["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 25/09/2023
VIE DU GROUPE
 
Dans une interview accordée à L’Agefi Quotidien, Valentine Ainouz, responsable stratégie fixed income chez Amundi Institute, commente l'actualité de l’économie mondiale. Elle estime que « la probabilité d’une nouvelle hausse des taux de la Fed reste importante si la croissance économique américaine continue à surprendre par sa résilience ». En ce qui concerne la Banque centrale européenne (BCE), elle signale que la récente hausse de taux montre une pression de l’inflation en zone euro. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 25/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Le plan stratégique de la Société Générale, présenté par son directeur général, Slawomir Krupa, a déçu les investisseurs. Ces derniers l’ont jugé trop conservateur, provoquant une chute de 12% de son cours en bourse. Le plan se concentre, entre autres, sur le renforcement du bilan de la banque, ce qui pourrait amoindrir la rentabilité des fonds propres confiés par les actionnaires. La banque prévoit également de réduire ses coûts, notamment en poursuivant la réduction du nombre d’agences en France, suite à la fusion des réseaux SG et Crédit du Nord. Elle pourrait en outre céder ses activités peu rentables, comme l’activité de conservation de titres, où la banque est concurrencée par BNP Paribas et Crédit Agricole. Afin de défendre son plan., Slawomir Krupa va entamer une tournée des investisseurs, notamment aux États-Unis. (Investir Le Journal des Finances, François Monnier, 23/09)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les tarifs d'assurance auto, habitation et complémentaires santé pourraient augmenter respectivement de 4% à 5%, 6% à 7,5% et 8% à 12% en 2024 en France, selon différentes prévisions d'experts. Ces augmentations seraient dues, parmi d'autres facteurs, à l'inflation, à la hausse de la sinistralité et du coût des réparations, ainsi qu'à l'impact financier des sinistres climatiques de 2022 sur les assureurs. Les compagnies d'assurance attendent entre autres la publication du rapport de la mission « Langreney » sur l'évolution du système assurantiel face au dérèglement climatique, avant de définir leur politique tarifaire. Ce rapport pourrait recommander l'augmentation de la surprime « cat nat » qui alourdirait automatiquement le prix des contrats. Les hausses tarifaires pourraient rendre certains contrats d'assurance insoutenables pour certains retraités, et pourraient mener à une évolution des contrats avec moins de garanties. (Le Figaro, Danièle Guinot, 23-24/09)
 
 
L’European Payments Initiative (EPI), une société visant à développer un système de paiement paneuropéen, a révélé que sa future solution de paiement s'appellera Wero. Ce nom a été choisi pour représenter we (nous en anglais) et sonne proche de euro afin de refléter le projet européen derrière la solution, a expliqué Martina Weimert, directrice générale d’EPI. « Le choix du nom Wero a été un processus méticuleux impliquant des recherches approfondies et des commentaires quantitatifs et qualitatifs de la part des consommateurs », a-t-elle souligné. Wero est une tentative d'établir une marque distincte sur le marché saturé de solutions de paiement intitulées pay. Elle sera disponible par le biais des applications des banques membres d'EPI ainsi qu'une application indépendante sur iPhone et Android. La solution devrait être lancée d'ici mi-2024 en Belgique, France et Allemagne, puis aux Pays-Bas. (Les Echos, Marion Heilmann, 25/09)
 
 
Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, est en train d’étudier la possibilité d’assouplir les critères d’obtention d’un crédit immobilier afin de relancer un secteur en crise, a annoncé Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, sur franceinfo le 24 septembre. Les restrictions actuelles, définies par le Haut Conseil de stabilité financière, incluent un taux d’endettement maximum de 35% des revenus et une durée d’emprunt limitée à 25 ans. Elles seraient jugées « trop strictes ». L’assouplissement pourrait prendre la forme d’un relâchement de ces limites ou d’une augmentation des dérogations prévues. Depuis janvier, la production de crédit immobilier en France a chuté de près de 40% en un an, en raison de la flambée des taux d’intérêt. (Les Echos, Marion Heilmann, 25/09)
 
 
En juillet 2023, l’encours du plan d’épargne logement (PEL) a reculé de 7,8% sur un an, à 262,6 milliards d’euros, selon la Banque de France. Malgré un rendement moins attrayant que celui du Livret A, le PEL peut être avantageux pour les projets immobiliers à court terme en offrant un crédit avantageux. Le montant du prêt dépend des intérêts accumulés sur le plan, avec un plafond fixé à 92 000 euros. Selon Crédit Agricole Île-de-France, un épargnant ayant placé 10 000 euros sur un PEL ouvert en 2019 aurait aujourd’hui un capital de 15 179 euros, lui permettant d’emprunter jusqu’à 24 650 euros sur dix ans ou 16 346 euros sur quinze ans au taux de 2,20%. Cependant, sans projet immobilier à court terme, conserver son vieux PEL ne serait pas bénéfique, à moins d’une baisse future du taux du Livret A. (Le Monde, Agnès Lambert, 23/09)
 
