["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 21/07/2023
VIE DU GROUPE
 
Selma Dupont Drissi, ancienne directrice du financement des particuliers de Sofinco, devient la nouvelle directrice de la stratégie de Crédit Agricole S.A. Elle intègre le comité de direction de la banque et succède à Meriem Echcherfi. (La Correspondance économique, 21/07)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
CVC, le groupe européen de capital-investissement, a levé le plus gros fonds à effet de levier (LBO) de l'histoire, dépassant les géants américains du secteur tels que les fonds Blackstone et Apollo, avec une valeur de 26 milliards d'euros. CVC a réalisé cette performance en six mois malgré la crise du secteur du private equity. Ce record était précédemment détenu par Blackstone, qui avait levé un fonds de 26 milliards de dollars en 2019. CVC a réussi à attirer des investisseurs tels que l’agence CalPERS ou le fonds singapourien GIC, ce qui témoigne de sa performance constante sur le marché. (Les Échos, Anne Drif, 21-22/07)
 
 
Le secteur bancaire est en pleine mutation avec un fort taux de rotation des conseillers bancaires. Les facteurs de cette instabilité sont l'évolution du métier vers davantage de tâches administratives et de conformité, la pression liée aux objectifs commerciaux et les tensions avec les clients. L'Association française des banques a noté une rotation de 10,2% en 2022, en augmentation par rapport à 7,6% en 2021. Face à ces défis, LCL a mis en place une pépinière de collaborateurs et une école interne « pour favoriser l'intégration et la montée en compétences » de ses recrues. De son côté, Crédit Agricole utilise l'intelligence artificielle pour détecter les signes avant-coureurs de fragilisation financière d'un client pour lui proposer des outils adaptés plus rapidement. (Le Parisien, Maxime Gayraud, 21/07)
 
 
Le fait que le télétravail devienne de plus en plus la norme en raison de la pandémie a eu des conséquences sur le marché immobilier des bureaux. Ainsi, de nombreux immeubles de bureaux se retrouvent vides ou presque. Les entreprises préfèrent désormais des bureaux plus petits et situés dans le centre-ville, plutôt que dans des quartiers 100% bureaux plus éloignés du centre. Selon Nicolas Kert, président de la société de gestion immobilière Remake AM : « C’est un mouvement de fond, toutes les grandes entreprises réduisent leurs besoins quand elles déménagent. Elles prennent des surfaces au moins 30% inférieures à ce qu’elles louaient avant. » (Le Figaro, Jorge Carasso & Emmanuel Egloff, 21/07)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
La Banque de France prépare un nouvel indicateur de risque climatique et le testera sur 500 entreprises d'ici la fin de l'année. L'objectif est d'étendre ce dispositif à 300 000 entreprises à partir d’un chiffre d’affaires de 750 000 euros. Cette initiative permettra à chaque entreprise de connaître son exposition à des risques climatiques, ce qui sera également utile aux banques. « Cet indicateur climat ne sera pas fusionné dans la cotation de la qualité de crédit, mais s’y ajoutera », a indiqué Hervé Gonsard, directeur général des services à l’économie et du réseau à la Banque de France. Les agences de notation privées ne devraient pas être menacées par ce nouvel indicateur gratuit et non public. (Les Échos, Edouard Lederer, 21-22/07)
 
 
L’Institut français des administrateurs (IFA) a publié un rapport sur l'impact de l'évolution de l'actionnariat et l'activisme écologique sur le travail du conseil d'administration. Il souligne l'importance croissante des performances environnementales, sociétales et de gouvernance (ESG), qui ont autant, sinon plus, de poids que les seuls résultats financiers. Les investisseurs sont activement impliqués dans les initiatives ESG, encouragés par des réglementations, des normes professionnelles, la concurrence et des considérations stratégiques. Cependant, ils doivent équilibrer les rendements financiers et les exigences ESG. Le rapport conseille aux administrateurs d'écouter les investisseurs, de reformuler les attentes ESG en stratégies d'impact, et d'arbitrer entre les attentes des actionnaires, des activistes et les intérêts de l'entreprise. (L’Agefi, Bruno de Roulhac, 21/07)
 
