["ARGUS DE LA PRESSE"]
 
SYNTHÈSE DU 24/10/2023
VIE DU GROUPE
 
Interrogée dans Financial News, la directrice générale d'Amundi, Valérie Baudson, a annoncé que le gérant d’actifs était à la recherche d'acquisitions pour stimuler sa croissance organique. Elle voit les conditions actuelles, bien qu'elles soient moins positives qu'il y a cinq ans, comme une opportunité potentielle. Selon elle, ces acquisitions pourraient également inclure le renforcement de leurs capacités en technologie et services à l'avenir, ce qui constitue une stratégie cruciale pour Amundi. (www.agefi.fr, 23/10)
 
ENVIRONNEMENT BANCAIRE
 
L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) salue la résilience de la banque et de l’assurance françaises malgré un contexte économique incertain. Selon l’Autorité, le secteur financier français reste « solide » avec une « bonne capacité d’absorption des chocs ». Le bilan de 2022 des six principales banques françaises indique une augmentation de 2,6% des résultats au premier semestre 2023, en dépit d’une baisse du produit net bancaire de 9,4%. 11 groupes français sont directement supervisés par la Banque centrale européenne (BCE) en raison de leur taille. 4 d’entre eux, dont Crédit Agricole et BNP Paribas, sont par ailleurs considérés comme « systémiques », faisant partie de liste des « global systemically important banks » (G-SIBs). Toutefois, l’ACPR a exhorté les institutions financières à rester prudentes en raison de l’inflation, de l’augmentation du coût des sinistres et des incertitudes liées à la situation géopolitique mondiale. (La Correspondance Economique, 24/10 ; L’Agefi, Camille George, 24/10)
 
 
Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, maintient la pression sur le secteur bancaire du pays. Une des principales banques, Intesa San Paolo, est critiquée par l’exécutif pour avoir transféré environ 300 000 de ses clients vers son service bancaire mobile, Isybank, sans une communication claire. Cette initiative a soulevé des questions au Parlement, et la Banque centrale italienne, Bankitalia, a demandé des garanties à Intesa San Paolo, qui projette de transférer 2,5 millions de clients vers Isybank d'ici le premier trimestre 2024 et prévoit d'atteindre 5 millions de clients d'ici 2025. Selon la banque, cette stratégie numérique devrait permettre d'économiser environ 800 millions d'euros par an en 2026-2027, et 600 millions d'euros dès 2025. (Les Échos, Olivier Tosseri, 24/10)
 
 
La banque italienne UniCredit a annoncé le 23 octobre qu’elle souhaite monter au capital d'Alpha Bank, l’une des principales banques grecques, à hauteur de 9%, ainsi que prendre le contrôle de sa filiale en Roumanie. Cette démarche stratégique vise à renforcer sa présence en Europe centrale et à compenser la baisse de voilure de ses activités en Russie. En Europe, de telles opérations transfrontières se font rares en raison de leur coût réglementaire. Crédit Agricole a, de son côté, fait de l'Italie son deuxième marché domestique en rachetant des banques régionales du nord du pays. Le groupe prévoit également de s'étendre dans la gestion de fortune en Belgique en prenant contrôle de Degroof Petercam avec une participation première de 60% évaluée à 900 millions d'euros. (Les Échos, Anne Drif et Edouard Lederer, 24/10)
 
 
Dans sa série des revues de notation du 20 octobre 2023, l'agence S&P Global Ratings a augmenté la note de crédit à long terme de la Grèce à la catégorie « investment grade » (IG), passant de BB+ à BBB-, avec une perspective stable. Le pays était classé en catégorie spéculative depuis 2010 en raison d’une crise de la dette. « Le retour à la catégorie Investissement est une étape importante qui reconnaît les politiques budgétaires prudentes de la Grèce et ses efforts pour moderniser le pays grâce à la mise en œuvre d’un ensemble de réformes déterminé et ambitieux (…) », commentent les stratégistes du Mécanisme de stabilité européen (MES). Ce rehaussement n'affecte en rien les acquisitions d'actifs effectuées par la Banque centrale européenne (BCE) dans le cadre du programme régulier (APP) ou du programme d'urgence pandémique (PEPP). (L’Agefi, Fabrice Anselmi, 24/10)
 
PRODUITS / MÉTIERS / ACTIVITÉS BANCAIRES
 
En septembre 2023, la collecte du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a atteint 730 millions d’euros, soit quatre fois moins qu’à la même période en 2022, selon les chiffres publiés le 23 octobre par la Caisse des Dépôts. Cette baisse peut s’expliquer par la décision des autorités de maintenir le taux de rémunération du Livret A à 3% jusqu’à fin 2024. L’encours cumulé des Livrets A et des LDDS a atteint un nouveau record de 551,1 milliards d’euros. En revanche, la collecte du Livret d’épargne populaire (LEP) a augmenté pour devancer celle du Livret A et du LDDS grâce à un taux à 6% et à une hausse de son plafond à 10 000 euros le 1er octobre. (Les Échos, Marion Heilmann, 24/10)
 
