["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 07/07/2023
VIE DU GROUPE
 
Dans un entretien accordé à L'Express, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole, fait part de son inquiétude concernant l'écart croissant entre le monde de l'entreprise, marqué notamment par une communication financière prédominante, et les aspirations de la jeunesse, qui recherche plus d'autonomie et de responsabilité dans le domaine professionnel. Selon Philippe Brassac, « les dirigeants doivent s'astreindre à expliquer l'utilité de leur entreprise. C'est une discipline absolument nécessaire ». « Je l'ai fait il y a quelques jours, avec des jeunes de l'une de nos filiales, notre banque en ligne, BforBank », souligne-t-il. (www.lexpress.fr, Arnaud Bouillin, 06/07)
 
 
José Santucci, directeur général du Crédit Agricole Provence Côte d’Azur, a accordé une interview au journal Haute Provence Info, à l’occasion de l’inauguration du nouveau site de la banque à Manosque. L’entretien a tourné autour du développement durable et de la responsabilité sociétale. Le monde est et sera de plus en plus confronté à des défis, notamment énergétiques, selon le directeur général, qui veut néanmoins « croire véritablement au génie humain capable d’innovation et d’adaptabilité ». (Haute Provence Info, 07-13/07)
 
 
Une enquête réalisée par Audirep pour le compte d'Amundi, Crédit Agricole Assurance et Diot-Siaci Institute révèle que près de 80% des salariés épargnent en vue de la retraite. Parmi les retraités, 47% des répondants auraient souhaité épargner davantage, un tiers des salariés qui n'épargnent pas encore ne savent pas comment s'y prendre, tandis que la moitié des actifs de moins de 45 ans attendent des conseils pour leur épargne retraite. (Gestion de Fortune, 07-08/23)
 
 
Pacifica (groupe Crédit Agricole) a annoncé le 5 juillet que la mise en œuvre complète du réseau d’interlocuteurs agréés (guichet unique), dans le cadre de la réforme de la gestion des risques climatiques, a été décalée à janvier 2025. Initialement prévue début 2023, la date de mise en œuvre complète du guichet unique avait été reportée une première fois à janvier 2024. « En 2024, les assureurs vont jouer le rôle d’interlocuteur agréé pour les prairies assurées comme pour les prairies non assurées. De plus, les assureurs vont gérer les cultures non assurées de leurs clients qui se sont assurés partiellement », a déclaré Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l’agriculture de Pacifica. (Agra Fil (Newsletter), 07/07)
 
MECENAT
 
Après la crise sanitaire, la reprise de la saison pour les petits festivals se fait dans un contexte marqué par une forte inflation et des subventions publiques qui restent limitées. Afin d’y faire face, plusieurs festivals ont recours au soutien financier des entreprises privées. Développé par le festival Art Rock à Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor depuis sa création en 1983, le mécénat représente désormais 30% de son budget. Ce soutien contribue aussi à la valorisation du territoire en établissant des relations avec des entreprises locales. Parmi les fidèles mécènes du festival figurent le Crédit Agricole des Côtes d’Armor et le groupe de travaux publics Le DU. Les partenariats privés sont désormais indispensables pour favoriser les jeunes festivals. (Les Échos, Juliette Poulain, 07-08/07)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Les tensions sur le marché de l'emploi américain font craindre de nouvelles hausses de taux d'intérêt. En réaction à cela, le CAC 40 a clôturé en baisse de 3,13%, le 6 juillet 2023. La Réserve fédérale (Fed) avait déjà laissé entendre une augmentation de ses taux à la fin du mois de juillet 2023. Les investisseurs sont de plus en plus nerveux avant la publication des statistiques de l'emploi américain de juin, car un marché du travail solide alimente l'inflation des salaires et des prix, ce qui pourrait entraîner de nouvelles hausses de taux. (Les Échos, Caroline Mignon, 07-08/07)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon les données publiées le 6 juillet par la Banque de France, la production de crédit immobilier dans l'Hexagone a enregistré une nouvelle baisse, passant de 14,1 milliards d'euros en mai à seulement 11,1 milliards d'euros en juin. Ce chiffre représente un peu plus de la moitié du niveau enregistré à la même période en 2022. Cette diminution est principalement attribuée à la remontée des taux d'intérêt, qui ont atteint un pic de 3,08% en juin, un niveau qui n'avait pas été observé depuis neuf ans. Cette augmentation rapide des taux a impacté la demande en immobilier, rendant les emprunteurs moins solvables et les poussant à revoir leurs projets. De plus, les critères stricts en matière d'endettement et de durée d'emprunt imposés par le Haut Conseil de stabilité financière ont restreint la capacité d'emprunt des acheteurs. (Les Échos, Marion Heilmann, 07-08/07)
 