 
Le ministère de l'Économie prépare un nouvel outil pour financer la décarbonation de l'industrie : des obligations vertes pour les entreprises, garanties par l'État et enrichies par les assureurs. Cela permettrait de financer des projets à long terme peu louables à court terme, selon Bercy. Ces nouveaux instruments de dette succéderaient aux obligations de relance (OR) et aux prêts participatifs de relance (PPR) créés après la Covid-19, qui ont financé plus de 1 100 entreprises pour environ 4,36 milliards d'euros. Les détails restent à déterminer, notamment avec la Commission européenne concernant le périmètre des projets finançables. Les obligations vertes visaient à soutenir les investissements importants dans la décarbonisation des PME et des entreprises de taille intermédiaire, précise l’exécutif. (Les Échos, Amélie Laurin, 21-22/07)
 
 
Le 20 juillet 2023, la Commission européenne a approuvé un soutien de 850 millions d’euros de la France à ArcelorMittal pour aider à décarboner sa production d’acier. ArcelorMittal avait conditionné la décarbonation de sa production d’acier à une aide publique. « La mesure a un potentiel de réduction des émissions de CO2 d’au moins 4,4 millions de tonnes par an », a estimé la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. Pour rappel, ArcelorMittal avait dévoilé début 2022 un plan d’investissement de 10 milliards d’euros en Europe, dont 1,7 milliard d’euros pour ses sites de Fos et Dunkerque. La subvention sera payée en quatre tranches entre 2023 et 2026. (Les Échos, Nicolas Rauline, 21-22/07)
 
 
Selon une analyse du Wall Street Journal, aux États-Unis, les entreprises étrangères sont les principales bénéficiaires de la loi sur le climat 2022, qui a débloqué près de 110 milliards de dollars pour des projets liés à l’énergie propre. Principalement basées en Corée du Sud, au Japon et en Chine, ces entreprises sont impliquées dans des projets représentant plus de 60% de ces dépenses. Certaines d’entre elles pourraient bénéficier de milliards de dollars de crédits d’impôt. Alors que la loi vise à encourager le développement d’industries d’énergie verte aux États-Unis, la majorité des technologies utilisées pour construire des batteries et des équipements d’énergie renouvelable se trouve à l’étranger. (L’Opinion, Amrith Ramkumar et Phred Dvorak, 21-22/07)
 
 
En marge de la publication de ses comptes semestriels, l'énergéticien suédois Vattenfall a annoncé, le 20 juillet 2023, l'arrêt du développement de la ferme éolienne de Norfolk Boreas, située en mer du Nord. Cette suspension est due à une forte hausse des coûts de construction, estimée à 40 % depuis la signature du contrat d'achat d'électricité avec le gouvernement britannique en 2022. Outre ces dépenses, le déséquilibre économique du projet a aussi été accentué par l'inflation, la hausse des coûts de financement et les difficultés d'approvisionnement dans le secteur éolien en mer. Cet arrêt entraine une perte de 480 millions d'euros pour Vattenfall au deuxième trimestre. (Les Échos, Sharon Wajsbrot, 21-22/07)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Réserve fédérale américaine (Fed) a infligé une amende de 186 millions de dollars à Deutsche Bank en raison de « progrès insuffisants » dans la lutte contre le blanchiment d'argent, notamment des lacunes constatées entre 2015 et 2017. L'amende est liée en partie au scandale de blanchiment d'argent via la filiale estonienne de Danske Bank, pour lequel Deutsche Bank était un intermédiaire aux Etats-Unis. L'autre partie de l'amende concerne la gouvernance et la gestion du risque ainsi que le non-respect des sanctions économiques internationales des États-Unis. Deutsche Bank indique que l'amende est en grande partie couverte par des provisions constituées précédemment. (Les Échos, Nathalie Steiwer, 21-22/07)
 
