu, Aline Fauvarque, Philippe Benhamou, 28/04-04/05)
 
 
À l’approche de son assemblée générale (AG) du 12 mai 2023, Amundi s’apprête à présenter le premier bilan de sa stratégie « say-on-climate ». En ordre de marche depuis 2020, aux côtés de sa maison mère, le Crédit Agricole, le groupe ambitionne d'atteindre 20% d’encours alignés sur une trajectoire de décarbonation d’ici à 2025. Mi-avril 2023, Amundi a présenté deux innovations dans sa gestion pour compte de tiers afin d’atteindre cet objectif. « D’ici à fin 2025, les émissions carbone des portefeuilles devront avoir diminué d’au moins 30% par rapport à 2019, et d’au moins 60% à fin 2030. », a indiqué Jean-Jacques Barbéris, directeur du pôle clients institutionnels, corporate et ESG, au sein d’Amundi. (L’Agefi Alpha), Réjane Reibaud, 01/05)
 
 
Amundi a vu son chiffre d'affaires et son bénéfice baisser au premier trimestre sur un an, ses investissements à l'échelle mondiale ne lui permettant pas de profiter de la bonne tenue des Bourses européennes depuis le début de l'année, a indiqué la filiale du Crédit Agricole dans un communiqué du 21 avril. Les performances financières du gestionnaire d'actifs sont néanmoins supérieures à celles attendues par les analystes recensées par l'agence Bloomberg et le fournisseur de données financières FactSet. (AFP, 27/04)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Réunis à Stockholm ce 28 avril 2023, les ministres des Finances de la zone euro doivent discuter de la proposition de réforme du filet de sauvetage des banques de la Commission européenne, qui inclut une extension de son champ d'application aux établissements bancaires de taille plus modeste. Alors que la France et l’Allemagne expriment de fortes réserves à ce sujet, les défenseurs du projet indiquent qu’il s’agit d’une « avancée importante et pragmatique ». Actuellement, le champ d’action du Conseil de résolution unique (CRU) est limité aux établissements systémiques, mais demain, il pourrait intervenir pour des banques régionales, selon la proposition de la Commission. Le texte « permettrait à des banques d’accéder au mécanisme européen de résolution, sans avoir constitué au préalable un coussin de fonds éligibles comme le font les grandes banques, et notamment les françaises. Les banques soumises aux règles les plus sévères paieront pour celles qui sont, de fait, invitées à ne pas les respecter », pointe la Fédération bancaire française (FBF). (Les Échos, Thibaut Madelin, Romain Gueugneau, 28-29/04)
 
 
Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) a collecté un montant record de 829 millions d'euros auprès des banques en 2022, ce qui porte ses ressources à 6,94 milliards d'euros, a fait savoir l’organisme. Cette ressource peut être mobilisée pour protéger les dépôts des clients bancaires en cas de défaillance de leur établissement bancaire ou financier, avec une indemnisation promise en sept jours ouvrables et une couverture jusqu'à 100 000 euros par banque. Avec cette collecte record, le FGDR est proche d'atteindre l'objectif fixé par les textes européens demandant aux fonds de garantie nationaux de posséder entre 0,5% et 0,8% du montant des dépôts couverts d'ici à juin 2024. Le Fonds couvre, dans l’Hexagone, un total de 1 115 établissements adhérents. (Les Échos, R. G., 28-29/04)
 
 
Deutsche Bank a annoncé des résultats trimestriels record malgré la crise de confiance qui a touché le secteur bancaire. La banque a enregistré un bénéfice net de 1,3 milliard d'euros au premier trimestre, en hausse de 8% sur un an. Bien que la banque d'investissement ait vu ses revenus chuter de 19%, les activités de la banque d'entreprises et de la banque de détail ont bien performé avec des revenus en hausse de 35% et 10% respectivement. Cependant, Deutsche Bank continuera de réduire les dépenses en supprimant des emplois. L’établissement a révisé son objectif d'économies à la hausse, de 25%, à 2,5 milliards d'euros. Le PDG de Deutsche Bank, Christian Sewing, a déclaré que la banque était en bonne voie pour atteindre ses objectifs en 2025. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 28/04)
 
 
À la sortie d’une année 2022 compliquée, la banque britannique Barclays dresse un bilan positif. De janvier à mars 2023, elle a réalisé 2,6 milliards de livres sterling de bénéfice avant impôts, en hausse de 16% sur un an. Ses revenus ont augmenté de 11% pour atteindre 7,2 milliards de livres au premier trimestre 2023, contre 6,5 milliards à la même période en 2022. Le résultat global des activités de trading de Barclays a reculé de 8% en un an. Un chiffre qui dépasse toutefois les attentes des analystes. En effet, Barclays a vu ses revenus de trading sur les taux progresser de 9%, à hauteur de 1,8 milliard de livres, alors que le consensus cité par Bloomberg avait prévu une baisse de plus de 10%. Son cours d’action a évolué de près de 5,5% après la publication de ces résultats. Cette performance permettra à Barclays de rattraper une partie de son retard par rapport aux banques européennes, accumulé depuis début 2022. (L’Argus de l’Assurance, Géraldine Dauvergne, 28/04)
 
