["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 22/09/2023
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La banque Nickel, fondée en 2014, propose une solution simple, abordable et disponible dans les bureaux de tabac. Son succès inattendu dans le secteur bancaire français a conduit à son acquisition par BNP Paribas en 2017, ouvrant ainsi la voie à une expansion internationale. Après avoir fait son entrée en Espagne en 2021, suivi de son implantation au Portugal et en Belgique en 2022, l'établissement se lance désormais dans sa croissance en Allemagne, en accord avec ses plans initiaux. Pour cette expansion Outre-Rhin, Nickel a établi un partenariat avec un réseau de guichets de loteries (ilo Profit) pour la distribution de ses services bancaires. La banque vise à atteindre 600 000 clients et à avoir 5 000 points de vente en Allemagne d’ici cinq ans. Cette expansion au-delà des frontières françaises a été rendue possible grâce à sa rentabilité depuis 2018, avec un bénéfice net de 7 millions d'euros en 2022. (Le Figaro, Danièle Guinot, 22/09)
 
 
L’entreprise américaine Apollo se réjouit de son partenariat de 2022 avec BNP Paribas et cherche à renforcer ses liens avec les banques. Le pionnier dans le secteur non-coté propose des liquidités à long terme peu coûteuses aux institutions financières, alors que celles-ci s’intéressent aux fonds de dette pour refinancer leurs actifs. James Zelter, coprésident d’Apollo, considère cette collaboration avec BNP Paribas comme « très symbiotique ». Les deux acteurs ont déjà collaboré dans le financement de stocks, fournissant des solutions de financement à des entreprises de premier plan. Suresh Subramanian, responsable des solutions de trésorerie et de commerce international chez BNP Paribas pour les États-Unis, a également exprimé son intérêt pour les « effets d'échelle » résultant de ce partenariat. (Les Echos, A. D, 22-23/09)
 
 
Le nouveau plan stratégique de Société Générale, présenté par son directeur général Slawomir Krupa, a déçu les marchés, provoquant une chute de 12% de l’action en Bourse. Les investisseurs ont été surpris par la révision à la baisse des objectifs de croissance, de rentabilité et de dividendes, ainsi que par l’accent mis sur le renforcement des fonds propres. Slawomir Krupa, a réagi en multipliant les rencontres avec les investisseurs et en structurant la stratégie aux salariés. Certains investisseurs de long terme sont déjà convaincus par les orientations données par la nouvelle direction. (Les Echos, Romain Gueugneau ; Marion Heilmann, 22-23/09)
 
 
La Banque des Caraïbes, filiale de My Money Group, a mis fin à son activité aux Antilles en août alors qu'elle doit accueillir les activités de banque de détail de HSBC France au 1er janvier 2024. Cette situation intervient alors que le groupe My Money Group attend toujours l'approbation de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour finaliser l'acquisition de HSBC France. Cela a conduit à une rupture conventionnelle collective pour ses 85 employés, suscitant des préoccupations concernant un « plan social déguisé ». Les 18 000 clients de la Banque des Caraïbes seront redirigés vers LCL, et un accord de référencement de la clientèle a été conclu pour faciliter cette transition. Le réseau de HSBC France doit renaître sous la marque CCF (Crédit Commercial de France), mais des incertitudes persistent, notamment concernant le calendrier de l'opération et les autorisations réglementaires nécessaires. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 22/09)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon les derniers chiffres publiés le 21 septembre par la Caisse des Dépôts, la collecte du Livret A en août a atteint 2,27 milliards d'euros, en baisse par rapport à août 2022 lorsque le taux avait été relevé de 1% à 2%. Cependant, il s'agit toujours d'une collecte solide, supérieure à la moyenne des dix dernières années, indiquant que le gel du taux à 3% commence à modérer l'enthousiasme des épargnants. La collecte combinée du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) s'élève à 3,02 milliards d'euros, en recul par rapport au record de 5,3 milliards enregistré en août dernier. Cependant, le LDDS continue de susciter un fort intérêt. Les Français semblent privilégier l'épargne de précaution, et les livrets réglementés bénéficient toujours de la hausse historique de leurs taux. Depuis le début de l'année, le Livret A et le LDDS ont collecté plus de 40 milliards d'euros, portant l'encours à un nouveau record de 550 milliards d'euros fin août. (Les Echos, Marion Heilmann, 22-23/09)
 
