["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 13/07/2023
VIE DU GROUPE
 
L'entreprise NH-Amundi, détenue à 40% par Amundi, a lancé un nouvel ETF géré activement en collaboration avec le fournisseur d'indices Solactive. Le fonds listé, appelé NH Amundi HANARO Global Generative AI Active ETF, suit l'indice Solactive United States Technology 100 et a été coté sur la Korea Exchange le 11 juillet. L'objectif de cet ETF est de fournir une exposition aux entreprises étrangères opérant dans le domaine de l'intelligence artificielle générative. (Agefi.fr, Valérie Riochet, 12/07)
 
 
Dans une chronique pour L’Agefi, Didier Borowski, responsable de la recherche sur les politiques macroéconomiques de l’Amundi Institute, analyse la situation actuelle du policy mix européen. D’après les travaux récents présentés au Forum de la Banque centrale européenne (BCE) à Sintra, les tensions entre les politiques monétaires et budgétaires sont aggravées par la persistance de l’inflation et le ralentissement économique qui se profilent, souligne-t-il. La consolidation budgétaire serait cruciale pour rétablir une coopération entre les deux politiques afin de limiter les risques macrofinanciers et de pouvoir redéployer des politiques de soutien en cas de besoin, conclut le responsable. (www.agefi.fr, Didier Borowski, 12/07)
 
 
Les Echos ont consacré un article à la question de la succession du directeur général de Crédit Agricole S.A, Philippe Brassac. Selon le calendrier, il devrait quitter son poste au plus tard au printemps 2025. « Après la trêve estivale, c’est donc une période d’environ dix-huit mois qui va s’ouvrir pour engager une succession » indique le quotidien, qui souligne par ailleurs le mouvement de renouvellement des dirigeants au sein des caisses régionales du groupe, marqué par la muliplication des nominations de directrices générales. (Les Échos (2), Edouard Lederer, 13-15/07)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Malgré une conjoncture économique difficile, BNP Paribas, dirigée par Jean-Laurent Bonnafé, a réussi à augmenter ses résultats pendant neuf trimestres consécutifs, avec une progression de 7,2% du résultat net part du groupe en 2022. « BNP Paribas a montré au fil des ans sa capacité à attacher de nouvelles activités et à maîtriser ses risques », soulignent Rafael Quina et Julien Grandjean, analystes chez Fitch. Ces derniers ont confirmé la note de crédit (A+ stable) de BNP Paribas, égale à celle de Crédit Agricole. Cependant, JP Morgan a révisé à la baisse les perspectives des banques françaises et anticipe pour BNP Paribas un résultat net 2023 inférieur de 11% au consensus. Par ailleurs, la vente de sa filiale californienne Bank of the West pour 16,3 milliards de dollars, juste avant la faillite de la Silicon Valley Bank, permettra à BNP Paribas de renforcer ses activités pour en améliorer la rentabilité par la croissance. (Le Revenu, Aline Fauvarque, 13-20/07)
 
 
Les grandes banques britanniques, dont HSBC, Barclays, Lloyds Banking Group et Natwest, ont réussi leurs tests de résistance financière menés par la Banque d'Angleterre (BoE). Les tests indiquent que ces établissements seraient capables de faire face à une crise sévère marquée par divers facteurs économiques négatifs, y compris une inflation élevée, une remontée des taux d'intérêt au niveau mondial et une récession profonde, a souligné l’institution le 12 juillet. Suite à l'annonce de ces résultats, les actions de ces banques ont augmenté en Bourse. D'ici la fin du mois de juillet, l'Autorité bancaire européenne (EBA) devrait publier les résultats des tests de résistance des banques européennes. (L’Agefi, Valérie Venck, 13/07)
 