 
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) se réunira le 4 mai 2023. À cette occasion, la BCE devra régler les désaccords internes sur la question de l’augmentation des taux d’intérêt et trancher pour une hausse de 25 points de base (pb) ou de 50 pb. Certains membres du conseil, dont Christine Lagarde, présidente de la BCE, Luis de Guindos, vice-président de la BCE et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, estiment qu’il reste « du chemin à faire » dans la lutte contre l'inflation. Au-delà de cette réunion, l’économiste en chef de la BCE, Philip Lane, a précisé que l'institution dépendra encore « des données économiques », et que les États européens devraient réduire leurs boucliers énergétiques. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 28/04)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon le Journal Officiel du 27 avril 2023, le taux d'usure, qui fixe le seuil au-delà duquel les banques ne sont pas autorisées à accorder des prêts, passera de 4,24% à 4,52% pour les prêts immobiliers sur une durée de vingt ans ou plus. Il s’agit de la plus importante hausse enregistrée depuis début 2023. Auparavant révisé tous les trois mois, le taux d'usure empêche les banques d'ajuster rapidement les taux proposés aux emprunteurs. Depuis le 1er février jusqu'au 1er juillet 2023, la Banque de France a décidé de réviser mensuellement ce taux. Cette révision mensuelle a progressivement assoupli les plafonds, offrant ainsi théoriquement la possibilité de financer un plus grand nombre d'emprunteurs, explique Julie Bachet, directrice générale du courtier Vousfinancer. Cette augmentation du taux d'usure intervient dans le contexte d'un resserrement monétaire initié par la Banque centrale européenne (BCE), entraînant une hausse considérable des coûts de refinancement pour les banques. Selon l’Observatoire Crédit Logement CSA, le taux moyen des crédits immobiliers avait dépassé les 3% pour la majorité des emprunteurs. (Les Échos, Marion Heilmann, 28-29/04)
 
 
L’Union européenne et Bpifrance s’allient pour soutenir l’investissement dans les entreprises innovantes françaises. L’accord signé le 27 avril 2023 à Bruxelles prévoit le déploiement de garanties européennes jusqu’à 500 millions d’euros afin de débloquer 1 milliard d’euros d’investissements portés par la banque publique d’investissement. Pour rappel, cette dernière a conclu en 2022 un partenariat avec la Commission européenne pour gérer son budget en France dans le cadre du programme InvestEU. Le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, rappelle que « plus de 7 milliards d’euros ont été mis à disposition des entrepreneurs français depuis 2015 dans le cadre du plan d’investissement pour l’Europe ». (Le Figaro, 28/04)
 
 
L’opérateur boursier allemand, Deutsche Börse, poursuit sa diversification. Le 27 avril 2023, il a lancé une offre de 3,9 milliards d’euros pour acquérir le fournisseur danois de logiciels SimCorp. Il s’agit du plus important rachat de son histoire. L’entreprise danoise développe SimCorp Dimension, une solution logicielle dédiée à la gestion des actifs. Deutsche Börse estime que SimCorp pourrait générer l’équivalent de 600 millions d’euros de revenus en 2024 contre 561 millions en 2022. L’opérateur boursier a opté pour cette activité, car plusieurs gestionnaires d’actifs n’ont pas les moyens de moderniser leur technologie et font appel à un prestataire. D’après Deutsche Börse, ce marché potentiel représente 7 milliards d’euros de revenus. Les pionniers de ce marché sont Bloomberg et BlackRock. Depuis quelques années, d’autres acteurs, comme Amundi ou State Street, se sont lancés sur ce segment. (L’Agefi Quotidien, Alexandre Garabedian, 28/04)
 
 
Après avoir été confrontée à des difficultés en 2022, la filiale de gestion d’actifs du groupe allemand Deutsche Bank, DWS, a indiqué le 27 avril 2023 avoir enregistré une collecte nette de 5,7 milliards d’euros au premier trimestre 2023. Hormis les produits monétaires, elle atteint 8,8 milliards d’euros. Les encours sous gestion de la firme ont également connu une hausse de 2%, soit 841 milliards d’euros, portée notamment par un effet marché de 19 milliards d’euros. Le résultat net de DWS s’établit à 138 millions d’euros sur les trois premiers mois de l’année 2023, soit une hausse de 29% par rapport au quatrième trimestre 2022. (L’Agefi Quotidien, Adrien Paredes-Vanheule, 28/04)
 
