["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 11/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole d’Île-de-France a choisi l’agence So Bang pour l’aider à trouver de nouveaux talents. Cette décision, faisant suite à un appel d’offres, vise à étendre la notoriété du concours « Révèle ton talent », dont la quatrième édition a lieu cette année. Grâce à ce partenariat, le concours vise un plus grand impact à l’échelle régionale via une utilisation stratégique de TikTok et Instagram. La grande finale du concours est prévue pour le 7 décembre 2023 à Paris. (La Correspondance de la Publicité, 11/10)
 
 
La société de gestion CPRAM a lancé un nouveau fonds thématique lié au climat, nommé CPR Invest B&W Climate Target 2028. Le fonds vise à générer un rendement brut d'environ 5,24%, avec un coupon de 3,40%, sur une période de détention recommandée de 5 ans. Il est majoritairement investi dans des émetteurs privés de l'OCDE avec une notation globale IG de BBB-. Le fonds cible des entreprises qui contribuent à lutter contre le changement climatique, notamment celles notées par le Carbon Disclosure Project. L'objectif est d'avoir 90% du portefeuille constitué de titres obligataires d'entreprises notées A ou B par le CDP. Le fonds a recueilli 291 millions d'euros à son lancement. (www.agefi.fr, Jean-François Tardiveau, 10/10)
 
 
Dans une tribune publiée par Revue Banque, Marie Brière, Head of the Investor Research Center d'Amundi Institute, détaille comment les neurosciences peuvent faire la lumière sur le comportement humain et les décisions financières. Selon elle, l'interdisciplinaire neuro-économie « se situe à la croisée des chemins entre neurophysiologie, psychologie expérimentale et micro-économie » et offre des applications pour comprendre les attitudes et comportements des agents économiques. (Revue Banque, Marie Brière, 10/2023)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
Selon un rapport du cabinet McKinsey publié ce 11 octobre, la hausse des taux a entraîné une augmentation significative des bénéfices des banques mondiales. Ces profits, ayant doublé en l'espace de six ans, ont atteint 1 300 milliards de dollars en 2022, et pourraient atteindre 1 400 milliards en 2023. Cependant, malgré cette hausse, les banques sont sous-évaluées en bourse, avec un ratio « price-to-book » moyen de 0,9. Elles doivent relever de nombreux défis, notamment la hausse des coûts de financement, l'augmentation des exigences réglementaires, et la nécessité d'investir dans la technologie pour faire face à la concurrence des fintechs et des Gafa. (Les Échos, Romain Gueugneau, 11/10)
 
 
Dans le cadre du nouveau plan stratégique présenté, en septembre 2023, par son directeur Slawomir Krupa, Société Générale (SG) va devoir augmenter ses revenus et réduire ses coûts sans capital supplémentaire. La fusion des réseaux SG et Crédit du Nord devrait y contribuer, en permettant à la banque de réaliser des économies de 450 millions d’euros d’ici 2025, dont 3 700 suppressions de postes. La nouvelle structure serait plus décentralisée afin de servir efficacement 10 millions de clients. La politique de crédit a été modifiée, permettant de prêter jusqu’à 100 millions d’euros sans passer par la Défense. SG espère augmenter ses revenus en ciblant de nouveaux profils clients et en offrant de nouveaux services commerciaux. (Les Échos, Romain Gueugneau, 11/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
Le GIE Cartes Bancaires (CB), contrôlé par les banques françaises, perd du terrain face à Visa et Mastercard, passant de 93% à 85% de part de marché en dix ans. Jean-Paul Mazoyer, directeur général adjoint de Crédit Agricole S.A. et président de Cartes Bancaires, admet que « cette lente érosion au profit des cartes bancaires américaines pourrait être à terme une menace pour le GIE Cartes bancaires ». Cette situation est due à un retard dans la mise à jour des systèmes bancaires vers le paiement mobile et à une moindre notoriété. Jean-Paul Mazoyer souligne que « seuls le Crédit Agricole et Société générale sont à jour. » La filière du paiement est « vivante, forte, innovante et souveraine » a souligné de son côté Philippe Laulanie, directeur général du Groupement d'intérêt économique (GIE) Cartes bancaires. Les banques françaises envisagent une campagne pour valoriser CB en 2024 et prévoient de développer de nouveaux services afin de consolider le réseau(Le Figaro, Danièle Guinot, 11/10 ; Les Échos, Marion Heilmann, 11/10 ; La Correspondance Économique, 11/10)
 
 
En France, les fonds d’investissement immobilier, connus sous le nom de société civile de placement immobilier (SCPI), font face à des problèmes de liquidité. Les épargnants désirant vendre leurs parts rencontrent des difficultés pour trouver des acheteurs. Cette situation découle de la diminution de la valeur des portefeuilles due à la hausse des taux d’intérêt et à la baisse des prix des biens immobiliers, notamment des bureaux situés en périphérie. Plusieurs grands fonds, tels qu’Amundi Immobilier, AEW Patrimoine (La Banque Postale) et BNP Paribas REIM, ont considérablement réduit les prix de leurs parts. (Le Figaro, Jorge Carasso, 11/10)
 
