["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 16/05/2023
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview croisée, le président sortant du Club Top 20 Bruno Cagnol et son successeur et à la fois directeur général du Crédit Agricole Alpes Provence Serge Magdeleine, parlent de l’origine et des ambitions du club. Serge Magdeleine présente son mandat à venir, qui débutera le 28 juin 2023, et expose en détail son programme. Le directeur général du Crédit Agricole Alpes Provence exprime son intention de faire d'Aix-Marseille un territoire attrayant et durable. Il ajoute : « Je souhaite également aider toutes les entreprises de notre région en leur montrant, à travers des exemples concrets, comment elles peuvent effectuer une transition vers un modèle économique plus durable ». (La Provence, Jean-Luc Crozel, 16/05)
 
 
Les Échos dressent le portrait de Laila Mamou, directrice générale exécutive de Sofinco, une marque de Crédit Agricole Consumer Finance et filiale du Crédit Agricole spécialisée dans le crédit à la consommation. Selon elle, le crédit à la consommation est désormais considéré comme une solution aux besoins des clients plutôt qu'un moyen de surendettement. Le média met également en avant l'engagement de Laila Mamou en faveur de l'égalité des chances et de l'entrepreneuriat, en particulier par le biais de son implication dans diverses associations. (Les Échos, Julie Le Bolzer, 15/05)
 
 
Amundi finance le développement du Centre de référence pour l'évaluation neuropsychologique de l'enfant (Cerene) via son fonds d'investissement à impact Amundi Finance et Solidarité, doté d'un encours de 500 millions d'euros. Le Cerene est un réseau d'établissements scolaires adaptés aux enfants porteurs de troubles des apprentissages dits « dys ». Ce financement vise à développer l'offre du centre avec la création de sept nouvelles écoles. (L’Agefi, Laurence Marchal, 16/05)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La banque de détail sur le marché français a traversé une période difficile au premier trimestre 2023. Plusieurs grands réseaux bancaires tels que BPCE, les caisses régionales de Crédit Agricole, LCL et Société Générale ont rencontré des problèmes sur leur marché intérieur. Ces difficultés sont principalement liées à la diminution de la production de prêts immobiliers et à une forte pression sur les marges d’intérêts. « L’environnement monétaire n’est pas stabilisé pour le moment, mais il le sera sans doute autour de la mi-2023 », optimise Crédit Agricole. Par ailleurs, la fin des facilités de refinancement (TLTRO), accordées par la Banque centrale européenne (BCE) pendant la crise du Covid-19, pourrait avoir des répercussions significatives sur les banques italiennes. Leur liquidité pourrait être « un risque en 2024 », surtout pour les petits établissements qui ont davantage recours aux opérations de refinancement principales (MRO), estime Allianz GI. (Les Échos, Edouard Lederer avec Romain Gueugneau, 16/05, L’Agefi, Aurélie Abadie, 16/05)
 
 
Access Bank, une banque nigériane qui s'est étendue dans 17 pays grâce à des acquisitions, a reçu l'approbation de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour ouvrir une succursale à Paris. Cet établissement rejoint d'autres banques nigérianes déjà établies dans la capitale comme la First Bank of Nigeria et la United Bank for Africa. Le cofondateur d’Access Bank, Herbert Wigwe, a déclaré qu'il souhaitait reproduire le succès de sa banque à Londres dans le commerce international. La succursale de Paris, dirigée par Justin Maria, passé par Banque européenne du Crédit Mutuel, est désormais sous la supervision du hub de la banque, qui comprend également son entité aux Émirats arabes unis. Access Bank emploie actuellement 200 personnes au Royaume-Uni et a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 130 millions de dollars. (Les Échos, Anne Drif, 16/05)
 
 
Les membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) sont en désaccord sur la poursuite de la hausse des taux d'intérêt. La question de savoir si les taux actuels sont suffisamment restrictifs pour faire baisser l'inflation de manière durable est au cœur des débats. Lors de la réunion de politique monétaire du 4 mai 2023, la présidente de la BCE Christine Lagarde avait essayé de trouver un compromis. Les « faucons », farouches partisans de l'orthodoxie budgétaire, préviennent qu'un nouveau tour de vis pourrait être nécessaire en septembre 2023, tandis que les « colombes », membres plus modérés du Conseil, estiment qu'une politique monétaire trop restrictive pourrait nuire à la demande. « II y a en fait une querelle d’école sur ce qu’est un niveau de taux restrictif », résume Gilles Moëc, économiste en chef d’AXA. Quels que soit l'issue du débat et le parti qui en sortira vainqueur, la BCE pourrait avoir moins de marge de manœuvre si la Réserve fédérale américaine (Fed) décidait de mettre fin à ses hausses de taux. (Les Échos, G. B., 16/05)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Depuis 2022, la guerre en Ukraine et les tensions avec la Chine ont relancé le débat sur la mobilisation des économies des ménages en faveur de la transition énergétique, de la réindustrialisation, de la défense, voire de l’innovation. La Banque de France chiffre en effet à 157 milliards d’euros le surplus cumulé de l’épargne financière des ménages depuis début 2020, dont 101 milliards la première année. Le taux d’épargne, estimé à 20% de leur revenu, est inférieur à celui de 2019, mais reste élevé. Il s’est établi à 17,8% au dernier trimestre 2022, contre 15,5% au quatrième trimestre 2019, selon l’Insee. « Cette surépargne correspond à un besoin fort et durable », analyse Alain Tourdjman, directeur des études économiques de BPCE. Son usage reste toutefois une affaire complexe. « Une grande partie de l’épargne rembourse des crédits immobiliers. Et la surépargne a pour l’essentiel été mangée par l’inflation », explique Céline Antonin, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques. (Le Monde, Aurélie Blondel, 16/05)
 
