["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 23/06/2023
VIE DU GROUPE
 
Dans les colonnes de La Tribune, Guillaume Oreckin, directeur général de Pacifica, filiale assurance dommage de Crédit Agricole Assurances, et Guillaume Rousseau, directeur général de la caisse régionale du Crédit Agricole Brie Picardie, reviennent sur l’évolution de la bancassurance non vie. Au-delà de sa fonction de distribution, celle-ci doit maintenant prendre en compte les risques physiques, tels que le climat ou la cybernétique. Cette nouvelle dimension exige une vision globale des risques auxquels sont exposés les clients des banques, en particulier lorsqu'elles accordent des financements. (www.latribune.fr, Guillaume Oreckin, Guillaume Rousseau, 16/05)
 
 
Caceis obtient l'enregistrement prestataire de service sur actifs numériques (PSAN) auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Ce statut réglementaire européen va permettre à la filiale des groupes Crédit Agricole S.A. et Santander d’exploiter une plateforme de courtage en vue de négocier des actifs numériques ou proposer, à destination d’un public français, des services de conservation d’actifs numériques. (L’Agefi Quotidien, Louis Tellier, 23/06)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le prochain conseil d’administration d’Orange se tiendra le 28 juin 2023. La cession de son activité Orange Bank fera partie des sujets qui seront évoqués à cette occasion. Plusieurs groupes, à l’instar de BNP Paribas, manifestent leur volonté de reprendre la clientèle bancaire de l’opérateur. Cela permettrait à Hello Bank, la marque de banque en ligne de BNP Paribas, de renforcer sa position et d'atteindre un équilibre financier sur son marché domestique. Mais pour l’heure, aucune décision n’a été prise concernant la manière dont Orange se séparera de sa banque. (L’Agefi, Franck Joselin, 23/06)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Dans un entretien accordé à L’Agefi, Thierry Laborde, directeur général délégué de BNP Paribas, responsable de Commercial, Personal Banking & Services, parle de la stratégie de l’établissement dans les paiements. Il évoque la réunion d’équipes informatiques dédiées aux paiements dans un seul service transverse, précisant que cela permet à l’entreprise de construire de manière rapide et sécurisée de nouvelles usines de paiement européennes tout en intégrant l’innovation technologique. Désormais, « nous sommes capables de traiter 9 millions d’opérations en une journée », souligne Thierry Laborde. Selon lui, BNP Paribas contribue au rétablissement de la souveraineté européenne dans le domaine du paiement en soutenant l’European Payments Initiative (EPI), dont la marque est en cours de finalisation. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 23/06)
 
 
Distingo Bank, marque de PSA Banque France devenue Banque Stellantis France, souhaite soutenir la croissance de Stellantis en collectant davantage de dépôts pour financer les crédits auto de toutes les marques du groupe. Pour atteindre cet objectif, Distingo a choisi Raisin comme partenaire pour accéder à davantage de liquidités en Allemagne. La fintech Raisin, fondée en 2012, propose aux particuliers de placer leur argent auprès d'institutions financières en Europe et dans d'autres pays, agissant en tant que facilitateur pour les établissements financiers qui souhaitent collecter des fonds à l'étranger. En France, Distingo compte déjà une quinzaine de banques partenaires, dont le Crédit Agricole Consumer Finance. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 23/06)
 
 
Selon une étude publiée en juin 2023 par Olivier Eluère, économiste au Crédit Agricole, le marché immobilier résidentiel en France connaît une correction significative. L’activité et les prix sont en baisse. Selon les prévisions, les ventes de biens immobiliers anciens reculeront d'environ 15% pour atteindre environ 950 000 unités, tandis que les ventes dans le neuf diminueront d'au moins 20%. Cette baisse des prix est due à plusieurs facteurs, notamment la diminution des ventes, la hausse des taux d'intérêt et la vente de biens immobiliers classés F ou G en termes de performance énergétique selon le diagnostic de performance énergétique (DPE). (Les Échos, 23-24/06)
 
 
En raison d'une inflation persistante (8,7% en mai 2023), le comité monétaire de la Banque d'Angleterre a annoncé le 22 juin 2023 une nouvelle hausse de son taux d'intérêt directeur de 4,5% à 5%, marquant ainsi la treizième augmentation consécutive. Cette décision met en danger les 9 millions de Britanniques qui remboursent un prêt immobilier, notamment dans un marché où les emprunts à court terme prédominent. Selon Laura Suter, une responsable de la plateforme d'investissement AJ Bell, « beaucoup d’emprunteurs qui ont négocié leur crédit il y a deux ans doivent anticiper un triplement du taux de leur emprunt, ce qui va faire bondir leurs remboursements mensuels de plusieurs centaines de livres sterling ». D'ici fin janvier 2025, le centre de recherche économique Institute for Fiscal Studies prévoit une hausse du coût des crédits immobiliers qui entraînera une perte de pouvoir d'achat de 20% pour environ 1,4 million de ménages. (Le Figaro, Amandine Alexandre, 23/06)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
La France multiplie ses efforts pour décarboner l’industrie. La facture pourrait atteindre une cinquantaine de milliards d’euros pour l’ensemble de l’industrie d’ici à 2050, mobilisant des fonds privés et publics. Sur ce montant, les 50 sites les plus polluants en France contribueront à hauteur de 30 milliards d’euros. C’est la somme avancée par l’État après avoir finalisé avec les industriels la rédaction de leurs plans de décarbonation pour ces 50 sites, responsables des 55% des volumes de CO2 émis par le secteur. Ces feuilles de route doivent être remises à la Première ministre Élisabeth Borne lors du Conseil national de l’Industrie, le 23 juin 2023. L’exécutif devrait ensuite annoncer une première enveloppe de 500 millions d’euros. (Les Échos, Matthieu Quiret et Anne Feitz, 23-24/06)
 