 
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (Sécu) doit être examiné d'ici fin octobre 2023 et suscite des inquiétudes parmi les organismes complémentaires de santé, qui anticipent des augmentations de leurs tarifs en 2024. Selon ceux-ci, ces augmentations sont causées par la hausse des dépenses de santé et les transferts de charges de l'État vers eux. La Mutualité française estime que ces charges supplémentaires pourraient atteindre 1,3 milliard d'euros en 2024. Cependant, Thomas Fatôme, de la Caisse nationale d'Assurance-maladie, trouve ces hausses « déraisonnables » et estime que les complémentaires devraient également comptabiliser les économies réalisées grâce à l'Assurance-maladie. (Le Monde, Camille Stromboni, 11/10)
 
 
Après l'attaque surprise du Hamas contre Israël, le marché obligataire a repris de la couleur. Les investisseurs se sont tournés vers les valeurs refuges, notamment dans les titres de dette d'État, faisant baisser les taux d'intérêt à long terme. Cependant, l'avenir reste incertain. Une extension du conflit à toute la région pourrait provoquer une hausse des prix du pétrole. Deux scénarios majeurs sont envisagés par les marchés. D'une part, une inflation galopante causée par une augmentation du coût de l'énergie qui inciterait les banques centrales à relever leurs taux directeurs. D'autre part, une possible récession due à une élévation du coût du pétrole qui les dissuaderait de procéder à de nouvelles remontées. (Les Échos, Guillaume Benoit, 11/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Le 9 octobre, le projet de loi relative à l'industrie verte a été adopté en commission mixte paritaire. Les principaux objectifs sont de faciliter la mise en place des sites industriels, d'encourager la dépollution et la réhabilitation des friches industrielles et de simplifier le recyclage des déchets industriels. « Avec ce texte, nous répondons à un double défi : réindustrialiser notre pays et positionner nos entreprises pour relever le défi de la transition écologique », se félicite le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le volet financement de la loi prévoit de diriger une partie des encours de l'épargne retraite et de l'assurance-vie des Français vers le financement des PME et des ETI. La loi prévoit aussi la mise en place un « plan d'épargne avenir climat » pour les mineurs, visant à investir dans la transition écologique. Le « say on climat », une disposition permettant un vote consultatif sur la stratégie climatique des entreprises, a été retiré du texte avant sa discussion en commission. Les entreprises étaient majoritairement opposées à cette mesure, bien qu'elle ne soit que consultative et non contraignante. (L’Agefi Quotidien, Aurélie Abadie, 11/10 ; L’Agefi Quotidien, Bruno de Roulhac, 11/10)
 
 
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, encouragent les investisseurs étrangers à investir dans les grands projets liés à la décarbonation de l'industrie française. Bercy rappelle que la loi de finances prévoit une augmentation de 7 milliards d'euros consacrées à la décarbonation. Le rapport Pisani Ferry estime entre 60 et 70 milliards d'euros l’investissement annuel nécessaire pour mener la transition énergétique. Le but est de construire six nouveaux réacteurs nucléaires, développer le nucléaire innovant, produire 18 gigawatts d’éolien en mer en 2035, installer 1,5 GW d’éolien terrestre par an, et multiplier par cinq la production photovoltaïque. L’État encourage les investisseurs grâce à une réglementation attractive et la mutualisation des risques entre l’État et les acteurs privés. (Le Figaro, Elsa Bembaron, 11/10)
 
 
Des économistes et statisticiens cherchent à repenser le PIB. Une approche consiste à explorer la notion de croissance « démocratique », qui calcule la moyenne des augmentations de revenu de chaque individu plutôt que la moyenne des revenus. Jean-Marc Germain, conseiller du directeur de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), avance une autre idée : le concept de « PIB ressenti », qui attribue une valeur monétaire à la satisfaction résultant de la répartition des revenus. Ces nouvelles mesures bousculent les hiérarchies économiques traditionnelles et pourraient contribuer à une meilleure évaluation de l’impact des crises économiques sur le bien-être de la population. (Les Échos, Jean-Marc Vittori, 11/10)
 
