["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 13/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Le Crédit Agricole se positionne comme un acteur majeur dans le secteur des énergies renouvelables en investissant un milliard d'euros dans ce segment d'ici 2030 et en lançant un programme de financements de 19 milliards d'euros sous forme de dette. La banque verte souhaite promouvoir les projets d'énergies renouvelables locaux, tels que l'agrivoltaïsme et la méthanisation, qui ne sont pas couverts par les grands énergéticiens français. Elle propose des services de conseil en transition énergétique, un diagnostic énergétique pour les particuliers, et des partenariats pour l'achat d'énergie renouvelable en circuit court. Son objectif est de devenir un acteur clé dans le domaine tout en maintenant sa position de premier financeur privé et investisseur institutionnel en France, expliquent Eric Campos, directeur général de Crédit Agricole Transitions et Energies, et Gérald Grégoire, directeur général adjoint de Crédit Agricole SA en charge du pôle client et développement. (L’Agefi, Camille George, 13/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
La guerre en Israël a contraint les grandes banques étrangères à adapter leurs opérations. Après les attaques du Hamas, les banques américaines telles que JP Morgan, Morgan Stanley et Goldman Sachs ont recommandé à leurs employés de travailler à distance par mesure de sécurité. Bank of America a fermé ses bureaux de Tel-Aviv. BNP Paribas a des employés en télétravail et assure les soutenir. Les banques étrangères révisent également leurs projets. UBS interdit les voyages au Moyen-Orient et a annulé un événement au Qatar en raison des tensions. Les conséquences économiques de la guerre restent incertaines, mais le FMI et la secrétaire au Trésor américain ne prévoient pas d'impact majeur sur l'économie mondiale pour le moment. (Les Échos, Romain Gueugneau, 13-14/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En 2023, les tarifs bancaires en France ont connu une modération, conformément à l'engagement pris par les banques en 2022 pour limiter la hausse des tarifs à 2%. Cependant, certaines tendances préoccupantes émergent. De nombreux établissements facturent désormais des « minima forfaitaires d'intérêts débiteurs » sur les découverts de moins de 400 euros, ce qui peut coûter cher aux clients, dépassant même le taux d'usure. Cette pratique est critiquée pour son manque de justification économique. Il convient de noter que les Caisses du Crédit Agricole et les banques en ligne ne pratiquent pas cette tarification, offrant une alternative aux clients. Le rapport de l'Observatoire des tarifs bancaires (OTB) révèle également que 72 établissements ne présentent pas clairement ces taux d'intérêt. Pour ceux qui le font, les taux varient de 7% chez BforBank à 16,5% chez Banque Populaire Rives de Paris, exprimés en taux annuel effectif global (TAEG). (Les Échos, Marion Heilmann, 13-14/10 ; La Tribune Édition Quotidienne, Eric Benhamou, 13/10)
 
 
Le Plan d'Épargne Retraite (PER), en tant qu’enveloppe d'investissement, est intrinsèquement lié au contexte économique. Contrairement à l'assurance-vie, il se distingue par sa récente introduction sur le marché. Amundi envisage une nouvelle forme de garantie pour le PER qui interviendrait après la retraite. Cette garantie viserait à libérer une rente régulière tout en continuant à faire fructifier une partie du capital, garantissant ainsi au retraité de récupérer un montant convenu à l'avance. Cette approche diffère de la garantie actuelle en capital, qui est appliquée avant la retraite, et qui pourrait inciter les épargnants à prendre moins de risques sur le reste de leur allocation. Christophe Granjon, responsable de la gestion épargne salariale et retraite chez Amundi, explore cette perspective, tandis que Sophie Lebeau, secrétaire générale d'Amundi épargne salariale & retraite, souligne l'importance de revoir les grilles de gestion pilotée dans le contexte du PER. (Les Échos, Marie-Eve Frénay, 13-14/10 ; Les Échos, M.-E.F., 13-14/10)
 
 
La banque française BNP Paribas a signé un accord de partenariat en Europe avec Zeekr, une filiale du groupe chinois Geely spécialisée dans les véhicules électriques haut de gamme, et également propriétaire de Volvo. Cette alliance vise à offrir des solutions de financement, d'assurances et de leasing aux clients de Zeekr. Pour BNP Paribas et sa filiale Arval, ce partenariat contribue à la réalisation de leur objectif de proposer 700 000 véhicules électriques en location d'ici à 2025 au sein de leur flotte mondiale. (Les Échos, 13-14/10)
 