 
Dans un entretien accordé à L’Agefi Alpha, François Codet, directeur général des Assurances de BPCE, parle des tours Duo du groupe dans le 13e arrondissement de Paris. Les deux bâtiments, propriétés de BPCE Assurances et de la société Ivanhoé Cambridge, sont considérés par le dirigeant d’entreprise comme « un investissement intéressant sur un actif "prime" qui apporte du flux et de la valeur au fonds général et aux épargnants ». Les tours Duo accueillent le nouveau siège du groupe BPCE ainsi que les marques Banque Populaire, Caisse d'Epargne, Natixis Investment Managers, Natixis Corporate & Investment Banking, Banque Palatine et Oney. (L’Agefi Alpha, Thibaud Vadjoux, 04/2023)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Xavier Blot, co-directeur du Master spécialisé « Gestion de la transition énergétique » de l'EM Lyon Business School, et Valéry Laramée de Tannenberg, rédacteur en chef de L'Usine à GES, ont mené une étude sur les entreprises du CAC40 en utilisant leurs données publiées depuis 2017. Cette étude a permis de déterminer les tendances de décarbonation de ces entreprises en créant un indice appelé « CACarbone », qui compare le chiffre d'affaires de la société à ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Les résultats de l’étude montrent que le facteur carbone des entreprises du CAC40 est en forte hausse (+79% entre 2017 et 2021). Outre la pression exercée par les actionnaires, le gouvernement a également fortement investi dans la décarbonation de l'industrie. (L’Opinion, Irène Inchauspé, 28-29/04)
 
 
Le label ISR français pourrait être rénové avec des règles plus strictes. « Le Forum pour l'Investissement (FIR) n’a pas encore analysé précisément toutes les propositions mais nous avons globalement de bonnes surprises, en particulier sur les aspects liés au climat, à la transition et à l’engagement », a fait savoir Grégoire Cousté, délégué général de l’organisme. Bercy doit fournir une réponse définitive concernant l’évolution du cahier des charges des fonds labellisés ISR à la fin de l’été, en se basant sur les propositions du comité du label ISR publiées en avril. Le comité du label ISR avance notamment, parmi ses propositions, l’exclusion des émetteurs qui ont des activités charbon supérieures à 5% de l’activité totale, ceux présents dans les fossiles non conventionnels au sens de l’Observatoire de la finance durable. (L'Agefi Alpha, 04/2023)
 
AGRICULTURE
 
Dans les colonnes du Parisien, Arnaud Rousseau, nouvellement élu président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), évoque ses différentes fonctions en tant qu'agriculteur, maire de Trocy-en-Multien, un des huit vice-présidents de la communauté de communes du Pays de l'Ourcq et président du conseil d'administration de l'entreprise Avril. « II ne faut pas voir mes activités comme une addition de postes différents. Tout cela est cohérent et complémentaire », explique-t-il. Il exprime également ses préoccupations concernant l'avenir de la profession agricole, la disponibilité de l'eau et la souveraineté agricole de la France. Arnaud Rousseau fait savoir qu’il considère les produits phytosanitaires comme « les médicaments des cultures ». Il estime toutefois que « les agriculteurs seraient disposés à s'en passer si d'une part la capacité à continuer à produire était maintenue et si, d'autre part, cela est anticipé et que du temps est laissé pour le faire ». (Le Parisien, Sébastien Roselé, 28/04)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Selon les chiffres du produit intérieur brut (PIB) publiés par l’office statistique du département du Commerce américain (BEA), la croissance de l’activité aux États-Unis au premier trimestre 2023 n'a été que de 1,1% en rythme annualisé, contre près de 2% attendu par les économistes. Ce ralentissement découle du resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a relevé ses taux d’intérêt de 0 % à 5 % en seulement un an pour lutter contre l’inflation. Bien que la hausse des prix à la consommation ait diminué de 9% en juin 2022 à 5% en mars 2023 et que les entreprises ont cessé de se réapprovisionner, les dépenses des consommateurs ont continué d’augmenter de 3,7% par rapport au dernier trimestre 2022. « La demande intérieure devrait s’affaiblir à partir de maintenant, à mesure que l’impact différé du resserrement de la politique de la Fed et de normes de prêt plus restrictives se fait sentir », souligne Oren Klachkin, économiste à Oxford Economics. (Les Échos, Sébastien Roselé, 28-29/04)
 
 
Retrouvez la synthèse du 27/04/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230427/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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