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Après JPMorgan, Citi et Wells Fargo la semaine dernière, Bank of America (BofA) a dévoilé le 17 octobre des résultats intermédiaires solides. Au troisième trimestre 2023, le groupe a enregistré un bénéfice net de 7,8 milliards de dollars, soit une hausse de 10% par rapport à 2022, dépassant les attentes grâce à ses activités de trading et de banque d’investissement. En revanche, Goldman Sachs a annoncé un bénéfice net en baisse de 33% à 2 milliards de dollars, un chiffre légèrement supérieur aux attentes des analystes, en partie lié à une dépréciation de 506 millions de dollars sur la vente de sa fintech GreenSky. Le directeur général, David Solomon, a annoncé des mesures pour redresser la situation et a formulé l'engagement d'un retour sur investissement approchant les 15% lors d'une conférence téléphonique avec les investisseurs. Ces résultats décevants surviennent dans un contexte de troubles internes sous la direction de David Salomon. Ce dernier est actuellement critiqué pour son comportement grossier et autoritaire. Il est aussi accusé de perturber la culture d'entreprise et de déclencher une vague de départs. Toutefois, le groupe a maintenu sa position solide dans l’activité de banque d’investissement et a réussi à augmenter ses revenus avec 1,55 milliard de commissions, en hausse de 0,6%. (L’Agefi Quotidien, 18/10 ; Les Échos, Solveig Godeluck, 18/10 ; Les Échos, Isabelle Couet, 18/10)
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PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
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Selon la Banque de France, le nombre de personnes surendettées en France a augmenté de 6% au cours des neuf premiers mois de l'année par rapport à 2022, avec un total de 89 478 dossiers déposés contre 89 234 l'année précédente. Cependant, ce nombre reste inférieur de 21% à celui de 2019. Malgré l'augmentation des coûts de la vie, les problèmes liés au remboursement de crédits immobiliers restent faibles, représentant moins de 10% des dossiers déposés. En septembre, les dettes immobilières représentaient 9,6% des cas de surendettement, selon la Banque de France. Ce pourcentage avait atteint 12,6% à la fin de l'année 2021, pour ensuite reculer à 11,3% fin 2022. La plupart des personnes surendettées sont inactives. Leur endettement moyen se situe entre 20 000 et 25 000 euros. Des facteurs tels que la baisse du chômage et l'augmentation des salaires sont cités comme des raisons du déclin du surendettement. La Banque de France s'attend à ce que la situation reste stable au cours des deux à trois prochains mois. (Le Figaro, Danièle Guinot, 18/10 ; Les Échos, Edouard Lederer, 18/10)
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Selon les prévisions de l'Observatoire Crédit Logement-CSA, les taux de crédit immobilier, devraient revenir à 3,50% fin 2024, puis à 2,75% en 2025, après une hausse à 4,10% fin 2023. Cette stabilisation dépend du contexte macroéconomique mondial, dont le conflit entre Israël et la Palestine. L'Observatoire estime que les revenus des emprunteurs ont augmenté de 7,3% depuis janvier et que les modalités de crédit établies par le Haut Conseil de stabilité financière ont conduit les emprunteurs à revoir leurs projets immobiliers. Par ailleurs, le dernier rapport de l'Observatoire des tarifs bancaires indique que les frais annexes peuvent considérablement augmenter le coût total du crédit immobilier. Ces frais varient fortement d'une banque à l'autre. Ils vont par exemple de 600 euros au Crédit Agricole Île-de-France à 2 400 euros au Crédit Agricole Côtes-d'Armor pour un prêt de 200 000 euros. Les frais annexes peuvent s'ajouter en cas de modification du crédit, de changement de situation conjugale ou suite à une demande administrative. (Les Échos, Marion Heilmann, 18/10 ; Les Échos, M. H, 18/10)
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Dans son étude dévoilée le 17 octobre 2023, la Caisse centrale de réassurance (CCR) prédit une augmentation de la sinistralité due aux catastrophes naturelles de 60% d’ici 2050. Les coûts liés à la sécheresse pourraient doubler à l’horizon 2050, passant à 747 millions d’euros par an. Le directeur général de la CCR, Edouard Vieillefond, préconise le renforcement de la prévention et appelle à une action conjointe de l’État, des collectivités locales, des assureurs, des réassureurs et des assurés. Pour garantir la pérennité du régime Cat Nat, la CCR propose d’augmenter la surprime de 12% assise sur les contrats d’assurance habitation. Pour rappel, le gouvernement a désigné, en juin 2023, plusieurs experts, dont Thierry Langreney, directeur général de Pacifica (Crédit Agricole Assurances), pour mener une mission sur l’assurabilité des risques climatiques. Leurs conclusions sont attendues en décembre 2023. (L’Agefi, Aurélie Abadie,18/10)