 
L’assurance-vie connaît des évolutions notables avec un encours record de plus de 1 900 milliards d’euros, selon le chiffre publié par France Assurances. Les fonds en euros attirent moins les épargnants en raison de leur faible rendement, et sont confrontés à la concurrence des épargnes réglementées et des unités de compte (UC). Ces dernières offrent une grande diversité d’investissements, des actions à l’immobilier, en passant par les obligations ou le non-côté. Selon Édouard Michot, président de la plateforme Assurance-vie.com, « il convient de privilégier une enveloppe avec le plus de solutions d’investissement possible » et « de cibler une architecture ouverte ». (Les Echos, Laurence Boccara, 22-23/09)
 
 
Le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, est un défi pour les investisseurs, mais il a montré sa résilience en battant de nouveaux records en 2023 après une chute de 30% en 2022. Les experts estiment que cet été, il devrait maintenir son niveau entre 7 100 et 7 600 points ou éventuellement retomber à 6 800 points. Le CAC 40 présente des avantages par rapport à d'autres indices européens en termes de valorisation et de diversification sectorielle. Les investisseurs peuvent investir dans le CAC 40 en utilisant des outils tels que les ETF proposés par Amundi ou Xtrackers, qui permettent une exposition à l'indice avec des frais de gestion bas. Chez Amundi, ce frais est de 0,25% par an pour le produit appelé « Lyxor CAC 40 ». (Les Echos, Emmanuel Schafroth, 22-23/09)
 
 
Malgré la continuité de l'augmentation des taux directeurs de la Banque centrale européenne, les marchés boursiers, les obligations et les placements monétaires ont affiché des performances positives en 2023. Toutefois, la valorisation élevée des actions appelle à la prudence. Guy Wagner, directeur des investissements du gestionnaire BLI, préconise une approche d'allocation à long terme malgré les fluctuations à court terme. La baisse du marché immobilier pourrait présenter des occasions d'achat, notamment pour ceux qui ne sont pas tributaires du crédit. Enfin, les rendements plus élevés sur les liquidités sans risque offrent des alternatives pour préserver le patrimoine en attendant le moment opportun pour réinvestir dans des actions ou des obligations d'entreprises. Plusieurs produits d’Amundi sont inclus dans une sélection de dix trackers à considérer pour un portefeuille. (Le Revenu, Laurent Saillard, 22-28/09)
 
 
La Paris Retail Week, qui s’est tenue du 19 au 21 septembre 2023, a été l’occasion pour le secteur du paiement de présenter ses innovations et pour les nouveaux acteurs de se faire connaître. Les prestataires de services de paiement ont présenté des stands attractifs pour vendre leurs solutions aux commerçants. Les banques étaient aussi présentes. Sur son stand, Crédit Agricole a présenté ses propres marques, notamment moncommerce.com et Agorapay dédié aux marketplaces. La Société Générale a également mis en avant son offre Scalexpert pour les e-commerçants français, tandis que Franfinance a présenté Franfipay, un crédit à la consommation destiné aux e-commerçants. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 22/09)
 
