SYNTHÈSE DU 08/08/2023

VIE DU GROUPE

Le groupe Crédit Agricole a enregistré une forte progression de ses bénéfices pour le premier semestre de 2023, avec un bénéfice net de 4,1 milliards d'euros, soit une hausse de 9,8% par rapport à la même période en 2022. En Italie, le groupe a enregistré un bénéfice net de 739 millions d'euros, une augmentation de 29% par rapport au premier semestre 2022. Cette performance est en grande partie due à l'activité bancaire du groupe dans le pays, qui a vu ses bénéfices augmenter de 58% pour atteindre 405 millions d'euros. Le groupe a également annoncé l'acquisition d'une participation majoritaire dans la société belge de gestion de patrimoine Degroof Petercam par sa filiale Indosuez Wealth Management. Cette acquisition renforce la position de Crédit Agricole en Belgique et promet de réaliser d'importantes synergies avec ses différentes entités. (Corriere Della Sera, Andrea Rinaldi, 05/08 ; Il Sole 24 Ore, Andrea Rinaldi, 05/08)

ENVIRONNEMENT BANCAIRE

Dans une interview accordée aux Echos, Rich Hadler, PDG de Jefferies, confirme l’ambition de la banque d’investissement américaine de se développer en France, malgré les défis du secteur financier actuel. En anticipant la fin des tensions, Rich Hadler mise sur une politique de recrutement « agressive ». Il admet que l’actuel environnement des taux d’intérêt crée des pressions pour les banques et les investisseurs, mais reste optimiste quant à une reprise potentielle en 2024. Selon lui, il y a de grandes opportunités en France et la banque a déjà conclu plusieurs opérations importantes sur le marché français. (Les Echos, Anne Drif, 08/08)

PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES

La fintech britannique Revolut, en partenariat avec Visa, a installé des distributeurs de cartes bancaires à l'aéroport Fiumicino de Rome. Les voyageurs peuvent ainsi obtenir gratuitement une carte de débit Visa avant leur vol et la connecter à leur compte bancaire Revolut via une application. Les nouveaux clients peuvent également créer un compte Revolut en quelques minutes. L'opération, qui a commencé le mois dernier, a été un succès, les distributeurs étant vidés en quelques jours. « L’idée (…) était de rendre les paiements en voyage plus simples et plus abordables en offrant un accès instantané à nos cartes physiques », explique un porte-parole de Revolut. La fintech vise à concurrencer les banques traditionnelles. (Les Echos, Marion Heilmann, 08/08)

Depuis le 7 août 2023, Citi a commencé à surveiller la présence au bureau de ses 12 500 employés en télétravail au Royaume-Uni. La banque américaine utilisera leurs données personnelles pour évaluer l’efficacité des modes de travail hybrides. Les employés qui s’absentent régulièrement du bureau risquent des réductions de bonus et même un licenciement. Encore inédit en Europe, ce type de contrôles est courant aux États-Unis. Pour rappel, Citi a encouragé le travail hybride après la pandémie pour attirer et retenir les talents. (Les Echos, Anne Drif, 08/08)

ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE

Selon une étude de l’ONG InfluenceMap, 95% des portefeuilles de gestion d’actifs des 45 plus grands gestionnaires mondiaux ne respectent pas l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050. Ces géants, qui gèrent ensemble 72 000 milliards de dollars d’actifs, sont surtout investis dans les énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre. L’ONG note un « écart important entre la multiplication des engagements de neutralité carbone des plus grands gestionnaires d'actifs du monde et leur manque d'action significative à court terme ». En comparaison, les fonds européens sont plus alignés avec les objectifs climatiques. (Les Echos, Rachel Cotte, 08/08)

La filiale de Siemens Energy, Siemens Gamesa, prévoit des coûts de 1,6 milliard d'euros liés à des problèmes de qualité sur ses éoliennes. Les défauts ont été recensés sur certains appareils, mais tous ne sont pas concernés. L'essentiel du coût sera payé en 2024-2025, pendant les réparations. L'entreprise fait aussi face à une hausse des coûts de production due aux prix des matériaux, aux problèmes d'approvisionnement et de recrutement. Ces facteurs entraînent une perte de rentabilité pour certains contrats éoliens en mer, occasionnant une perte de 600 millions d'euros. Siemens prévoit une perte totale de 4,5 milliards d'euros pour son année fiscale. La compétition avec les fabricants chinois et les problèmes d'approvisionnement pourraient entraver la croissance future de l'entreprise. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 08/08)

RÉGLEMENTATION BANCAIRE

Le projet de cryptomonnaie Worldcoin du co-fondateur du chatbot Chat-GPT, Sam Altman, suscite l'inquiétude des régulateurs européens, concernant la protection des données personnelles. Worldcoin offre des cryptomonnaies en échange des données biométriques de ses utilisateurs, recueillies par un scan de l'iris. Bien que la plateforme affirme respecter les régulations en vigueur, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) souligne que « Worldcoin a mis en œuvre une collecte de données en France et sa licéité semble questionnable, de même que les conditions de conservation des données biométriques ». Les autorités allemandes et l'Information Commissioner's Office du Royaume-Uni mènent aussi des investigations sur ce service. (Les Echos, Rachel Cotte, 08/08)