 
Une étude internationale, coordonnée par Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives ainsi que l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, et publiée dans la revue scientifique Nature Geoscience, révèle que les forêts boréales et tempérées absorbent plus de CO2 que les forêts tropicales. Cette découverte remet en question l'importance de la forêt amazonienne comme principal puits de carbone. L'équipe a étudié les évolutions annuelles de la biomasse forestière mondiale de 2010 à 2019 grâce à une nouvelle approche d'analyse des données du satellite Soil Moisture and Ocean Salinity satellite. Les forêts jeunes (moins de 50 ans) et d'âge moyen (50 à 140 ans) se sont avérées être les plus efficaces, tandis que les forêts tropicales anciennes, avec des arbres de plus de 140 ans, étaient presque neutres en carbone. (Le Figaro, Anne-Laure Frémont, 11/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le comité de stabilité financière du G20 (FSB) envisage de changer les régulations bancaires pour mieux gérer les crises à la suite de la constatation du rôle des réseaux sociaux et des technologies de paiement instantané dans les paniques bancaires du printemps. Ce groupe de régulateurs et de banquiers centraux vise à améliorer la capacité à fermer un établissement bancaire en difficulté sans conséquences dommageables pour les épargnants et les finances publiques. Cependant, cette perspective ne fait pas consensus. Les banques françaises, par exemple, estiment que la numérisation n'était qu'un facteur contributif, et non la cause de la crise. Le FSB a rétorqué qu'une fois une panique bancaire en cours, il devient très difficile de l'arrêter. (Les Échos, Edouard Lederer, 11/10)
 
 
Le FMI souligne dans son rapport semestriel sur la stabilité financière (GFSR) qu’une forte inflation, qui pourrait entraîner des taux directeurs plus élevés pendant une période prolongée, risque d'aggraver les difficultés de remboursement des dettes pour les emprunteurs et les entreprises. Le FMI a réalisé un test de résistance sur 900 prêteurs dans 29 pays révélant que 5% des banques seraient vulnérables à une hausse prolongée des taux d'intérêt. Les ménages, en particulier ceux ayant contracté des prêts à taux variables, pourraient également souffrir. Selon Tobias Adrian, directeur des marchés monétaires et de capitaux au FMI, une régulation bancaire plus ciblée est nécessaire pour atténuer ces risques. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 11/10)
 
 
Le service de renseignements financier français, Tracfin, a mis en garde contre l'utilisation croissante des cryptoactifs à des fins malveillantes, comme le blanchiment d'argent, la fraude fiscale et le financement du terrorisme. Son dernier rapport annuel « LCB-FT : état de la menace », paru en octobre 2023, détaille les schémas de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, observés en 2022. Le service a reçu plus de 162 000 déclarations de soupçon cette année-là. Parmi les signaux d'alertes, Tracfin signale les déclarations fiscales incomplètes, les suspicions d'abus de droit liés aux jetons non fongibles et les flux financiers importants provenant de plateformes d'échanges de cryptoactifs. Tracfin émet ces alertes à destination des établissements financiers, des prestataires de services sur actifs numériques et des professionnels de la comptabilité. (L’Agefi, Nessim Ben Gharbia, 11/10)
 
STRATÉGIE DIGITALE
 
Les PME sont particulièrement vulnérables aux cyberattaques. En 2022, elles ont été la cible de 330 000 des 347 000 cyberattaques réussies en France, engendrant un coût d'environ 2 milliards d'euros pour les organisations françaises, selon la dernière étude du cabinet Asterès. Pour réduire ce risque, les PME doivent mettre en place des bonnes pratiques de cybersécurité, notamment l'élaboration d'une charte informatique. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) joue un rôle essentiel dans la promotion de ces pratiques et prévoit de renforcer le niveau de cybersécurité de milliers d'entités dans le cadre de la future directive européenne Network and Information Security (NIS 2). (Les Échos, Catherine Moal, 11/10)
 
AGRICULTURE
 
Vincent Gallot, fondateur de Webqam, s’associe à Emmanuel Delorme, ancien directeur e-commerce de Casino, pour lancer Gr.app, une plateforme d’achat groupé de vins. Hébergée au Village by CA de Saint-Etienne, la start-up « simplifie la gestion de commandes et la logistique pour le producteur, ce qui abaisse les coûts », explique Vincent Gallot. Financée par les fondateurs, un prêt Bpifrance de 200 000 euros et une subvention de 50 000 euros de la métropole de Saint-Étienne, elle offre une alternative aux achats de vin en ligne traditionnels. Gr.app collabore avec une cinquantaine de producteurs dans tous les vignobles français. Elle prévoit d’atteindre l’équilibre financier fin 2024. (Les Échos, Stéphane Frachet, 11/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le Fonds monétaire international (FMI) a publié, le 10 octobre, ses nouvelles prévisions de croissance mondiale lors de son assemblée annuelle. Selon ces prévisions, « la croissance mondiale ralentira, passant de 3,5% en 2022 à 3% cette année et à 2,9 % l’année prochaine, soit une baisse de 0,1 point de pourcentage pour 2024 par rapport à nos projections de juillet. Cela reste bien en dessous de la moyenne historique ». La croissance des économies émergentes et en développement pourrait diminuer légèrement, passant de 4,1% en 2022 à 4% en 2023 et 2024. La Chine, en particulier, inquiète le FMI, avec une croissance prévue à 5% en 2023 puis 4,2% en 2024. Le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a également signalé une possible décélération de l'inflation, mais a prévenu qu'elle ne reviendrait pas aux niveaux ciblés par les banques centrales avant 2025. (Les Échos, Richard Hiault, 11/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 10/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231010/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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