["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 27/09/2023
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole de l'Anjou et du Maine, en partenariat avec trois autres Caisses régionales et Amundi, crée le fonds « CA Transition Énergétique Normandie - Pays de la Loire ». Doté de 50 millions d'euros, ce fonds vise à financer des projets axés sur la décarbonation industrielle, les réseaux de chaleur et de froid, les énergies renouvelables, la méthanisation et l'hydrogène. L'objectif est de soutenir la transition énergétique des régions, en harmonie avec les besoins locaux et la vision sociétale du groupe Crédit Agricole. (Le Courrier de l'Ouest, 27/09)
 
 
Crédit Agricole S.A. a racheté la start-up française Worklife, spécialisée dans les avantages salariés. La banque a obtenu le contrôle de deux tiers du capital de la jeune pousse, et le tiers restant sera racheté dans quatre ans. Fondée en 2020 par Benjamin Suchar, Worklife propose une gamme diversifiée d'avantages salariaux accessibles via une seule carte. « Cette approche groupée est préférable côté entreprises comme côté employé », a déclaré Laurent Darmon, directeur des nouvelles activités de Crédit Agricole S.A. L’opération permet à la banque d'explorer de nouveaux territoires et de compléter son offre de services. (Les Echos, Adrien Lelièvre, 27/09)
 
 
Dans une interview publiée par www.paperjam.lu, Olivier Carcy, directeur général d’Indosuez Wealth Management en Europe et senior country officer pour le groupe Crédit Agricole au Luxembourg, Vincent Manuel, directeur général adjoint en charge du développement et Andras Takacs, directeur général adjoint en charge des opérations, mettent l'accent sur la stratégie de développement de l’entreprise, ainsi que sur son engagement envers le Luxembourg en tant que véritable hub. Olivier Carcy affirme que « le Luxembourg est une place importante pour le Crédit Agricole ». Les dirigeants d’Indosuez Wealth Management évoquent aussi l’acquisition de la banque Degroof Petercam, la numérisation et l’amélioration des processus, ainsi que leur engagement envers la finance durable. (www.paperjam.lu, Lydia Linna, 26/09)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon le dernier baromètre Posternak-Ifop, le Crédit Mutuel occupe la première place en France en matière d'image bancaire, devançant le Crédit Agricole et la Caisse d'Epargne. En revanche, la Banque Postale connaît actuellement des difficultés, malgré son rôle de service public. Ce classement se divise nettement en deux catégories : d'un côté, les banques à statut mutualiste comme le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole, qui devancent le CIC, et de l'autre, les autres banques telles que Boursorama, BNP Paribas, Société Générale et LCL, qui sont en retrait. En ce qui concerne les compagnies d'assurances, les mutuelles sont également en tête dans l'opinion publique, avec la Macif en première place. Ce baromètre a été réalisé du 1er au 4 septembre 2023 auprès d'un échantillon national représentatif de 1 004 Français âgés de 18 ans et plus. (www.moneyvox.fr, 26/09)
 
 
Les négociations annuelles sur les salaires (NAO) ont commencé dans le secteur bancaire, notamment chez BNP Paribas. D’un côté, il y a les salariés affectés par l’inflation et de l’autre, les banques dont les résultats financiers se trouvent sous pression. En 2022, BNP Paribas avait accordé une hausse générale de 3% pour les salariés rémunérés jusqu’à 90 000 euros par an. Pour 2023, les salariés s’attendent à une forte augmentation, note Rémi Gandon, délégué syndical national SNB/CFE-CGC chez BNP Paribas. « Vu le taux d’inflation encore élevé, dans un premier temps on souhaiterait avoir une prime de partage de la valeur (PPV) et une augmentation pérenne digne de ce nom, tenant compte des résultats extraordinaires de BNP Paribas », souligne Richard Pons, délégué syndical national CFDT. (Les Echos, Romain Gueugneau ; Edouard Lederer, 27/09)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Dans sa publication du mois d’août 2023, l'Observatoire de Crédit Logement indique que la marge nette d'intermédiation des banques a connu une baisse de plus de 20% au premier semestre, due à une série de facteurs tels que la hausse des taux, le plafonnement du taux d'usure et la chute des prix de l'immobilier. Face à cela, certains réseaux bancaires tels que LCL et La Banque Postale ont opté pour une stratégie de conquête du marché, tandis que d'autres, comme BNP Paribas, ont réduit leur activité dans le domaine du crédit immobilier. Le Haut Conseil de stabilité financière a maintenu le statu quo sur les critères d'octroi d'un prêt immobilier en dépit de la pression pour assouplir les contraintes imposées aux banques depuis janvier 2022. Il reste à savoir si la demande de crédits immobiliers repartira à la hausse malgré la réduction du pouvoir d'achat dans le secteur. (La Tribune Édition Quotidienne, Eric Benhamou, 27/09)
 
