["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 15/05/2023
 
VIE DU GROUPE
 
Gabriel Hollander, un ancien boucher charcutier et syndicaliste de 67 ans, a quitté ses fonctions à la chambre des métiers après 40 ans d'engagement, et a été nommé président du Crédit Agricole Nord de France. Pour rappel, il a également pris la présidence de la SIAGI en 2022. (La Voix Du Nord, 15/05)
 
 
Tous les voyants sont au vert au Crédit Agricole Provence Côte d’Azur, dont l’équipe dirigeante vient de se réunir pour la traditionnelle annonce de ses résultats. « Nous souhaitons être acteurs de la transition écologique, notamment sur le territoire », a déclaré son directeur général José Santucci. « Nous allons, dans notre bilan carbone, absorber celui des clients que nous finançons », a-t-il ajouté. Le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur met aussi en avant ses « produits verts » et autres « offres responsables » pour « donner de l’élan aux convictions des clients », précise son président Christian Moutte. La caisse régionale affiche en outre un bilan record au résultat net de 118 millions d’euros, contre 106 millions d’euros en 2021. (Nice Matin, Acnès Farrugia, 15/05)
 
 
Depuis le 1er mars 2023, Karine Bourguignon assure la fonction de directrice générale du Crédit Agricole Normandie Seine. Elle rappelle qu’en 2022, la caisse régionale a produit près de 3,2 milliards d’euros de crédits, tous marchés confondus. « Je pense que 2023 et 2024 seront des années plus difficiles, avec des taux d’intérêt et une inflation élevés. Et, potentiellement aussi, une remontée des risques et une croissance qui ne sera pas folichonne », anticipe la dirigeante. (Paris Normandie, 13/05)
 
 
Le 10 mai 2023, malgré une légère baisse de 0,5% sur le marché, le cours a connu une hausse remarquable de 5% suite à la publication d'un bénéfice net supérieur aux attentes par le Crédit Agricole. Ce bénéfice a plus que doublé en un an, atteignant 1,2 milliard d'euros, et les objectifs pour 2025 ont été confirmés. La charge de risque reste faible, représentant seulement 0,3% des encours de crédit. Afin de soutenir sa croissance, Crédit Agricole S.A. tirera profit de la mise en place, prévue pour le deuxième trimestre, d'accords avec Stellantis dans le secteur de la location automobile, estime Investir Le Journal des Finances(Investir Le Journal des Finances, J.-L. C., 13/05)
 
 
Certains analystes et financiers sont prudents en début de saison de publication des résultats aux États-Unis. Toutefois, les indicateurs restent solides en zone euro et la réouverture des marchés chinois continue de stimuler les actions européennes, selon Laura Corrieras, equity portfolio manager chez Indosuez Wealth Management. Elle estime que les valorisations des actions européennes restent attractives, surtout comparées à celles des États-Unis. « Les principaux risques à surveiller restent les tensions sino-américaines, ainsi que les incertitudes persistantes entourant le pic des taux d'intérêt américains et la date à laquelle adviendra le pivot de la Fed », résume-t-elle. (Option Finance, 15/05)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans la zone euro, la majorité des grandes banques ont profité de la hausse des taux d’intérêt et enregistré de bons résultats au premier trimestre 2023. Et ce, malgré la crise bancaire américaine liée à la chute de Silicon Valley Bank et de Credit Suisse. En France, les banques ont résisté grâce à leur modèle diversifié. Sur cette période, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont publié des résultats supérieurs aux attentes. Crédit Agricole a dégagé un bénéfice net de 1,67 milliard d’euros (+23,6%) et Crédit Agricole S.A., la structure cotée du groupe mutualiste, publie un résultat de 1,2 milliard d’euros, soit plus du double par rapport au premier trimestre 2022. Cependant, les acteurs français sont à la peine dans la banque de détail. Néanmoins, Crédit Agricole et Société Générale compensent en partie les difficultés de leurs banques de réseaux hexagonales par la bonne tenue de leur banque de détail à l’étranger (+22% pour Crédit Agricole Italia). (L’Agefi, Aurélie Abadie, 15/05 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 13-14/05)
 
 
Malgré les difficultés en France, Société Générale affiche de bons résultats. La banque a annoncé le 12 mai 2023 un bénéfice net en hausse de 5,7% sur un an au premier trimestre à 868 millions d'euros, alors que les analystes financiers prévoyaient un peu moins de 500 millions d'euros, selon les consensus établis par Factset et Bloomberg. Les activités à l’international et la banque de financement et d’investissement ont soutenu les résultats, permettant de compenser la contreperformance de la banque sur le marché hexagonal, plombée par la hausse des taux. Par ailleurs, le groupe vient de lancer une nouvelle banque patrimoniale, qui devient pleinement opérationnelle grâce à la fusion des deux réseaux Société Générale et Crédit du Nord, ce week-end. Elle doit permettre de mieux cibler les différentes catégories de clients fortunés en France. (Les Échos (2), Romain Gueugneau, R. G, 15/05 ; Investir Le Journal des Finances, J.-L. C., 13/05)
 