 
Le procès de l'affaire Libor-Euribor, où 9 traders étaient accusés de manipulation de taux d'intérêt, pourrait être réouvert en 2024 devant la Cour d'appel britannique. Le premier procès a vu les personnes incriminées condamnées à un total de 49 ans de prison. Elles plaident non coupables, affirmant que leurs actions étaient une pratique normale dans leur métier. La commission britannique pour la révision des procès criminels (CCRC) a statué en faveur de l'ancien trader Tom Hayes, qui a passé près de 6 ans en prison. La CCRC juge que le premier procès n'a peut-être pas eu la « bonne approche légale ». Si Tom Hayes et Carlo Palombo, un autre condamné, gagnent leur appel, la jurisprudence pourrait s’appliquer à tous et annuler toutes les condamnations. (Le Monde, Éric Albert, 21/07)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Le 20 juillet, le Nasdaq, Bourse américaine des valeurs technologiques, a annoncé qu'il renonce à son projet de conservation d'actifs numériques en raison de la réglementation incertaine. Cette décision a été prise malgré l'intérêt croissant des institutions pour les cryptoactifs, comme BlackRock ou Fidelity qui cherchent à lancer un fonds indiciel Bitcoin. Selon Adena Friedman, directrice générale du Nasdaq, l'environnement réglementaire actuel est en train de changer, ce qui a conduit à cette décision. Cependant, la Bourse reste ouverte à des partenariats avec les éventuels émetteurs d'ETF, comme BlackRock. Cette décision intervient alors que les autorités américaines cherchent à limiter l'exposition du système financier traditionnel aux risques des cryptoactifs. (Les Échos, Thomas Pontiroli, 21-22/07)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
En France, environ 9 millions de personnes, soit 14% de la population, souffrent de privations matérielles et sociales, ce qui représente la proportion la plus élevée depuis 2013. Ce chiffre concerne les personnes qui ont du mal à couvrir les dépenses pour au moins cinq des treize besoins essentiels, tels que l'achat de nouveaux vêtements, l'accès à Internet ou encore le chauffage. En effet, en 2022, environ 10 % des Français, contre 5 à 7 % entre 2014 et 2021, n'avaient pas les moyens de chauffer correctement leur logement. Selon l'Insee, cette situation est largement due à la hausse des prix de l'énergie. (Les Échos, Ange Torlotting, 21-22/07)
 
 
La nouvelle loi « plein-emploi » en France pourrait faire grimper les statistiques du chômage. Actuellement en examen au Sénat, elle prévoit la création d'un nouvel opérateur national de l'emploi, « France Travail », qui remplacerait Pôle emploi à partir de janvier 2024. Une des conséquences de cette loi serait l'inscription automatique des 2 millions de bénéficiaires du RSA sur les listes de Pôle emploi, alors qu'aujourd'hui seuls 40% d'entre eux y figurent, soit plus d'un million de personnes supplémentaires. Le gouvernement maintient que cela n'affectera pas son objectif d'atteindre le plein-emploi d'ici la fin du quinquennat, mais certains économistes prévoient que l'atteindre sera plus difficile étant donné l'augmentation du nombre de postes à créer. (Le Figaro, Thomas Engrand, 21/07)
 
 
En 2022, la France a atteint un déficit courant record de 53,9 milliards d'euros, selon le rapport annuel de la balance des paiements présenté ce 20 juillet par François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Ce résultat est principalement dû à l'augmentation de la facture énergétique et à une détérioration de la compétitivité coût. Le secteur des services a enregistré un excédent record de 52 milliards d'euros, grâce notamment au tourisme et au fret maritime. Tandis que le secteur financier a également affiché un excédent. Pour 2023, une amélioration est attendue malgré l'impact de la guerre en Ukraine. (Les Échos, Nathalie Silbert, 21-22/07)
 
 
Retrouvez la synthèse du 20/07/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230720/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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