 
Selon l'ACPR, les opérations de regroupement de crédits peuvent être très coûteuses. Bien que ces opérations entraînent une réduction des mensualités, cela se fait au détriment d'une augmentation du coût total du crédit et de la durée de l'endettement. « Nous avons remarqué que les informations fournies au client par les intermédiaires sont principalement orales, et lorsque des documents écrits sont fournis, ils ne mentionnent que la baisse des mensualités, en occultant le coût global de l'opération. Nous ne sommes pas certains que le client ait réellement conscience des conséquences », explique Virginie Martin, contrôleuse des intermédiaires à l'ACPR. Ces conséquences peuvent être graves, avec une durée de l'endettement qui est au minimum doublée dans 40% des dossiers contrôlés par l'ACPR. De plus, dans 20% des dossiers contrôlés, le coût de l'opération représentait plus de 50% du montant emprunté. L'ACPR pointe également les frais facturés par les intermédiaires pour ces regroupements et appelle à une plus grande transparence. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 16/05)
 
 
Les professionnels du crédit immobilier cherchent depuis plusieurs mois à obtenir un assouplissement des règles d'octroi des prêts pour l'habitat, mais la Banque de France s'est montrée jusqu'à présent réticente. Toutefois, un compromis pourrait être trouvé lors de la prochaine réunion du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) prévue en juin 2023. En effet, la Banque de France n'exclut plus des ajustements techniques mineurs des règles. Les critères HCSF imposent un taux d'endettement maximal de 35% des revenus et une durée de prêt limitée à 25 ans (27 ans pour un achat sur plan), mais les banques peuvent déroger à ces critères sur 20% des dossiers de prêts. Les professionnels du crédit immobilier estiment qu'il faudrait faire davantage de place aux investissements locatifs dans cette marge globale de 20%. (Les Échos, Edouard Lederer, 16/05)
 
 
AXA a présenté ses indicateurs pour le premier trimestre, les premiers conformes aux normes IFRS 17 et IFRS 9, le 15 mai 2023. La société a annoncé son objectif de réaliser un résultat opérationnel de 7,5 milliards d'euros pour l'année en cours. Cet objectif est comparé à un niveau de 7,26 milliards d'euros en 2022 selon les anciennes règles et de 6,1 milliards d'euros en utilisant les normes IFRS 17 et 9. Alban de Mailly Nesle, directeur financier d'AXA, a souligné lors d'une conférence téléphonique que leur capacité à produire un résultat reste notoire malgré l'adoption de ces nouvelles normes comptables. En assurance dommages, AXA réaffirme également ses ambitions pour 2023, malgré un environnement économique incertain et volatil. Le ratio de Solvabilité 2 d'AXA au 31 mars 2023 a surpris les analystes de Jefferies et de JP Morgan. Il était en effet plus élevé que prévu, atteignant 217 %, comparé à 215 % fin 2022. Cette performance a entraîné une hausse de 2,2 % du cours de l'action le 15 mai 2023. (Les Échos, Amélie Laurin, 16/05)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le gouvernement français doit dévoiler ce 16 mai 2023 le projet de loi sur l’industrie verte, visant à favoriser une réindustrialisation décarbonée de la France. Le texte contient un « plan d’épargne avenir climat » dédié aux mineurs. Selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, ce nouveau produit destiné aux mineurs permettrait de collecter un milliard d'euros « à son plein potentiel ». Pour la Fédération bancaire française (FBF), ce plan d’épargne climat est une « bonne idée ». « Les actifs qu’il permettrait de financer devront toutefois porter un label clair, permettant de bien identifier les titres concernés comme participant à la transition écologique », a souligné sa directrice générale Maya Atig lors d'un point-presse récent. (Les Échos, Anne Feitz, 16/05)
 
