["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 27/06/2023
VIE DU GROUPE
 
Dans un entretien accordé aux Échos, la directrice générale d’Amundi Valérie Baudson détaille les priorités stratégiques de la société de gestion et partage son point de vue sur la réglementation qui encadre les fonds verts. Elle revient également sur les principaux risques sur les marchés et l’impact, pour Amundi, des changements réglementaires de Bruxelles sur les rétrocessions. En outre, l’appétit pour le monétaire et l’obligataire devrait perdurer jusqu’à la fin de l’année, estime-t-elle. (Les Échos, Caroline Mignon, Sophie Rolland et Alexandre Counis, 27/06)
 
 
Amundi continue de miser sur le marché chinois en raison de son potentiel de croissance. Alors que certaines institutions financières réduisent leurs ambitions en Chine, la filiale du Crédit Agricole prévoit d'atteindre 500 milliards d'euros d'actifs sous gestion en Asie d'ici 2025, contre 370 milliards d'euros actuellement. « En Chine, malgré la fin de la politique zéro-Covid, la collecte est restée peu dynamique […]. L’agitation sur les marchés obligataires fin 2022 n’a pas aidé », indique Julien Fontaine, directeur chargé des joint-ventures et des partenariats chez Amundi. (Les Échos, C. M., 27/06)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le télétravail est devenu un facteur clé pour attirer et retenir des talents dans le secteur bancaire, où susciter des vocations est difficile. Les discussions tenues en 2021 pour constituer des règles communes sur le télétravail n’ont pas abouti, mais les établissements français ont pris des mesures internes adaptées à la fin de la Covid. Actuellement, « la quasi-totalité des 350 000 salariés du secteur bancaire sont couverts par un accord sur le télétravail », indique la Fédération bancaire française (FBF). Par ailleurs, la formation joue un rôle stratégique pour les banques, qui déploient tous les moyens possibles pour être compétitives. Crédit Agricole Centre-Est a lancé cette semaine son école de banque baptisée « La Pépinière ». Crédit Agricole prévoit de recruter plus de 1 000 professionnels de l’informatique d’ici 2025. L’établissement a ainsi organisé fin mai son « tech & jobs festival » sur son campus de Saint Quentin-en-Yvelines. De son côté, LCL a recruté 2.100 CDI en 2022. (Les Échos, Rachel Cotte, 27/04 ; Les Échos, Edouard Lederer, 27/04 ; Les Échos, Alexandre Counis, 27/04)
 
 
HSBC prévoit de déménager de son siège actuel à Canary Wharf. La banque veut s’installer dans un bâtiment plus central et plus petit dans la City de Londres d'ici la fin de 2026. Ce changement est motivé par l'évolution des usages immobiliers, notamment avec la généralisation du télétravail pendant la pandémie de la Covid-19. En réduisant sa surface immobilière, la banque espère réduire ses coûts et son empreinte carbone. Ce déménagement représente également un coup dur pour Canary Wharf, qui fait face à un taux de vacances élevé et à la perte d'autres acteurs financiers importants. (L’Agefi, 27/06)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le secteur de la fintech en France connaît une augmentation continue du nombre d'opérations de fusion-acquisition, avec déjà une quinzaine de nouvelles opérations réalisées en 2023, après avoir doublé entre 2021 et 2022. Cette tendance est motivée par la volonté des entreprises de la technologie financière de renforcer leur position, d'élargir leur développement et de s'établir solidement en Europe. Dans cette optique, les fintechs optent soit pour des fusions, soit elles sont rachetées par des banques et des assureurs qui cherchent à renforcer leur position sur le marché. Pour compléter son offre technologique Okali, le Crédit Agricole notamment a procédé à l'acquisition de la Société financière du porte-monnaie électronique interbancaire (SFPMEI), qu'il a transformée en une plateforme de banking as a service. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 27/06)
 
 
En dépit du ralentissement économique et de l’inflation élevée, le surendettement en France a continué de reculer en 2022. D’après le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, cette baisse s’explique notamment par l’efficacité de l’action collective en matière de prévention vis-à-vis des ménages, par l’augmentation des budgets de l’action sociale et par la bonne tenue du marché de l’emploi. En outre, la Banque de France se réjouit des progrès réalisés par les établissements afin de détecter les clients en situation de fragilité financière. Plusieurs banques, notamment LCL, ont par ailleurs décidé d’exonérer les clients fragiles de frais d’incident. (L’Agefi, 27/06)
 
 
Après « buy now, pay later », Floa, filiale de BNP Paribas, procède au lancement de « buy now, pay whenever », une nouvelle fonctionnalité permettant de recourir au paiement fractionné après l’achat d’un produit en magasin ou en ligne. Proposée sur l’application Floa, cette nouvelle fonctionnalité est considérée comme un moyen qui permet de gérer le budget. « Le besoin de paiement fractionné ne se fait pas forcément ressentir au moment de l’achat, les gens peuvent se rendre compte après qu’ils ont trop dépensé », explique le directeur général adjoint de Floa Marc Lanvin. Que ce soit un paiement fractionné décidé au moment de l’achat ou ultérieurement, il s’agit toujours d’un mini-crédit. Avant d’octroyer le mini-crédit, Floa prend la précaution de consulter le Fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP). (Le Parisien, Maxime Gayraud, 27/06)
 