 
Bpifrance, dirigé par Nicolas Dufourcq, a émis sa troisième obligation verte d'un montant d'un milliard d'euros, conformément à son cadre mis à jour pour les « green bond ». Cette émission, à échéance de mai 2033 et avec un rendement de 3,24%, vise à financer des projets favorables à l'environnement, tels que les énergies renouvelables, les bâtiments verts et les start-up greentech. Le 13 juin 2023, Bpifrance a mandaté plusieurs banques, dont Crédit Agricole CIB, pour organiser des appels aux investisseurs et les informer de la publication de son nouveau cadre dédié aux obligations vertes. (Wansquare.com, Noémie Helvig, 22/06)
 
 
Le 23 mai 2023, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a consulté l'avis des scientifiques du GIEC pour élaborer le troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNAC). Le gouvernement s'engage à finaliser ce PNAC d'ici fin 2023. Selon Christophe Béchu, l’objectif de ce nouveau plan est de « matérialiser les conséquences » et de « documenter le coût de l'inaction ». Par ailleurs, un clivage se creuse entre les écologistes de gauche et les macronistes, « autour de la foi dans les innovations technologiques ». Un autre défi sera d'identifier les projets susceptibles de contribuer à la « maladaptation », ce qui exigera un travail d'investigation considérable. (Le Monde, Matthieu Goar, 23/06)
 
 
Dans le cadre du sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui se tient à Paris, le président Emmanuel Macron et la Première ministre de la Barbade Mia Mottley ont insisté sur la nécessité de transformer le système financier mondial. L’objectif est de rendre ce système plus solidaire et mieux adapté à la lutte contre le changement climatique ainsi qu'à d'autres défis tels que le développement durable et les inégalités. Plusieurs dirigeants ont formulé des recommandations pour y parvenir, à l'image du président tchadien Mahamat Idriss Déby qui a plaidé en faveur du gel ou de la suppression des dettes des pays pauvres. La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a pour sa part souligné l'urgence d'apporter des changements au Fonds fiduciaire pour réduire la pauvreté. La création de nouveaux outils financiers pour améliorer le financement a également été abordée. (Les Échos, Virginie Robert, R. H, 23-24/06)
 
 
Une table ronde a été organisée le 22 juin 2023 à Paris dans le cadre d’un sommet inédit qui réunit une cinquantaine de chefs d’État autour de la recherche de financements pour les pays du Sud. Le président de la Banque mondiale Ajay Banga a dévoilé à cette occasion plusieurs mesures visant à soutenir les pays les plus pauvres. Parmi les mesures qui seront mises en œuvre figure la suspension du remboursement de la dette des pays les plus défavorisés en cas de catastrophe naturelle. Autre mesure : le lancement d’un laboratoire qui sera dirigé par Ajay Banga afin d’attirer plus d’investisseurs privés dans les projets de développement des pays du Sud, en particulier ceux liés aux énergies renouvelables et aux infrastructures énergétiques. (Les Échos, R. H., 23-24/06)
 
 
Dans le cadre du Mans Classic, un rassemblement de voitures anciennes, AXA signera une convention de mécénat de 300 000 euros avec la gendarmerie nationale, le 30 juin. Celle-ci porte sur la rénovation du patrimoine mécanique du musée de la gendarmerie nationale ou encore la promotion de la sécurité routière auprès des jeunes. Depuis le début de la crise sanitaire, AXA a intensifié son engagement philanthropique en allouant 45 millions d'euros sur une période de trois ans pour soutenir la recherche dans le domaine de la santé (maladies infantiles, perte d’autonomie, maladies neurodégénératives, formation des chercheurs à la médecine de demain). (Les Échos, Martine Robert., 23-24/06)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Philippe Sourlas, secrétaire général adjoint de l'Autorité des marchés financiers (AMF), a souligné lors du Forum ESG & Impact Investing organisé par L'Agefi le 22 juin 2023, que près de soixante sociétés de gestion devront se conformer à la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) à partir du 1er janvier 2024. Il a informé de la diversité des reportings auxquels l’AMF sera confrontée et a demandé aux sociétés de gestion de se préparer en conséquence. (L’Agefi, Réjane Reibaud, 23/06)
 