 
Le marché français des fusions et acquisitions (M&A) continue de décliner au troisième trimestre 2023, atteignant leur niveau le plus bas depuis dix ans. La France chute à la 10e place des pays les plus attractifs pour les fusions-acquisitions. Selon des données préliminaires de Refinitiv, les opérations M&A réalisées par les acteurs français ont totalisé 99,1 milliards de dollars depuis début 2023 à la date du 18 septembre, en baisse de 22% par rapport à 2022. Les transactions impliquant des acteurs étrangers sur des cibles françaises ont chuté de 30%, tandis que les opérations françaises vers des entreprises étrangères ont mieux résisté, baissant de 9%. Le marché ne compte qu'un méga deal de plus de 5 milliards de dollars jusqu'à présent. JP Morgan figure en tête du classement des conseillers financiers en M&A impliquant des entreprises françaises, suivis de Morgan Stanley et Rothschild. Crédit Agricole figure parmi les dix premiers au classement. (www.wansquare.com, François Berthon, 21/09)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Lors de sa visite d’État en France, le roi britannique Charles III a prononcé un discours historique au Sénat, appelant à une « entente pour la durabilité » entre l'Hexagone et le Royaume-Uni pour faire face aux défis mondiaux liés au climat et à la biodiversité. Il a également exprimé un fort soutien à l’Ukraine et souligné l’importance d’une alliance franco-britannique pour la stabilité de l’Europe. Cette visite royale est « un signe d’amitié et de confiance » entre les deux pays, et « un gage d’avenir », a estimé le président français Emmanuel Macron, lors d’un dîner organisé à Versailles. Charles III a également visité le chantier de Notre-Dame, rencontré le PDG de LVMH, Bernard Arnault, et participé à une table ronde sur la finance climatique. (Les Echos, Tifenn Clinkemaillie, 22-23/09)
 
 
Dans une tribune adressée au président Emmanuel Macron publiée par Les Échos, Jean-Louis Bal, président d'Agir pour le climat, Jean Jouzel, climatologue, et Antoine Gatet, président de France Nature Environnement, soulignent l'urgence d'une rénovation énergétique ambitieuse en France. Ils rappellent que pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la réduction de la consommation d'énergie, en particulier dans le secteur du bâtiment, est cruciale. Ils critiquent la politique actuelle qui se concentre sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sans garantir des résultats concrets. Au lieu de sauts de classe DPE incertains, ils préconisent une approche basée sur des exigences strictes garantissant une réduction réelle de la consommation énergétique, avec comme référence le niveau BBC (Bâtiment Basse Consommation). Ils appellent à une mise en œuvre immédiate de cette approche pour accélérer la transition énergétique du parc immobilier français, soulignant qu'il n'y a plus de temps à perdre dans cette planification écologique. (Les Échos, 22-23/09)
 
 
Le sommet climat de l'ONU, qui s'est tenu le 20 septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, a été marqué par l'absence du secrétaire général António Guterres en raison de sa participation à la réunion du Conseil de sécurité sur l'Ukraine. Malgré son absence, António Guterres a critiqué l'inaction face au réchauffement climatique et le non-respect des objectifs de neutralité carbone en 2050. Le principal enjeu de ce sommet a été le financement Nord-Sud pour l'action climatique, avec les pays en développement exhortant les pays développés à tenir leurs engagements financiers. (Le Monde, Matthieu Goar, 22/09)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Securities and Exchange Commission (SEC) a voté pour une nouvelle réglementation sur l’appellation des fonds d’investissement. Désormais, au moins 80% des actifs d’un fonds doivent correspondre à leur dénomination. Cette réglementation plus stricte remplace les règles en vigueur depuis deux décennies, et concerne les trois quarts des fonds. Elle s’applique aux fonds spécialisés dans l’intelligence artificielle, dans la santé et dans l’armement, ainsi qu’aux fonds ESG. De son côté, l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) prépare également des mesures similaires pour les fonds ESG et durables, malgré l’opposition de l’industrie. (Les Echos, Caroline Mignon, 22-23/09)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
L'étude réalisée par UBS sur les prix de l'immobilier dans les principales villes des pays développés souligne que seuls les marchés immobiliers de Tokyo et Zurich continuent de présenter un risque de bulle. La plupart des grandes métropoles dans les pays développés voient leurs biens résidentiels devenir plus abordables, d’après les données du Global Real Estate Bubble Index, un indice publié chaque année par UBS Global Wealth. « En termes de valeur corrigée de l’inflation, les prix sont inférieurs de 5% à ceux de la mi 2022 », explique Claudio Saputelli, responsable de l’immobilier au sein du Chief Investment Office d’UBS Global Wealth. Cette tendance à la baisse est principalement attribuée à l'augmentation des taux d'intérêt, qui a réduit la capacité d'endettement des acheteurs. (Les Echos, Marion Heilmann, 20/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 21/09/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230921/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
Document réalisé avec l'autorisation du CFC.
Il est interdit de diffuser ou redistribuer, sous quelque forme que ce soit, tout ou partie de ce document.