["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 12/05/2023
 
VIE DU GROUPE
 
La remontée des taux d’intérêt présente un impact positif sur la rentabilité de l’activité épargne des assureurs-vie et des bancassureurs. Jean-Luc François, directeur épargne retraite chez Crédit Agricole Assurances, souligne que « la commercialisation des UC s’est bien tenue en 2022 : leur taux dans la collecte est en hausse, même si la valorisation de l’encours a été affectée par la baisse des marchés. Les frais que nous avons prélevés ont été plutôt stables ». Crédit Agricole Assurances, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 29 173 millions d’euros en 2022, occupe la première place dans le classement 2023 des bancassureurs dévoilé par L’Argus de l’Assurance. L'établissement se classe également au premier rang du classement de l’assurance automobile, de l'assurance habitation, de la santé, de la retraite et de l’assurance vie en 2023. (L’Argus de l’Assurance, Sybille Vié, 12/05)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le 5 mai 2023, la Société Générale a annoncé des résultats meilleurs que prévu pour le premier trimestre. Cette performance a été rendue possible grâce à une réduction plus importante que prévu de son exposition aux risques et à ses activités liées aux taux, au crédit et au change. La Société Générale est actuellement la troisième plus grande banque française en termes de capitalisation boursière, derrière BNP Paribas et Crédit Agricole. Dans un communiqué, la banque a annoncé avoir dégagé un bénéfice net de 868 millions d'euros, en hausse de 5,7% alors que les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice net de 449 millions d'euros. (www.reuters.com, 12/05)
 
 
Boursorama, la banque en ligne de la Société Générale, a triplé son produit net bancaire au premier trimestre 2023 avec près de 300 000 nouveaux clients sur la période, soit 2,5 fois plus qu'au deuxième trimestre 2020. La banque est en train de prouver son modèle économique en devenant rentable, générant pour la première fois un résultat net à l'équilibre. Boursorama revendique 4,9 millions de clients et conforte sa position de leader de la banque en ligne en France dans un marché marqué notamment par la présence de Bforbank, la filiale du Crédit Agricole. Le groupe table sur un résultat net de 100 millions d'euros pour sa filiale en 2024. (Agefi.fr, Aurélie Abadie, 12/05)
 
 
Les grandes banques américaines paieront une taxe spéciale pour compenser les dépôts non assurés après les fermetures de Silicon Valley Bank et de Signature Bank. Seules 113 des 4 706 banques sous la coupe du régulateur américain en charge des dépôts (FDIC) paieront cette taxe, qui est estimée à environ 15,8 milliards de dollars. Les établissements dont l'actif total est inférieur à 5 milliards de dollars n'y seraient pas soumis. Cette taxe serait recouvrée sur une période de deux ans, au taux annuel de 0,125%, sur huit périodes d'évaluation trimestrielles. Si la taxe était ponctionnée en un seul trimestre, elle entraînerait une réduction moyenne de 17,5% des revenus des banques, explique la FDIC. La contribution commencerait au premier trimestre 2024, « ce qui donnerait aux établissements le temps de se préparer », indique son président, Martin Gruenberg. (L’Agefi, Franck Joselin, 12/05)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les fintechs développent la finance digitale pour offrir un accès facile aux placements en cryptos et en actions qui suscitent de plus en plus l’intérêt des jeunes épargnants. Elles proposent des applications ludiques qui simplifient l’acte de placer et l’observation des gains ou des pertes en temps réel. Proposant des tickets d’entrées très modestes (1,5 ou 10 euros), les fintechs démocratisent l’accès aux placements. Les grands acteurs de la finance traditionnelle ont, eux aussi, saisi l’importance de cet apprentissage ludique. Depuis le 2 mai 2023, LCL propose un jeu boursier en ligne gratuit, accessible aux jeunes de 18 à 29 ans, avec des cartes cadeaux à gagner. Il s’agit d’un outil pédagogique permettant de comprendre le fonctionnement de la Bourse. Ce service est disponible jusqu’au 2 juin 2023. Dans cette finance digitale, les principes d’investissement sont préservés : laisser une partie de ses économies dans des placements, puis lister ses objectifs à court, moyen et long terme. « Un bon placement est celui qui est adapté à son horizon de placement et à ses projets », souligne Jean-Baptiste Roudillon, directeur d’épargne chez LCL. (Les Échos, Laurence Boccara, 12-13/05 ; Les Échos, L. Bo., 12-13/05)
 