 
L’assurance annulation voyage permet aux voyageurs de se protéger en cas d’annulation de leur voyage. Quel que soit l’établissement bancaire, le paiement de la prestation, au moins en partie, avec sa carte, est nécessaire. « Nos clients sont couverts même s’ils n’ont réglé qu’une fraction de la prestation avec leur carte Visa Premier, Mastercard Platinum+ ou Visa Infinite. Dans d’autres établissements, il faut l’avoir payée en totalité », souligne Claire Garnier-Thouard, responsable marketing et expérience client paiements chez LCL. (Le Monde Argent, Agnès Lambert, 27/06)
 
 
Newstone, le fonds de capital-risque de LBO France, connu principalement pour ses activités de private equity, se spécialise dans les proptechs depuis 2020. Avec une dotation de 50 millions d'euros, le fonds investit dans des start-up du secteur immobilier, en particulier dans les nouvelles tendances et la décarbonation. Newstone accorde également de l'importance à des initiatives axées sur l'efficacité énergétique, les nouveaux matériaux et les bâtiments intelligents. En tant que fonds durable, il répond à l'objectif clair d'investissement durable et s'intéresse particulièrement aux proptechs à impact social ou environnemental. (Les Échos, Camille Wong, 27/06)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Greta Thunberg, militante suédoise, était présente à Paris pour participer à une manifestation contre East African Crude Oil Pipeline Project (EACOP), un projet controversé d'oléoduc pétrolier de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie. Le 22 juin à Montrouge, Greta Thunberg et une autre militante se sont rendues ensemble au siège du Crédit Agricole, portant avec elles une pétition. Véronique Faujour, secrétaire générale de Crédit Agricole S.A., les a reçues. Les militantes ont tenté de lui faire signer la pétition afin de mettre un terme au financement des projets liés au pétrole et au gaz. Véronique Faujour a rappelé que le Crédit Agricole ne soutenait pas le projet EACOP. (BFM TV, Alice Darfeuille, 23/06)
 
 
Le 26 juin, Paris Europlace, l'organisation chargée de promouvoir le marché parisien, a publié plusieurs recommandations en faveur de la transition écologique. L’organisme préconise notamment d’« adapter les dispositifs d'épargne existants, notamment l'épargne réglementée et l'épargne financière longue en augmentant la quote-part de ces ressources affectées au financement de la transition écologique ». Quelque 1 900 milliards d'euros sont placés en assurance-vie, plus de 540 milliards d'euros étant déposés dans les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS). (www.moneyvox.fr, 26/06)
 
 
Le nombre croissant d'accidents impliquant des engins de déplacement personnel (EDP) comme les trottinettes électriques et les vélos à assistance électrique soulève la question de l'assurance. Les accidents impliquant des EDP ont conduit à une augmentation des demandes d'indemnisation auprès du Fonds de Garantie des Victimes. Les primes d'assurance peuvent sembler élevées par rapport au prix des appareils, mais elles sont nécessaires pour couvrir les dommages corporels, les cassements et les vols. « Les vélos très rapides, les speed bikes, qui vont au-delà de 25 km/h, doivent être assurés de façon spécifique », rappelle Carole Thoumelin, responsable des offres marché des particuliers chez Pacifica, du groupe Crédit Agricole Assurances. (Le Monde, Nathalie Coulaud, 27/03)
 
 
Le 26 juin 2023, l’International Sustainability Standards Board (ISSB) a annoncé avoir finalisé ses normes extra-financières après dix-huit mois de travail. L’organisme international, né en 2021 à Glasgow lors de la COP 26, a développé un langage commun normalisé pour aborder les questions ESG. Le président de l’institution Emmanuel Faber explique que ces normes ont été conçues pour aider les entreprises à présenter leur performance en matière de durabilité de manière rigoureuse, comptable et auditable. Deux normes extra-financières axées sur les données liées au climat ont été publiées : l’IFRS S1 qui établit les principes généraux, et l’IFRS S2 qui présente les informations spécifiques liées au climat. Plusieurs pays tels que le Royaume-Uni, le Canada, le Brésil, le Nigeria et l'Afrique du Sud ont déjà exprimé leur intention d'adopter ces nouvelles normes. (Les Échos, Laurence Boisseau, 27/06)
 
 
Un rapport de la Cour des comptes européenne remet en question la capacité de l'UE à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55% d'ici 2030. Le Pacte vert de l'UE est déjà fragilisé par de fortes tensions politiques. L'organisme estime que l'UE est mal engagée pour atteindre ses objectifs climatiques et énergétiques ambitieux. Il souligne le manque de financement et d'ambition collective des États membres et du secteur privé pour soutenir ces objectifs. Le rapport met également en lumière le fait que la Commission européenne ne tient pas compte de toutes les émissions de gaz à effet de serre de l'UE, telles que celles liées au commerce, à l'aviation et au transport maritime international. L’organisme invite Bruxelles à collaborer avec les États membres pour inclure des informations cohérentes sur les coûts, les effets attendus, les besoins d'investissement et les sources de financement pour atteindre ces objectifs. (Les Échos, Fabienne Schmitt, 27/06)
 
