["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 03/07/2023
VIE DU GROUPE
 
Deux nouveaux directeurs intègrent le comité exécutif de Crédit Agricole S.A. Gérald Grégoire est nommé directeur général adjoint de Crédit Agricole en charge du pôle client et développement. Éric Campos, actuel directeur du Projet sociétal au Crédit Agricole S.A. et directeur général de Crédit Agricole Transitions & Energies, est nommé au poste de directeur de l’Engagement sociétal de Crédit Agricole S.A. et prendra ses fonctions à compter du 1er juillet 2023. (La Correspondance économique, 03/07)
 
 
Amundi a annoncé deux nominations importantes. Céline Boyer-Cihammard, anciennement chief sustainable transformation officer, est nommée directrice du pôle Transformation durable et organisation chez Amundi. Olivier Mariée, actuel directeur général de CPR AM, est nommé directeur du pôle Joint-Ventures chez Amundi. Il est également membre du comité exécutif d'Amundi. (La Correspondance économique, 03/07)
 
 
Dans une tribune publiée par Option Finance, le responsable de la recherche sur les politiques macroéconomiques chez Amundi Institute, Didier Borowski, s’exprime sur la quête désespérée de la désinflation. « Les banquiers centraux, hier convaincus de la nature temporaire du choc subi, sont désormais préoccupés par la persistance des pressions inflationnistes », souligne-t-il. (Option Finance, 03/07)
 
 
Dans les colonnes de La Tribune, Laurent Darmon, directeur Nouvelles Activités Groupe de Crédit Agricole et directeur général startup studio La Fabrique by CA, tente d’expliquer comment un secteur financier réputé pour son rationalisme peut encore engendrer une bulle spéculative. Tout en revenant sur la difficulté à valoriser des fintechs, Laurent Darmon indique qu’« à la fin, ne resteront pas forcément les plus médiatiques, mais plutôt celles qui ont un modèle adapté au nouvel environnement de taux, avec une réelle capacité de monétisation et qui ont la chance d'avoir le temps de s'adapter (via une levée de fonds juste avant le krach) ». (www.latribune.fr, Laurent Darmon, 25/06)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La fusion entre la Société Générale et le Crédit du Nord rencontre des difficultés. Les employés du Crédit du Nord ont du mal à s'adapter aux nouveaux outils et méthodes de travail de la Société Générale. Malgré les efforts de formation et d'immersion, les salariés de la Société Générale doivent souvent aider leurs collègues du Crédit du Nord à s'habituer aux nouveaux outils. La direction reconnaît les problèmes et prévoit un processus d'intégration qui durera jusqu'en 2025. La fusion vise à créer une nouvelle banque de détail, avec une utilisation accrue des technologies numériques pour automatiser certaines tâches et permettre un travail commercial plus efficace. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 03/07)
 
 
La Réserve fédérale (Fed) a dévoilé les résultats des tests de résistance annuels imposés aux grandes banques. Les principaux établissements américains, au nombre de 23, ont réussi les tests de résistance face à un choc économique majeur. Cependant, le risque réside dans les banques qui n'ont pas été testées. Toutes seraient en mesure de faire face à un choc économique, disposant d'un capital minimum pour répondre à leurs obligations. Les mastodontes de Wall Street, tels que JP Morgan, Bank of America, Goldman Sachs et Wells Fargo, se réjouissent de ne pas avoir besoin d'augmenter leur capital de sécurité. (Les Échos, Solveig Godeluck, 03/07)
 
 
Les prix dans la zone euro ont augmenté de 5,5% en juin. Cela représente une baisse par rapport à la hausse de 6,1% en mai. Cette détente est principalement due à la diminution des prix alimentaires et de l'énergie. L'inflation reste loin de l'objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE). Les prix volatils des denrées alimentaires et de l'énergie mis à part, l'inflation « cœur » de la zone euro reste élevée à 6,8%. Les experts estiment que la BCE devra maintenir la pression pour éviter une accélération de la hausse des prix, même si la croissance économique ralentit. (L’Opinion, Muriel Motte, 03/07)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Des milliers de commerces, banques et restaurants ont été attaqués par des émeutiers, entraînant une forte demande du gouvernement pour accélérer les procédures d'indemnisation. Les assureurs sont sollicités pour accélérer les indemnisations, car la facture finale devrait dépasser celle des émeutes de 2005. Le gouvernement a demandé une simplification des procédures et des versements rapides, tout en réduisant les franchises. « Les banques françaises sont pleinement mobilisées pour répondre de façon personnalisée aux besoins de leurs clients touchés par les récentes émeutes », a expliqué Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française. (Le Parisien, Maxime Gayraud avec Sylvie De Macedo, 02/07)
 