 
Les grandes banques américaines vont dévoiler leurs résultats trimestriels. Les banques universelles devraient afficher des profits en hausse grâce à l'augmentation des taux, tandis que d’autres pourraient connaître des difficultés avec le ralentissement des fusions-acquisitions et de la baisse des revenus du trading. Selon les analystes de Factset, JP Morgan devrait presque doubler son bénéfice net, tandis que Wells Fargo et Bank of America devraient enregistrer des hausses considérables. Les banques américaines font aussi face à des défis, comme la dégradation de la qualité du crédit et l'exposition à l'immobilier commercial. La détérioration de la qualité du crédit et les pertes potentielles pourraient influencer les décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant les hausses de taux à venir. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 13/07)
 
 
Le modèle de la banque HSBC est remis en question alors que les tensions géopolitiques entre la Chine et l'Occident s'intensifient. L’actionnaire hongkongais, Ken Lui, soutenu par l'assureur chinois Ping An, premier actionnaire de HSBC, a fait campagne pour scinder les activités asiatiques de la banque lors de l'assemblée générale des actionnaires en début mai 2023. Mais la résolution a été rejetée. Derrière Ping An, c’est l’État chinois qui agit. « Les objectifs de la Chine sont clairs. À terme, c’est d’exercer le contrôle sur la principale institution financière de Hong Kong, parce que Pékin ne souhaite pas que la banque réponde d’investisseurs internationaux », estime Michael Sheridan, ancien correspondant du Sunday Times en Asie. Pour les historiens, la situation montre une volonté de mettre un terme à un symbole de domination coloniale britannique. Dans ce contexte, HSBC cherche à satisfaire ses actionnaires en recentrant ses activités sur l'Asie. (Les Échos, Ingrid Feuerstein, 13-15/07)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Suite à la demande du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, la présidente de France Assureurs Florence Lustman a annoncé le 4 juillet, sur Franceinfo, que des mesures seraient mises en place par les assureurs pour soutenir les commerçants touchés par les émeutes en France. Elle a appelé les membres de la fédération à prolonger le délai de déclaration de sinistre jusqu'à trente jours, à faciliter les versements d'acomptes et à examiner individuellement les situations des commerçants indépendants les plus durement affectés afin de réduire l'impact des franchises contractuelles. Les demandes formulées ont rapidement trouvé un écho favorable auprès des acteurs du secteur, qui ont même décidé d'aller plus loin. C’est le cas du Crédit Agricole, qui offre la possibilité de reporter les échéances de crédit. (L'Argus de l'assurance, Géraldine Dauvergne Gwendal Perrin, 14/07)
 
 
AXA étudie de nouveau des options pour sa filiale de réassurance dommages, AXA XL Re, y compris une cession ou une introduction en Bourse, afin de réduire son exposition aux catastrophes climatiques. L'établissement aurait consulté des banques d'affaires, montrant une préférence pour une introduction en Bourse, selon une source, citée par Les Échos. La nomination d'un nouveau directeur général chez AXA XL Re pourrait indiquer un tournant. La filialisation de la réassurance en 2021 avait été perçue comme une prise de distance. Les réassureurs, face aux chocs climatiques et inflationnistes, ont augmenté les prix en 2023. (Les Échos, Amélie Laurin, 13-15/07)
 
 
Les taux d'intérêt des prêts étudiants sont en hausse. Bien qu'ils aient pu emprunter à des taux inférieurs à 1% en 2022, la majorité des offres dépassent 2% cette année. Pour sa part, LCL offre un taux de 2,008% pour un prêt de 10 000 euros à un futur étudiant d'une grande école. Pour les banques, le crédit étudiant est une façon de rajeunir leur clientèle et de fidéliser les emprunteurs qui deviendront des diplômés à terme. (Les Échos, Rachel Cotte, Juliette Roussel, 13-15/07)
 