 
Les géants du secteur immobilier, dont Amundi, subissent une forte baisse de la valeur des parts de leurs Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI). Les grosses SCPI ont vu leur valeur diminuer de 9 à 18%. Selon Marc Sartori de Deeptinvest, ces géants détenaient des actifs trop gros qui sont devenus difficiles à vendre en raison de la tendance au télétravail à la suite de la pandémie de la Covid-19. En revanche, des petites sociétés indépendantes affichent un bilan solide. Ces dernières ont choisi de restreindre leur collecte de capitaux, optant pour l'achat de multiples petits biens et affichant des taux de rendement supérieurs à 5%. (La Tribune Edition Quotidienne, Maxime Heuzé, 23/09)
 
 
Face à une baisse considérable des réservations de logements neufs, les promoteurs immobiliers tentent d'écouler leurs stocks importants en multipliant les promotions et les offres alléchantes. Néanmoins, ces remises ne suffisent pas pour attirer les acheteurs en raison de la hausse brutale des taux de crédit immobilier, qui a réduit le pouvoir d'achat des ménages de 20 à 25%. Il existe également de fortes disparités régionales. Alors que le prix moyen au mètre carré pour un appartement neuf est de 4800 euros au deuxième trimestre 2023, il atteint 5636 euros en Île-de-France. Certaines villes comme Le Mans, Le Havre et Annecy connaissent également une forte augmentation des prix. Face à cette situation, plusieurs pistes sont envisagées pour relancer le secteur immobilier neuf, comme l'encadrement des prix du foncier ou l'instauration d'une aide aux maires bâtisseurs pour financer les équipements des nouveaux habitants, en particulier depuis l'abolition de la taxe d'habitation. (Le Monde, Ludovic Clerima, 23/09)
 
 
En Europe, les plateformes de distribution de fonds cherchent à devenir des places de marché en offrant de nouveaux services. Toutefois, ce changement ne fait pas l'unanimité parmi certaines sociétés de gestion. Frédérique Dugény, directrice des solutions commerciales et de la mise en œuvre chez Amundi, critique cette pratique. « Ces plateformes facturent désormais moins de frais aux distributeurs pour en attirer davantage et transfèrent ces coûts aux gérants de fonds. Cela ressemble à une sorte de racket pour les sociétés de gestion », souligne-t-elle. Malgré cela, les plateformes continuent d'évoluer, investissant notamment dans les données ESG et cherchant à les monétiser. (www.agefi.fr, Tuba Raqshan, 22/09)
 
 
Selon le baromètre trimestriel de Bpifrance, les PME continuent d'investir malgré le ralentissement de la croissance anticipé par la Banque de France, qui prévoit une croissance comprise entre 0,1 et 0,2% du PIB au troisième trimestre 2023 et 0,2% au quatrième trimestre. Plus de 57% des 700 entreprises interrogées par Bpifrance, entre fin août et début septembre 2023, ont indiqué vouloir investir en 2023, principalement pour des motifs environnementaux afin de réaliser des économies d'énergie. Malgré l'incertitude sur le futur de leur activité, seulement 14% des PME constatent un ralentissement de leur activité. En revanche, 54% des entreprises pointent des problèmes de recrutement comme frein majeur à leur activité. Les problèmes d'approvisionnement diminuent et les PME anticipent une réduction de l'inflation ainsi que de leurs prix de vente en 2024. (L’Opinion, Marc Vignaud, 25/09)
 
 
D'après une note de conjoncture de la Banque Postale publiée le 22 septembre 2023, les finances des collectivités locales françaises devraient connaître un ralentissement en 2023, après deux années de progrès. L'épargne brute, indicateur clé de la santé financière des collectivités, devrait se contracter de 9% en 2023, après avoir atteint un niveau record en 2022. Pour 2023, les dépenses de fonctionnement sont attendues en hausse de 5,8%, sous l'effet de l'inflation et de l'augmentation de la masse salariale. Les recettes de fonctionnement devraient également croître, mais à un rythme plus lent que les dépenses. Par ailleurs, une diminution plus importante que prévu des droits de mutation à titre onéreux pèserait également sur les finances locales. Cependant, les investissements devraient continuer, selon la Banque Postale. (Les Echos, L. T, 25/09)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le chantier de la planification écologique, mené depuis plus d’un an à Matignon, recouvre une série d’objectifs et de mesures potentielles dans tous les secteurs, avec un accent particulier sur le transport, l’agriculture, le bâtiment, l’industrie, l’énergie et la biodiversité. L’Élysée fait état de « plus de 50 leviers identifiés », dont certains restent à confirmer. Parmi les initiatives figurent l’encouragement à l’achat de voitures électriques et à l’utilisation d’énergies renouvelables, la réduction des engrais azotés dans l’activité agricole, la rénovation énergétique des bâtiments, et la réduction des émissions de gaz à effet dans l’industrie. De plus, le plan vise à préserver les forêts et les terres agricoles qui capturent et stockent le CO2. (Les Echos, Anne Feitz et Muryel Jacque, 25/09)
 
