["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 13/09/2023
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La direction du CIC, filiale du Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF), va connaître un changement de gouvernance. À terme, Claude Koestner devrait succéder à Daniel Baal, actuel directeur général du CIC qui deviendra président du conseil d'administration de la Banque Fédérative du Crédit Mutuel (BFCM) et du CIC. Dans l'immédiat, Eric Charpentier et Claude Koestner, actuels directeurs généraux adjoints, succéderont à Daniel Baal. Le duo aura pour mission de préparer un « projet d'organisation » pour la BFI du CIC, qui pourrait voir son rôle élargi, similairement à ce qu'a fait Crédit Agricole CIB. Par ailleurs, Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, rejoindra le CMAF le 15 septembre 2023. Il aura pour mission la création d'un centre d'expertise dédié à la révolution climatique et environnementale, appelé « L'Institut Crédit Mutuel Alliance Fédérale ». (Les Echos, Edouard Lederer, 13/09 ; Les Echos, Leïla de Comarmond, Thibaut Madelin, E. Le, 13/09)
 
 
Face à la montée des services en ligne, la banque britannique Barclays prévoit de supprimer 450 postes au Royaume-Uni. Elle cherche à adapter ses opérations à l’évolution du marché. Le syndicat Unite a critiqué cette décision, la jugeant « inutile et injustifiée » compte tenu des profits de la banque. Cette mesure fait partie d’un vaste programme d’économies lancé par le PDG de Barclays, C.S. Venkatakrishnan, qui pourrait également affecter la banque d’investissement. (Les Echos, 13/09)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Après un bon premier semestre pour les obligations sécurisées (covered bonds), les entreprises financières pourraient se tourner vers les obligations seniors préférées pour se financer. Depuis le 1er août 2023, les émissions de dettes bancaires en euros ont atteint près de 50 milliards d'euros, moins qu'en 2022, mais le marché reste dynamique. « Le marché en dollars ne ferme jamais complètement, comme on l’a vu avec l’émission d’une dette subordonnée Additional Tier 1 (AT1) de BNP Paribas le 7 août. Mais le marché en euros a rouvert assez vite après le 15 août et les volumes du marché primaire continuent sur des bases élevées », rappelle Cécile Bidet, responsable des émissions de dette (DCM) pour les groupes financiers chez Crédit Agricole CIB. Les banques nationales se sont davantage tournées vers le marché en dollars, ce qui a ouvert de nouvelles opportunités d'émission pour les petits et moyens établissements financiers, indique-t-elle. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 13/09)
 
 
La fintech Teamzy, cofondée par le Crédit Mutuel Arkéa, le constructeur breton Trecobat et le cabinet informatique Zenika, étend son service dans le Finistère. Son application gère l'intégralité des démarches liées à un projet immobilier, de la constitution du dossier au suivi de chantier en passant par le dépôt du permis et la signature de l'acte notarié. Elle facilite la communication entre les parties prenantes et garantit une traçabilité sécurisée des documents. Par ailleurs, le Crédit Agricole du Finistère est également partenaire de Teamzy, qui compte actuellement sept collaborateurs, selon Laurent Le Bodic, directeur de la fintech. Après deux ans de tests et 150 dossiers accompagnés sur quelques localités du Finistère, la start-up devrait s’étendre rapidement dans les territoires voisins. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 13/09)
 
 
Les offres de voitures électriques à 100 euros par mois commencent à s'étendre, répondant au souhait du gouvernement français de faciliter l'acquisition de véhicules écologiques pour les ménages modestes. Des marques comme Stellantis, Renault et MG ont mis en place des formules de location de longue durée approchant cette formule. MG, avec le soutien du Crédit Agricole, propose ainsi des mensualités de 99 euros pour son modèle sabreline électrique, la MG 4. Cependant, cette transition vers des véhicules plus écologiques se heurte à une augmentation des coûts de leasing due à la hausse des taux d'intérêt, qui affecte les conducteurs souhaitant renouveler leur contrat de location à long terme ou avec option d'achat. Selon Stéphane Priami, directeur général de Crédit Agricole Consumer Finance, l'augmentation des taux d'intérêt a un impact moins significatif sur le leasing automobile par rapport à l'immobilier. Il explique cela par les montants moins importants en jeu et les durées d'engagement plus courtes. (Le Figaro, Valérie Collet, 13/09 ; Le Parisien, Matthieu Pelloli, 13/09)
 
 
La start-up française Swan, qui permet à toute entreprise d’intégrer des services bancaires, a levé 37 millions d’euros dans une opération dirigée par le fonds de capital-risque suisse Lakestar. Créée en 2019, Swan a d’abord ciblé des start-up avant d’élargir son champ vers les grands comptes. Aussi, l’entreprise, qui vise les Pays-Bas cette année et l’Italie en 2024, envisage le développement d’autres services comme le crédit à court terme. En France, elle est en concurrence avec diverses fintechs, dont Okali, acquise par le Crédit Agricole en 2022. (Les Echos, C. Pe, 13/09)
 