 
En mai, l'assurance-vie en France a enregistré sa pire décollecte mensuelle depuis le confinement du printemps 2020, avec des retraits nets de 1,6 milliard d'euros. Cette tendance s'explique en partie par la hausse des taux d'intérêt, incitant certains détenteurs d'assurance-vie à se tourner vers d'autres produits plus rémunérateurs comme le Livret A ou les comptes à terme. Les fonds en euros, qui offrent une garantie en capital, ont enregistré des sorties nettes de 3,2 milliards d'euros en mai. Malgré une augmentation de leur rendement, les retraits sur les fonds en euros depuis le début de l'année 2023 atteignent 12,3 milliards d'euros, contre seulement 5,5 milliards de sorties un an plus tôt. (Les Échos, Amélie Laurin ; E. Le., 03/07)
 
 
Les taux d'intérêt des crédits étudiants augmentent en 2023, suivant la tendance des prêts immobiliers et des prêts à la consommation. Le Crédit Agricole Île-de-France applique un taux unique de 2%, tandis que chez LCL, le taux de 1,89% est appliqué à tous, mais il est proposé jusqu'à un montant maximum de 3 000 euros seulement. « Les étudiants souscrivent ce prêt puis, en complément, un autre dont le taux dépend des études suivies », fait savoir Julie Selas, responsable parcours et offre crédit chez LCL. Cette hausse des taux est liée à l'augmentation des coûts de refinancement des banques, qui dépendent de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Les montants pouvant être empruntés varient selon les banques, allant de 50 000 euros à 200 000 euros, avec des durées de prêt pouvant atteindre 120 mois. Bpifrance garantit un prêt étudiant d'un montant maximum de 20 000 euros, distribué par plusieurs banques, dont le Crédit Agricole. (Le Monde, Agnès Lambert, 01/07)
 
 
Le gouvernement français intensifie son projet de proposer des véhicules électriques à 100 euros par mois pour les ménages modestes. Le programme, destiné aux ménages dont le revenu fiscal annuel est d'un peu plus de 14 000 euros, devrait être présenté mi-juillet. Les premières commandes sont prévues pour l'automne, et les premières livraisons en 2024. Le gouvernement envisage d'acheter les véhicules via des spécialistes de la location à long terme, comme Arval, Crédit Agricole Sofinco ou BNP Personal Finance. Les véhicules seraient ensuite distribués par les concessionnaires des marques participantes. (Les Échos, Guillaume Guichard ; Lionel Steinmann, 03/07)
 
 
Le marché des fusions et acquisitions en France a reculé de 29% au premier semestre. Cela a entraîné des changements dans le classement des banques d'affaires Refinitiv. BNP Paribas prend la première place, suivie de JP Morgan et Lazard. Goldman Sachs perd sa position de leader. Selon George Holst, responsable de la couverture des corporates chez BNP Paribas, « le nombre de transactions annoncées est en forte baisse, mais le pipeline de celles en cours d’exécution est très important et en croissance ». (Les Échos, A.D., 03/07)
 
 
Malgré une baisse significative des volumes depuis neuf mois, la compétition a perduré entre les institutions financières spécialisées en fusions-acquisitions (M&A) en France au cours du premier semestre 2023. Selon les données préliminaires de Refinitiv jusqu'au 20 juin 2023, le montant total des transactions de M&A annoncées au cours des six derniers mois s'est établi à 60,8 milliards de dollars, en chute de 31% sur un an. JP Morgan a su s'imposer en tant que leader du marché français des M&A au cours de cette période, bien que l'absence d'opérations majeures ait été constatée. Elle est suivie par Goldman Sachs, Morgan Stanley et BNP Paribas. En parallèle, les données de Refinitiv mettent en évidence une chute de 38% des opérations de M&A à l'échelle mondiale, atteignant ainsi un montant total de 1 282 milliards de dollars. Cette diminution a conduit à la suppression de 16 000 postes dans le secteur bancaire d'investissement depuis début 2023. (L’Agefi, Florent Le Quintrec, 03/07 ; Les Échos, Anne Drif, 03/07)
 