 
Le 11 octobre 2023, Goldman Sachs a annoncé la vente de sa fintech GreenSky, spécialisée dans le financement de projets de rénovation, à un groupe d’investisseurs dirigé par Sixth Street Partners. Bien que le montant précis de l’accord ne soit pas connu, il est estimé autour de 500 millions de dollars. « Cette transaction témoigne de nos progrès continus dans le recentrage de nos activités grand public », a indiqué le PDG de Goldman Sachs, David Solomon. La banque américaine avait acquis GreenSky pour 1,7 milliard de dollars en 2021 dans le cadre de son expansion dans la banque de détail. (Les Échos, Rachel Cotte,13-14/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Quatorze nouvelles institutions financières ont rejoint la Fondation Finance for Biodiversity, portant le nombre total de ses membres à 153. Des fonds de pension, des gérants d’actifs et des banques, figurent parmi les nouveaux signataires. Ces nouvelles adhésions ont permis à Finance for Biodiversity de dépasser les 21 400 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Elle espère attirer d’autres signataires avant le 1er décembre 2023, date du premier anniversaire de l’adoption de son premier cadre « Global Biodiversity Framework ». La Fondation compte déjà parmi ses signataires des institutions financières de renom, dont Amundi, AXA, Bpifrance et Allianz France. (www.agefi.fr, Thibaud Vadjoux,12/10)
 
 
Le gouvernement français a revu à la hausse les crédits alloués à la transition écologique dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024, avec une enveloppe supplémentaire de 7 milliards d’euros annoncée en juillet 2023 par la Première ministre Elisabeth Borne. Le « budget vert », publié le 12 octobre, dévoile les détails de cette transformation, qui résulte d’un exercice de quatre ans consistant à examiner et à classifier les dépenses de l’État en fonction de leur impact environnemental. Les crédits budgétés pour les dépenses vertes en 2024 atteignent désormais 579 milliards d’euros. Ils seront principalement alloués aux secteurs des transports, du bâtiment, de la préservation des ressources naturelles, des énergies renouvelables et de la recherche nucléaire. (Les Échos, Anne Feitz, 13-14/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
La Banque centrale européenne (BCE) s'inquiète de la valorisation des prêts immobiliers commerciaux des banques de la zone euro, craignant des problèmes de remboursement en raison de transactions en baisse. Elle a fait appel à des experts indépendants pour comprendre comment ces évaluations sont réalisées. Les préoccupations portent sur la qualité des actifs, les risques de défaillance des emprunteurs et la qualité des garanties. Même si ces risques ne se sont pas encore concrétisés, les autorités financières surveillent de près le secteur, en particulier les activités de construction, où le taux de créances douteuses est plus élevé. (Les Échos, Edouard Lederer, Romain Gueugneau, 13-14/10)
 
 
L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a initié une consultation sur la réglementation de la finance décentralisée (DeFi). Alors que certains y sont opposés, la majorité reconnaît la nécessité de réguler ce secteur émergent. Plutôt que de définir strictement la DeFi, l'ACPR propose une approche basée sur un ensemble de critères couvrant l'infrastructure blockchain, la couche applicative, et l'accès des utilisateurs. Les répondants conviennent de la nécessité de renforcer la sécurité des blockchains publiques, bien que les méthodes divergent. Un consensus se forme sur la nécessité d'encadrer les intermédiaires DeFi. Ces résultats orienteront la position de l'ACPR dans les discussions européennes sur la réglementation des marchés de cryptoactifs. (L’Agefi, Franck Joselin, 13/10)
 
 
Plusieurs fonds d'investissement lancent une action collective contre les anciens dirigeants de Credit Suisse à New York. Les investisseurs détenant des obligations AT1 de Credit Suisse, dont la valeur a été anéantie lors de son rachat par UBS en mars dernier, ont décidé d'intenter une « class action » aux États-Unis. Les détenteurs de ces obligations à risque accusent 18 anciens dirigeants du groupe d'avoir contribué à la chute de la banque suisse après 167 ans d'existence. Parmi les plaignants figurent les fonds Star Colbert (Axiom Alternative Investments), Assenagon Credit Subdebt and Coco (Assenagon Asset Management) et Axiom Lux Sicav. « Ils peuvent réclamer jusqu’à 17 milliards de dollars, ce qui correspond au montant des AT1 qui avaient été annulés », déclare Caroline Robert, avocate associée chez Dicello Levitt LLP, le cabinet chargé de l’action collective. (Les Échos, Caroline Mignon, 13-14/10)
 
