["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 05/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole Aquitaine et le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (CAPG) ont officialisé un partenariat visant à développer l'énergie photovoltaïque dans la région. La CAPG, pionnière dans le développement et l'exploitation de parcs d'énergies renouvelables, a déjà à son actif 1 528 centrales. Avec ce rapprochement, le Crédit Agricole Aquitaine veut s'inspirer de l'expertise du CAPG pour développer environ 140 centrales photovoltaïques par an. Marc Didier, président du CAPG et Paul Carite, directeur général du CAPG, ainsi que Patrice Gentié et Olivier Constantin, président et directeur général du Crédit Agricole Aquitaine, manifestent des ambitions communes à devenir un acteur majeur dans le développement des énergies renouvelables. Le développement de ces centrales se fera sur leur propre foncier ainsi que sur les surfaces disponibles de leurs clients. (www.sudouest.fr, 04/10)
 
 
Jérôme Grivet, directeur général délégué de Crédit Agricole S.A., devient président du conseil de surveillance du Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR). Il remplace Gilles Briatta qui a occupé ce poste depuis mai 2020. (La Correspondance économique, 05/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Dans une interview accordée à L'Agefi, Stéphanie Yon-Courtin, rapporteure principale du Parlement européen sur la stratégie « investissement de détail », explique pourquoi elle est contre une interdiction partielle des rétrocessions. Elle voit cette interdiction comme une décision politique précipitée qui pourrait entraver l'accès au conseil financier. Stéphanie Yon-Courtin soutient une réforme qui promeut la transparence et un conseil financier plus individualisé. Elle craint que l'interdiction n'entrave les investissements des particuliers et favorise la prédominance des produits financiers américains. Elle propose une régulation européenne des « influenceurs » pour prévenir les ventes trompeuses et les arnaques. « Cette interdiction, même partielle, enverrait le mauvais signal à l'industrie financière européenne », souligne-t-elle. (L’Agefi, Clément Solal, 05/10)
 
 
Dans son rapport sur « la montée de la Caisse des Dépôts dans le capital de La Poste », la Cour des comptes a évalué la fusion entre La Banque Postale et CNP Assurances lors de l’opération « Mandarine ». Cette opération a renforcé la solvabilité de La Banque Postale, apportant 7 milliards d’euros de capitaux propres supplémentaires. Cependant, le rapport souligne que les promesses de synergies industrielles restent en attente. Avec CNP Assurances, La Banque Postale espère développer l’assurance-vie afin de diversifier son activité et attirer une clientèle plus patrimoniale. De même, CNP Assurances estime que ce rapprochement lui ouvrira de nouvelles opportunités de croissance sur le marché. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 05/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
BNP Paribas accélère sa stratégie de développement dans le secteur du paiement, notamment avec le lancement d'un établissement de paiement dédié aux places de marché prévu pour début 2024. La banque affirme avoir atteint avec deux ans d'avance les objectifs qu'elle s'était fixés pour cette branche. Le directeur général délégué de BNP Paribas, Thierry Laborde, a souligné que le paiement est une source de connaissances et de revenus précieux pour la banque. BNP Paribas a notamment gagné du terrain dans le domaine du cash management, se considérant comme le leader européen dans ce secteur. Le groupe est également présent sur tous les maillons de la chaîne de valeur du paiement, de l'émission des moyens de paiement à l'acquisition et à l'acceptation des paiements pour le compte des clients entreprises et marchands. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 05/10)
 
 
BNP Paribas propose de limiter les dépôts en euros numériques, la future monnaie digitale envisagée par la Banque centrale européenne (BCE), à 500 euros pour les Européens. Thierry Laborde, directeur général délégué de BNP Paribas, a fait cette suggestion lors d’une présentation de sa stratégie dans les métiers du paiement à Bruxelles. Jusqu’à présent, l’hypothèse de 3 000 euros a été mentionnée pour ce projet qui ne devrait pas être lancé avant 2027. Des préoccupations subsistent quant à l’effet potentiel de cette monnaie sur la liquidité bancaire et la distribution du crédit. (Les Echos, Edouard Lederer, 05/10)
 