 
Le secteur bancaire est confronté à une crise de sens, avec de plus en plus de salariés qui cherchent notamment des métiers plus éthiques et plus responsables. Afin d’attirer de nouveaux talents, les banques doivent montrer leur utilité sociale, créer des relations avec l'écosystème entrepreneurial et moderniser leur image. Ce processus implique la mise en place d’initiatives liées à la fintech, dont l’Atelier BNP Paribas ou Village by CA. Le maintien de la satisfaction des employés est également crucial à travers l'épanouissement personnel, la formation continue et des conditions de travail favorables. (Revue Banque, 09/2023)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans le cadre de la préparation de la programmation pluriannuelle de l'énergie et de la stratégie nationale bas carbone en France, des propositions ont été remises à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Ces propositions incluent une multiplication par cinq de la production d'électricité solaire, avec un objectif ambitieux de 75 à 100 GW de capacités installées, contre 16GW en 2022. Une recommandation a été faite pour une répartition équilibrée des projets entre centrales solaires, grandes toitures et résidentiel. En parallèle, le développement de l'éolien terrestre et en mer est encouragé. Concernant le nucléaire, les propositions visent à restaurer les réacteurs existants, lancer la construction de nouveaux réacteurs EPR et envisager la construction d'un réacteur modulaire d'ici 2030. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 13/09)
 
AGRICULTURE
 
En 2022, le Crédit Agricole a enregistré une « nouvelle année record » en matière de prêts accordés au secteur agricole, avec un montant total de 9,3 milliards d'euros, soit une augmentation de 13% par rapport à 2021, a indiqué la banque lors d'une conférence de presse. Le directeur du marché de l’agriculture de Crédit Agricole S.A., Jean-Christophe Roubin, a précisé que l’année 2023 avait également débuté positivement, malgré une légère baisse en juillet et août et un dernier trimestre attendu en recul. En 2022, seules deux filières ont connu un ralentissement de leurs investissements : la volaille (-12%) en raison de l'influenza aviaire et les porcs (-4%) à cause de la flambée du coût de l’alimentation animale. Tous les autres secteurs ont connu une progression. (Agra Fil (Newsletter), 13/09)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La Commission européenne a dévoilé, le 12 septembre 2023, un plan destiné à alléger les charges administratives des PME, sévir sur les retards de paiement et simplifier la fiscalité. Les nouvelles règles proscriront tout retard de paiement au-delà de 30 jours et imposeront automatiquement des frais et des intérêts en cas de retard. Le taux de ces intérêts sera 8% plus élevé que les taux de référence de la BCE et l'indemnité forfaitaire par transaction payée en retard augmentera de 40 à 50 euros. De plus, un ensemble de règles fiscales uniformes sera instauré, permettant aux entreprises de suivre les règles de leur pays d'origine, simplifiant ainsi les impôts. Toutefois, ce plan doit être approuvé à l'unanimité par tous les États membres. (Les Echos, Fabienne Schmitt, 13/09)
 
 
Malgré les signes de ralentissement économique dans la zone euro, la Banque de France reste optimiste quant à l’avenir. Elle prévoit une hausse du PIB française comprise entre 0,1% à 0,2% pour le troisième trimestre 2023, et une croissance de 0,7% pour l’année entière. Selon Olivier Garnier, chef économiste de la Banque de France, les enquêtes de la banque ne prévoient pas de « retournement marqué de la conjoncture et encore moins de récession ». Néanmoins, les risques géopolitiques et l’incertitude associée au marché de l'énergie sont toujours présents, menaçant la stabilité économique. (Les Echos, Nathalie Silbert, 13/09)
 
 
L'Allemagne s'inquiète de son futur économique et politique. Son économie, qui a toujours été un modèle de stabilité, connait une récession de 0,4% en 2023, selon l'institut Ifo, et la pandémie de coronavirus a révélé sa dépendance excessive avec la Chine. Le pays est aussi touché par les conflits au sein de son gouvernement avec une coalition divisée et une faible popularité pour les partis traditionnels. De plus, l'arrivée d'une deuxième vague de réfugiés met en lumière une méfiance croissante de la population envers l'État et les institutions publiques. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a proposé un « pacte national » réunissant les principaux acteurs politiques et économiques pour tenter de surmonter cette crise, mais sa proposition n'a pas suscité beaucoup d'enthousiasme. En parallèle, l'Allemagne est en plein questionnement sur sa transition écologique et ses infrastructures délabrées. (Le Figaro, Pierre Avril, 13/09)
 
 
Le baromètre France Digitale et EY indique que le chiffre d’affaires des start-up françaises a augmenté de 32% en 2022, soit 9 points de plus qu'entre 2021 et 2020. Cette croissance a été soutenue par les levées de fonds significatives de ces entreprises en 2021 et début 2022. Cependant, les start-up rencontrent des difficultés pour se faire financer par les grands groupes - qui représentent 60% de leur chiffre d'affaires - en raison de cycles de vente longs et de difficultés à entrer en contact. En juin, le gouvernement a dévoilé un plan pour augmenter les contrats publics et privés avec les start-up. Parmi les autres défis à relever pour ces entreprises, la levée de fonds reste un problème majeur et le recrutement devient également préoccupant. (Les Echos, 13/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/09/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230912/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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