 
Les énergéticiens font face à une pression croissante de la part de leurs actionnaires sur la lutte contre le changement climatique. Les actionnaires du groupe Engie ont présenté une résolution fin avril 2023, demandant à l'entreprise d'améliorer l'évaluation de sa stratégie climatique. Le 27 avril 2023, les actionnaires de la compagnie BP ont soumis au vote une résolution du collectif Follow This, exigeant une révision plus ambitieuse des plans de transition écologique du groupe. Ce même collectif a proposé une résolution à Shell, demandant à l'entreprise de fixer des objectifs absolus de réduction des émissions, qui sera votée lors de l'assemblée générale le 23 mai. De son côté, TotalEnergies devra faire face à une résolution, le 26 mai, qui demande au pétrolier d'harmoniser ses objectifs de réduction des émissions de « scope 3 » pour 2030 avec les engagements de l'accord de Paris. (Les Échos, Laurence Boisseau, 16/05)
 
 
Dominant le secteur des énergies renouvelables en France, EDF, Engie et TotalEnergies guettent les opportunités. Dans ce secteur qui nécessite d’importants capitaux, l’équilibre financier des petits acteurs est secoué par la hausse des taux. Plusieurs acteurs cherchent ainsi à financer leur développement à la fois par des cessions de participations minoritaires, de la prise de participations dans d’autres projets et du codéveloppement. En plus des difficultés liées aux crédits bancaires, les petits développeurs d’énergie renouvelable se préoccupent des capacités d’investissement futures des grands fonds. Jusqu’à présent, ces derniers poursuivent leur soutien aux projets d’énergie renouvelable. Fin avril 2023, TSE a notamment levé un fonds de 130 millions d’euros auprès d’Eurazeo, de Bpifrance et d’un pool d’investisseurs du groupe Crédit Agricole. Par ailleurs, les rapprochements et les rachats sont mis en œuvre dans les énergies renouvelables. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 16/05)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
L'économie européenne a bien résisté pendant l’hiver malgré les préoccupations à l'automne 2022. La Commission européenne a relevé le 15 mars 2023 sa prévision de croissance pour l’Union européenne à 1% pour 2023 (1,1% pour la zone euro) et 1,7% pour 2024 (1,6% pour la zone euro). Cela s’explique par « le reflux du prix de l’énergie, une résorption des goulets d’étranglement dans les chaînes logistiques, des plans de relance solides et un marché de l’emploi relativement robuste ». Par ailleurs, en 2023, l’inflation devrait atteindre 5,8% dans la zone euro et 6,7% dans l’Union européenne.La France devrait surpasser l'Allemagne en termes de performance économique en 2023 et 2024. (Les Échos, Karl De Meyer, 16/05)
 
 
Le gouvernement doit présenter ce 16 mai en Conseil des ministres un projet de loi sur l’industrie verte. La région Hauts-de-France figure parmi les gagnants de la séquence qui se présentent comme un territoire clé pour accueillir de nouveaux projets industriels, en particulier dans l'industrie automobile. Première région industrielle française, les Hauts-de-France possèdent une forte expertise dans l'industrie automobile. Avec l'objectif de supprimer les voitures thermiques d'ici 2035, cinq projets de gigafactories sont annoncés dans la région. Toutefois, de nombreux défis sont à relever, tels que les prix de l'énergie, la disponibilité des terres et le transport des produits. (La Croix, Sarah Dupont, 16/05)
 
 
Le « tourisme de savoir-faire » est en plein essor en France, avec 2 000 entreprises ouvrant leurs portes au public, selon l’association Entreprise et découverte qui promeut depuis dix ans le tourisme d’entreprise. Cette tendance suscite un grand intérêt de la part des entreprises, comme le souligne Cécile Pierre, déléguée générale de cette association. En plus de promouvoir leur production, les entreprises sont motivées par la nécessité de prendre en compte le volet social de leur RSE, parfois négligé face aux enjeux sociétaux et environnementaux. Les visites permettent non seulement aux curieux de mieux comprendre l'activité de l'entreprise, mais elles encouragent aussi les employés à améliorer leur travail. De plus, le tourisme d'entreprise a également un impact sur le recrutement. Les visites attirent notamment les adolescents qui se découvrent une attirance pour ces métiers, d’après Luc Lesénécal, président de l’entreprise Tricots-Saint-James. (Les Échos, Vincent-Xavier Morvan, 16/05)
 
 
Face à la montée en puissance de la crise du logement, les professionnels du secteur ont adressé, le 15 mai 2023, une lettre ouverte au chef de l’État Emmanuel Macron. Ils réclament « une volonté présidentielle claire et ambitieuse ainsi que des mesures chiffrées, un calendrier de mise en œuvre rapide et des moyens financiers adaptés aux enjeux ». Ils estiment que l’heure n’est plus à la concertation. Les auteurs alertent également sur la rénovation énergétique, en soulignant que « les moyens doivent être à la hauteur des enjeux et des ressources des ménages. À défaut, il faudra se résoudre à assouplir le calendrier de la loi climat et résilience[...] sous peine de voir le parc locatif privé subir de lourdes pertes ». (Les Échos, EIsa Dicharry, 16/05)
 
 
Retrouvez la synthèse du 15/05/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230515/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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