["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 02/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Crédit Agricole Consumer Finance (CACF) a annoncé la fusion de Sofinco Auto Moto Loisirs et CA Auto Bank France (anciennement FCA Bank) dès le 1er janvier 2024. Cette décision vise à créer le leader du financement de la mobilité en France avec une projection de production de 3,2 milliards d'euros d'ici 2026. Sofinco sera placé sous la direction d'Etienne Royol et rattaché à Giacomo Carelli, directeur général de CA Autobank. Cette fusion permettra de capitaliser sur les expertises de chaque entité et accélérer le développement sur le marché français. CACF prévoit aussi de s'appuyer sur sa plateforme Agilauto pour proposer des solutions de leasing et d'écomobilité. (Les Echos, 02/10 ; La Correspondance économique, 02/10)
 
 
Crédit Agricole S.A. a acquis Worklife, une fintech spécialisée dans la digitalisation des avantages salariés. Créée en 2020, Worklife propose une solution permettant aux entreprises de gérer les avantages de leurs salariés (titres-restaurant, forfait mobilité durable, etc.) et offre une carte de paiement pour leur utilisation. Cette acquisition vise à répondre aux demandes des clients de Crédit Agricole qui cherchent à améliorer leur attractivité et à fidéliser leurs collaborateurs. (Option Finance, 02/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Après une période de rigueur marquée par des plans de restructuration drastiques et une transformation digitale, Commerzbank, la deuxième banque allemande, annonce son intention de redistribuer trois milliards d’euros à ses actionnaires au titre des exercices 2022, 2023, 2024. Cette redistribution prendra la forme de dividendes ou de rachats d'actions. Pour cela, la banque prévoit d'augmenter son taux de distribution du bénéfice de 30% en 2022 à 70% en 2024. Elle promet aussi un taux de distribution supérieur à 50% pour la période 2025-2027. L'annonce a entraîné une hausse significative de l’action Commerzbank. Cependant, ces décisions doivent encore recevoir l'approbation du régulateur de la Banque centrale européenne (BCE) et de l'Agence financière de l'État. (L’Agefi, Camille George, 02/10)
 
 
Le classement Brand Finance Europe 500 ne voit aucune banque française figurer parmi les 40 marques européennes les plus valorisées. Cependant, plusieurs marques françaises représentent environ 20% de la valeur totale du classement, avec la participation notable de divers secteurs tels que l’industrie, l’énergie et le luxe. Parmi ces marques françaises, Airbus, Hermès, Dior, Cartier, L’Oréal, EDF et Vinci se trouvent dans le top 50. Quant aux entreprises financières françaises, AXA est la seule à se distinguer à la 23e place, tandis que BNP Paribas occupe la 42e place, suivie de Crédit Agricole à la 104e position, du Crédit Mutuel à la 120e position et de la Société Générale à la 121e. (L’Agefi Quotidien, Johann Corric, 02/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon France Assureurs, l'assurance-vie a connu une décollecte nette de 1,7 milliard d'euros en août 2023. Cette tendance suit un mois de juillet décevant avec 750 millions d'euros de retraits. Depuis début 2023, la collecte totale du marché a été divisée par sept, atteignant seulement 1,7 milliard d'euros contre 11,9 milliards un an plus tôt. Cela est notamment dû au désintérêt pour les fonds en euros, qui représentent près des trois quarts des 1 900 milliards d'euros d'encours. (Les Echos, Amélie Laurin, 02/10)
 
 
Le taux d'usure, qui est le taux d'intérêt maximum que les banques peuvent facturer pour un prêt, a grimpé à 5,8% pour le crédit immobilier sur 20 ans et plus à partir du 1er octobre 2023. Cette augmentation rapide, qui devrait se poursuivre, est liée au resserrement monétaire effectué par la Banque centrale européenne (BCE) depuis l'été 2022. La hausse des taux a sérieusement affecté le secteur du crédit immobilier. Pour atténuer l'impact, les autorités ont instauré la révision mensuelle du taux d'usure, différemment de la révision trimestrielle précédente. Cependant, la production de crédit continue de chuter. Le secteur bancaire débat actuellement de l'assouplissement des critères d'octroi de crédit, qui plafonnent le taux d'endettement à 35% et la durée d'un prêt à 25 ans. (Les Echos, Marion Heilmann, 02/10)
 
