["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 12/07/2023
VIE DU GROUPE
 
À l’occasion de la 23e édition des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A. et président de la Fédération bancaire française (FBF), revient, dans une interview accordée à Boursorama, sur le fléchage de l'épargne vers les sujets de transition écologique. « Pour l’instant, ce qui freine le financement de la transition […] c’est l’insuffisance de projets à financer », indique-t-il. Philippe Brassac s'exprime aussi sur l’évolution du marché du crédit immobilier et la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). (www.boursorama.com, David Jacquot, 11/07)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le secteur bancaire français a enregistré une année record en termes de recrutements en 2022 avec une forte dynamique des embauches. Selon les chiffres publiés le 11 juillet 2023 par l'Association française des banques (AFB), le nombre de recrutements réalisés par le secteur a grimpé de 21% en 2022, passant de 40 300 embauches en 2021 à 48 900 en 2022. La part des contrats à durée indéterminée a connu une augmentation, passant de 65,7% des recrutements en 2021 à 73,1% en 2022. D’après l’association, le secteur représente près de 1,7% de l’emploi salarié privé en France. (Les Échos, Edouard Lederer, 12/07)
 
 
Les assureurs dressent un premier chiffrage des dégradations subies par les entreprises, les collectivités et les particuliers, après les émeutes en France le 27 juin 2023. Ils estiment que la facture des dégâts s’élèvera à 650 millions d’euros, soit plus du double de l’estimation initiale de 280 millions d’euros, et le triple du coût des émeutes de 2005. Au total, plus de 11 300 sinistrés ont déclaré des dégâts liés aux violences. Les assureurs ont réduit les franchises pour les commerçants les plus touchés et ont été appelés à indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes. Crédit Agricole figure parmi les banques assureurs qui ont annoncé des mesures pour soutenir les victimes. Des collectivités locales ont également débloqué des aides pour les commerçants impactés. (La Tribune Édition Quotidienne, Séverine Leboucher, 12/07)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le rapport de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP), publié le 11 juillet 2023, met en lumière une baisse de 4% en volume et en montant de la fraude aux paiements en 2022. Toutefois, la fraude aux virements a augmenté de 64%. De 2017 à 2022, l’argent dérobé est passé de 78 millions d’euros à 313 millions d’euros. Face à cette situation, la Fédération bancaire française (FBF) met l’accent sur les efforts de prévention réalisés par les banques, à travers une campagne de sensibilisation intitulée « Ne donnez pas ces données », diffusée dans les médias et sur Internet. Les conflits entre les banques et les clients vis-à-vis de la fraude à la carte bancaire ont aussi augmenté considérablement. Les banques se montrent réticentes à procéder au remboursement des fraudes, dès lors que les transactions ont été approuvées via l'authentification forte (spoofing). Seulement 32% des litiges liés à ce genre de fraude ont été résolus en faveur du réclamant. En mars 2023, BNP Paribas a notamment dû rembourser un client victime de spoofing, sur la base d’une décision de justice. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 12/07 ; Les Échos, Rachel Cotte, 12/07 ; Les Échos, R. C., 12/07)
 
 
Le 13 juillet 2023, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire dévoileront le nouveau rendement du Livret A. Prévoyant un impact économique extrêmement négatif, ils pourraient écarter la formule automatique qui conduirait à un taux de 4%. « II est sage d’être un peu prudent sur le taux du Livret A. Il faut préserver, d’un côté, l'intérêt des épargnants, bien sûr, et, de l’autre, un secteur ultrasensible pour les Français, qui est le secteur du logement, parce que le Livret A sert à financer en particulier le logement social et, plus largement, le crédit immobilier », a indiqué François Villeroy de Galhau, le 11 juillet 2023, sur Franceinfo. (Le Figaro, Jorge Carasso, Danièle Guinot, 12/07)
 