 
Les vieux fonds en euros à capital garanti sont de moins en moins attractifs face à de nouveaux contrats bénéficiant d'un contexte obligataire favorable. Cependant, cette opportunité pour les épargnants n'est pas sans risques. Cette baisse pousse les investisseurs à se tourner vers d'autres placements plus rentables comme le Livret A. Les vieux fonds en euros sont confrontés à une potentielle hémorragie de retraits, mais les avantages fiscaux qui leur sont attachés incitent certains épargnants à ne pas les abandonner. Les assureurs doivent faire face au risque de cannibalisation entre les anciens et les nouveaux fonds en euros. Les perspectives de rendement sont attrayantes, mais certains acteurs historiques de l'assurance-vie disposent de cordes de rappel pour protéger leur position. La hausse des rachats sur l'ensemble des supports de l'assurance-vie soulève des inquiétudes et les assureurs doivent être vigilants. (Les Échos, Krystèle Tachdjian, 07-08/07)
 
 
La plateforme de crédit en ligne Younited a vendu à Citi ses créances actuelles et futures en Italie pour un montant pouvant atteindre 500 millions d'euros, dans ce qui est sa plus grosse opération de titrisation à ce jour. L'opération permettra à Younited de poursuivre son développement tout en libérant ses fonds propres. Cette démarche s'inscrit dans son modèle d'affaires « asset light », qui vise à transférer le risque financier pour réduire la pression sur les capitaux propres. L'Italie est le deuxième marché de Younited et la fintech a de fortes ambitions de croissance dans le pays. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 07/07)
 
 
Generali, l'assureur italien, renforce sa division de gestion d'actifs avec l'acquisition du gestionnaire d'actifs Conning, annoncée le 6 juillet. Cette démarche s'aligne sur la stratégie de Generali d'investir 2,5 à 3 milliards d'euros dans l'assurance et la gestion d'actifs. Après l'acquisition, Generali gérera environ 775 milliards d'euros, se rapprochant des leaders de la gestion d'actifs en Europe, dont Amundi qui gère 1,935 milliard d'euros. (Les Échos, Thibaut Madelin, 07-08/07)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
La Banque Postale devient la première banque française à proposer des crédits immobiliers à impact, encourageant ainsi les démarches écologiques. Cette offre s'applique aux achats de logements et va inciter les acheteurs à optimiser leur logement dès l'acquisition avec un taux bonifié sur leurs prêts. La Banque Postale proposera un accompagnement dédié grâce à un simulateur personnalisé en partenariat avec la start-up namR, ainsi qu’une plateforme de mise en relation avec des artisans certifiés RGE. Une décision qui suit la tendance adoptée par certains établissements, dont Crédit Agricole, qui a lancé en mai le simulateur « J’Ecorénove ». (L’Agefi, Aurélie Abadie, 07/07)
 
 
La SNCF a créé une filiale appelée SNCF Renouvelables pour produire de l'énergie solaire. Son objectif est de couvrir 15% à 20% de ses besoins en électricité d'ici à 2030 en installant des panneaux solaires sur 1 000 hectares de terrains. Cela permettra à la SNCF d'économiser sur ses coûts d'énergie, étant le plus gros consommateur industriel d'électricité en France. Elle prévoit d'investir environ 1 milliard d'euros d'ici à 2030 et vise à devenir l'un des plus grands producteurs d'énergie solaire du pays. « Des fonds d’investissement et des banques pourraient être intéressés à participer au projet », selon Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF. (Le Figaro, Jean-Yves Guérin, 07/07)
 
