["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 07/08/2023
VIE DU GROUPE
 
Le 4 août 2023, Crédit Agricole S.A. a dévoilé des résultats semestriels 2023 supérieurs aux attentes. La banque a aussi fait part de son intention d’acquérir la banque belge Degroof Petercam via sa filiale, Indosuez Wealth Management. Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole S.A., a souligné lors d’une conférence téléphonique : « Grosso modo, Degroof Petercam représente la moitié de ce qu'est déjà Indosuez. Si l'opération se réalise, elle permettra une croissance de notre pôle de 50% ». Dans des interviews accordées à L’Echo et à Paperjam, Jacques Prost, directeur général d’Indosuez, a mis en avant la portée de cette acquisition, les bénéfices pour les clients, les synergies à venir et l’impact sur le personnel. Pour lui, il s’agit d’« un projet très ambitieux » et une étape clé pour l’expansion de la banque en Europe. (www.wansquare.com, François Berthon, 04/08 ; Les Echos, Marion Heilmann, 07/08 ; L’Echo, 05/08 ; www.paperjam.lu, 04/08)
 
 
Worldline et le Crédit Agricole ont officialisé, le 28 juillet 2023, leur accord pour créer une coentreprise dédiée aux services pour commerçants. Ce partenariat vise à devenir un acteur majeur des services de paiement en France et combinera la technologie et l'innovation de Worldline avec le réseau de distribution et l'expertise du marché français du Crédit Agricole. Les premières offres seront disponibles début 2024, avec un lancement prévu fin 2023. Un investissement de 80 millions d'euros sera effectué entre 2023-2024 pour attirer les petits et moyens commerçants. Worldline s'attend à ce que ce partenariat génère au moins 300 millions d'euros de revenus d'ici 2030. (Investir Le Journal des Finances, A. L. D., 05/08)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Au deuxième trimestre 2023, malgré le contexte difficile de marchés financiers et une baisse des revenus dans la banque de détail, les banques françaises ont prouvé la résistance de leur modèle universel. Des établissements comme Crédit Agricole, BNP Paribas et Crédit Mutuel Alliance Fédérale ont réalisé des bénéfices solides, souvent au-delà des attentes du marché. La gestion des charges et les mesures d’économie ont joué un rôle crucial dans le maintien de leur performance. Toutefois, l’environnement de taux d’intérêt élevés a impacté plus sérieusement celles dont l’activité est majoritairement en France. Mais, la forte activité en assurance et en financement automobile leur a permis de pallier ces difficultés. Dans ce contexte, Crédit Agricole a su se démarquer avec des revenus en assurance qui ont triplé et un bénéfice net de 4,2 milliards d’euros sur 6 mois. L’enjeu est de maintenir cette résilience face à la hausse des taux et un environnement réglementaire qui demande attention. La Société Générale a quant à elle enregistré un bénéfice de 900 millions d’euros à fin juin, malgré une perte significative au trimestre précédent liée à la vente de sa filiale russe. Des défis demeurent, notamment, une baisse des revenus de 8,9% et un profil risqué comparé aux autres banques européennes. (Les Echos, Edouard Lederer, 07/08 ; Les Echos, 07/08 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 05-06/08 ; L’Agefi, Aurélie Abadie, 07/08 ; Investir Le Journal des Finances, J.-L. C, 05/08)
 
 
Les banques italiennes affichent une santé éclatante, avec des résultats semestriels meilleurs que prévu, portés par la hausse des taux et un coût du risque maîtrisé. Au premier semestre 2023, Intesa SanPaolo a réalisé 4,2 milliards d'euros de bénéfices (+80% sur un an), UniCredit 4,38 milliards (+91,6%), Banco BPM 624 millions (+77,9%) et Monte dei Paschi 619 millions (multiplié par 12 en un an). Elles ont toutes décidé de relever leurs prévisions de bénéfices pour 2023, notamment Banco BPM, qui s’attend désormais à un bénéfice par action d'environ 0,80 euro, comparé à son objectif initial de 0,75 euro, à 1,2 milliard d'euros. Par ailleurs, les stress tests de l’Autorité bancaire européenne (EBA) ont confirmé leur solidité. (L’Agefi, Stéphanie Salti, 07/08)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Après une année 2022 difficile, les sociétés de gestion d'actifs se remettent progressivement avec des hausses d'encours observées au premier semestre 2023. Malgré cette reprise, l'environnement reste incertain dû aux troubles macro-économiques et géopolitiques, ce qui amène les investisseurs à la prudence. Valérie Baudson, directrice générale d'Amundi, filiale de gestion d'actifs de Crédit Agricole, souligne cet environnement incertain et n'anticipe pas un retour des investisseurs vers les actifs risqués dans les prochains trimestres. Bien que les encours augmentent, cela masque parfois les baisses d'autres indicateurs. Les gains des sociétés de gestion sont principalement dus à des effets de marché favorables. Chez Amundi, malgré une collecte négative, les encours ont augmenté entre 3 à 5,4% par rapport à fin 2022. (www.agefi.fr, Adrien Paredes-Vanheule, 07/08)
 