 
L'Association française d’épargne et de retraite (Afer) a tenu ses assises annuelles le 3 octobre 2023. Dans une période difficile pour l’assurance-vie en raison de la revalorisation du Livret A à 3%, Gérard Bekerman, président de l’Afer, a insisté sur la nécessité de garantir la stabilité fiscale pour l’assurance-vie. Il s'est opposé à une proposition de loi du MoDem qui pourrait entraîner des modifications dans la fiscalité liée à la transmission. Diverses personnalités politiques ont mis en avant le besoin de stabilité fiscale pour l’épargne. L’assurance-vie et l’épargne retraite contribuent à 60% du financement des entreprises et à 30% des OAT émises par l’État. (L’Agefi Quotidien, Camille George, 05/10)
 
 
Depuis le pic de transactions d'août 2021, le marché immobilier connaît un recul net des transactions. La cause principale de cette baisse est la fin du cycle de l'argent « gratuit » avec l'augmentation notable des taux de crédit, due à l'inflation depuis la guerre en Ukraine en février 2022. La hausse des taux d'intérêt a conduit à une réduction du pouvoir d'achat des ménages et à une chute de 45% du montant des crédits immobiliers aux particuliers. Les prix de l'immobilier commencent aussi à reculer, suscitant des interrogations quant à l'éventualité d'un krach immobilier. Le marché immobilier neuf subit une baisse de 30% des réservations au deuxième trimestre 2023, en raison de la baisse du pouvoir d'achat et de l'augmentation des coûts de construction. Néanmoins, les professionnels de l'immobilier estiment que la baisse des prix n'interviendra pas avant début 2024. (Le Monde, Véronique Chocron, 05/10)
 
 
Selon une étude de la Banque de France, la dette bancaire est de plus en plus prisée par les start-up matures, avec une hausse de 26% en 2022, pour atteindre un total de 5,4 milliards d'euros. En moyenne, cette source de financement représente 44% des fonds propres des start-up. Maurice Oms, correspondant national start-up à la Banque de France, explique que « dans un contexte où les valorisations ont fortement chuté, les entrepreneurs prennent le risque d’être très dilués et préfèrent se tourner vers la dette pour bénéficier de l’effet de levier ». En 2022, la greentech est l'industrie qui a le plus bénéficié de la dette bancaire, avec une hausse de 40% de ses revenus. (Les Echos, Camille Wong, 05/10)
 
 
Le secteur technologique est en difficulté financière en 2023, avec une baisse de 50% des levées de fonds par capital-risque dans l'écosystème français au premier semestre, selon un rapport de EY. Les start-up « zombies » peinent à se refinancer à la suite de la remontée des taux d'intérêt et la guerre en Ukraine. Les scale-ups, jeunes entreprises en phase de croissance, sont les plus affectées par la situation, avec des secteurs tels que la fintech et les marketplaces subissant les impacts les plus importants. Néanmoins, l'IA et les technologies vertes semblent résister à la crise. De plus, des entreprises qui ont évité le capital-risque, comme Weem, semblent tirer leur épingle du jeu. Certains experts invitent à surveiller attentivement la vitalité des fonds pour prédire d'éventuelles difficultés. (L’Express, Maxime Recoquillé, 05-11/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Selon les données du département des études économiques de l’Association française de la gestion financière (AFG), les encours de la gestion de l’Investissement Responsable (IR) en France ont connu une hausse de 6,9% sur une année pour atteindre 2 240,7 milliards d’euros à la fin 2022. Cependant le rythme ralentit par rapport à 2021, où l’encours IR progressait alors de 33%.  Ces encours sont répartis entre les organismes de placement collectif (OPC) à hauteur de 57% et les mandats de gestion à hauteur de 43%. 52% des encours gérés en France sont classés article 8 ou 9 selon la réglementation européenne Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR), représentant respectivement 881,3 milliards d’euros et 70,4 milliards d’euros. Un peu plus d’un tiers des encours des fonds IR est labellisé, totalisant 792,6 milliards d’euros d’encours. (L’Agefi Quotidien, Maureen Songne, 05/10)
 
