["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 04/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Yves-Marie Gayet est nommé responsable mondial d'international trade and transaction banking du Crédit Agricole CIB, et rejoint le comité de direction de la banque. Il est entré au Crédit Agricole CIB en 2019 comme senior country officer pour le Brésil avant d'être désigné responsable Amérique Latine en 2021. (Les Echos Entreprises & Collectivités, 04/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans le cadre de leur stratégie d’expansion, BoursoBank, filiale de la Société Générale, et BforBank, filiale de Crédit Agricole, ont reçu la mission de leurs maisons mères d’accroître leur clientèle en ligne. BoursoBank, qui compte déjà cinq millions de clients, cible trois millions de clients supplémentaires d’ici 2026. De son côté, BforBank, qui n’a jamais dépassé 240 000 clients, envisage de conquérir deux millions de clients en France et un million de plus à l’étranger pour 2025. « Nous disposons de plusieurs atouts qui feront la différence sur le marché, dont le fait d'être de vrais banquiers, appartenant au premier groupe bancaire français (en nombre de clients, NDLR) », assure Jean-Bernard Mas, directeur général de BforBank. (Le Monde, Marc Angrand, 04/10 ; Le Figaro, Danièle Guinot, 03/10)
 
 
La PDG de Citigroup, Jane Fraser, a annoncé une réorganisation majeure de la banque américaine, comprenant des licenciements et une simplification hiérarchique, dans l’espoir de rassurer les investisseurs et d’améliorer la gestion des risques. Depuis son arrivée en fonction il y a deux ans, l’action de Citigroup a chuté de 59%. Selon certains observateurs, Citigroup est particulièrement touchée par les réglementations qui ont suivi la crise de 2008, en raison de ses activités sur les marchés et de sa présence dans de nombreux pays. Jane Fraser a dû faire face à plusieurs défis, dont des coûts salariaux élevés et des exigences réglementaires strictes. Elle a déjà supprimé 5 000 postes au premier semestre et prévoit d’autres suppressions en novembre 2023. (Les Echos, Solveig Godeluck, 04/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Selon une enquête de Harris Interactive pour la Fédération bancaire française (FBF), publiée le 2 octobre, les Français se relâchent face aux risques de fraude et de vol de données bancaires. Moins de personnes vérifient les éléments de sécurisation d'un site ou sa réputation avant un achat en ligne, et seulement la moitié lit les conditions générales de vente et de remboursement. De plus, moins de Français utilisent un mot de passe spécifique pour accéder à leur compte bancaire. Les Français sont conscients des divers types d'arnaques en ligne mais ne savent pas comment réagir à une tentative de fraude. La FBF indique que 8% des Français ont déjà été victimes d'une arnaque. En réponse à cette tendance préoccupante, la FBF relance une campagne de sensibilisation sur les données bancaires. (Les Echos, Edouard Lederer, 04/10)
 
 
Le 3 octobre 2023, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a plaidé en faveur du projet d'euro numérique de gros (wholesale), une monnaie numérique émise par une banque centrale pour le règlement de titres financiers. La Banque de France est la première en Europe à travailler sur ce sujet en développant sa propre solution basée sur une blockchain propriétaire baptisée « DL3S ». Cette dernière fera l'objet d'une expérimentation en 2024 par des acteurs du marché européen, avec des transactions réelles dans le cadre du régime pilote mis en place en mars dernier. Selon François Villeroy de Galhau, l'euro numérique de gros suscite « moins de passion et d’attention » que l'euro numérique de détail promu par la Banque centrale européenne. (L’Agefi, Aurélie Abadie, 04/10)
 
