["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 04/05/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Frédéric Didier a été nommé directeur numérique et organisation de LCL. À ce titre, il intègre le comité exécutif de cette filiale de Crédit Agricole S.A. Il occupe depuis 2020 le poste de directeur général adjoint de Crédit Agricole Group Infrastructure Platform (CAGIP). Par ailleurs, Gianluca Borrelli, jusqu’ici directeur de la distribution et de la satisfaction client de LCL, a été nommé directeur du pôle Fonctionnement de LCL. (La Correspondance économique, 04/05)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Après une décennie de rivalité et de négociations, la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM) et Arkéa ont signé un protocole d'accord pour mettre fin à leur conflit. Le vote a eu lieu le 3 mai 2023 pour la Confédération et ses 19 fédérations, et le 2 mai 2023 pour Arkéa. Selon le communiqué de Crédit Mutuel, « les groupes régionaux déterminent librement leur stratégie et plus largement leur projet d'entreprise, dans le respect des règles prudentielles ». Cet accord est important pour Arkéa, qui a lutté pour obtenir plus d'autonomie et préserve également la cohésion du Crédit Mutuel, en recréant le poste de vice-président de la Confédération, qui reviendra de droit au président de la fédération du Crédit Mutuel de Bretagne. Le groupe prévoit une révision des statuts dans les prochaines semaines, qui sera soumise à une assemblée générale extraordinaire et à l'approbation de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie. (Le Figaro, Danièle Guinot, 04/05)
 
 
Sous la direction de Julien Carmona, le Crédit Mutuel Arkéa met fin à plus de dix ans de conflit avec la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), l’organe central du groupe Crédit Mutuel, en renonçant à demander son indépendance. Le conflit avait débuté en 2011 après que le poste de vice-président délégué de la CNCM a été supprimé, poste qui était traditionnellement occupé par un représentant du Crédit Mutuel Arkéa. Le groupe de bancassurance redoutait que le Crédit Mutuel ne se recentre autour du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, l'un de ses pôles les plus importants. (Les Échos, E.Le., 04/05)
 
 
Dans une déclaration à l’autorité américaine des marchés financiers (SEC) datée du 26 avril, UBS confie qu’elle étudiait depuis décembre 2022 l’impact potentiel d’une acquisition de Credit Suisse. La plus grande banque helvète a conclu en février qu’il n’était pas souhaitable d’acheter Credit Suisse, mais qu’elle devait néanmoins se préparer si jamais sa concurrente rencontrait de « graves difficultés financières ». En mars, UBS a finalement accepté de racheter Credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses. Dans le cadre d’un sauvetage soutenu par 250 milliards de francs suisses d’aide publique, UBS a déclaré qu’elle assumerait jusqu’à 5 milliards de francs suisses de pertes. Afin de conserver les clients et les employés de Credit Suisse, l’Etat et la banque ont rapidement conclu le rachat. Dans son dossier, UBS a souligné que la fusion doit encore être approuvée par les autorités de l’Union européenne, de l’Inde, du Japon, du Mexique et de la Corée du Sud. La banque suisse a reçu le mois dernier l’autorisation temporaire des autorités de la concurrence de l’UE. (L’Opinion, 04/05)
 
 
Le 3 mai 2023, le groupe mutualiste BPCE a dévoilé ses résultats du premier trimestre 2023, avec des comptes fortement impactés par la hausse du taux du Livret A. En recul de 5% sur un an, son produit net bancaire (PNB) s’établit à 5,8 milliards d’euros fin mars 2023. Le groupe chiffre à 380 millions d’euros l’effet négatif lié aux effets de l’épargne réglementée. Son résultat net part a aussi baissé de 29% sur un an, à 533 millions d’euros. Sans les effets liés à l’épargne réglementée, le groupe aurait profité d’un supplément de 282 millions d’euros (+8%), estime BPCE qui détient via les Caisses d’Épargne une part de marché de près de 30% sur le Livret A. Le groupe s’est retrouvé dans une situation délicate : entre une faible rémunération et l’obligation de servir le Livret A, dont le rendement a augmenté de six fois depuis début 2022. Une situation qui devrait durer, selon BPCE. Bien que le groupe affiche des comptes solides avec 70 milliards de fonds propres, soit un ratio de 15%, « le taux du Livret A est un taux directeur du coût de notre passif. Or le coût de notre passif va déterminer le coût du financement de l’économie française », a prévenu Nicolas Namias. (Les Échos, M. H., 04/05)
 
 
La banque milanaise UniCredit a affiché un résultat trimestriel supérieur aux attentes. Son bénéfice net a été multiplié par sept, à 2,06 milliards d’euros. Selon le directeur général d'UniCredit, Andrea Orcel, il s’agit du meilleur premier trimestre de l’histoire de la banque. De quoi placer la banque en position de force pour discuter d'un éventuel rapprochement avec la troisième banque italienne Banco BPM, dont Crédit Agricole possède 9,8%. « Un rapprochement entre UniCredit et Banco BPM aurait "une forte pertinence industrielle" en renforçant la compétitivité d’UniCredit dans la péninsule », estiment les analystes d'Equita. (Les Échos, Olivier Tosseri, 04/05)
 