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Les obligations catastrophes ou « cat bonds », une classe d'actifs utilisée pour transférer les risques de catastrophes naturelles des assureurs vers les marchés financiers, ont connu une performance de plus de 16% grâce à une forte demande des investisseurs depuis janvier. Selon François Divet, directeur des valeurs mobilières liées à l'assurance chez Axa IM Alts, l'augmentation des primes de risque des obligations en 2022 a conduit à un repositionnement global de la réassurance. L'inflation a également eu un impact, renforçant la valeur des biens à assurer et incitant les assureurs à émettre de nouvelles « cat bonds ». Avec l'apparition de nouveaux risques à couvrir, notamment liés au climat et à la cybersécurité, des sociétés comme Amundi ont développé leur expertise dans ce domaine. (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 18/10)
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La collaboration entre Bpifrance et Younited Credit a permis de prêter 700 millions d’euros à 50 000 petites entreprises en trois ans et demi. Ce partenariat a donné naissance à une plateforme digitale qui a grandement simplifié le processus de crédit pour ces entreprises. Matthieu Heslouin, directeur digital de Bpifrance, affirme que cette collaboration avec Younited et d'autres fintechs a beaucoup contribué à la transformation numérique de Bpifrance. Selon lui, la banque publique envisage actuellement de faire de cet outil une plateforme de place. Dans ce cadre, les banques commerciales sont invitées à orienter leurs clients TPE vers cette plateforme. (L’Agefi, Alexandra Oubrier, 18/10)
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ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
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La proposition de réglementation européenne sur la notation ESG (Environnement, Social, Gouvernance) pourrait ne pas couvrir toute l’offre de données extra-financières, ce qui suscite des préoccupations parmi les gérants d’actifs. L’Association française de la gestion financière (AFG) souligne l’importance de réglementer ces données pour faire des décisions éclairées d’investissement. Les fournisseurs de données ESG pourraient échapper à cette réglementation, ce qui pose problème de transparence sur les méthodes utilisées. « Dans l’environnement anglo-saxon, les pondérations des critères ESG sont différentes de celles souhaitées en Europe, où l’on recherche un équilibre entre ces critères », selon Mirela Agache Durand, vice-présidente de l’AFG. (Les Échos, Laurence Boisseau et Caroline Mignon, 18/10)
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Le 17 octobre 2023, la Commission européenne a annoncé le report de deux ans de la présentation du second jeu de normes de la directive Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), la nouvelle directive de l'Union européenne sur les informations extra-financières. Cette décision fait suite à une motion de censure de plusieurs députés européens qui jugent que ces normes, et les obligations de reporting associées, représentent une charge administrative trop lourde pour les entreprises. Les seuils définissant une grande entreprise pourraient aussi être révisés, ce qui pourrait exclure plusieurs milliers de sociétés du champ d'application de la CSRD. (L’Agefi, Clément Solal, 18/10)
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La gestion des risques climatiques est loin d'être une priorité pour les PME, selon une étude du cabinet Goodwill Management et de l'assureur Maif. Pour ces entreprises, le coût moyen des sinistres climatiques se situe entre 8 000 et 30 000 euros, affectant directement leur rentabilité. Les inondations sont identifiées comme les risques les plus coûteux, pouvant réduire la rentabilité du secteur jusqu'à 130%. Cependant, moins de la moitié des PME envisage de prendre des mesures de protection. L'étude vise à sensibiliser les PME à l'importance de se prémunir contre ces risques, car l'impact du changement climatique est déjà réel et de plus en plus coûteux sur leur activité. (Les Échos, Marion Kindermans, 18/10)
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Le 16 octobre 2023, les ministres des 27 pays de l’Union européenne se sont accordés pour négocier d'une seule voix lors de la prochaine conférence mondiale sur le climat COP28 qui se déroulera à Dubaï, aux Émirats arabes unis, à partir du 30 novembre. Ils projettent de faire pression sur les gouvernements du monde pour s'engager à éliminer progressivement les énergies fossiles, sans toutefois fixer de date précise. Ils appelleront également à une décarbonisation de la production d’électricité d'ici 2030, une augmentation de la capacité des énergies renouvelables et une amélioration de l'efficacité énergétique. Les ministres européens prévoient aussi de défendre l'élimination des subventions aux combustibles fossiles dès que possible, mais sans captage ou stockage de CO2. (Les Échos, Muryel Jacque, 18/10)