 
Selon les données publiées par la Banque de France le 11 mai 2023, les habitudes de dépôt des particuliers ont évolué au cours du premier trimestre de l'année 2023 en raison de la hausse des taux. Les dépôts à vue ont enregistré une baisse de 18,2 milliards d'euros, tandis que les dépôts rémunérés ont progressé de 33,6 milliards d'euros, dépassant ainsi les 25,2 milliards d'euros déposés au trimestre précédent. Le Livret A, qui bénéficie actuellement d’un taux de rémunération de 3%, a collecté 25 milliards d’euros. Cette situation est défavorable pour le secteur bancaire, car les dépôts à vue sont perçus comme une ressource financière gratuite. (Les Échos, Edouard Lederer, 12-13/05)
 
 
Face à la crise du logement que subit la France actuellement, les professionnels du secteur réclament des mesures chocs pour sortir de l’impasse. Dans ce cadre, ils proposent de faciliter l’accès au crédit, d’aider les élus bâtisseurs et de favoriser l’investissement locatif. Dans une interview accordée au Parisien, Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), revient sur la baisse de la production de crédit immobilier soulignant que ce ralentissement s’explique par le recul de la demande des ménages et les critères d’octroi. Alors que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire indique être prêt à assouplir ces critères, Maya Atig rappelle que seul le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, peut en faire la proposition. « Dans le cadre des critères actuels et si les autorités nous y invitent, nous sommes prêts à discuter pour simplifier ces poches de dérogation sur les conditions d’octroi de crédits », assure-t-elle. (Le Parisien, Sébastien Thomas, Anne-Laure Abraham, Maxime Gayraud, 12/05)
 
 
Revolut, une néobanque en pleine croissance, vise à dépasser les banques traditionnelles et à devenir la première banque sur tous les marchés européens en nombre de clients. Avec 28 millions de clients en Europe et un rythme d'acquisition de 1 à 1,5 million de clients par mois, Revolut vise 40 millions de clients d'ici la fin de l'année et 100 millions d'ici 2025. En France, la structure souhaite devenir la première banque d'ici deux à trois ans avec 15 millions de clients. Pour atteindre ces objectifs, Revolut prévoit d'élargir sa gamme de produits en proposant notamment un compte joint, des crédits à la consommation et une offre d'investissement en ETF. La néobanque cherche également à devenir la banque principale de ses clients et à adapter son offre aux besoins locaux. La réalisation de ces ambitions dépendra de sa capacité à maintenir sa rentabilité tout en gérant sa croissance rapide et en adaptant son offre aux différents marchés. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 12/05)
 
 
Le service de paiement mobile polonais Blik rencontre un franc succès. Il est aujourd’hui le plus utilisé en Pologne, avec 1,2 milliard de transactions en 2022. Sur l’année écoulée, Polski Standard Płatności (PSP), l’entreprise qui exploite Blik, a enregistré un chiffre d’affaires d’environ 50 millions d’euros pour un résultat d’exploitation (Ebitda) représentant la moitié, a indiqué son PDG, Dariusz Mazurkiewicz. Ce dernier ambitionne désormais d’étendre Blik dans la zone euro, notamment en France : « les banques françaises présentes en Pologne proposent déjà Blik aux Polonais, mais nous pensons que dans les deux prochaines années, nous verrons les premières applications bancaires françaises avec Blik », a-t-il indiqué. Afin d’atteindre cet objectif, le PDG de PSP devra préalablement convaincre les établissements de crédit européens. Des discussions allant dans ce sens sont actuellement menées auprès des établissements détenant des filiales en Pologne, à l’instar de Crédit Agricole et BNP Paribas. (Les Échos, Thibault Madelin, 12-13/05)
 
 
Un groupe de trente entreprises, parmi lesquelles figurent Goldman Sachs, BNP Paribas, Deutsche Börse Group, Microsoft et Deloitte, a annoncé dans un communiqué du 9 mai 2023 le lancement de Canton Network, un réseau blockchain interopérable dédié au secteur financier. Ce réseau, développé par l’entreprise américaine Digital Asset, est spécifiquement conçu pour répondre aux besoins des acteurs institutionnels. Canton Network vise à établir un « réseau de réseaux » permettant aux systèmes auparavant cloisonnés sur les marchés financiers d'interagir de manière sécurisée et conforme aux règles de « gouvernance, de confidentialité, d'autorisation et de contrôle appropriées ». « II fournira une infrastructure décentralisée qui connecte des applications indépendantes construites avec Daml, le langage de contrat intelligent de Digital Asset », précise le communiqué. (Les Échos, Thomas Pontiroli, 12-13/05)
 