 
La banque privée Milleis, contrôlée par le fonds de capital-investissement britannique AnaCap, réduit ses pertes. En effet, l'établissement financier a affiché une perte nette de 19,2 millions d'euros en 2022, contre 43 millions en 2021 et 87 millions en 2020, d’après les chiffres présentés le 12 juillet. Selon Nicolas Hubert, le directeur général de la banque, celle-ci devrait atteindre la rentabilité en 2023. Les progrès financiers de Milleis sont notamment attribuables à une restructuration interne. (Les Échos, Thibaut Madelin, 13-15/07)
 
 
Banco BPM, en collaboration avec le fonds d'investissement FSI, entame des négociations exclusives pour créer une plateforme de paiement dédiée en Italie. Ce partenariat vise à établir le deuxième plus grand opérateur national du pays, détenu entièrement par des institutions italiennes. Banco BPM devrait apporter ses activités de paiement et recevoir en échange des liquidités et des actions. La valorisation actuelle de cette activité serait estimée entre 500 et 600 millions d'euros. Banco BPM croit en un potentiel significatif de croissance dans le secteur des paiements. Les commissions de son activité de paiements ont atteint 140 millions en 2022. (L’Agefi, Stéphanie Salti, 13/07)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le gouvernement envisage de réformer le Plan Épargne Logement (PEL) afin de financer la transition écologique, a annoncé Bruno Le Maire, ministre des Finances, le 12 juillet. La réforme permettrait aux détenteurs de PEL de débloquer des fonds, jusqu'à 20 000 euros par exemple, pour des travaux écologiques tels que l'installation de double vitrage ou le remplacement d'une chaudière, sans avoir à clôturer leur compte. Le gouvernement voit dans les PEL, qui représentent 300 milliards d'euros au total, une source de financement pour la transition écologique. La modernisation du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) est également envisagée pour renforcer sa contribution au financement de la transition écologique. Le projet de réforme du PEL doit être inclus dans le projet de loi de finances 2024. (Les Échos, Thibaut Madelin, 13-15/07)
 
 
À l’occasion d’un Conseil national de la transition écologique (CNTE), le 12 juillet 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a apporté plus de détails concernant l’investissement public dans la transition écologique de la France. Pour financer une partie des 7 milliards d’euros d’argent public prévus à ce titre, le gouvernement français mise sur le redéploiement de crédits et le verdissement de la fiscalité, a-t-elle affirmé. Ces 7 milliards d’euros devraient générer des investissements additionnels des collectivités, de la Caisse des Dépôts, des entreprises et des ménages. Au total, près de 60 milliards d’euros supplémentaires devraient être investis dans la transition écologique à partir de 2024, a estimé la Première ministre. Une partie de cet argent sera utilisée pour la rénovation thermique des bâtiments, la décarbonation des transports, le développement des énergies renouvelables, la transition agricole, ainsi que pour la gestion des forêts, de l’eau et la préservation de la biodiversité. (Les Échos, Muryel Jacque, 13-15/07)
 
