["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 03/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Richard Laborie, directeur général de la caisse du Crédit Agricole Centre-Ouest, observe que malgré un environnement économique stressant, la situation dans les départements de la Haute-Vienne et de l'Indre est plus positive qu'attendu. Même si les entreprises ont ralenti leurs investissements, notamment dans la construction et l'immobilier, les particuliers continuent de consommer, avec une explosion des dépenses de loisirs et de restauration, précise-t-il. L'épargne des particuliers ne baisse pas, bien que les dépôts à vue non rémunérés se transforment en placements rémunérés, poursuit le directeur général. Il ajoute que du côté des défaillances, s'il y en a moins chez les particuliers, le nombre augmente chez les entreprises, sans atteindre cependant le niveau de 2019. Par ailleurs, les travaux du nouveau siège de la banque se poursuivent aux Casseaux à Limoges, pour un emménagement prévu fin mars 2024. (Le Populaire du Centre, Anne-Sophie Pédegert, 03/10)
 
 
La cérémonie de remise des prix du fonds de dotation « Agir pour l’avenir des Savoie » du Crédit Agricole des Savoie (CADS) a eu lieu le 29 septembre 2023 à Annecy-le-Vieux. Laurent Bennet, directeur général chez CADS, et Éric Vial, président de la caisse régionale, étaient présents lors de l’évènement. Cette initiative vise à soutenir les projets régionaux axés sur le lien social et l’inclusion. Pour cette troisième édition, un montant minimum de 10 000 euros et un accompagnement personnalisé ont été attribués aux lauréats. Au total, 105 projets ont été soumis au comité de sélection, composé d’élus du CADS, de salariés et d’experts, qui a retenu 12 programmes, se partageant 150 000 euros de dons. (Le Dauphiné Libéré, Michel Saharoff, 03/10)
 
 
Dans une interview accordée à L’Opinion, Vincent Mortier, directeur des gestions d’Amundi, revient sur l’impact de l’inflation, la remontée des taux d’intérêt et l’alternative qui se pose à nouveau aux actions. Outre l’absence de fonds de pension en France, le potentiel de l’épargne française à soutenir les entreprises et l’importance de l’éducation financière, il parle également de l’investissement dans la transition énergétique et exprime l’importance des projets de qualité viables économiquement. Selon lui, « les Français ne sont pas suffisamment mobilisés pour le moment sur les sujets de financement de la transition énergétique et de souveraineté ». (L’Opinion, Muriel Motte, 03/10)
 
 
Dans une chronique pour le site Agefi.fr, Isabelle Job-Bazille, directrice des études économiques du groupe Crédit Agricole, aborde les défis posés à la croissance future par la transition écologique et l’évolution technologique. Selon elle, la révolution verte pourrait doper la croissance à court terme. « Cependant, décarboner l’énergie, les équipements et les usages va coûter cher sans que ces investissements aient nécessairement le pouvoir de rehausser la productivité sur le long terme », estime-t-elle. (www.agefi.fr, Isabelle Job- Bazille, 02/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La Société Générale déploie progressivement sa nouvelle banque de détail en région après à sa fusion avec le Crédit du Nord. Le nouvel établissement vise principalement les clients entrepreneurs et fortunés, avec un objectif de croissance des revenus tout en réduisant les coûts et la consommation de capital. Avant la fin de l'année, 1 000 agences afficheront le logo de la nouvelle marque, SG. Ce nombre augmentera à 1 450 d'ici 2025. Le nouveau modèle s'inspire de la proximité du Crédit du Nord, tout en offrant des expertises élargies et des synergies avec d'autres métiers. Les conseillers à distance jouent désormais un rôle dans la vente de produits d'assurance, d'épargne ou de crédit à la consommation. En parallèle, la Société Générale continue de recruter malgré la suppression prévue de 3 500 postes d'ici 2025. La banque s'emploie également à former ses conseillers professionnels, cœur de sa stratégie visant une croissance de 1% par an de ses parts de marché sur ce segment. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 03/10)
 
 
La Bourse d'Athènes connaît un renouveau significatif, grâce en partie à l'introduction en bourse d'Optima Bank, soutenue par le géant des hydrocarbures Vardinogiannis. C'est la première introduction de ce type depuis que la Grèce a vécu la pire récession de son histoire. L'offre publique de la banque a été sursouscrite 3,7 fois, avant même sa cotation à l'Athens Stock Exchange, valorisant la banque à 545 millions d'euros. C'est le signe d'un retour à la normale pour le secteur bancaire grec, avec la réduction de leurs prêts non performants grâce à un programme de garanties publiques. Marcin Fiejka, chez Amundi Institute, a souligné l'intérêt accru pour la Grèce alors que le pays se remet de manière impressionnante de la crise financière, soutenu par les fonds européens et la perspective d'un retour à une note d'investissement pour ses emprunts. (Les Échos, Basile Dekonink, 03/10 ; Les Échos, B. D., 03/10)
 