 
Au premier semestre 2023, l'immobilier résidentiel en France connaît une baisse d'activité et de prix, malgré la période printanière habituellement dynamisante. Même la période printanière n'a pas réussi à inverser cette tendance, et les relations entre acheteurs et vendeurs se détériorent. Les données des indices « Meilleurs Agents - Les Échos » révèlent des variations selon les territoires, mais en moyenne, les prix ont reculé de 0,4% sur six mois, atteignant 3 180 euros/m². Les contraintes liées à la rénovation énergétique et les difficultés d'obtention de crédit pèsent également sur le marché immobilier. (Les Échos, Anne-Sophie Vion, 03/06)
 
 
La Banque de France a exprimé des inquiétudes sur le secteur de l'immobilier commercial en France, le 30 juin. La santé de ce secteur se détériore, cela pourrait poser des problèmes pour les banques et les fonds spécialisés. La pandémie de la Covid-19 a déjà eu un impact sur l'immobilier commercial, avec une baisse des prix, en particulier pour les bureaux. Si les rendements locatifs chutent, les investisseurs pourraient retirer leur argent, créant des problèmes de liquidité. Cependant, la Banque de France estime que la situation est actuellement « contenue » et que les indicateurs de risque sont bien orientés. (Les Échos, Edouard Lederer, 03/07)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans son rapport publié le 27 juin 2023, la Banque mondiale a insisté sur l’importance de mieux exploiter les ressources naturelles. Elle a indiqué que les défis liés au changement climatique ainsi qu'à la sécurité alimentaire et hydrique peuvent être surmontés. Selon le rapport, la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité seraient facilitées si les pays utilisaient plus efficacement leurs ressources naturelles, sans nuire à l'environnement ou à la prospérité humaine. (Les Échos, Richard Hiault, 03/07)
 
 
Les géants européens du pétrole, tels que BP, Shell et TotalEnergies, opèrent un revirement discret en misant sur les énergies fossiles malgré les engagements pris pour réduire leur responsabilité dans le réchauffement climatique. Ces entreprises continuent d'investir dans de nouveaux puits de pétrole et de gaz, allant à l'encontre du consensus scientifique sur l'urgence de la neutralité carbone. Ce revirement a été critiqué par des acteurs tels que l'Église anglicane, qui a décidé de se retirer des investissements dans BP et Shell. Les géants pétroliers justifient leur choix en affirmant répondre à une demande croissante, mais cela met en péril les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat. Malgré les avertissements scientifiques, les entreprises pétrolières privilégient leurs profits à court terme, au détriment de l'environnement. (Le Monde, Nabil Wakim, 02-03/07)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Lors du France Payments Forum à Paris du 29 juin, les acteurs du paiement ont discuté des propositions de la Commission européenne pour réglementer les paiements. Ils doutent que cette réglementation soit suffisante pour défragmenter le marché européen. Les propositions comprennent la troisième directive sur les services de paiement (DSP3), un règlement sur les services de paiement (PSR) et un nouveau cadre pour l'open finance, ainsi qu'un package pour l'introduction d'un euro numérique. Les acteurs du secteur des paiements se montrent généralement satisfaits des textes publiés. « Les textes publiés la veille, abondants et touffus, n’ont pas encore été totalement explorés, mais une certaine satisfaction s’exprime déjà », a réagi Jean-Paul Mazoyer, président du Groupement Cartes Bancaires et directeur général adjoint du Groupe Crédit Agricole. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 03/07)
 
 
En France, les parlementaires ont décidé de durcir les règlementations dans le secteur des cryptos. Depuis le 1er juillet 2023, les acteurs souhaitant déposer un dossier d’enregistrement en tant que prestataire de service sur actifs numériques (psan) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sont tenus de le faire via une procédure renforcée. « Ce passage à un cadre renforcé est une condition du retour de la confiance dans l’écosystème crypto », estimait la présidente de l’AMF Marie-Anne Barbat-Layani, en avril 2023. À noter qu’à fin juin 2023, 82 sociétés étaient enregistrées auprès de l’AMF en tant que psan. Parmi elles figure la banque Caceis, filiale de Crédit Agricole et Santander. (Le Figaro, Ingrid Vergara, 01/07)
 