STRATÉGIE DIGITALE

Le géant du paiement en ligne PayPal a annoncé le lancement de son stablecoin adossé au dollar nommé PYUSD. Cette initiative est le résultat d'une collaboration avec Paxos, émetteur de cryptomonnaies. PYUSD sera progressivement mis à disposition des clients américains de PayPal et pourra être échangé contre des dollars à tout moment. L'objectif de ce nouveau système de paiement est de réduire les coûts et le temps de transactions. « Le régulateur est rassuré de voir une institution financière respectée et bien réglementée s'aventurer dans l'univers des stablecoins », a déclaré à Bloomberg Dan Schulman, PDG de PayPal. Le groupe espère que cette innovation permettra à PayPal de conserver son avance dans le monde des paiements numériques. (Les Echos, Martin Bot, 08/08)

CONJONCTURE ÉCONOMIQUE

La France s’engage dans la réindustrialisation à la suite de la crise de la Covid-19 et la guerre en Ukraine qui ont révélé sa dépendance industrielle. Cela a entraîné une relocalisation de certaines industries, une amélioration de l’emploi industriel et une ouverture de 280 usines depuis 2017. Toutefois, malgré les investissements étrangers, cette réindustrialisation n’est pas encore visible sur le plan de la production. Le gouvernement français ambitionne d’augmenter la part de l’industrie, ce qui est plutôt perçu avec scepticisme par certains experts. Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, a reconnu sur France Inter que la bataille culturelle pour la réindustrialisation n’est pas encore « totalement gagnée ». (Les Echos, N. S., 08/08)

Le déficit de la balance commerciale française s'améliore, passant de -89 milliards d'euros au second semestre 2022 à 56 milliards prévus au premier semestre 2023. Cette amélioration est due en partie à la baisse de la facture énergétique et à l'augmentation des exportations malgré les tensions internationales. Plusieurs secteurs ont vu leurs performances commerciales s'améliorer, notamment l'aéronautique, la parfumerie, les cosmétiques et le secteur automobile. Cependant, le secteur agricole a vu son excédent diminuer en raison de la baisse des volumes de céréales exportées. La France continue à afficher d'excellents résultats dans les services, avec un excédent prévu un peu inférieur à 20 milliards d'euros, tiré par le tourisme et les services financiers. (Les Échos, Nathalie Silbert, 08/08)

La croissance économique de la France au deuxième trimestre 2023 a progressé de 0,5%, selon la première estimation de l’Insee publiée fin juillet, portant l'acquis de croissance de l'année 2023 à 0,8%. Cependant, les défis économiques sont nombreux pour la seconde moitié de l'année. L'inflation affecte la consommation des ménages et les taux d'intérêt en hausse pèsent sur les entreprises. En juin, le nombre de défaillances d'entreprises a dépassé les 48 000 sur les douze derniers mois, se rapprochant des niveaux de 2019 (51 000), d’après la Banque de France. Les TPE et PME, en particulier, font face à un ralentissement marqué de l'activité. Le gouvernement devra probablement revoir à la baisse sa prévision de croissance de 1,6% pour 2024. (L’Opinion, Marc Vignaud, 08/08)

D’après l’office statistique Destatis, la production industrielle en Allemagne a chuté de 1,5% en juin 2023, en dépit d’une légère progression de 1,8% dans la production de biens de consommation. Les productions des machines-outils et des biens d’équipements, déterminant la croissance future du pays, ont enregistré une baisse respective de 1,3% et de 3,9%. La production de l’industrie automobile, emblème de l’économie allemande, a quant à elle reculé de 3,5% en un mois. Toutefois, les industries chimiques, sidérurgiques et verrières, grandes consommatrices d’énergie, semblent se rétablir à la suite de la crise énergétique. Le secteur pharmaceutique a également connu une solide croissance de 7,9%. (Les Echos, Nathalie Steiwer, 08/08)

Selon les économistes de l’assureur-crédit Allianz Trade, les vagues de canicule qui frappent le monde affectent également l'économie, avec réduction du produit intérieur brut (PIB) mondial de 0,6 point de croissance en 2023. Les pays les plus touchés sont la Chine, l'Espagne et la Grèce, ayant un impact respectif de moins 1,3, moins 1 et moins 0,9 point de croissance. Les canicules affectent l'agriculture, le tourisme et l'économie en général. Face à cette situation, Allianz Trade propose des mesures d'alerte et de prévention pour affronter les futures vagues de chaleur devenues récurrentes, envisageant notamment l'optimisation des horaires de travail et la préparation des villes au changement climatique. (Le Figaro, Armelle Bohineust, 08/08)

Retrouvez la synthèse du 07/08/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230807/synthese.html

Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse

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