 
« La transition verte nécessite des investissements sans précédent », selon le rapport de prospective stratégique présenté par la Commission européenne le 6 juillet 2023. Il est indiqué dans le document que l’Union européenne devra mobiliser quelque 620 milliards d’euros supplémentaires par an pour atteindre les objectifs du Pacte vert et de REPowerEU. II faudra également y ajouter 92 milliards d’euros pour financer la future loi pour une industrie à zéro émission nette d’ici à 2030. À noter que l’UE a déjà alloué 578 milliards d’euros pour le climat pour la période 2021-2027. (Les Échos, 07-08/07)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Banque centrale européenne (BCE) pousse pour une adoption rapide de la directive sur le management des crises bancaires et l'assurance des dépôts (CMDI) afin de renforcer la réglementation bancaire en Europe. L’objectif est d'éviter des situations de faillite comme celle de la Silicon Valley Bank. Cependant, la France et l'Allemagne s'opposent au texte qui vise à élargir le mécanisme de résolution unique pour inclure les banques de taille petite ou moyenne. La BCE insiste sur la nécessité d'un financement adéquat pour résoudre les problèmes de ces banques de taille réduite. Les divergences entre les États membres rendent difficile l'adoption de la directive avant les élections européennes de 2024. La France et l'Allemagne s'opposent également à la proposition de Bruxelles de modifier la hiérarchie des déposants en cas de résolution bancaire. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 07/07)
 
 
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a publié sa cartographie des risques pour 2023. Les risques d'instabilité financière sont élevés, avec une hausse des primes de risque et des ajustements potentiels des valorisations sur les actions, l'immobilier et les actifs moins liquides. Malgré la chute des marchés en 2022, certains indices ont atteint de nouveaux records en 2023. « Dans ce contexte d’incertitude, le risque de baisse des prix d’actifs demeure substantiel. En termes de stabilité financière, les acteurs des marchés financiers doivent s’adapter au nouvel environnement de taux. Cela entraîne une raréfaction relative de la liquidité et pourrait se traduire par une hausse des risques de crédit », explique Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 07/07)
 
 
L'Autorité de contrôle des assureurs (ACPR) prévoit de lancer dans les cinq prochains mois de nouveaux « stress tests » climatiques pour 18 compagnies d'assurances. Le but est de comprendre comment le climat peut influencer à court et à long terme les portefeuilles d'assurance et d'actifs financiers, alors que le dérèglement climatique impacte déjà le porte-monnaie des assureurs et des assurés. « L’exercice pilote menée en 2020 montrait que les assureurs supportaient un risque modéré, la France étant en zone tempérée », rappelle Laurent Clerc, directeur d’étude et d’analyse des risques à l’ACPR. Cette fois-ci, des scénarios à court terme (2027) et à long terme (2050) sont prévus pour mesurer les conséquences du changement du climat pour les assureurs. L'ACPR attend les résultats des stress tests à la fin 2023 et les publiera en avril-mai 2024. (L’Agefi, Thibaud Vadjoux, 07/07)
 
 
Les banques britanniques sont accusées de ne pas répercuter suffisamment les hausses de taux sur les produits d'épargne, alors que les taux des crédits immobiliers augmentent. Le 6 juillet, la Financial Conduct Authority (FCA) a convoqué les dirigeants des grandes banques pour s'expliquer sur cette situation. Cette pression intervient après une mise en garde du ministre des Finances, Jeremy Hunt, et de nouvelles règles de droit de la consommation qui entreront en vigueur. Les taux de crédit immobilier ont considérablement augmenté, tandis que les taux des comptes d'épargne ont augmenté de manière moins significative. Certains analystes défendent les banques en soulignant les opportunités d'épargne avantageuses offertes aux consommateurs. Les résultats semestriels des banques seront attentivement surveillés, notamment par les responsables politiques qui craignent un phénomène de rente et envisagent d'introduire une taxe bancaire. (Les Échos, Ingrid Feuerstein, 07-08/07)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
L'IA suscite un grand enthousiasme dans le secteur technologique, stimulant les prix des actions et attirant les investisseurs. ChatGPT, développé par OpenAI, a joué un rôle clé dans cet engouement. Microsoft et Google intègrent l'IA dans leurs produits, ce qui a contribué à la reprise des actions technologiques. Aux Etats-Unis, de nouvelles start-up émergent, profitant d'infrastructures moins coûteuses et d'équipes réduites grâce à l'automatisation de l'IA. Malgré des licenciements massifs, de nouveaux talents se dirigent vers ces start-up. L'IA a également stimulé le marché immobilier de San Francisco. Selon Chris Roeder, courtier chez Jones Lang LaSalle, de nombreuses entreprises d’IA utilisent le marché locatif pour trouver des espaces de bureaux. Pour certaines sociétés, la rentabilité reste encore un défi. Néanmoins, l'IA a joué un rôle crucial en stimulant l'innovation et en atténuant les effets de la récession. (L’Opinion, Stephen Kalin, 07-08/07)
 