 
L’achat d’un véhicule implique une multitude de choix de financements, allant de l’achat comptant au crédit en passant par la location longue durée (LLD) ou la location avec option d'achat (LOA). Cette diversité de possibilités complexifie la décision pour les automobilistes. L’achat comptant tend à disparaitre, cédant du terrain au leasing et au crédit. Le spécialiste du crédit à la consommation Sofinco et la marque commerciale Cetelem sont particulièrement actifs sur ce marché, aux côtés des filiales de financement des constructeurs, comme Mobilize Financial Services pour Renault, ou NewCo, créée par Stellantis et le Crédit Agricole. Selon Jean-Marc Merly, directeur du développement automobile chez Sofinco, il n'y a pas de solution universelle pour le financement d'un véhicule. Le choix doit être adapté au profil individuel de l'acheteur, à son utilisation prévue de la voiture et à sa capacité financière. (Le Parisien, Matthieu Pelloli, 30/09)
 
 
Le groupe d'assurance mutualiste Groupama a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 5,3% au premier semestre 2023 par rapport à 2022, atteignant 11,1 milliards d'euros. Le résultat net s'élève à 447 millions d'euros. Cette croissance est principalement due à l'activité d'assurance de biens et de responsabilité qui a augmenté de près de 10%, et à l'assurance santé prévoyance qui a augmenté de 8,3%. La branche santé (+5,8%) et les acceptations collectives (+51,5%) tirent cette croissance. En matière de dynamisme, l'international a connu la plus forte progression avec un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros, en hausse de 13,3% par rapport à l'année précédente. Les fonds propres du groupe ont également augmenté, atteignant 9,6 milliards d'euros en juin 2023. (L’Agefi Quotidien, Camille George, 02/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
La bataille est lancée pour imposer des standards de reporting extra-financier pour les entreprises dans la course à l'investissement vert. L'Europe et l'International Sustainability Standards Board (ISSB) ont adopté leurs standards respectifs. Cependant, selon Alain Grandjean, cofondateur de Carbone 4, les entreprises européennes doivent défendre leur culture extra-financière. Par ailleurs, des places financières mondiales, telles que le Canada, l'Australie, le Japon, Hong Kong et Singapour, ont établi des règles concernant l'information et la classification des fonds durables. Aux États-Unis, l'ESG devient un sujet politique avec une vague anti-ESG qui monte. En raison des risques juridiques liés aux sujets environnementaux et sociaux, la loi sur le devoir de vigilance met la pression sur les multinationales. (L’Agefi, Thibaud Vadjoux, 02/10)
 
 
Le 29 septembre 2023, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont tenu une conférence commune à Paris pour discuter des moyens d’assurer une transition énergétique en douceur. Christine Lagarde, présidente de la BCE, a insisté sur l’urgence d’agir pour le climat, affirmant que « s’il est tentant de penser que nous pouvons atténuer le coût de la transition en repoussant les objectifs climatiques, les faits montrent que ce ne sera pas le cas ». Elle a souligné l’importance de maintenir la stabilité des prix, en particulier pour les investissements verts qui sont souvent rentables sur le long terme. Enfin, elle a appelé les Européens à achever l’Union des marchés de capitaux, une initiative destinée à faciliter les flux d'investissement transfrontaliers. (Les Echos, Guillaume Benoît, 02/10)
 
 
La réforme visant à instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Europe est entrée en vigueur le 1er octobre 2023. Les importateurs européens de produits comme l’acier et l’aluminium devront déclarer leur contenu carbone, avant la mise en place effective de la taxe en janvier 2026. Cette réforme vise à encourager les entreprises européennes à réduire leurs émissions de carbone. Toutefois, les entreprises s’inquiètent du travail administratif supplémentaire qu’elle implique, ainsi que de l’impact potentiel de la réforme sur l’industrie européenne de l’acier et de l’aluminium. (Les Echos, Anne Feitz, 02/10)
 
