["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 15/06/2023
VIE DU GROUPE
 
Olivier Biton a été nommé directeur général de Crédit Agricole Group Infrastructure Platform et devient membre du comité de direction. Il a travaillé au sein du Crédit Agricole depuis 2007, occupant des postes tels que directeur des systèmes d'information groupe de LCL, et faisant partie du comité exécutif de LCL en 2020. (Les Échos, 15/06)
 
 
BFT Investment Managers (BFT IM) a lancé en juillet 2021 la gamme « Investir en France pour une croissance durable », qui propose une sélection de sept fonds couvrant différentes catégories d'actifs. Cette offre a été enrichie par l'ajout de trois nouveaux fonds. Parmi ceux-ci figure le BFT France Solidaire ISR, dont 10% du portefeuille est investi dans Amundi Finance et Solidarité, un fonds solidaire d'Amundi, la maison mère de BFT IM. (Agefi.fr, Laurence Marchal, 15/06)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le 14 juin, HSBC France a dévoilé de nouvelles modalités concernant la vente de son réseau à My Money Group. Ces aménagements du protocole d’accord sont destinés « à permettre à l’acquéreur de satisfaire les exigences futures qui lui seront applicables en matière de fonds propres et d’obtenir les autorisations réglementaires requises pour l'opération », explique l’établissement. Entre autres, HSBC conservera 7 milliards d’euros de crédits immobiliers initialement inclus dans la cession, soit environ 30% des 23,4 milliards d’euros de crédits concernés par la vente et comptabilisés par le groupe au 31 décembre 2022. L'établissement chiffre à 2,2 milliards d’euros la perte totale avant impôt liée à la cession de son réseau en France, contre une estimation de 1,9 milliard d’euros en 2021. (L’Agefi, Franck Joselin, 15/06)
 
 
Les banques italiennes font face à des défis après la fin des prêts à long terme de la Banque centrale européenne (BCE). Ces établissements sont fortement dépendants des facilités de refinancement à long terme accordées par la BCE en 2020. Le 28 juin, les établissements de la zone euro doivent rembourser une tranche de 477 milliards d'euros et les banques italiennes, qui sont particulièrement dépendantes de ces liquidités, devront trouver de nouvelles sources de financement. La fin de l'abondance de liquidités pourrait mettre certaines banques en difficulté dans la zone euro. Les banques italiennes détiennent actuellement 318 milliards d'euros sur les 1 100 milliards d'euros restants des facilités de refinancement à long terme dans la zone euro, contre 199 milliards pour les banques allemandes et 263 milliards pour les banques françaises. Pour faire face à ces échéances de remboursement, elles pourraient devoir lever 35 milliards d'euros cette année et 75 milliards l'année prochaine. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 15/06)
 
 
La réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) qui se tient ce 15 juin 2023 soulève cinq questions majeures parmi les économistes. La principale préoccupation concerne l'ampleur de la nouvelle hausse des taux directeurs prévue par la BCE pour lutter contre l'inflation persistante. Les économistes anticipent une augmentation de 25 points de base, ce qui porterait le taux de dépôts à 3,50%, le taux de refinancement à 4,00% et le taux de la facilité de prêt marginal à 4,25%. Ils attendent également les nouvelles perspectives de hausse de prix de la BCE, ainsi que la suite des mesures de réduction de son bilan. Les économistes se demandent en outre quand l’institution mettra fin à l’augmentation de ses taux d’intérêt. Alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait maintenir ses taux inchangés en juin, les économistes s’interrogent aussi sur l’influence que cette décision peut avoir sur la BCE. (L’Opinion, Muriel Motte, 15/06 ; Les Échos, Rachel Cotte, 15/06)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les banques espagnoles, y compris BBVA, Santander, CaixaBank et Bankinter, sont de plus en plus axées sur la gestion de fortune pour attirer une clientèle aisée. BBVA a fusionné ses activités pour former BBVA Patrimonios, qui offre des services de conseil et de gestion de patrimoine aux clients dont le patrimoine est compris entre 2 et 5 millions d’euros. Santander a également créé sa division de gestion de patrimoine en 2017, qui contribue désormais de manière significative aux revenus du groupe. CaixaBank a lancé OpenWealth, un service multifamily office pour les clients très fortunés, tandis que Bankinter a attiré 3,6 milliards d'euros d'actifs de grandes fortunes au cours du premier trimestre. Ces établissements cherchent à accroître leurs revenus dans la banque privée en proposant des produits alternatifs, des produits structurés et des investissements ESG. (L’Agefi, Stéphanie Salti, 15/06)
 