 
Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) résiste aux appels à l’assouplissement des critères de crédit immobilier, attribuant la chute du crédit à la hausse des taux d'intérêt de la BCE et au prix de l'immobilier. Cependant, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui a répondu aux lecteurs du Parisien, propose l'adoucissement des conditions d'octroi de prêt et une augmentation du taux d'endettement maximal. Il suggère également une refonte du prêt à taux zéro (PTZ) pour plus de flexibilité et envisage l'instauration d’un « prêt à taux bonifié ». Par ailleurs, le ministre prévoit une augmentation des pensions de retraite à 5,2% en janvier et une hausse du bonus pour l'achat de véhicules électriques. De son côté, interrogé par Les Echos, le président de la Fédération bancaire française, Nicolas Namias, insiste sur l'engagement des banques à soutenir leurs clients et prône pour la fluidité du marché immobilier. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 27/09 ; Les Echos, Marion Heilmann, Edouard Lederer, 27/09 ; Aujourd’hui en France, Marcelo Wesfreid, 27/09 ; Les Echos, Alexandre Counis, Romain Gueugneau, 27/09)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le budget 2024 alloue 35 milliards d’euros à la transition écologique, soit 7 milliards de plus qu’en 2022. Il s'agit d'« une augmentation significative », selon Erwann Kerrand, chef de projet industrie et budget de l’État, à l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE). Il rappelle que « seul le plan de relance post-Covid avait vu une hausse de dépenses comparable ». Les experts s’interrogent sur la capacité de l’État à maintenir cet effort. Damien Demailly, directeur adjoint de l’I4CE, estime qu’il serait plus difficile de trouver des ressources budgétaires pour les années à venir. Les dépenses additionnelles pour la transition écologique pourraient augmenter de 10 à 30 milliards d’euros par an d’ici à 2030, selon le rapport Pisani Ferry-Mahfouz. (La Croix, Nicolas Senèze et Julie de la Brosse, 27/09)
 
 
Une étude de la Fédération bancaire française et de l'Association française des sociétés financières révèle que le coût moyen de la rénovation énergétique des logements est de 19 000 euros. Pour financer ces travaux, 56% des propriétaires interrogés estiment ne pas avoir les ressources financières suffisantes et puisent donc dans leur épargne, cette dernière représentant en moyenne 58% du budget des travaux. Les aides publiques participent ensuite au financement, pour 42% des propriétaires, suivies par le crédit pour 39% d'entre eux. L'obtention d'une aide publique et la recherche d'un artisan sont considérées comme les deux principaux obstacles à la rénovation énergétique. (Les Echos, M. H., 27/09)
 