 
Selon les données de la plateforme d’innovation Distrito, près de 1 931 start-up financières ont vu le jour au Brésil entre 2013 et 2023, ce qui positionne le pays comme le huitième marché fintech le plus important au monde. Selon Ricardo Joshua, PDG de Pismo, l’essor de la fintech brésilienne est dû à un marché énorme, un capital humain qualifié et à des politiques favorables de la part de la Banque centrale du Brésil. Cependant, les investissements dans le secteur ont chuté de 3 737 millions de dollars à 1 652 millions de dollars entre 2021 et 2022, en raison d’un taux directeur élevé de 12,75% pour lutter contre l’inflation. (Le Monde, Anne-Dominique Correa, 03/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Les gestionnaires d'actifs doivent s'adapter à un environnement de plus en plus réglementé et numérisé, tout en gérant les risques et en respectant les attentes de plus en plus fortes concernant les critères environnementaux, sociales et de gouvernance (ESG). Vincent Mortier, directeur des gestions d'Amundi, explique que le gestionnaire a recruté en octobre 2022 un spécialiste pour répondre à ces défis. Amundi a développé des outils basés sur l'intelligence artificielle pour analyser les décisions d'investissement des gestionnaires et mettre en évidence d'éventuels biais cognitifs. Vincent Mortier souligne que ces outils « permettent aux analystes et aux gestionnaires de portefeuille de gagner en efficacité en agrégeant un grand nombre d'informations en un indicateur unique ». (Les Échos, Caroline Mignon, 03/10 ; Les Échos, C. M, 03/10)
 
 
Crédit Mutuel Leasing, filiale de la banque Crédit Mutuel, a acquis Roulenloc, une plateforme savoyarde de localisation de véhicules en ligne. Crédit Mutuel Leasing, qui propose le financement de biens d’équipement mobiliers en crédit-bail et en location, compte se renforcer face aux nouveaux usages automobiles, en particulier l’essor des véhicules électriques. Roulenloc, avec ses vingtaines de salariés, a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros, dont 70% provenant de la localisation longue durée. Crédit Mutuel Leasing prévoit d’acquérir 100% de Roulenloc dans un délai de cinq ans et de multiplier par dix les effectifs et le chiffre d’affaires, a indiqué Pierre Salzman, directeur général de Crédit Mutuel Leasing. (Les Échos, F. E, 03/10)
 
 
Le groupe BPCE a organisé un séminaire « mission Paris2024 » pour engager ses employés dans son partenariat avec les Jeux olympiques de Paris. Le directeur du sponsoring, Thierry Bouvard, a annoncé que 43 000 personnes, dont 80% de clients, ont postulé pour porter la flamme olympique. Il a qualifié le millier de dirigeants et de collaborateurs réunis pour le séminaire comme « notre équipe des Jeux », chargée de mobiliser tous les autres employés. Le séminaire impliquait des ateliers, des conférences, et des séances de yoga pour préparer et motiver les employés pour l'événement. Le directeur des Jeux olympiques et paralympiques pour BPCE, Benoît Gausseron, a souligné que ce partenariat est devenu un projet humain avec de vrais échanges entre les employés et les athlètes. (Le Parisien Economie, Sandrine Lefèvre, 03/10)
 
 
Face à un accès au crédit de plus en plus difficile, de nombreuses PME cherchent des moyens de gagner la confiance des financiers. Selon le dernier baromètre de Bpifrance, 21% des dirigeants de PME rencontrent des difficultés à obtenir un crédit. Dans ce contexte, la notation financière apparaît comme un outil efficace de garantie de solvabilité. C'est un service proposé par des agences spécialisées, contrôlées et agréées qui évaluent la situation financière d'une entreprise en tenant compte de nombreux critères. Cet outil, généralement utilisé par les grandes entreprises et les États, est peu utilisé par les PME par manque d'information. Cependant, des agences émergent pour offrir ce service à ces entreprises, notamment en Europe. En plus d’« introduire la confiance », la notation financière « offre aussi de la visibilité de long terme aux investisseurs, puisqu'elle détaille la possibilité de défaut associée à chaque entreprise », explique Emmanuelle Bonal, directrice commerciale de l’agence Inbonis Rating. (Le Figaro, Louise Darbon, 03/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Dans une analyse prospective intitulée « Faire du Green Deal européen une réalité », le think tank Strategic Perspectives expose comment le Pacte vert pourrait changer les modes de vie des Européens en 2030. Selon l’étude, si le Green Deal est appliqué intégralement, 55% de l’électricité en Europe sera d’origine éolienne et solaire, 29 millions de voitures électriques circuleront et 58 millions de pompes à chaleur seront installées. De plus, la consommation de gaz et de pétrole pourrait diminuer respectivement de 31% et 34% par rapport à 2019. Plusieurs défis restent à relever, notamment la nécessité de produire localement les solutions de transition et d’impliquer tous les ménages, y compris les plus modestes. (Les Échos, Mathilde Golla, 03/10)
 