 
Le marché résidentiel en France traverse une période agitée marquée par plusieurs préoccupations comme la flambée des taux d'intérêt d’emprunt, la baisse significative de la construction de logements neufs, ou encore les contraintes liées à la rénovation énergétique. David Chouraqui, directeur général de Crédit Agricole Services Immobiliers, qui compte les agences Square Habitat, estime que « le parcours résidentiel risque d’hiberner aussi longtemps que l’offre manquera, et que les prix resteront aussi élevés ». Franck Helary, directeur général de Crédit Agricole Immobilier Corporate et Promotion, ajoute que « les contraintes administratives et règlementaires plus importantes, couplées à l’allongement des délais d’obtention des permis de construire provoquent un retard à l’allumage des lancements de programmes neufs et, par voie de conséquence, un trou dans la raquette de l’offre résidentielle ». Le marché de la location traverse également une période difficile, alors que la demande dépasse largement l’offre. « Pour une annonce publiée, trois fois plus d’appels qu’il y a 24 mois. Un bien génère parfois 200 coups de fil », affirme David Chouraqui. (Le Point, 15/06 ; Le Point, Léa Desmet, 15/06)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le vote au sein de la commission Environnement du Parlement européen ce 15 juin 2023 s'annonce extrêmement serré. Si le projet de loi sur la restauration de la nature est rejeté, cela pourrait entraver les ambitieux efforts de l’Union européenne visant à réduire ses émissions de carbone de plus de moitié d’ici à la fin de la décennie. Objet de critiques virulentes de la part des eurodéputés conservateurs, ce projet de loi vise à ramener 30% des terres et des mers dégradés du continent à leur état d’origine d’ici à 2030. Selon les élus du PPE, la loi menace la production agricole, compromet la sécurité alimentaire et aggrave la crise du coût de la vie. Le vote doit être confirmé par le Parlement en plénière en juillet 2023. (Les Échos, Fabienne Schmitt, 15/06)
 
 
Lors de son Capital Markets Day qui s'est tenu à New York le 14 juin 2023, le groupe Shell a annoncé qu'il maintiendrait sa production de pétrole brut à son niveau actuel jusqu'en 2030, abandonnant ainsi son objectif antérieur de réduction de 1 à 2% par an. Dans le même temps, l'entreprise a révélé son intention de diversifier ses activités en investissant dans le secteur du gaz. Malgré tout, Shell a assuré qu'en investissant entre 10 et 15 milliards de dollars dans la transition écologique entre 2023 et 2025, contre 40 millions de dollars pour les hydrocarbures, l'entreprise atteindrait ses objectifs de neutralité carbone d'ici 2050 et de neutralité méthane d'ici 2030. La direction a cependant souligné qu'elle ne sélectionnerait que des activités présentant un fort potentiel de rentabilité pour ces investissements. (Les Échos, Nicolas Rauline, 15/06)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
ChatGPT et ses capacités d’analyse attirent la convoitise du secteur bancaire. Aux États-Unis, de premiers projets en partenariat avec OpenAI ont été lancés au sein des grandes banques, à l’instar de JPMorgan. En revanche, « les grandes banques françaises demeurent dans une phase d’expérimentation prudente. Il n’y a rien de concret à ce stade », a indiqué Julien Maldonato associé conseil chez Deloitte. D’après la directrice de l’innovation chez Société Générale, Claire Calmejane, « l’idée, ce n’est pas forcément d’avoir de l’IA partout dans la banque. Il faut que son utilisation soit bien dimensionnée, avec un effet d’échelle suffisamment important, et qu’elle soit complémentaire avec les modèles existants ». (Les Échos, Romain Gueugneau, 15/06)
 
 
La Banque centrale européenne (BCE) a entrepris il y a trois ans un programme de digitalisation visant à utiliser les technologies pour faciliter sa supervision des banques de la zone euro. Elle a développé 14 nouveaux outils, dont certains basés sur l'intelligence artificielle (IA). Par exemple, l'outil Navi utilise l'IA pour analyser les relations capitalistiques entre les banques, tandis qu'Athena facilite la recherche d'informations pertinentes dans une grande quantité de documents. La BCE encourage la diffusion de ces technologies en interne, mais aussi entre pays européens, en promouvant des normes technologiques communes avec les superviseurs nationaux. Ce projet global est appelé « Olympus ». (Les Échos, Edouard Lederer, 15/06)
 