 
Alors que le « shadow banking » remplace progressivement les banques régionales aux États-Unis à la faveur de la crise bancaire américaine, les fonds de private equity s’imposent sur le marché du crédit. Le géant Blackstone est entré en négociations avec les banques américaines pour financer leurs crédits. « Nous croyons que c’est une opportunité historique pour déployer des liquidités dans le crédit », a affirmé le fondateur de la firme, Steve Schwarzman, lors de la présentation des résultats trimestriels de l’établissement. Grâce à ce modèle, les nouveaux financiers ne seront jamais exposés au risque d'un « bank run ». Les superviseurs et le Trésor américain, eux, ne peuvent pas facilement limiter leur marge de manœuvre en pleine crise bancaire sans se priver de solutions pour sortir de la crise. (Les Échos, Anne Drif, 12-13/05)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Pour sa transition énergétique, BNP Paribas a établi de nouveaux objectifs, incluant l'arrêt complet des financements pour le développement de nouveaux champs pétroliers ou gaziers. Ces nouveaux engagements ont été dévoilés dans le rapport climat annuel, rendu public le 11 mai 2023. Toutefois, la banque continuera d’accompagner les entreprises opérant dans ce domaine, sans financer directement les projets. Cette décision répond partiellement aux demandes de certaines ONG qui exhortent la banque à cesser le financement des projets liés aux énergies fossiles. (Le Figaro, Danièle Guinot, 12/05 ; Les Échos, Marion Heilmann, 12-13/05)
 
 
Le 11 mai 2023 à l'Élysée, le président Emmanuel Macron a dévoilé sa feuille de route pour la réindustrialisation de la France devant un public composé d'industriels, d'élus et de ministres. Les mesures annoncées incluent la création d'un crédit d'impôt de 20% à 45% pour l'industrie verte, l'ouverture de 15 000 places de formation financées par le plan France 2030, la prise en compte de l'empreinte carbone des véhicules dans l'attribution du bonus automobile accordé aux acheteurs de voitures électriques de moins de 47 000 euros et la relance du programme « Territoires Industrie ». Emmanuel Macron a précisé que le crédit d'impôt pour l'industrie verte serait réservé aux technologies conformes aux textes européens, telles que les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries électriques et les pompes à chaleur. Il s’attend à ce que cette mesure génère 20 milliards d'investissements d'ici 2030. Des incertitudes persistent cependant quant à son financement. (Les Échos, 12-13/05 ; Les Échos, Anne Feitz, 12-13/05)
 
 
Valorem, opérateur d'énergies vertes, a financé plus de 100 MW pour sept nouveaux parcs éoliens en France. Ces parcs représentent plus de 260 GWh par an, équivalent à la consommation de 54 000 foyers français. Plus de 175 millions d'euros d'investissements ont été nécessaires pour ces nouveaux projets éoliens. Valorem évoque un succès construit grâce au travail collectif avec ses équipes, partenaires bancaires et conseils. Le groupe salue les « relations de confiance » avec ces partenaires qui l’accompagnent et soutiennent ses projets, et remercie Bpifrance, Unifergie (filiale de Crédit Agricole Leasing & Factoring), les caisses régionales du Crédit Agricole et en particulier celle d'Aquitaine, ainsi que LCL. (www.agefi.fr, Benoît Menou, 11/05)
 
 
Le 11 mai, le groupe minier français Eramet a émis avec succès sa première obligation indexée sur des critères environnementaux, d'un montant de 500 millions d'euros. Il s’agit d’un sustainability linked bond (SLB), une obligation indexée sur des critères durables, à 5 ans d’un montant de 500 millions d’euros avec un livre d’ordres de 875 millions d’euros jugé correct. Eramet a réussi à augmenter le montant initial de l'émission grâce à son engagement en matière d'ESG. Présente dans des métaux critiques pour la transition énergétique, l'entreprise s'est fixé des objectifs de réduction des émissions, y compris les émissions indirectes de gaz à effet de serre provenant de ses fournisseurs. La pénalité en cas de non-respect des objectifs est relativement faible. Cette émission permettra à Eramet de rembourser une obligation arrivant à échéance en 2024 et de gérer ses futures échéances obligataires. Les chefs de file de l'émission étaient ABN Amro, Crédit Agricole CIB, Citi, HSBC, Natixis et Société Générale CIB. (L’Agefi, Xavier Diaz, 12/05)
 
AGRICULTURE
 
Selon un rapport publié par l’organisation agricole Coag, la sécheresse touche 80% des terres espagnoles, entraînant des pertes irréversibles de récoltes. Face à cette situation, le gouvernement espagnol a affiché sa volonté de soutenir ses agriculteurs et ses éleveurs. Il a débloqué une enveloppe financière de 784 millions d’euros, dont 637 en aides directes aux producteurs. Selon l’explication du ministre de l’Agriculture, Luis Planas, la dépense la plus importante, de 355 millions d’euros, concerne les éleveurs bovins, ovins et caprins. « La sécheresse est un problème évolutif, nous travaillerons en concertation avec les régions et les organisations représentatives du secteur pour identifier les bénéficiaires », a fait savoir le ministre. (Le Figaro, Mathieu De Taillac, 12/05)
 
 
Retrouvez la synthèse du 11/05/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230511/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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