 
JPMorgan a une nouvelle fois rassuré le marché américain. La première banque des États-Unis a reçu le feu vert des autorités financières pour le rachat de First Republic Bank, en faillite. Pour Jamie Dimon, le patron de JPMorgan, il s’agit du troisième rachat dans le cadre d'une opération soutenue par le gouvernement fédéral, après Bear Stearns et Washington Mutual pendant la crise financière de 2008. Cette opération devrait permettre à la banque américaine d’augmenter ses profits de 500 millions de dollars cette année et de bénéficier de nombreux nouveaux clients aisés. JPMorgan possède déjà 3,7 trillions de dollars d'actifs et 14 % de tous les dépôts aux États-Unis. (International New York Times, Emily Flitter, 04/05)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré le 3 mai 2023 sur France Info qu'il soutenait une augmentation de la rémunération du taux du Livret A au 1er août 2023 si la formule de calcul le prévoit. Il a précisé qu'il suivrait la recommandation du gouverneur de la Banque de France si celui-ci concluait que l'augmentation était nécessaire en raison de l'inflation élevée. La recommandation de l’institution doit être faite à Bruno Le Maire mi-juillet 2023. Cependant, la hausse du taux du Livret A et la forte collecte en mars 2023, au plus haut depuis 2009, commencent à inquiéter les banques, la Caisse des Dépôts et le secteur du logement social. Les banques sont confrontées à une augmentation de leurs coûts de ressources, sans pour autant bénéficier de la remontée des taux d'intérêt sur les prêts. La Caisse des Dépôts souhaite une stabilité durable du taux du Livret A et l'Union sociale pour l'habitat demande son maintien à 3%. (Les Échos, Marion Heilmann, 04/05)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Plus de 40 pays ont tenu une réunion à Berlin en vue de la COP28, qui aura lieu en décembre 2023. Pour limiter le réchauffement à 1,5°C, le président de la prochaine grand-messe de l’ONU, Sultan Al Jaber, a appelé à tripler la production d'énergies renouvelables d'ici 2030. Il compte sur les technologies existantes, nouvelles et émergentes, pour réduire les émissions. Il a choisi en outre de ne pas donner la priorité à l'élimination progressive de la production d'énergies fossiles. La question du financement climatique sera un point central de cette COP28, car de nombreuses interrogations restent en suspens. L'Allemagne prévoit d’augmenter sa contribution au Fonds vert pour le climat à hauteur de 2 milliards de dollars afin d’aider les pays en développement. De son côté, la France encouragera des réformes structurelles du FMI, de la Banque mondiale et des banques de développement pour faciliter l'accès à des financements moins coûteux pour les pays. (Les Échos, Muryel Jacque, Ninon Renaud, 04/05)
 
 
Selon une enquête menée par la Fondation Jean-Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et le cabinet Selkis, intitulée « Travailler autrement ? comment la pandémie a changé les organisations de travail en Europe », un modèle européen d’organisation du travail s’installe. L’objectif est d’apporter des éclairages sur le travail fragmenté et les changements organisationnels en cours et à venir. Ainsi, deux tiers des salariés européens interrogés estiment que le travail se transforme bel et bien. 73% des travailleurs de bureau européen souhaiteraient exercer leur activité dans un bureau au moins la moitié du temps. L’open space ne concerne qu’un peu plus d’un quart des salariés sauf en Finlande. La pratique du flex office reste en outre assez marginale. L’ensemble des personnes interrogées plébiscitent le télétravail lorsque celui-ci est exercé à domicile plus que dans des tiers-lieux. 75% du panel estiment que le télétravail peut être considéré comme une avancée sociale. Interrogés sur ses principaux bénéfices, 39% répondent que le télétravail permet de faire des économies, 38% évoquent le temps réduit dans les transports, 27% affirment que cette pratique permet de travailler plus efficacement. S’agissant de ses inconvénients, 24% des sondés mettent en avant la difficulté de séparer la vie professionnelle et la vie privée. 19% déplorent l’augmentation du temps de travail et 20% regrettent qu’il y ait moins de vie sociale et de bureau. (Les Échos, Muriel Jasor, 04/05)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le 28 avril 2023, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a lourdement sanctionné la société Financière des paiements électroniques (FPE), à l’origine du compte Nickel, d’une amende de 1 million d’euros. Le gendarme bancaire lui reproche des manquements dans ses suivis et analyses des opérations, des insuffisances dans son dispositif de gel des avoirs et de contrôle interne, ainsi que des défauts de déclaration de soupçon. D’après l’ACPR, « l’amélioration de l’inclusion bancaire ne saurait dispenser FPE de prendre pleinement en compte les risques auxquels elle est exposée … mais justifie au contraire une vigilance particulière ». Elle a ajouté que « FPE a tardé à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour se conformer à toutes ses obligations en matière de LCB-FT, alors même que la fintech est membre, depuis 2017, d’un groupe très important (BNP Paribas) et qu’elle dispose à ce titre de tous les moyens humains, techniques et financiers nécessaires ». (L’Agefi, 03/05)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Selon les derniers chiffres révélés par le réseau social professionnel LinkedIn début 2023, il compte actuellement environ 26 millions de membres, soit plus de 80% de la population active française. L’Argus de l’Assurance présente une étude menée par Hervé Pargue, du cabinet de consulting Digital Maniak, qui analyse la présence des directeurs généraux des principaux assureurs français sur LinkedIn. Cette étude s’appuie sur le nombre d’abonnés Linkedln au 20 avril 2023 d’une cinquantaine de directeurs généraux des principaux assureurs français. Parmi ceux-ci figure Philippe Dumont, directeur général de Crédit Agricole Assurances. Malgré la présence de plusieurs dirigeants d’assurances sur le réseau social, peu d’entre eux s’en servent pleinement. « Aujourd’hui, beaucoup de dirigeants n’ont pas encore adopté de routine efficace pour parfaire leur identification à l’extérieur – ce qui nuit à leur développement », constate Hervé Pargue. (L’Argus de l’Assurance, Gwendal Perrin, 05/05)
 