 
Le 22 juin 2023, la société de gestion d’épargne salariale, Eres Gestion, a été mise en cause par la commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF), après un contrôle effectué sur la période de 2018 à 2021. À la suite d'une série de griefs, le collège de l'AMF a requis une amende de 500 000 euros à l'encontre de la société, assortie d'un avertissement. Outre des « procédures lacunaires et inappropriées » sur les frais de gestion, le gendarme boursier a également relevé le manque de transparence concernant le montant et le mode de calcul des rétrocessions. Il a aussi déploré un manque de précision dans la sélection des investissements. Lors de l’audience, l’AMF a souligné la nécessité d'une vigilance particulière dans ce secteur en raison « du caractère non professionnel des épargnants ». (Les Échos, Caroline Mignoti, 23-24/06)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Après l'introduction de l'« open banking », la Commission européenne prévoit de présenter une initiative législative appelée « open finance » le 28 juin 2023. Cette initiative vise à établir un « cadre harmonisé » pour le partage des données des clients dans le secteur financier de l’Union européenne (UE). L’objectif est de promouvoir la transformation digitale et d’accélérer l’adoption de modèles d’entreprises basés sur la donnée dans le secteur financier. Le texte s’appuie sur la directive concernant les services de paiement (DSP2). Pour cette dernière, une révision devrait être proposée en parallèle. (L’Agefi, Clément Solal, 23/06)
 
 
La finance traditionnelle montre un intérêt croissant pour les cryptomonnaies. Une plateforme d'échange de cryptomonnaies appelée EDX Markets a été lancée avec le soutien de géants de Wall Street tels que Citadel Securities, Fidelity Digital Assets et Charles Schwab. Contrairement à d'autres plateformes, EDX Markets ne conserve pas les actifs des utilisateurs, ce qui répond aux préoccupations de sécurité. La plateforme se conforme aussi aux normes de la finance traditionnelle en travaillant avec un dépositaire tiers et en proposant une sélection limitée de cryptomonnaies. Selon Jamil Nazarali, un ancien de Citadel, « la crypto est là pour durer, mais pour évoluer en classe d’actifs, elle doit adopter les règles de protection ». (Les Échos, Thomas Pontiroli, 23-24/06)
 
 
BlackRock, le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, souhaite lancer un produit financier réglementé basé sur la cryptomonnaie Bitcoin. Ce produit serait similaire à un fonds indiciel coté (ETF) lié au Bitcoin, permettant aux clients de BlackRock d'investir facilement dans la cryptomonnaie sans en détenir directement. Une autorisation de la Securities and Exchange Commission (SEC) ouvrirait la voie à un marché crypto beaucoup plus important. Actuellement, la SEC refuse les ETF « au comptant » exposés directement au Bitcoin en raison des risques de fraude et de manipulation du marché. D'autres gestionnaires tels qu'Invesco et Wisdom Tree envisagent également de déposer une demande d'enregistrement d'ETF auprès de la SEC. En Europe, certaines institutions financières, comme Deutsche Bank, s'intéressent aussi aux actifs numériques. (Le Figaro, Ingrid Vergara, 23/06)
 
AGRICULTURE
 
Les nouvelles conditions climatiques obligent le secteur de l’agriculture à revoir ses pratiques. D’après Frédéric Levrault, expert en changement climatique pour les chambres d’agriculture de France, de nombreux pays européens, dont la France, ont déjà connu une stagnation des rendements céréaliers. Cela est dû à plusieurs facteurs tels que le stress thermique, la sécheresse et le déficit hydrique subis par le blé tendre lorsqu’il se forme. Par ailleurs, une étude d’AXA Climate et de la Fédération nationale des Producteurs de Fruits portant sur 25 départements représentant 76% des surfaces de cultures fruitières françaises a révélé que les vagues de chaleur, le gel, la hausse du rayonnement solaire et le manque d’eau feront courir des risques extrêmes ou élevés à 45% des zones de production étudiées en 2030, contre 22% aujourd’hui. (L’Obs Supplément, Anne Sophie Novel, 22-28/06)
 
 
En Italie, la quasi-totalité des départs à la retraite des agriculteurs a été remplacée. La nouvelle génération est caractérisée par plusieurs éléments. Dans 20% des cas, le nouveau profil détient un master, exploite 16,5 hectares, affiche un chiffre d’affaires de 75% supérieur à la moyenne nationale et emploie 50% de plus de salariés que la moyenne nationale. Un récent sondage du syndicat Coldiretti et de l’institut Noto Sondaggi montre par ailleurs qu’un parent sur trois déclare souhaiter pour ses enfants un emploi dans le secteur agricole. Il y a un changement positif d’attitude envers l’agriculture en Italie. Selon Veronica Barbati, administratrice de la branche jeunes du syndicat Coldiretti, cette dynamique positive s’explique par la volonté politique réelle de soutenir l'installation des jeunes agriculteurs et la modification législative en 2001 visant à reconnaitre les multifonctionnalités de l'agriculture. (La France Agricole, Nadia Savin, 23/06)
 
 
Retrouvez la synthèse du 22/06/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230622/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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