 
En dépit de l’amélioration des fondamentaux, les banques européennes font face à une crise de confiance bouleversant le secteur, commente Option Finance. En raison des incertitudes sur la situation de certaines banques aux États-Unis, les valeurs bancaires rencontrent des difficultés à séduire les investisseurs. Mais grâce à la hausse des ratios de liquidité et de solvabilité depuis 2008, les banques européennes sont bien préparées pour affronter cette crise qui ne les affecte pas directement. « Le secteur souffre de jugements hâtifs. Outre une meilleure maîtrise du risque de taux, les banques européennes bénéficient de dépôts bien plus stables qu’outre-Atlantique », souligne Jérôme Legras, associé-gérant et directeur de la recherche chez Axiom AI. (Option Finance, Sonia Ramond-Mignon, 15/05)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Face à la flambée des tarifs de l’énergie et des travaux, les finances des copropriétés sont mises à rude épreuve. Le recours à un syndic en ligne, en remplacement d'un syndic traditionnel, permet de réduire les coûts de gestion. Parmi les syndics en ligne figure Cotoit, filiale de Crédit Agricole Services Immobiliers, qui privilégie les immeubles de 15 à 30 lots. Quant au tarif, les syndics en ligne restent nettement moins chers. Pour sa part, Cotoit affiche un tarif minimal qui s’établit à 1 728 euros pour toutes les copropriétés de 2 à 12 lots. « Le tarif par lot est de 144 euros pour les copropriétés de plus de 12 lots », précise Fanny Sourdou, responsable du pôle digital, marketing et communication. La filiale de Crédit Agricole Services Immobiliers a opté pour des outils modernes de visioconférence pour son assemblée générale. (Le Figaro, Tonino Serafini, 13-14/05)
 
 
Dans une interview accordée à Gestion de Fortune, Xavier Prin, directeur marketing et communication de Boursorama, revient sur le contrat Boursorama Vie. Il donne des détails sur les avantages de cette offre 100% digitale et met en évidence ses performances en 2022, soulignant que le rendement du fonds en euros a atteint 2,3% sur la période. Face à un marché incertain en 2022, Boursorama a priorisé la proposition de nouvelles sources de diversification pour ses clients. « C’est pour cela que nous avons ajouté la possibilité d’investir dans des actifs immobiliers (SCPI, OPCI), mais aussi de private equity avec de grands noms du secteur tels qu’Eurazeo, Amundi ou Oddo et enfin des produits structurés. Ces derniers rencontrent un beau succès en raison de la remontée des taux de rendement et de leur aspect sécuritaire », explique Xavier Prin. (Gestion de Fortune, 05/2023)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
BNP Paribas a annoncé le 11 mai 2023 qu'elle allait cesser de financer de nouveaux projets d'exploration pétrolière et gazière, en réponse aux demandes des ONG qui appellent à une action climatique. Cette annonce intervient après qu'Oxfam, Les Amis de la Terre et Notre affaire à tous ont intenté une action en justice contre la banque en février 2023 pour non-respect de son obligation de vigilance sur les financements des projets d'énergie fossile. BNP Paribas a confirmé que le montant total des financements pour l'exploration-production serait réduit de 80% pour le pétrole et de plus de 30% pour le gaz d'ici 2030. Les ONG impliquées dans la procédure judiciaire estiment toutefois que ces nouvelles mesures restent insuffisantes, même si elles ont salué un « petit pas » vers une action climatique significative. BNP Paribas a également dévoilé de nouveaux objectifs pour s'assurer que son portefeuille de financements respecte la trajectoire « Net Zero Emission » de l'Agence internationale de l'énergie pour les secteurs de l'acier, de l'aluminium et du ciment, qui sont très énergivores. (Le Monde, Marc Angrand, 13/05)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Cour des comptes de l'Union européenne (UE) a publié un rapport remettant en question les mesures mises en place par la Banque centrale européenne (BCE) pour protéger le risque de crédit des 110 banques qu’elle évalue annuellement. Elle estime que ces mesures sont inefficaces et présentent des lacunes. La Cour des comptes de l'UE souligne ainsi la nécessité pour la BCE de renforcer considérablement ses efforts afin d'assurer une gestion adéquate du risque de crédit et d'identifier rapidement les emprunteurs en défaut. Le gendarme des comptes de l’UE recommande à l’institution de Francfort d'adopter une approche « risque par risque » et de « rationaliser le processus de contrôle et d’évaluation prudentiels », en raccourcissant les phases de dialogue avec les banques et en communiquant les décisions plus rapidement. (Les Échos, Fabienne Schmitt, 15/05)
 