 
Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les finances publiques mondiales, une dépendance excessive aux dépenses publiques pour atteindre les objectifs de zéro émission nette d'ici 2050 entraînerait une augmentation moyenne de 45 à 50% de la dette publique par rapport au PIB. Ruud de Mooij, chef adjoint du département des affaires budgétaires du FMI, note que cet endettement élevé compliquerait la gestion des finances publiques. Il identifie trois défis politiques auxquels les gouvernements sont confrontés : la réalisation des objectifs climatiques, la garantie de la soutenabilité de la dette publique, et la gestion de la faisabilité des projets face à une opinion publique préoccupée par les questions climatiques et des industriels affectés par les mesures fiscales. L'Institution préconise une approche combinant l'investissement public dans les énergies vertes, la tarification du carbone et des subventions pour limiter cette augmentation de la dette. (Les Échos, Richard Hiault, 03/10)
 
 
Les émissions de gaz à effet de serre de la France continuent à baisser, avec une baisse de 4,3% entre avril et juin 2023, a indiqué la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, le 2 octobre lors d’un déplacement dans la Somme. Selon elle, cette tendance, qui est conforme avec les objectifs climatiques fixés par le pays pour 2030 et 2050, est le résultat d'une planification écologique déterminée. Le recul des émissions est particulièrement notable dans l'industrie et la métallurgie des métaux ferreux, qui ont enregistré des diminutions de 10% et 22% respectivement. Les émissions du chauffage résidentiel ont également baissé de 8%. Cependant, le Citepa, l’organisme officiel chargé de calculer les émissions françaises, constate une augmentation des émissions liées au transport aérien. Les émissions des vols intérieurs ont augmenté de 25%, tandis que celles des vols internationaux de 34%. (Les Échos, Muryel Jacque, 03/10)
 
 
La rénovation thermique des logements en copropriété est un défi important, souvent freiné par un coût élevé et d’autres obstacles. L'obtention de l'accord de la copropriété s'avère essentielle pour entreprendre ces travaux. Établir un calendrier peut également se révéler complexe. De plus, trouver des professionnels agréés et reconnus garants de l'environnement (RGE) représente un défi, étant donné que moins de 10% d'entre eux possèdent cette certification. Les copropriétaires doivent aussi faire face à des problèmes de fiabilité du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), particulièrement pour les logements anciens et de petites tailles. Enfin, le financement bancaire est crucial en complément des subventions publiques, mais très peu d'offres sont adaptées à ces projets. Seules deux enseignes, la Caisse d'Epargne et Domofinance, ainsi que le Crédit Agricole, proposent de véritables prêts collectifs. (Le Figaro, Jean-Bernard Litzler, 03/10)
 
 
Face à la hausse des taux de crédits immobiliers, la Banque Postale propose un crédit « à impact » pour encourager les emprunteurs à s’engager dans la rénovation énergétique. Plus l’acheteur cible un logement avec un bon diagnostic de performance énergétique (DPE) et s’engage à l’améliorer, moins il paye cher son crédit. Trois niveaux de réduction de taux sont possibles selon le DPE et l’engagement du propriétaire à réaliser des travaux de rénovation. De plus, l’éco-prêt à taux zéro permet un financement jusqu’à 20 000 euros pour les travaux de rénovation énergétique. (Le Parisien, C.R., 03/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le procès de Sam Bankman-Fried (SBF), ancien directeur du groupe FTX, spécialisé dans les cryptomonnaies, est ouvert aux États-Unis. Accusé d’avoir détourné plus de 4 milliards de dollars de sa plateforme au bénéfice de sa propre firme de trading, Alameda Research, SBF risque jusqu’à 115 ans de prison. Malgré les 7 chefs d’accusations qui pèsent contre lui, dont la fraude massive et le blanchiment d’argent, SBF a plaidé non coupable et soutient qu’il a été dépassé par le succès de son entreprise. Après la faillite de FTX, estimée à 40 milliards de dollars, la valeur du bitcoin a augmenté de 60%, passant de 17 600 dollars en novembre 2022 à 28 330 dollars actuellement. Par ailleurs, le fisc américain réclame 43,5 milliards de dollars d’impôts impayés à FTX. (Les Échos, Nessim Aït-Kacimi, 03/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le secteur du logement social en France traverse une crise majeure, accentuée par une production de logements stagnante depuis 2016 et une demande croissante. L'Union sociale pour l'habitat (USH) demande un « sursaut » de l'État pour répondre à ces défis et à la nécessité de la rénovation énergétique de son parc. Le ministre du Logement Patrice Vergriete est attendu au Congrès HLM, qui se tient du 3 au 5 octobre à Nantes, pour des annonces. Une étude commandée par l'USH estime que la France doit construire ou remettre sur le marché 518 000 logements par an entre 2024 et 2040, dont 198 000 logements sociaux, pour répondre à la demande croissante. L'étude va à l’encontre de l'idée du ministère de l'Économie selon laquelle la rénovation suffirait. Dans une interview accordée au Monde, Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH, décrit le projet de budget 2024 comme « profondément décevant » en raison de son manque de soutien à la construction et à la rénovation énergétique des logements sociaux. Elle appelle à un investissement ambitieux pour atténuer la « raréfaction du logement ». (Les Échos, Elsa Dicharry, 03/10 ; Les Échos, E. Di., 03/10 ; Le Monde, Claire Ané, 03/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 02/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231002/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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