 
La remontée des taux de crédit immobilier a entraîné une baisse de 20% des demandes de prêts acceptées au premier semestre 2023, selon une étude publiée par le courtier Meilleurtaux le 11 juillet. Ces taux s’élèvent à 3,8% contre 1,2% en janvier 2022 pour un prêt sur vingt ans. Les primo-accédants, surtout les jeunes, sont les plus touchés par cette hausse. « En l’espace d’un an et demi, pour pouvoir emprunter le même montant, il faut des revenus en hausse de 25% ou des prix immobiliers en baisse de 25%, qui sont loin d’être les scénarios les plus fréquents », explique Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. Cette situation contribue à la pénurie de logements. Selon les courtiers, les taux de crédit sur vingt ans devraient atteindre la barre des 4%, aggravant davantage la situation. (La Croix, Jean-Claude Bourbon, 12/07)
 
 
Pour Swile, une licorne française spécialisée dans les avantages salariés dématérialisés, l’année 2022 a été particulière avec l’acquisition de la filiale du groupe BPCE, Bimpli. En 2022, le nouvel ensemble a enregistré 138 millions d’euros de revenus, dont 37 millions provenant de Swile, mais a également connu des pertes s’élevant à 72 millions d’euros, contre 40 millions d’euros en 2021. Malgré ces résultats nets négatifs, Swile assure qu’elle sera rentable au trimestre prochain et vise un Ebitda à hauteur de 30 millions d’euros en 2024, puis entre 50 et 70 millions en 2025. Pour mener à bien l’intégration de la filiale de BPCE, une durée de 18 mois a été fixée. L’opération devrait être terminée à la mi-2024. (Les Échos, Charlie Perreau, 12/07)
 
 
Solaris, une plateforme allemande de « banking as a service », a levé 38 millions d'euros dans une série F auprès de ses actionnaires historiques, dont BBVA, ABN Amro et Visa. Ce financement servira à renforcer sa gouvernance, sa conformité et à préparer sa prochaine phase de croissance. Solaris affiche, en 2022, un chiffre d'affaires de 130 millions d'euros, soit 30% de plus qu’il y a un an, mais avec une perte de 56 millions d'euros. L'entreprise est présente sur dix sites en Europe et en Inde et compte 800 employés. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 12/07)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Selon un rapport de la Cour des comptes européenne publié le 26 juin, il sera difficile pour l'UE d'atteindre ses objectifs climatiques et énergétiques d'ici 2030. Son objectif est de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici la fin de la décennie. Le rapport souligne le manque de moyens financiers déployés, tant au niveau communautaire que national et privé. Le projet d'une union des marchés de capitaux, lancé en 2015, a également pris du retard. Le rapport met aussi en évidence la faiblesse des données remontées par les États membres à Bruxelles sur les actions entreprises pour atteindre les objectifs de 2020. Certains pays ont dû compenser financièrement en achetant des quotas à d'autres États membres pour respecter les objectifs, tandis que la France n'a pas choisi cette option et se trouve en infraction. (Le Figaro, Antonia Przybyslawski, 12/07)
 
 
Selon une étude menée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DRESS) sur les préoccupations environnementales des Français et leur adhésion à d'éventuelles mesures, plus de 8 Français sur 10 expriment des inquiétudes concernant l'environnement. Toutefois, l'acceptation de mesures restrictives pour relever ce défi varie. Les habitants d'Île-de-France et les personnes socialement favorisées se montrent plus enclins à soutenir des mesures en faveur de l'environnement, telles que l'augmentation de la taxe carbone. Cette disparité s'accentue notamment en ce qui concerne les mesures ayant un impact sur le pouvoir d'achat et le quotidien des individus. (Les Échos, Ismérie Vergne, 12/07)
 
 
Le 11 juillet 2023, l'Union européenne (UE) a présenté une série de propositions législatives dans le but d'améliorer la durabilité du transport de marchandises, en mettant principalement l'accent sur les modes de transport ferroviaire et routier. Ces propositions comprennent des règles harmonisées, l'encouragement à l'utilisation de véhicules à faibles émissions en augmentant les limites de poids et de longueur pour les véhicules électriques ou à hydrogène, la promotion du transport intermodal pour faciliter le transfert des conteneurs de la route au rail, ainsi que l'établissement d'une méthodologie commune pour calculer les émissions de CO2. L'UE vise également à améliorer la gestion de l'utilisation des voies ferrées en encourageant une coordination entre les gestionnaires nationaux des infrastructures ferroviaires, afin de mieux planifier l'utilisation des voies et les trajets transfrontaliers, en équilibrant le transport de passagers et le transport de marchandises. (Les Échos, Fabienne Schmitt, 12/07)
 