 
Le groupe Axa lance un programme mondial de prévention de la santé et d'inclusion pour ses employés, appelé « We Care ». Faisant partie du plan stratégique 2024-2026 d'Axa, ce dernier repose sur quatre piliers et sera déployé dans tous les pays où le groupe est présent d'ici fin 2024. Le programme comprend le renforcement de la politique parentale d’Axa et de son programme de santé « Healthy You ». De plus, il introduit deux nouveaux dispositifs destinés à soutenir les employés aidants et à lutter contre les violences domestiques. Karima Silvent, directrice des ressources humaines du groupe, déclare que ce programme permettra de protéger davantage la santé des employés de manière inclusive. (L’Agefi, Camille George, 04/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le ministère français de l’Économie a présenté les détails de la commercialisation du Plan d'Epargne Avenir Climat (PEAC), destinée à être lancée en 2024, sous réserve de l'approbation du Parlement. Ce produit d'épargne retraite pour les mineurs sera distribué par les banques et les assurances et ne pourra dépasser 23 000 euros. Pour optimiser le lancement de ce nouveau plan, le gouvernement envisage de geler les souscriptions et versements des Plans d'Epargne Retraite (PERs) individuels détenus par des mineurs à partir du 1er janvier 2024. Les versements sur ces contrats seraient gelés jusqu'à la majorité du bénéficiaire, mais le transfert des contrats vers le PEAC pourrait être autorisé. Toutefois, cette mesure suscite des critiques de la part des acteurs du marché qui considèrent le PER comme un moyen de sensibiliser les jeunes à l'épargne retraite. (L’Agefi, Mathilde Castagna, 04/10)
 
 
L'industrie des indices boursiers a connu une croissance significative, tirée par la popularité des fonds indiciels cotés (ETF) et la progression de la finance durable. L'opérateur boursier Euronext, qui administre le CAC 40 et le SBF120 de la Bourse de Paris, publie plus de 1 200 indices, dont près de la moitié lancés depuis 2018 incluent des caractéristiques ESG, témoignant de l'engouement pour l'investissement responsable. Pour répondre à cette demande, Euronext a noué des partenariats avec des fournisseurs de données spécialisés sur ces questions, comme Moody’s et Carbone 4, explique Fabrice Rahmouni, en charge de la conception des indices chez Euronext. Il a toutefois souligné l'importance de s'assurer de la qualité des données pour éviter le « greenwashing ». (Les Echos, Bastien Bouchaud, 04/10)
 
 
La nouvelle directive européenne baptisée Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), entrée en vigueur en 2024, impose de nouvelles contraintes pour les PME. Cette norme obligera les entreprises à publier des données extra-financières décrivant les impacts sociaux, environnementaux et de gouvernance de leurs activités, ainsi que de celles de leurs fournisseurs et sous-traitants. La CSRD s’appliquera aux entreprises de plus de 500 salariés à partir du 1er janvier 2024 et à celles de plus de 250 salariés dès 2025. Actuellement, environ 11 700 entreprises sont concernées, mais cette nouvelle norme s'appliquera à 50 000 entreprises. Cette directive suscite l'inquiétude des dirigeants de PME qui estiment que cela alourdit leur charge administrative et financière. (Le Figaro, Louise Darbon, 04/10)
 