 
En raison de la fermeture d’agences bancaires et du développement des banques en ligne, de plus en plus de personnes préfèrent régler leurs achats ou payer leurs factures en espèces dans les bureaux de tabac. En 2022, 50% des transactions en France se sont faites en espèces. Depuis 2014, la banque en ligne Nickel a permis à ses clients d’ouvrir un compte courant dans les bureaux de tabac. D’autres banques en ligne, telles que Fintch, Sogexia et Shine, ont également permis à leurs clients de déposer des espèces grâce à l’entreprise Brink’s. Cela a généré un dépôt d’un million d’euros par mois dans les néobanques, indique Stéphanie Courtois, directrice marketing de Brink’s France. (Le Parisien, Aurélie Lebelle, 06/08)
 
 
La production de nouveaux crédits immobiliers a chuté à 12,7 milliards d’euros en juillet 2023, selon les dernières estimations de la Banque de France, en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. En un an, les taux ont grimpé de 1,45% à 3,19% en moyenne entre juillet 2022 et juillet 2023, d’après l’institution financière. Cependant, une reprise est attendue dans les mois à venir, note l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Au Royaume-Uni, les banques telles que HSBC, Nationwide, Barclays et TSB ont commencé à abaisser leurs taux face à un ralentissement de l’inflation, malgré la récente hausse des coûts d’emprunts immobiliers dans le pays. Une baisse significative des taux immobiliers en dessous de 4% est néanmoins peu probable à court terme, selon certains experts. (Les Echos, Marion Heilmann, 07/08 ; Les Echos, M.H., 07/08)
 
 
En dépit de la dévalorisation des prix de certaines de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), les assureurs ne s'inquiètent pas. Sonia Fendler, présidente d’Altixia Reim, assure que « le risque de liquidité est sous contrôle puisque l’assureur en a la charge ». Selon Pierre Garin, directeur du pôle immobilier chez Linxea, des retraits massifs ne sont pas à envisager, car les SCPI sont des placements conçus pour le long terme, et les frais d'entrée élevés appliqués sur la plupart d'entre elles ont un effet dissuasif. De plus, certaines modalités de souscription, telle que des pénalités en cas de retrait prématuré, peuvent prévenir les retraits opportunistes. (L’Agefi, Mathilde Castagna, 07/08)
 
 
Depuis l'été 2022, la Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux directeurs de 0% à 3,75% pour lutter contre l'inflation. Cette décision a favorisé les fonds monétaires, offrant une alternative attractive aux fonds en euros. Ces fonds, principalement composés de titres de dette à court terme, dépendent du niveau des taux directeurs de la BCE. Selon Malik Haddouk directeur de la gestion diversifiée chez CPR Asset Management, ils sont maintenant considérés comme une option viable face aux fonds obligataires grâce à leur rémunération actuelle et leur faible profil de risque. Cependant, ces fonds ne garantissent pas le capital, contrairement aux fonds en euros. Certains épargnants investissent dans ces fonds au sein de leurs contrats d'assurance vie, profitant des bonus offerts lors de l'ouverture d'un nouveau contrat. (www.moneyvox.fr, Romain Thomas, 05/08)
 
 
Mi-juillet, le ministère de l'Économie a décidé de maintenir le taux du Livret A à 3% pour les 18 prochains mois, malgré l'application classique basée sur l'inflation qui aurait dû élever le taux à 4,1%. La Banque de France a justifié cette décision en évoquant les effets néfastes qu'un taux plus élevé pourrait avoir sur l'économie et la croissance, affectant notamment le coût du crédit pour les PME et le financement du logement social. Toutefois, cette décision a été contestée par Paul Cassia, membre du conseil d'administration de l'association Anticor, qui a déposé un recours devant le Conseil d'État. Le Conseil d'État a maintenant un an pour déterminer si cette décision était justifiée par des circonstances exceptionnelles. (Les Echos, Rachel Cotte, 07/08)
 
 
Le nouvel environnement de taux et d'inflation rebat les cartes de l'épargne. Le livret A, avec une rémunération désormais à 3%, a collecté près de 26 milliards d'euros au premier semestre 2023, bénéficiant également d'autres produits bancaires qui proposent des rémunérations attirantes. Jean-Baptiste Roudillon, directeur patrimonial, parcours et offres épargne chez LCL, indique que les comptes à terme retrouvent de l'intérêt et que les clients sont de plus en plus nombreux à souscrire, notamment grâce à leur rémunération basée sur le coût de l'argent. Par ailleurs, l'inflation actuelle peut limiter l'intérêt pour les placements qui ne dépassent pas ce taux, malgré une part de risque. Les épargnants sont ainsi encouragés à être sélectifs et diversifiés dans leurs choix d'investissement. (Le Figaro, Orge Carasso, 07/08)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le réchauffement climatique pourrait perturber l'identité culturelle et l'économie des régions françaises avec des changements notables dans l'agriculture, le tourisme et l'attractivité des territoires. En Bourgogne, les vendanges sont de plus en plus précoces, tandis qu'en Bretagne et en Normandie, des vignes sont replantées. Les forêts de hêtres du sud de la Seine disparaissent, les moustiques tigres remontent du sud et les frelons asiatiques attaquent les abeilles en Ariège. Le réchauffement climatique pourrait également susciter des migrations à l'intérieur du pays et remettre en question les inégalités sociales, souligne Magali Reghezza-Zitt, membre du Haut Conseil pour le climat. Face à cette situation, les régions s'adaptent en investissant dans l'écologie et en se rapprochant des scientifiques pour comprendre et anticiper ces changements. (Le Monde, Matthieu Goar, 06-07/08)
 