 
Depuis le 1er janvier, les Mutuelles du Soleil ont adopté une semaine de quatre jours de travail pour 80% de leurs 250 salariés. Les agences ont ajusté leurs horaires et organisé leur travail de manière plus efficace pour maintenir la qualité de service. Cette initiative s'inscrit dans un mouvement qui vise à repenser le temps de travail et à améliorer le bien-être des salariés. Des entreprises françaises, comme LDC et Elmy, ont déjà adopté la semaine de quatre jours, tandis que d'autres pays, comme le Royaume-Uni, ont lancé des programmes similaires. En revanche, le secteur financier reste réticent face à cette idée. Fin juin, Francky Vincent, président de la Fédération Assurance CFE-CGC, a demandé l’ouverture d’une concertation au sein du secteur. (Les Échos, Amélie Laurin, 12/07)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le 11 juillet, la Commission européenne a présenté des mesures pour éviter que le contrôle du métavers ne tombe entre les mains de quelques géants américains. Elle souhaite faire de l'Europe un acteur majeur dans ce domaine. Cependant, les acteurs américains dominent actuellement le secteur, notamment Meta (propriétaire de Facebook), Microsoft et Apple. L'Europe cherche à reprendre la main pour défendre ses valeurs et sa compétitivité dans le monde virtuel. Plutôt que de réguler les Big Tech à travers les lois existantes, l'UE envisage des mesures pour développer un écosystème industriel européen du métavers avec ses propres règles. Bruxelles veut soutenir les start-up. Dans le cadre du principal programme de financement de l'UE pour la recherche et l'innovation, appelé Horizon Europe, Bruxelles prévoit un investissement de 200 millions d'euros pour la période 2021-2027. (Les Échos, Fabienne Schmitt, 12/07)
 
 
Dans un entretien aux Échos, Neal Stephenson, créateur du concept de métavers, auteur de « Snow Crash » et fondateur de Lamina1, partage sa vision de ce monde virtuel. Selon lui, un vrai métavers doit être ouvert et décentralisé. Grâce à Lamina1 et à sa blockchain lancée en juin 2023, Neal Stephenson espère créer l'infrastructure nécessaire à un métavers moderne. L'entreprise, qui a récemment levé des fonds et noué de nombreux partenariats, vise à bâtir un monde virtuel ouvert et immersif axé sur l'économie des créateurs. Le fondateur de Lamina1 estime également que la France est sur la bonne voie pour devenir un hub mondial du Web3. (Les Échos, Thomas Pontiroli, 12/07)
 
AGRICULTURE
 
Une enquête BVA pour le groupe BPCE indique que les agriculteurs et viticulteurs français sont préoccupés par la rentabilité de leurs exploitations en 2023, malgré une amélioration de leur chiffre d'affaires depuis deux ans. L’enquête souligne que l’engagement dans une démarche agroécologique atteint un palier, à 49% des répondants, avec un recul des intentions d'engagement. Pour les agriculteurs, le manque de connaissances et de soutien technique constitue un frein, tandis que les viticulteurs signalent un manque de main-d’œuvre et la nécessité d'investir dans du matériel. (Agra Fil (Newsletter), 12/07)
 
 
La start-up Finres développe des algorithmes pour aider les institutions financières à attribuer des prêts agricoles en tenant compte des risques climatiques. Ces algorithmes s'appuient sur des informations sur l'évolution passée et future des aléas climatiques dans tous les types d'agriculture. En plus de l'analyse du risque climatique, ils prennent en compte des paramètres de marché. La société, autofinancée depuis sa création en 2019, a annoncé une levée de fonds de 4,1 millions d'euros. Parmi ses clients figurent la Banque mondiale, l'ONU et l'Agence française de développement (AFD). Les fonds levés permettront à Finres d'accroître sa présence internationale et de lancer sa plateforme numérique. (Les Échos, Camille Wong, 12/07)
 
 
Retrouvez la synthèse du 11/07/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230711/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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