 
Dans un entretien accordé au Figaro, Ilham Kadri, directrice générale du groupe belge Solvay, indique que la chimie européenne est confrontée à des défis majeurs tels que la Covid-19, la hausse de l’inflation et la vulnérabilité de la chaîne d’approvisionnement. Ilham Kadri estime que l’Europe doit travailler à restaurer la compétitivité de son industrie chimique, renforcer l’énergie durable et protéger les emplois industriels. Elle souligne également l’importance de la transition écologique pour le secteur, ainsi que le besoin d’une meilleure productivité et efficacité grâce à l’intelligence artificielle. (Le Figaro, Bertille Bayart et Keren Lentschner, 30/09-01/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La banque Credit Suisse, filiale d'UBS, a réglé à l'amiable son conflit juridique dans l'affaire des « tuna bonds » avec le Mozambique. Le problème remonte à 2013, concernait des prêts secrets accordés au gouvernement mozambicain pour financer le développement de la pêche au thon et la surveillance du littoral. Un détournement de ces prêts, d'une valeur d'environ 1,5 milliard de dollars, conduisit à une crise financière majeure pour le Mozambique. Le règlement implique qu'UBS renonce à une partie d'un prêt accordé au Mozambique en 2013, à hauteur de moins de 100 millions de dollars. L'accord comprend également la plupart des créanciers impliqués. (L’Agefi Quotidien, Yves-Marc Le Réour, 02/10)
 
 
La Commission des sanctions de l'Autorité des marchés financiers (AMF) va pour la première fois se prononcer sur un agent lié à une plateforme de trading étrangère. Il s'agit d'une entreprise chypriote, VPR Safe Financial Group, commercialisant des produits sous la marque Alvexo, qui opérait en France via son agent lié, France Safe Media (FSM). Selon l'accusation, les conseillers de FSM, mal formés, ont fait souscrire à 874 clients des contrats de produits hautement spéculatifs (CFD) pour un préjudice total de 3,3 millions d'euros. L'AMF reproche également à FSM une communication trompeuse et un manque de précision sur les risques associés aux produits promus. Le collège de l'AMF a demandé une sanction de 300 000 euros contre FSM et 100 000 euros contre son dirigeant, Lior Mattouk, pour ces manquements. La défense conteste le bien-fondé juridique des accusations. (Les Echos, Laurence Boisseau, 02/10)
 
AGRICULTURE
 
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et la secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, Sarah El Haïry, ont annoncé un plan pour freiner la disparition des haies en France. Doté d’une enveloppe de 110 millions d’euros dès 2024, il permettra notamment de replanter 50 000 kilomètres haies d’ici la fin de la décennie. Les haies ont un rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité. Les organisations environnementales ont salué cette initiative, mais demandent toutefois des garanties pour éviter la surexploitation des ressources de la biomasse provenant des haies. (Les Echos, Muryel Jacque, 02/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
La résurgence de l'inflation en Europe après la crise sanitaire a bouleversé la politique économique. Les restrictions sanitaires et l'incapacité de l'offre à répondre à une demande gonflée par des dispositifs publics de soutien ont provoqué une hausse des prix. Le déclenchement de la guerre en Ukraine et les perturbations des marchés énergétiques ont encore accentué l'inflation. Les États ont dû revoir leurs pratiques économiques. En France, l'inflation a augmenté les recettes fiscales de l'État et réduit le ratio de dette sur le PIB. Cependant, le ralentissement de l'inflation pourrait créer des difficultés pour les finances publiques à l'avenir. Face à l'inflation, les entreprises ont adapté leurs stratégies pour amortir le choc économique. Par ailleurs, l'inflation restructure la concurrence internationale, et la France a maintenu sa position favorable en Europe en 2022 et 2023. Cependant, la hausse des prix de l'énergie a représenté une nette détérioration des termes de l'échange pour la France. (Le Figaro, Anne De Guigné, 30/03-01/10 ; Le Figaro, 30/03-01/10)
 
 
Dans une interview accordée aux Échos, Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne et commissaire en charge du commerce de l’Union européenne (UE), revient sur sa récente visite en Chine et ses projets pour améliorer la relation commerciale UE-Chine. Il souligne l'importance de rétablir l’équilibre dans ces relations, en faisant référence au déficit commercial actuel de l’Europe vis-à-vis de la Chine. Il affirme que l'Europe est davantage ouverte aux entreprises chinoises que l'inverse et recherche une plus grande réciprocité dans l'accès aux marchés. Valdis Dombrovskis met l'accent sur la dimension géopolitique de l’accord entre l’UE et le Mercosur. Il aborde également l'enquête antisubventions contre les véhicules électriques chinois et la nécessité de prendre des mesures tarifaires correctives si besoin. (Les Echos, Karl De Meyer, 02/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 29/09/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20230929/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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