 
D’après le cabinet PwC Luxembourg, les encours des fonds ESG européens pourraient atteindre jusqu’à 7 943 milliards d’euros d’ici 2025. Cette projection a été révisée à la baisse par rapport aux estimations de juillet 2022 prévoyant des encours de 7 423 à 8 964 milliards d’euros d’ici 2025. Le cabinet note que les encours actuels des fonds ESG européens « suivent déjà la trajectoire de croissance » qu’il a décrite. « Cependant, la majeure partie de cette augmentation provient de la reclassification de fonds existants en Article 8 ou 9. Les nouveaux fonds ne représentent qu’une petite fraction des encours des fonds ESG européens (4,5%). Cette part devrait augmenter, car les nouveaux arrivants gagnent du terrain », précise-t-il. Fin 2022, Amundi était le leader en nombre de fonds ESG, avec 451 fonds Article 8 et 33 fonds Article 9. (www.agefi.fr, Adrien Paredes-Vanheule, 12/07)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
À la suite d’un retard dans les discussions sur la réforme fiscale internationale au sein de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Canada prévoit de créer sa propre taxe Gafa nationale d’ici janvier 2024. Lors de récentes discussions, 138 pays sur 143 se sont mis d'accord pour suspendre la perception de la taxe Gafa jusqu'à fin 2024, en attendant l'aboutissement de la réforme qui a vocation à se substituer aux taxes Gafa nationales. Toutefois, le Canada s'est dit en désaccord avec ce statu quo, et envisage d'instaurer sa propre taxe Gafa qui serait de 3%. Cette initiative a provoqué l'irritation de Washington. Par ailleurs, la convention de l'OCDE devrait entrer en vigueur en 2025, mais son adoption n'est pas garantie, en particulier aux États-Unis, où elle doit être approuvée par le Sénat. (Les Échos, Richard Hiault, 13-15/07)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
L’intelligence artificielle (IA) est devenue un sujet important pour les entreprises technologiques. Ces dernières années, les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) ont investi massivement dans l’IA. Certains experts ont exprimé leur préoccupation quant à l’engouement excessif vis-à-vis de ce segment. (Le Revenu, Stanislas Feuillebois, 13-20/07)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le groupe Altares, spécialiste de l’analyse de la donnée d’entreprise, vient de dévoiler les chiffres des défaillances d’entreprise en France pour le 2e trimestre 2023. Avec 13 266 procédures ouvertes, le nombre de défaillances a connu une augmentation de 35% par rapport au 2e trimestre 2022 et dépasse nettement les niveaux d’avant crise sanitaire, a indiqué Altares, qui maintient sa prévision de 55 000 en 2023. Il s’agit du « plus lourd bilan de deuxième trimestre depuis 2016, bien au-delà des niveaux d’avant-crise », a déclaré le groupe. Sur douze mois glissants à fin juin, le cap des 50 000 entreprises défaillantes est dépassé, « un seuil cette fois similaire à février 2020, juste avant la crise du Covid ». (L’Agefi Quotidien, Benoît Menou, 13/07)
 
 
Le rapport de l'OCDE, publié le 11 juillet, confirme que les bénéfices des entreprises ont augmenté davantage que les salaires dans la plupart des pays riches ces dernières années. Entre le quatrième trimestre 2019 et le premier trimestre 2023, les profits des entreprises de l'OCDE ont augmenté de 21%, contre seulement 15,6% pour les coûts de main-d'œuvre. Cette augmentation des bénéfices a alimenté les tensions sur les prix, tandis que la part du travail dans la valeur ajoutée totale a diminué. Les États-Unis et la France se démarquent, avec des salaires ayant un impact plus important sur l'inflation que les bénéfices des entreprises. L'OCDE estime qu'il existe une marge de manœuvre pour une revalorisation des salaires, sans impact inflationniste majeur, compte tenu des profits des entreprises. (Les Échos, R.H., 13-15/07)
 
 
Dans une interview accordée aux Échos avant son départ pour la France, le Premier ministre indien Narendra Modi a notamment évoqué les relations de son pays avec la France. Cette année marque le 25e anniversaire du partenariat stratégique entre la France et l’Inde, a-t-il indiqué. « Notre relation avec la France est une relation de confiance, solide et cohérente. […] Les échanges commerciaux entre nos deux pays ont presque doublé depuis 2014 », a affirmé Narendra Modi. Jean-Joseph Boillot, économiste et conseiller à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (Iris), souligne que les entreprises françaises doivent se conformer à l'Inde pour équilibrer leur relation économique. Les échanges commerciaux entre la France et l'Inde sont actuellement déséquilibrés. Les entrepreneurs français font face à des obstacles pour réussir en Inde en raison de la nécessité d'adaptabilité et de transculturalité. Afin de solidifier leurs relations, il est essentiel pour la France d'accroître son poids économique dans sa relation avec l'Inde. (Les Échos, Nicolas Barré et Clément Perruche, 13-15/07 ; Les Échos, Hadrien Valat, 13-15/07)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/07/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230712/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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