 
L'Autorité des marchés financiers (AMF) exprime ses inquiétudes à propos du projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de la Justice pour 2023-2027 qui intègre un amendement pour conférer un privilège de confidentialité aux consultations juridiques rédigées par des juristes d'entreprise. L'AMF craint que ce privilège pose des problèmes juridiques et freine ses enquêtes, car il limite l'accès aux avis juridiques principalement aux autorités pénales et fiscales. D'autres autorités de contrôle partagent ces préoccupations. L'AMF suggère d'amender la loi pour préciser que la confidentialité ne pourrait pas être opposée aux autorités publiques ou indépendantes agissant dans le cadre de leurs pouvoirs d'enquête et de contrôle. (Les Échos, Laurence Boisseau, 03/07)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
 Créée en 2021 au sein de la Fabrique by Crédit Agricole, la start-up Sline développe un logiciel de BtoBtoC permettant aux sites de commerce de proposer un service de location en toute facilité à leurs clients. Sline fonctionne comme une solution logistique et une assurance, moyennant une commission. À noter que les start-up qui résident au sein de la Fabrique by CA, qualifiée de « start-up studio », doivent répondre à la stratégie du Crédit Agricole. (Option Finance, Pol-Malo Le Bris, 03/07)
 
AGRICULTURE
 
Située à Chaumes-en-Brie (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres de Paris, la ferme d’Arcy est une exploitation agricole modèle pour l'énergie. Depuis dix ans, elle a mis en place de nombreux projets innovants tels que la production de biométhane et la captation de CO2. La ferme va bientôt ajouter une nouvelle corde à son arc : la captation et la production de CO2 dédié à l’industrie agroalimentaire. Un démonstrateur baptisé ZOE va être installé dans quelques semaines pour récupérer le CO2, le liquéfier, le purifier à 99,99% pour qu’il soit « de qualité alimentaire ». Grâce à cette solution développée par les Italiens de Gazfio, la ferme d’Arcy peut commercialiser du gaz carbonique à des exploitants de serres agricoles pour la conservation des aliments en barquette, la gazéification de boissons ou encore dans l’industrie du lavage. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 03/07)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le 30 juin 2023, l’Insee a publié les chiffres sur l’évolution de la dette publique française. Pour la première fois, elle a dépassé les 3 000 milliards d’euros au premier trimestre 2023, s’élevant à 3 013,4 milliards d’euros, soit une hausse de 63,4 milliards d’euros. Au total, l’endettement public a représenté 112,5% du PIB fin mars 2023, contre 111,9% fin 2022. Il devrait refluer pour s’établir à 109,6% du PIB fin 2023. Ce seuil symbolique n’a pas de signification économique réelle. Cependant, il peut causer des dégâts politiques alors que le gouvernement cherche à renforcer sa crédibilité budgétaire. (Les Échos, Renaud Honoré, 03/07)
 
 
Publiées le 30 juin 2023, les estimations d’Eurostat démontrent la poursuite du ralentissement de la hausse de prix dans la zone euro. L’inflation a reculé à 5,5% en juin 2023 contre 6,1% en mai et 10,6% à son pic de novembre 2022. Entamée il y a huit mois, cette baisse constitue une bonne nouvelle pour l’économie européenne. En juin 2023, les prix de l'électricité, du gaz et d'autres carburants ont connu en moyenne une baisse de 5,6% sur un an dans la zone euro, soit leur plus forte diminution depuis deux ans et demi. Pourtant, l’inflation sous-jacente a légèrement augmenté en juin (+5,4%) par rapport au glissement annuel de mai (5,3%). Les autorités restent ainsi prudentes. D’après Eurostat, le taux de chômage est resté à son plus bas niveau à 6,5% en juin 2023, ce qui préoccupe la Banque centrale européenne (BCE). Lors du forum annuel de la BCE du 26 au 28 juin 2023 qui s'est tenu à Sintra au Portugal, sa présidente Christine Lagarde a exprimé sa volonté de continuer, voire renforcer la lutte contre l'inflation. (Les Échos, Sébastien Dumonlin, 03/07)
 
 
Retrouvez la synthèse du 30/06/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230630/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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