 
Iceberg Data Lab a lancé l’indicateur Green Share pour mesurer le pourcentage d’activités vertes des entreprises selon la taxonomie européenne. Green Share évalue le chiffre d’affaires d’une société par rapport aux activités, secteurs et pays, ainsi que son adhésion à la taxonomie. Il examine ensuite si ces activités contribuent significativement aux objectifs de la taxonomie et ne causent pas de dommages significatifs à l’environnement, tout en respectant une performance sociale minimale. Les dépenses d’investissement et d’exploitation peuvent être générées de la même manière. Cet indicateur intervient dans un contexte où les réglementations européennes obligent les entreprises à communiquer sur leurs investissements écologiques. (www.agefi.fr, Tuba Raqshan, 04/10)
 
 
Dans une chronique pour Les Echos, Anne Feitz, journaliste, analyse le plan écologique annoncé par le président Emmanuel Macron lors de son discours prononcé le 25 septembre, à l’issue du Conseil de planification écologique. Ce plan définit une « écologie de progrès » axée sur la science, la souveraineté, l'accessibilité et l'équité. En préparation depuis 14 mois, le plan vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays de 55% entre 1990 et 2030, tout en traitant la biodiversité et l'adaptation au réchauffement climatique. Un budget de 7 milliards d'euros supplémentaires est alloué pour 2024 pour réaliser ces objectifs. Cependant, le réalisme du plan fait débat, notamment en termes de mise en œuvre des mesures dans des secteurs comme l'agriculture ou l'industrie automobile, souligne Anne Feitz. (Les Echos, Anne Feitz, 05/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Bpifrance, qui organise, ce 5 octobre 2023 à l’Accord Arena de Paris, la 9e édition de son événement annuel Bpifrance Inno Génération, fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) pour son fonds de private equity pour les particuliers lancés en automne 2020, appelé BE1. L'enquête, ouverte fin juillet 2023, porte sur des soupçons de prise illégale d'intérêts, selon l’hebdomadaire Marianne. Sur les 4 000 Français ayant souscrit à ce produit se trouvent 200 employés de la banque publique d’investissement, dont son directeur général, Nicolas Dufourcq. Ce dernier conteste ces accusations. Dans un rapport de juin 2023, la Cour des comptes avait déjà relevé des problèmes déontologiques liés à ce fonds. Cette affaire survient au moment où la Commission européenne se prépare à accélérer sur la réglementation du private equity, baptisée ELTIF 2. (Les Echos, Romain Gueugneau, 05/10 ; Les Echos, Anne Drif, 05/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le budget français est menacé par la hausse brutale des taux sur les marchés obligataires. Les taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne et de la France sont passés au-dessus de 3%, un niveau inédit depuis 2011. Aux États-Unis, le rendement des obligations à 10 ans a presque atteint les 5%. Cette tension croissante pourrait augmenter les intérêts payés sur la dette française, qui devrait passer de 35 à 74 milliards d'euros d'ici 2027, selon le gouvernement. Dans une note, les analystes de CPR AM, examinent la situation actuelle. « Les émissions nettes de titres longs n'ont jamais été aussi importantes alors que les États-Unis ne sont pas encore en récession. Et surtout, ces émissions nettes se font un moment où la politique monétaire vient d'être resserrée et cela est complètement inédit », résument-ils. (www.latribune.fr, Grégoire Normand et Eric Benhamou, 04/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 04/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231004/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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