 
La Caisse des Dépôts (CDC) a affirmé son engagement à investir 100 milliards d'euros d'ici 2028 pour soutenir la transition écologique en France, ce qui équivaut à un tiers des besoins de financement estimés à 300 milliards d'euros d'ici 2030 dans ce domaine. Selon Alexandre Holroyd, président de la commission de surveillance de la CDC, l'objectif est de mobiliser toutes les ressources de la Caisse ainsi que celles du groupe CDC pour financer la transition écologique. Parmi ces 100 milliards d'euros, 44 milliards seront alloués aux énergies renouvelables, au soutien aux entreprises, au financement immobilier tertiaire et aux obligations vertes. Le secteur du logement recevra environ 30 milliards d'euros, les transports bénéficieront de 7 milliards, tandis que 5 milliards seront consacrés à l'adaptation au changement climatique et à la gestion de l'eau. De plus, 15 milliards d'euros seront spécifiquement dédiés à l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Enfin, 28,5 milliards proviendront des fonds d'épargne réglementée gérés par la CDC. (Les Echos, Marion Heilmann, 25/09)
 
 
Créé lors de la COP27 organisée en Égypte, à Charm el-Cheick, en novembre 2022, le fonds dédié aux « pertes et dommages », visant à soutenir financièrement les pays touchés par le réchauffement climatique, suscite encore des interrogations. À moins de dix semaines de la COP28 à Dubaï, des questions restent sans réponse, comme son financement et les bénéficiaires éligibles. Lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 22 septembre, peu de progrès ont été réalisés. Les besoins financiers du fonds sont massifs, évalués entre 290 et 580 milliards de dollars par an pour les pays en développement d’ici 2030, selon une étude menée en 2018. (Les Echos, Muryel Jacque, 25/09)
 
AGRICULTURE
 
Lors du Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE le 18 septembre, le Danemark a initié un mouvement pour simplifier le fonctionnement des plans stratégiques de la Politique Agricole Commune (PAC). Le Danemark propose de se concentrer sur les objectifs et les besoins identifiés, plutôt que les détails. Il propose également une gestion financière pluriannuelle pour le climat, l'environnement et le bien-être animal dans les deux piliers de la PAC. Cependant, certains États membres, comme le Luxembourg et la France, ont exprimé des difficultés face à la complexité de la PAC et ont appelé à une simplification harmonisée. Le commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, a reconnu ces difficultés mais affirme que la nouvelle approche fonctionne. (Agra Presse Hebdo, AG, 25/09)
 
 
L'entreprise toulousaine Abelio, spécialisée en agriculture de précision, vient de lever 4 millions d'euros pour exporter ses solutions de gestion des intrants dans la culture agricole. Cette levée de fonds a été réalisée à moitié par des fonds propres apportés par divers investisseurs et coopératives agricoles, et à moitié sous forme de crédits bancaires fédérés par le Crédit Agricole Toulouse 31. Le logiciel développé par Abelio analyse grâce à l'IA des millions de données pour offrir des services de gestion de fertilisation, d'utilisation d'herbicides, de prévision des maladies et de gestion de l'irrigation. Il vise à réduire les intrants et augmenter les rendements agricoles. Les fonds levés serviront à exporter les services en Allemagne et en Espagne, et à investir en R&D pour créer de nouvelles solutions pour la viticulture et l'arboriculture, entre autres. (Les Echos, Laurent Marcaillou, 25/09)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La zone euro continue de se diriger vers une récession, avec une détérioration notable de l’activité en France, comme l’indiquent les indices PMI préliminaires pour septembre 2023. Selon ces derniers, l’activité du secteur privé est toujours dans une phase de contraction, notamment dans le secteur fabricant. « Cette nouvelle enquête PMI confirme la faiblesse de la demande, notamment dans le secteur manufacturier, et ne signale pas encore une stabilisation de l’activité. La conjoncture européenne reste notamment pénalisée par la faiblesse de la demande mondiale en biens manufacturés. Les enquêtes très dégradées sur les trois derniers mois laissent attendre une contraction du PIB de la zone euro au troisième trimestre après une croissance faible le trimestre précédent », a indiqué Juliette Cohen, stratège chez CPR AM. (L’Agefi, Xavier Diaz, 25/09)
 
 
Pour contrer la déconsommation due à l'inflation en France, les entreprises cherchent à freiner la montée des prix qui sévit depuis deux ans. Selon les données de NielsenIQ, les prix dans le secteur de la grande consommation ont enregistré une baisse de 0,52% en septembre 2023, une première depuis 18 mois. Apple a annoncé des tarifs plus abordables pour ses derniers modèles d'iPhone, une tendance également observée dans des secteurs tels que l'ameublement, où Ikea s'engage à réduire les prix de certains articles. Cette compétition commerciale pour regagner des clients a ramené les prix à des niveaux proches de ceux d'avant la période Covid. Dans le domaine du luxe, certaines entreprises estiment qu'elles ont encore de la marge de manœuvre. (Les Echos, Matthieu Quiret, 25/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 22/09/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230922/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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