 
La Convention des Entreprises pour le climat (CEC) a été créée dans le but d’accompagner les sociétés vers une transformation de leur modèle économique pour limiter leur impact environnemental. Basée initialement à Paris, elle s’étend dans plusieurs territoires français, dont Provence-Alpes où elle organisait récemment une journée de travail consacrée à la coopération. Les représentants de plusieurs entreprises, dont Crédit Agricole, ont participé à cet événement afin de réfléchir ensemble à des solutions écologiques. « Ce dispositif nous permet de vite voir les synergies possibles entre nous tous », explique un cadre du Crédit Agricole Alpes Provence. Un des projets en discussion est l’établissement d’un label certifiant les agriculteurs ayant des pratiques régénératives. (La Tribune, Maëva Gardet-Pizzo, 27/09)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
L'affaire de blanchiment de fraude fiscale impliquant la banque suisse UBS est examinée par la Cour de cassation ce 27 septembre 2023. Dans cette affaire, qui a commencé en 2011, UBS aurait encouragé des clients fortunés en France à ouvrir des comptes en Suisse entre 2004 et 2012, sans en informer le fisc français. En 2017, UBS a été condamnée à payer une amende record de 4,5 milliards d'euros, qui a été réduite à 1,8 milliard d'euros en appel en 2021. La banque conteste ce verdict et tente d'attaquer plusieurs aspects de la décision de la cour d'appel. Elle a déjà provisionné 4 milliards de dollars pour couvrir les risques juridiques liés à cette affaire et à d'autres affaires judiciaires. La décision de la Cour de cassation est attendue entre mi-novembre et début décembre. (Les Echos, Thibaut Madelin, 27/09)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
L'assurance cyber gagne en maturité face à l'augmentation des cyberattaques, dont le coût mondial est estimé à 6 500 milliards d'euros. Cependant, le marché reste hétérogène avec de grandes disparités de couverture entre les grandes entreprises, les ETI et les petites PME. En effet, bien que 98% des grandes entreprises soient couvertes par une assurance cyber, seulement 10% des ETI et 3% des PME le sont. Les taux d'assurance cyber ont augmenté de 33% pour les grands groupes en 2022, mais le taux devrait se stabiliser voire diminuer en 2023. Pour les ETI, les taux ont grimpé de 54% en 2022, tandis que la sinistralité a fortement augmenté pour les PME. Les experts estiment que les PME feront face à un durcissement des conditions d'accès à l'assurance, avec des assureurs désormais plus regardants sur le niveau de sécurité existant. Malgré ces défis, le marché de la cyberassurance devrait continuer à se développer et à mûrir. (L’Agefi Quotidien, Camille George, 27/09)
 
AGRICULTURE
 
Lors de la clôture du Conseil de planification écologique, le 25 septembre, le président Emmanuel Macron a évoqué la place centrale de l’agriculture dans le plan de transition, sans avoir détaillé les efforts de décarbonation que le secteur devrait entreprendre. Selon la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), le secteur de l’agriculture devra réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 16% entre 2022 et 2030. Pour atteindre cet objectif de réduction, d’importants changements seront nécessaires, notamment en ce qui concerne les émissions de méthane et de protoxyde d’azote. Le plan gouvernemental prévoit également une baisse de la consommation de viande et une diminution de 30% de l’utilisation des engrais de synthèse d’ici 2030. (Le Monde, Mathilde Gérard, 27/09)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le 26 septembre 2023, à la veille de la présentation du projet de loi de finances pour 2024, deux députés, Jean-Paul Mattei et Nicolas Sansu, ont présenté un rapport visant à accroître la fiscalité du patrimoine. Ce document suggère l'idée d'un « ISF vert », une taxe exceptionnelle sur les patrimoines importants pour financer la transition écologique, éventuellement instaurée à l'échelle européenne. Le texte inclut également des propositions pour une augmentation du prélèvement forfaitaire sur les revenus du capital à 33%, une limitation à 600 000 euros de l'abattement au titre de la résidence principale pour l'impôt sur la fortune immobilière, et une révision du système d'abattement sur l'immobilier hors résidence principale. Les députés proposent aussi de durcir la fiscalité des locations saisonnières de type Airbnb et de revoir la fiscalité de l'assurance vie. (L’Agefi Quotidien, Franck Joselin, 27/09)
 
 
Retrouvez la synthèse du 26/09/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230926/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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