 
La Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) compte augmenter sa production de pétrole dans les années qui viennent, alors que son PDG, Sultan Al Jaber, présidera la COP28. La situation suscite les inquiétudes des associations engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique. Majid Al Suwaidi, directeur général de la COP28 pour les Émirats arabes unis (EAU), estime que les critiques ne prennent pas en compte la transformation que les Émirats sont en train d’opérer et souligne que le pays est l’un des plus importants à investir dans les énergies renouvelables. Pour lui, les COP doivent être « inclusives » : « nous invitons tout le monde à venir à la table des négociations avec leurs solutions, leurs idées, leur contribution pour résoudre le problème, et à travailler ensemble ». Cela inclut la société civile, les ONG et les entreprises, ainsi que le secteur du pétrole et du gaz. (Les Échos, Muryel Jacque, 27/06)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La présidente de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Anne Barbat-Layani, a dévoilé le 26 juin son programme « Impact 2027 » fixant les orientations stratégiques du régulateur. Le régulateur prévoit de poursuivre une supervision efficace des acteurs de marché, en modernisant ses outils, et d’améliorer la compétitivité de la France. L'AMF cherche également à renforcer son contrôle en instaurant une procédure de transaction simplifiée pour les manquements administratifs mineurs. En parallèle, le régulateur mise sur l’influence, avec « une action internationale forte » et plaide pour la mise en place d’un marché européen de capitaux unifié, pour la convergence des pratiques afin de mieux protéger les épargnants. La feuille de route de l’AMF fixe trois priorités : la protection des épargnants, la promotion de la finance durable et l’accompagnement de l’innovation, notamment dans le domaine des cryptoactifs. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, Louis Tellier, 27/06 ; Les Échos, L. Bo., 27/06)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
L'adoption rapide de l'intelligence artificielle (IA) générative a stimulé les marchés boursiers cette année, mais les investisseurs commencent à réaliser l'importance d'être sélectifs. Bien que la rentabilité globale devrait en bénéficier de l’adoption de l’IA, les analystes mettent en garde contre les risques pour les entreprises autres que les fabricants de puces. Les préoccupations concernant l'IA se reflètent déjà sur les marchés, avec des entreprises telles que Teleperformance et Taskus qui ont subi des pertes importantes cette année. Cristina Matti, gestionnaire de portefeuille de petites et moyennes capitalisations chez Amundi, considère qu'investir sans discernement n'est pas une option pour les investisseurs cherchant à s'exposer à l'IA. Pour elle, « il ne faut pas acheter juste pour le plaisir d'être exposé : il faut faire son travail d'investisseur ». (www.latribune.fr, Danilo Masoni, Lucy Raitano, 26/06)
 
 
Le bitcoin n'est plus considéré comme tabou par les institutionnels du monde financier et est reconnu comme la cryptomonnaie gagnante parmi nombreuses autres. Pour la première fois depuis mai 2021, le bitcoin représente à nouveau plus de 50% de la capitalisation totale du marché crypto et son cours a augmenté. Le bitcoin bénéficie du flou réglementaire entretenu par les autorités américaines et son statut réglementaire en tant que « bien matériel » aux États-Unis évite certaines obligations réglementaires aux plateformes d’échange de cryptomonnaies. (L’Agefi, Louis Tellier, 26/06)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La croissance économique française pourrait connaître une panne au second semestre 2023. Le renchérissement du crédit hypothèque les perspectives des entreprises. Les économistes anticipent une activité économique plus faible en France sur la deuxième moitié de l’année et certains ont déjà revu à la baisse leurs prévisions pour 2024. Selon la majorité des économistes, la croissance sera atone avec, au mieux une hausse modeste de 0,1% ou 0,2% du PIB au cours de chacun des deux derniers trimestres qui porterait la croissance autour de 0,6% ou 0,7% cette année. Les pessimistes s’attendent même à une légère contraction de l'activité au second semestre. De son côté, le gouvernement table encore sur 1% et renvoie à septembre une éventuelle révision. (Les Échos, Ivan Best, 27/06)
 
 
En vue d’assurer la sécurité de l’approvisionnement de l’UE en matières premières, Paris, Berlin et Rome ont décidé de renforcer leur coopération. C’est dans cette optique que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et ses homologues allemand et italien, Robert Habeck et Adolfo Urso, se sont réunis à Berlin le 26 juin 2023. À cette occasion, Robert Habeck a fait part de la création d’un groupe de travail spécifique, qui échangera de façon permanente avec les industriels des trois pays. Promettant « l’élaboration d’une politique industrielle européenne », Adolfo Urso a quant à lui annoncé deux rencontres à venir : sur les technologies numériques en Italie et sur les technologies vertes en France. Cette démarche trilatérale est « radicalement nouvelle et illustre notre détermination totale à bâtir une souveraineté industrielle européenne », a indiqué Bruno Le Maire. (Les Échos, Ninon Renaud, 27/06)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/06/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230626/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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