 
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en France intensifie ses actions dans le domaine numérique. Cela concerne notamment les dérives en ligne, les pratiques trompeuses des influenceurs et la régulation des grandes plateformes numériques. « En 2021, l’institution a reçu le pouvoir d’injonction numérique, dont elle s’est emparée en 2022 avec 86 injonctions prononcées », fait savoir Sarah Lacoche, directrice générale de la DGCCRF. L'organisme prévoit de mettre en place une brigade spécialisée dans l'influence numérique et la consommation pour renforcer les contrôles. « La DGCCRF va être mobilisée lors de la mise en œuvre du Digital Service Act et du Digital Market Act », ajoute Sarah Lacoche. La DGCCRF mettra également l'accent sur les grands événements sportifs à venir en France, tels que la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques de 2024, en veillant à la protection des consommateurs et à la lutte contre les pratiques frauduleuses. (La Voix Du Nord, 27/03)
 
AGRICULTURE
 
Les prévisions pour les récoltes de blé tendre et d'orge sont rassurantes pour 2023, selon le président d'Intercéréales Jean-François Loiseau, de quoi répondre à la demande française et à celle des pays étrangers. Il estime que le rendement national de blé tendre devrait atteindre 75 quintaux par hectare en 2023, « soit 5% de plus que la moyenne des dix dernières années ». La récolte d'orge a également été positive, avec une production de 9,1 millions de tonnes, « la plus élevée depuis la récolte de 2019 », d'après le ministère de l’Agriculture. « La grande particularité de cette année » va s’observer dans les régions de la Charente à la Lorraine, « qui vont exprimer des rendements bien supérieurs aux années précédentes », souligne Jean-François Loiseau. (Le Figaro, Emma Confrère et Olivia Détroyat, 07/07)
 
 
Selon un rapport de l'OCDE et de la FAO, les marchés mondiaux des matières premières agricoles devraient connaître une normalisation des prix et une amélioration des rendements dans les dix prochaines années. La consommation alimentaire mondiale pourrait augmenter en raison de la croissance démographique. La consommation alimentaire mondiale représente 49% de la consommation de produits agricoles. Les prix réels de ces produits ont diminué et devraient continuer à baisser dans les années à venir. (L’Agefi, Annick Masounave, 07/07)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Entre avril et juin 2023, les défaillances d’entreprise ont augmenté pour le sixième trimestre consécutif. Au premier semestre 2023, environ 48 670 procédures collectives ont été ouvertes en cumul sur un an, contre 33 570 sur la même période en 2022, selon les chiffres publiés par la Banque de France le 6 juillet. Ces statistiques sont inférieures de 4,8% à celles observées en 2019 (51 145) et « au niveau moyen enregistré sur la période 2010-2019 », indique la Banque de France. Toutefois, les économistes s’attendent à ce que les défaillances dépassent leur niveau pré-Covid sur l’ensemble de 2023. « La croissance actuelle est insuffisante pour stabiliser le nombre de défaillances », met en garde Maxime Lemerle, économiste senior chez Allianz Trade. Selon la dernière enquête semestrielle de conjoncture réalisée par Bpifrance et publiée le 6 juillet, la croissance du chiffre d’affaires des PME et TPE serait limitée à 1% en moyenne cette année, contre une hausse de 6% en 2022. (Les Échos, Nathalie Silbert, 07-08/07 ; Les Échos, N. S., 07-08/07)
 
 
Retrouvez la synthèse du 06/07/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230706/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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