 
Le 14 juin, IBM et Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF), déjà partenaires de longue date dans l’intelligence artificielle, ont fait part de leur intention de poursuivre et d'approfondir leur coopération en matière d’informatique quantique. « Au terme d'une phase initiale couronnée de succès, des cas d'usage spécifiques ont été identifiés » dans le domaine des services financiers, ont expliqué les deux partenaires, qui comptent « mettre à l’échelle » ceux qui ont été identifiés ces derniers mois. Pour rappel, Crédit Mutuel est le premier partenaire européen pour le quantique d’IBM. Par ailleurs, Crédit Agricole CIB avait annoncé, plus tôt dans l’année, avoir obtenu des résultats « concluants » concernant deux cas d’usage quantique, sur la valorisation de produits dérivés et sur l’anticipation de la dégradation de la notation financière de contreparties. (Les Échos Start, E. Le, 15/06)
 
AGRICULTURE
 
Terrena, un groupe situé à Ancenis, en Loire-Atlantique, annonce un plan d’investissement de 48 millions d’euros sur cinq ans devant permettre de consolider ou d’aider à la transmission des plus de 20 100 exploitations agricoles que compte cette coopérative agricole. Cet outil financier permettra au groupe d’entrer au capital des exploitations agricoles de façon minoritaire et temporaire, jusqu’à dix ans. Néanmoins, ce fonds coopératif n’a pas vocation à la propriété foncière, mais vise à créer un levier donnant aux agriculteurs la capacité de financer les investissements nécessaires à leur compétitivité. (Les Échos, Emmanuel Guimard, 15/06)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La Première ministre Elisabeth Borne présentera son plan France ruralité, qui doit apporter des « réponses concrètes » à plus de 30 700 communes et 22 millions d’habitants, lors de son déplacement dans la Vienne, ce 15 juin. II s’agit « de replacer les territoires ruraux au cœur du projet politique du gouvernement et d’établir un nouveau contrat politique avec le monde rural », indique-t-on dans l’entourage de la Première ministre. Parmi les mesures phares figurent la création d’un fonds de 90 millions d’euros sur trois ans pour financer les projets de services de mobilité portés par les collectivités locales ou des associations et l’accompagnement à l’installation de commerces en milieu rural. Elisabeth Borne annoncera aussi la pérennisation des zones de revitalisation rurales (ZRR), une mesure particulièrement attendue par les élus locaux. (Les Échos Start, Laurent Thévenin, 15/06)
 
 
Après la hausse post-Covid en 2022, le taux d’emploi et les salaires des jeunes diplômés des grandes écoles continuent d’augmenter. D’après une enquête sur l’insertion publiée le 14 juin 2023 par la Conférence des grandes écoles (CGE), le taux net d’emploi s’élève à 90,5%, soit une augmentation de 0,7 point en un an, après une hausse de 10,7 points entre 2021 et 2022. Le taux net d’emploi « n’a jamais été aussi haut » depuis que la CGE mène son enquête annuelle, se réjouit Nicolas Glady, directeur de Télécom Paris et vice-président en charge de la formation et des carrières de la CGE. Cette hausse est notamment portée par l'augmentation du taux d’insertion des élèves ingénieurs qui progresse de 2 points à 93,1%. Néanmoins, les inquiétudes demeurent en matière d’inégalité entre les hommes et les femmes. (Les Échos, Marie-Christine Corbier, 15/06)
 
 
Plus d'un cinquième de la population européenne se trouve confronté au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale. Les données récemment publiées par Eurostat révèlent qu'à la fin de l'année 2022, pas moins de 95,3 millions d'individus vivaient avec moins de 60% du revenu médian de leur pays. Le constat le plus alarmant est que cet indicateur de pauvreté au niveau européen demeure stagnant. Pour que l'Union européenne (UE) puisse atteindre, d’ici 2030, son objectif de réduire de 15 millions le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale par rapport au point le plus bas de 2019, elle devra redoubler d'efforts. Concernant la France, deux particularités sont remarquables. Tout d'abord, la pauvreté connaît une progression régulière depuis plusieurs années. De plus, la précarité en France se concentre principalement chez les jeunes. 27% des Français âgés de moins de 18 ans sont touchés (contre 25% dans l'UE), tandis que seulement 15% des personnes âgées de plus de 65 ans sont concernées (20% dans l’UE). (Les Échos, Sébastien Dumoulin, 15/06)
 
 
Retrouvez la synthèse du 14/06/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230614/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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