 
Jes Staley, ancien PDG de Barclays, a été sanctionné par la Financial Conduct Authority (FCA) au Royaume-Uni. Il a été condamné à une amende de 1,8 million de livres et interdit d'exercer dans le secteur bancaire pour avoir minimisé ses liens avec Jeffrey Epstein. La FCA accuse Jes Staley d'avoir approuvé une lettre contenant des déclarations trompeuses sur sa relation avec Jeffrey Epstein. En 2018, Jes Staley avait déjà été sanctionné par la FCA et la Prudential Regulatory Authority (PRA) pour avoir tenté d'identifier l'auteur d'une lettre anonyme contenant des allégations contre la stratégie d'embauche de Barclays. Cette deuxième sanction met fin à la carrière bancaire de Jes Staley. (L’Agefi, Franck Joselin,13/10)
 
AGRICULTURE
 
En septembre 2023, la sénatrice Vanina Paoli-Gagin a déposé à la chambre haute sa proposition de loi Epargnants et exploitations agricoles françaises. Dans ce texte, elle propose la création d'un nouveau véhicule financier, le Groupement Foncier Agricole d'Épargnants (GFAE). L’objectif est de permettre aux particuliers de financer la transmission de terres agricoles tout en allégeant les coûts pour les futurs exploitants. En pratique, les épargnants investiraient dans des terres agricoles qui seraient ensuite mises à disposition d'un agriculteur selon le statut du fermage. La sénatrice propose également de lever la contrainte législative qui encadre le financement de ces groupements, afin de faciliter l'investissement des Français dans l'acquisition de foncier agricole. (www.agefi.fr, Nessim Ben Gharbia, 12/10)
 
 
Les ventes de glyphosate ont connu une baisse de 25,5% en 2022, selon des données provisoires. Cette réduction est en partie due aux restrictions imposées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), qui encourage les agriculteurs à adopter des alternatives à cet herbicide. Les restrictions de l'Anses visent principalement les gros consommateurs de glyphosate, telles que les vignobles, l'arboriculture fruitière et les grandes cultures. Malgré cette baisse de ventes, le glyphosate demeure l'un des herbicides les plus utilisés en France. La généralisation des alternatives est entravée par leur coût plus élevé, la nécessité de plus de temps et de main-d'œuvre, ainsi que le risque potentiel de baisse des rendements. (Les Échos, Dominique Chapuis, 13-14/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
L’Insee a publié le 12 octobre 2023 ses prévisions économiques pour la fin de l’année, indiquant un ralentissement de la croissance et de l’inflation, avec une croissance annuelle du PIB estimée à 0,9%. Cela devrait impacter le marché de l’emploi, avec une prévision de création de 133 000 nouveaux emplois, contre 354 000 créés en 2022. Quant au pouvoir d’achat des ménages, il devrait augmenter de 1,2% en 2023 malgré un début d’année difficile, grâce à des hausses de salaire et des prestations sociales indexées sur l’inflation. Le directeur général de l’Insee, Jean-Luc Tavernier, souligne dans une interview accordée aux Échos que malgré les risques de chocs exogènes, la tendance à la baisse de l’inflation est marquée. Il exprime des inquiétudes quant à l’impact potentiel de la hausse des taux d’intérêt sur les entreprises. (Les Échos, Nathalie Silbert, 13-14/10 : Le Figaro, Anne De Guigné, 13/10 ; Les Échos, Etienne Lefebvre et Nathalie Silbert, 13-14/10)
 
 
Selon les données publiées le 12 octobre par le département du Travail, l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a augmenté de 0,4% en septembre 2023 par rapport au mois précédent, dépassant les attentes. Sur une base annuelle, l’inflation s’est élevée à 3,7%. Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM, note que l’inflation mensuelle de la composante alimentation est restée stable et pourrait connaître une diminution significative à l’avenir. En ce qui concerne l’inflation sous-jacente, la tendance à la baisse se poursuit en rythme annuel, passant de 4,3% en août à 4,1% en septembre 2023. (L’Agefi Quotidien, Fabrice Anselmi, 13/10)
 
 
Les attaques du Hamas du 7 octobre pourraient avoir un impact significatif sur la situation d’Israël sur les marchés financiers. Les prix des obligations émises par le pays ont déjà intégré une future baisse de notation, et les coûts d’assurance contre un défaut de paiement ont atteint leur niveau le plus élevé en près de dix ans. Son rating est nettement supérieur à ceux du Pérou et de l’Inde, mais la prime de risque d’Israël est désormais plus élevée. Moody’s doit examiner la notation du pays le 13 octobre, suivi de S&P le 10 novembre. La politique intérieure d’Israël et la dégradation de la situation économique avaient déjà mis sous pression sa notation auparavant. (Les Échos, Sophie Rolland, 13-14/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 12/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231012/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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