 
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a requis le 12 mai 2023 des amendes de 1,35 million d’euros à l’encontre de deux caisses régionales du Crédit industriel et commercial (CIC) : celle d’Île-de-France et celle du Sud Ouest. L'AMF leur reproche d’avoir prodigué des conseils d’investissements inadaptés aux profils des clients et un non-respect de la directive MIF 2. Dans le détail, la banque parisienne aurait donné des conseils inadaptés dans 75% des dossiers contrôlés, avec des manquements dans la procédure de catégorisation des clients liés à cette directive, en plus d’avoir fourni des informations erronées sur les coûts et frais des instruments financiers recommandés. Quant à la banque régionale du Sud-Ouest, le gendarme financier lui reproche d'avoir donné des conseils inadéquats aux épargnants, et de ne pas avoir respecté les procédures de catégorisation des clients. La Commission des sanctions publiera sa décision dans les semaines à venir. (L’Agefi, Nessim Ben Gharbia, 15/05)
 
 
À partir du 15 mai et jusqu'au 7 juin 2023, la Cour d'appel de Paris examinera à nouveau l'affaire Helvet Immo, un récit judiciaire et financier qui perdure depuis douze ans. En février 2020, le juge correctionnel français avait rendu une décision particulièrement sévère en condamnant BNP PPF pour « pratique commerciale trompeuse ». Malgré l’appel fait par la banque, les juges avaient une fois de plus tranché en faveur des clients et ordonné l'exécution provisoire de la décision. (Les Échos, Valérie de Senneville, 15/05)
 
AGRICULTURE
 
Dans une interview accordée au Parisien, Arnaud Rousseau, le nouveau président de la FNSEA, revient sur les prix de l’alimentation, source de confrontation entre la grande distribution et l’agroalimentaire. La hausse des prix alimentaires, soit de 17% sur un an, impacte tant les agriculteurs que les consommateurs, souligne Arnaud Rousseau. Face à cette situation, « il faut être dans la contractualisation, c’est-à-dire garantir durablement à chacun, au producteur, à l’industriel de l’agroalimentaire et au distributeur des marges abordables, avec des clauses de renégociation », a-t-il suggéré. De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, soupçonne certains industriels de profiter de la hausse des prix pour gonfler leurs marges. « II faut désigner ceux qui abusent. S’il y a des profiteurs de l’inflation, que Bruno Le Maire donne les noms », a indiqué le président. Ce dernier espère que les agriculteurs ne seront pas « les grands perdants » de cette confrontation. Le 17 mai 2023, le ministre de l’Économie se réunira avec les industriels afin de les convaincre de rouvrir des négociations visant à faire baisser les prix. (Le Parisien, Vincent Vérier et David Charpentier, 14/05)
 
 
Avec l’agrivoltaïsme, qui associe l’agriculture et la production de l’électricité, l’énergie solaire se fait une place à la campagne. Pour tester cette pratique, l’énergéticien TSE a placé en Haute-Saône de nombreux panneaux suspendus au-dessus d’un champ de blé de trois hectares. Attrayant, le secteur est aussi investi par de grands groupes, tels que TotalEnergies, EDF ou Engie. « TSE a été rapproché par de grands groupes, mais ses fondateurs ont préféré ouvrir le capital de manière minoritaire à la BPI, au Crédit Agricole et à Eurazeo », souligne Mickaël Carlot, directeur régional Centre du groupe TSE. Au-delà de l’optimisation des rendements énergétiques et agricoles, ces essais visent à étudier les impacts de ces installations sur les cultures. Cependant, il existe des risques, tels que l’artificialisation des terres et la possibilité que les agriculteurs abandonnent leur métier au profit de celui de l’énergéticien. (Le Monde, Marjorie Cessac, 14-15/05)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le sixième sommet Choose France se tient à Versailles le 15 mai 2023, réunissant plus de 200 dirigeants internationaux. Le président Emmanuel Macron annoncera à cette occasion 13 milliards d’euros d’investissements étrangers provenant de plus de 28 projets, dont plus de la moitié est liée à la réindustrialisation verte. Des entreprises comme Pfizer, GSK, Roche et Nokia prévoient d'investir dans la santé et la technologie, tandis qu'Ikea prévoit de réinvestir 906 millions d'euros en France. Le gouvernement ne rend pas publics les montants des aides financières qui accompagnent ces déclarations. (Les Échos, Nathalie Silbert, 15/05)
 
 
Attirés notamment par l’Inflation Reduction Act (IRA), les industriels multiplient les projets liés à la production de véhicules électriques, de batteries, de panneaux solaires ou d’hydrogène vert aux États-Unis. Selon Financial Times, plus de 200 milliards de dollars d’investissements industriels ont été annoncés dans les énergies vertes et les semi-conducteurs depuis la promulgation de l’IRA et du Chips Act. Alors que l’IRA n’a, pour l’instant, aucun impact en France, le dispositif a eu des conséquences significatives en Europe. Volkswagen a reporté un projet d’usine de batteries en Europe de l’Est et prévoit de construire un site au Canada. Tesla a décidé de se limiter à de l’assemblage de batteries sur son site à Berlin et de concentrer la production de ses cellules de batteries aux États-Unis. Cependant, c’est surtout dans trois à cinq ans que se fera sentir le plein effet de l’IRA. Face à cela, Bruxelles a annoncé en mars 2023 le projet Net Zero Industry Act (NZIA), visant à simplifier l’obtention des permis et des financements. (Les Échos, Emmanuel Grasland, 15/05)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/05/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230512/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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