AGRICULTURE
 
Depuis près de trois semaines, un excès d'humidité touchant la façade atlantique et le nord-ouest de la France inquiète les agriculteurs. En effet, cette situation météorologique défavorable a des effets néfastes sur la qualité du blé. En outre, les sols détrempés favorisent le développement des maladies dans les cultures et rendent difficile l'accès aux parcelles par les engins agricoles. En Bretagne, la situation est critique : les moissons sont au point mort et le blé commence à noircir, comme le constate Frédéric Jan, président de la fédération Entrepreneurs de territoires de Bretagne : « J'ai de grosses inquiétudes pour la fin des moissons. Nous attendons depuis fin juillet de pouvoir les reprendre ». (Le Figaro, Éric De La Chesnais, 05-06/08)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Les grandes entreprises du CAC 40 ont continué à battre des records au premier semestre 2023. Selon les données de Scalens, le chiffre d'affaires cumulé de ces entreprises a augmenté de 7,4%, atteignant 916 milliards d'euros et leur résultat net cumulé s'est élevé à 89 milliards d'euros, en hausse de 13% par rapport à la même période en 2022. Parmi ces entreprises du CAC 40, seulement quatre ont vu leur chiffre d'affaires diminuer, dont TotalEnergies et ArcelorMittal. Plus de la moitié d’entre elles ont amélioré leur marge opérationnelle sur la période. (Le Figaro, Marie Bartnik, 05-06/08)
 
 
Selon l’Observatoire Amundi, les salariés français continuent à investir fortement dans le capital de leurs entreprises malgré une légère baisse en 2022 par rapport à 2021. En effet, 3,4 milliards d’euros ont été souscrits par les bénéficiaires de plans d’actionnariat salarié en 2022, contre 3,8 milliards d’euros en 2021. Amundi souligne que « leur attachement au dispositif de l’actionnariat salarié, leur permettant d’être associés au capital de leur entreprise, » reste solide. Le taux moyen de souscription des salariés français est resté stable, avec un salarié sur deux qui investit dans sa société, la moyenne internationale étant de 27%. (www.wansquare.com, Alexandra Milleret, 04/08)
 
 
Selon des chiffres provisoires présentés le 4 août 2023 par l’Insee, l’emploi privé en France a augmenté de 19 700 postes entre mars et juin 2023, soit une hausse de 0,1%, portant le total à 21,16 millions. Cela représente un ralentissement par rapport aux trois premiers mois de l’année, qui avaient enregistré une augmentation de 86 800 postes (+0,4%). Dans sa note de conjoncture publiée en juin, l’Insee a prévu 175 000 emplois supplémentaires (privés ou non) sur 2023, contre 445 000 sur 2022. Parmi les secteurs, l’emploi recule dans l’intérim, l’agriculture et la construction, mais augmente dans l’industrie (+6 400 postes). Le gouvernement décide de maintenir son objectif de plein-emploi à l’horizon 2027, soit un taux de chômage de 5%, contre 7,1% actuellement. (Les Echos, Alain Ruello, 07/08)
 
 
Selon des données du ministère du Travail (Dares), les salaires en France commencent à rattraper l'inflation. Pour la première fois depuis deux ans, l'indice du salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 1% dans les entreprises privées de 10 salariés et plus au deuxième trimestre de 2023, et de 4,6% sur un an - un taux supérieur à la hausse des prix à la consommation de 4,4% (hors tabac). Cependant, cette augmentation n'a pas été uniforme dans tous les secteurs ou pour tous les types d'emploi. Les professions intermédiaires et les cadres ont, par exemple, connu des augmentations de salaire moins rapides que les autres. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, estime que le pic des augmentations de salaire devrait être atteint au second semestre 2023. (Les Échos, Nathalie Silbert, 07/08)
 
 
Les dirigeants des PME et TPE anticipent un ralentissement de leur activité dans les prochains mois. Malgré une légère hausse de leur chiffre d’affaires de 1% en 2023 contre 6% en 2022, selon la dernière enquête semestrielle de conjoncture menée par Bpifrance Le Lab, de nombreux secteurs sont pessimistes. Cette situation se voit accentuée par une demande affaiblie, l’inflation, la hausse du coût du crédit et les remboursements des prêts garantis par l’État. Selon le cabinet Altares, ces difficultés ont conduit à une augmentation de 35% des défaillances d’entreprises entre avril et juin 2023. (Les Echos, Nathalie Silbert, 07/08)
 
 
Retrouvez la synthèse du 04/08/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230804/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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