 
En France, deux tiers des logements collectifs ont obtenu une mauvaise note en termes de performance énergétique. Face à l’urgence climatique, les pouvoirs publics veulent accélérer leur rénovation pour atteindre le niveau BBC Rénovation ou la note A ou B du diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements. Toutefois, seules 5% des copropriétés se sont engagées dans une rénovation globale selon l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Cette dernière a intensifié ses interventions et atteint l’objectif de rénovation globale de 24 000 logements en 2022 grâce au dispositif MaPrimeRénov' Copropriétés. En outre, le projet de loi de Finances 2024 prévoit près de 5 milliards d’euros pour accompagner les Français dans la rénovation de leurs logements, attestant une augmentation de 1,6 milliard d’euros par rapport à 2023. (Les Echos, Catherine Bocquet, 04/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le président du comité bancaire du Sénat américain, Sherrod Brown, a décidé d'auditionner les dirigeants des huit principales banques de Wall Street le 6 décembre 2023. Ce démocrate critique leur pouvoir excessif et leurs bénéfices record alors que les Américains souffrent financièrement. Les « méga-banques » ont profité d'une hausse des taux d'intérêt, attirant des déposants loin des banques en difficulté et générant des bénéfices importants grâce à un écart croissant entre les taux d'emprunt et les taux d'épargne. Ces auditions font suite aux efforts de Sherrod Brown pour adopter des lois bipartisanes en réaction à la crise bancaire du printemps. Le but était de punir les dirigeants de banques en faillite. (Les Echos, S. G., 04/10)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
L’AM Tech Day, organisé par L’Agefi, le 3 octobre 2023 à Paris, a mis l’accent sur le rôle croissant de l’IA générative dans la gestion d’actifs. Les gestionnaires d’actifs investissent massivement dans des outils d’IA, tels que ChatGPT d’OpenAI, pour améliorer les analyses de risques et le choix d’allocation d’actifs, mais la gestion et la fiabilité des données suscitent encore des interrogations. Des entreprises comme BlackRock et Axa Investment Managers ont discuté de l’importance d’une gouvernance solide des données et d’une structure organisationnelle pour éviter l’échec de projets d’IA. Ils mettent en garde contre les éventuels problèmes de sous-traitance des données et insistent sur la nécessité de clarifier la propriété des informations financières. (L’Agefi Quotidien, Maureen Songne, 04/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Dans son rapport économique, social et financier annexé au projet de loi de finances publié le 3 octobre 2023, le gouvernement français prévoit une augmentation du pouvoir d'achat de 1,3% en 2023 et 2024, après une quasi-stagnation en 2022. Ces prévisions sont plus optimistes que celles de l’Institut national de la statistique et des études économiques et de la Banque de France, qui anticipent respectivement des hausses de 0,5% et 0,9%. Le gouvernement en attribue cette progression à la croissance des revenus et à l'intervention publique. Les salaires devraient croitre en moyenne de 5,3% en 2023 et de 3,1% en 2024. Les aides de l’État sont évaluées à 21,4 milliards d'euros en 2023 et de 17,5 milliards en 2024 par la direction générale du Trésor. (Les Echos, Nathalie Silbert, 04/10)
 
 
La rapide hausse des taux d'emprunt aux États-Unis et en Europe représente un défi majeur pour les principaux émetteurs de dette, dont la France. Aux États-Unis, le rendement de la dette publique à 10 ans a atteint 4,74%, son plus haut niveau depuis 2007. Malgré le ralentissement de l'inflation, les taux à 10 ans ont augmenté de moins de 4,2% à 4,7% en un mois. En Europe, la situation est similaire, notamment en France, qui devra émettre un montant record de dette pour financer ses déficits publics. Vincent Mortier, directeur des gestions du groupe Amundi, estime que « les gérants de fonds risquent de devenir plus exigeants et de réclamer des taux plus élevés. Ils voudront par ailleurs être rassurés sur les trajectoires des finances publiques ». (L’Opinion, Muriel Motte, 04/10)
 
 
Dans un discours récent, Philip Lane, économiste en chef de la Banque Centrale Européenne (BCE), a refusé de célébrer prématurément la baisse de l'inflation en zone euro à 4,3% en septembre. Il a mis en garde contre les pressions inflationnistes liées aux augmentations salariales et à une possible augmentation subséquente des coûts de l'énergie, notamment le gaz. « Nous estimons que l'inflation salariale va diminuer, mais cela va prendre des mois, cela va prendre du temps », a-t-il indiqué. Selon lui, l'énergie est une composante si instable qu'il sera crucial de surveiller attentivement son évolution dans les mois et les années à venir. La BCE devra prendre en compte les changements de salaires et les variations des coûts énergétiques dans son suivi des indices d'inflation pour une éventuelle modification de la politique monétaire. (Les Echos, Guillaume Benoit, 04/10)
 
 
Face à une inflation record, le gouvernement italien a signé un accord anti-inflation avec une trentaine d’associations de la distribution, dont Confesercenti, Confcommercio et Federdistribuzione. Baptisé le « panier de courses tricolore », l’accord prévoit le blocage ou la baisse de tarifs de 1 200 produits de base jusqu’à la fin de l’année. « Nous voulons aider les familles avec une expérimentation de trois mois » débutant en octobre, a expliqué la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, lors de la présentation du pacte le 28 septembre. En outre, le gouvernement a alloué un « bonus essence » forfaitaire de 80 euros pour les foyers aux revenus annuels inférieurs à 15 000 euros. (Les Echos, Olivier Tosseri, 04/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 03/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231003/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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