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Dans un rapport publié le 17 octobre 2023, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) exprime ses préoccupations concernant la robustesse insuffisante des réseaux électriques mondiaux pour soutenir la transition énergétique. L’AIE souligne que les investissements dans ces réseaux ne suivent pas le rythme de croissance rapide des technologies solaires et éoliennes. Pour réussir la transition vers les énergies renouvelables, l'agence estime qu'il devrait ajouter ou remplacer 80 millions de kilomètres de lignes électriques d'ici 2040. Les investissements annuels dans ces réseaux doivent doubler pour atteindre plus de 600 milliards de dollars d'ici 2030. Le rapport note l'importance de renforcer les interconnexions des réseaux et de numériser les infrastructures pour les rendre plus résilientes et flexibles. L'AIE appelle à une action urgente et à une collaboration internationale pour faire face à ce défi. (Les Échos, Hayat Gazzane, 18/10)
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Malgré la demande des restaurateurs, l’Autorité de la concurrence déconseille de plafonner les taux de commission prélevés par les émetteurs de titres-restaurant. Une telle mesure pourrait engendrer des effets incertains, estime l’organisme. Ce dernier recommande notamment « la dématérialisation obligatoire des titres-restaurants », et « plus de transparence et de lisibilité des tarifs ». Sur un marché en majeure partie dominé par les quatre émetteurs historiques, Edenred France, Bimpli-Swile, Sodexo Pass France et UpCoop, de nouveaux acteurs numériques, comme Worklife (Crédit Agricole), détiennent une part de marché inférieure à 1%. Worklife se distingue en ne prélevant aucune commission sur les restaurateurs. (Les Échos, Martine Robert,18/10)
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La filiale numérique de La Poste, Docaposte, a présenté dans un communiqué publié le 17 octobre une solution d'intelligence artificielle (IA) générative « souveraine et de confiance ». Cette solution est développée en collaboration avec la start-up LightOn, la plateforme SaaS d'IA Aleia et la société de cloud souverain NumSpot. La première offre, nommée « MedAssistance », est destinée au secteur de la santé et vise à aider les professionnels de la santé dans la gestion des données et l'accès facilité à l'information. Docaposte prévoit également de proposer ses services aux administrations publiques. (Les Échos, Leïla Marchand, 18/10)
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Des députés ont proposé 19 mesures pour atténuer les tensions entre les agriculteurs et les contrôleurs de l’Office français de la biodiversité (OFB). La profession est confrontée à des normes strictes et à des contrôles réguliers liés à l’état de santé des animaux, l’utilisation des traitements et le respect des règles environnementales européennes, une pression qui s’est avérée accablante, ayant même entraîné des cas de suicide. Les élus suggèrent plusieurs solutions, notamment la présence systématique d’un tiers lors des contrôles, une meilleure connaissance du monde rural par les contrôleurs et une sensibilisation des futurs agriculteurs aux enjeux des contrôles. Ils demandent également une « adaptation des conditions du port d’arme de service des agents de l’OFB lors des inspections ». (Le Figaro, Éric De La Chesnais, 18/10)
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Le quatrième rapport de France Stratégie sur les réformes de la fiscalité du capital, publié le 17 octobre 2023, indique que les réformes fiscales entreprises au cours du premier quinquennat du président Emmanuel Macron ont eu un impact positif sur la création d'entreprises dans les secteurs les plus touchés. Ces réformes comprennent la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou « flat tax » de 30% sur les revenus du capital, et la baisse progressive de l'impôt sur les sociétés. France Stratégie note également une baisse des départs d'entrepreneurs et une augmentation des retours dans les secteurs les plus affectés par les réformes. Cependant, les chercheurs soulignent qu'il est encore trop tôt pour établir une relation de cause à effet. (Les Échos, Sébastien Dumoulin, 18/10)
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Selon les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dévoilées le 17 octobre 2023, la hausse des taux d’intérêt pourrait entraîner une réduction de la croissance du PIB français de 0,9 point en 2024, après l’avoir réduite de 0,4 point en 2023. L’inflation devrait être ramenée à 3,3% en 2024, contre 5,2% cette année. Le taux de chômage devrait augmenter, passant de 7,4% fin 2023 à 7,9% fin 2024 « dans un contexte de hausse marquée de la population active liée à la mise en place de la réforme des retraites », selon l’OFCE. Malgré la fin des mesures budgétaires exceptionnelles liées à la crise énergétique, l’OFCE ne prévoit pas de réduction du déficit public, qui devrait rester stable à 4,8% du PIB l’année prochaine. (Les Échos, Nathalie Silbert, 18/10)
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Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
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