AGRICULTURE
 
Le groupe TSE, expert en développement photovoltaïque et agrivoltaïque, a levé 130 millions d’euros de fonds auprès de Bpifrance, Eurazeo et un pool formé autour du Crédit Agricole. « C’est un montant à la hauteur de nos ambitions et des enjeux nationaux en termes de transition énergétique », se réjouit le président de TSE Mathieu Debonnet. Ce producteur français indépendant d’énergie solaire de la technopole Sophia-Antipolis vise 10 gigawatts (GW) de capacité installée à l’horizon 2032. Son parc totalise actuellement 230 mégawatts (MW) d’énergie solaire, sur le total de 16 GW de puissance installée en France. TSE prépare déjà le déploiement de 1,6 GW supplémentaire. Après une première expérimentation grandeur nature en Haute-Saône en 2022, il envisage de lancer trois autres expérimentations en Côte-d’Or sur des cultures bio, en Picardie avec un système d’irrigation. Son ambition est de devenir un acteur industriel du secteur, comme l’a affirmé Mathieu Debonnet. (Les Échos, Vincent-Xavier Morvan, 04/05)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Face à la hausse de l’inflation, qui s’est établie à 7% sur un an en avril 2023, la Banque centrale européenne (BCE) devrait prendre une décision ce 4 mai 2023 sur la septième hausse de ses taux directeurs en dix mois. « Il est clair que de nouvelles hausses de taux sont nécessaires, mais l’ampleur de ces hausses dépendra des données », souligne Isabel Schnabel, membre allemande du directoire de la BCE. Un contexte qui suscite un vif débat chez les grands argentiers et gouverneurs des banques centrales de la zone euro. Pour sa part, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau appelle la BCE à se modérer et milite pour une hausse de 0,25 point. En revanche, certains acteurs commencent à s’inquiéter des effets délétères pour l’économie de cette arme anti-inflation. « On peut comprendre l’impatience naturelle des banques centrales à voir le fruit de leur action », reconnaît Gilles Moëc, chef économiste du groupe Axa. « Or, le crédit aux ménages et aux entreprises ralentit depuis fin 2022. C’est un signe tangible qu’il se passe quelque chose », prévient-il. (Le Figaro, Florentin Collomp, 04/05)
 
 
Alors que l’inflation commence à refluer depuis quelques mois, les prix alimentaires continuent d'augmenter, avec une hausse de près de 14% dans la zone euro. Selon les données d'Eurostat publiées le 2 mai 2023, l'inflation a atteint en avril dernier 7% sur un an, légèrement plus qu'en mars (6,9%), mais bien en dessous du pic de 10,1% en novembre 2022. La baisse des prix de l'énergie, le retour à la normale du commerce mondial et la forte hausse des taux d'intérêt expliquent cette situation. La croissance dans la zone euro a également ralenti au premier trimestre 2023, entraînant un durcissement des conditions de crédit et une stagnation de l'économie, en particulier en Allemagne. Ce ralentissement est dû au choc inflationniste et à la politique de la Banque centrale européenne (BCE) qui augmente très rapidement ses taux depuis juillet 2022. Dans son rapport trimestriel sur les conditions d'emprunts, publié le 2 mai, la BCE souligne que les « prêts et les lignes de crédit aux entreprises se sont encore durcis substantiellement au premier trimestre 2023 ». Selon la BCE, il s'agit du plus fort durcissement des conditions de crédit « depuis la crise des dettes souveraines de la zone euro en 2011 ». (Le Monde, Éric Albert, 04/05)
 
 
Retrouvez la synthèse du 03/05/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230503/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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