 
Le soutien de l'État français au programme de location de voitures électriques pour 100 euros par mois pour les ménages à faible revenu pourrait atteindre 13 000 euros. Comme promis pendant la campagne d'Emmanuel Macron, le programme vise à rendre les voitures électriques plus abordables pour les ménages à faible revenu. Les sociétés de financement comme Arval, Crédit Agricole Sofinco et BNP Paribas Personal Finance seront propriétaires des véhicules et les loueront à 100 euros par mois. L'État travaille sur une subvention maximale de 13 000 euros pour garantir un premier loyer suffisant aux loueurs. Cependant, les ménages ne pourront pas cumuler cette offre avec la prime à la conversion. Un critère géographique pourrait également être inclus dans ce programme. (Les Échos, Anne Feitz, Marion Heilmann, 24/10)
 
 
BNP Paribas AM a nommé Julien Vendittelli comme responsable Institutionnel ETF (fonds indiciels cotés) et solutions individuelles pour la France, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse francophone. Cette décision est liée à la dynamique du marché ETF, qui a vu le lancement de deux nouveaux ETF obligataires chez BNPP AM en septembre 2023. Avec 529 milliards d’euros d’actifs sous gestion, BNP Paribas AM est le quatrième gestionnaire d’actifs français, derrière Amundi, Natixis IM et AXAIM. (Les Échos, 24/10)
 
 
Les compagnies d'assurance cherchent à diversifier leurs portefeuilles afin de faire face à l'inflation et au risque de récession. Selon une étude de BlackRock menée auprès de 387 acteurs représentant 29 000 milliards de dollars sous gestion, 89% des assureurs souhaitent augmenter leur exposition à des actifs tels que la dette privée, le capital-investissement et l'infrastructure au cours des deux prochaines années. Dans le même temps, ils prévoient de réduire leur exposition aux catégories qu'ils considèrent comme présentant le plus de risques, notamment le capital-investissement et l'immobilier. Les prêts directs aux PME suscitent un intérêt particulier parmi les assureurs, avec 60% d'entre eux souhaitant augmenter leur exposition à ces actifs. (Les Échos, Caroline Mignon, 24/10)
 
 
L'usurpation d'identité pour escroquerie s'est renforcée en France, avec des cas témoignant de contraventions et de saisies inattendues. Selon un rapport de la Fédération bancaire française, plus la moitié des citoyens français (52%) ont été victimes d'une tentative de fraude bancaire. Le rapport mentionne également une hausse de 9% des fraudes de virement, principalement aux dépens des particuliers et des petites entreprises. De nouvelles arnaques, dont l'encaissement de chèques pour le compte de tiers et l'usurpation d'identité bancaire, ainsi que de faux ordres de virement, se sont également développés. (Le Figaro, Stéphane Kovacs, 24/10)
 
ESG ET TRANSITION ENVIRONNEMENTALES ET SOCIÉTALE
 
Une tribune d’Emmanuel Faber, président de l'International Sustainability Standards Board (ISSB), publiée dans Le Monde le 10 octobre, relance les débats sur les normes de reporting ESG. Deux visions s'affrontent : pour certains, le reporting ESG doit seulement mesurer l'impact du changement climatique sur les performances financières d'une entreprise (simple matérialité) tandis que pour d'autres, il faut aussi évaluer l'impact de l'entreprise sur son environnement (double matérialité). L'Europe a adopté l’approche de la double matérialité à travers la directive CSRD. Emmanuel Faber critique la double matérialité, la jugeant simpliste et trompeuse. Ses propositions ont été débattues par de nombreux experts et investisseurs, qui craignent que cette critique ne remette en cause les efforts d'intégration de l'interdépendance entre économie et écologie. (Les Échos, Laurence Boisseau, 24/10)
 
 
Dans un rapport publié le 23 octobre, le Conseil national de la productivité (CNP) propose la mise en place d'une « contribution carbone » sur les produits de grande consommation en fonction de leur bilan environnemental. Selon le CNP, cette mesure aurait un impact positif sur l'économie sans affecter le pouvoir d'achat, l'emploi, la compétitivité, l'attractivité, la croissance et les finances publiques. Pour éviter une dégradation du pouvoir d'achat, l'institution propose une baisse des prélèvements obligatoires comme les cotisations salariales, en parallèle à cette taxe. Les revenus des placements financiers pourraient ne pas être compensés pour renforcer le caractère redistributif de la mesure. (Les Échos, Renaud Honoré, 24/10)
 
 
Le Trésor, l'administration la plus puissante au sein du ministère français de l'Économie, s'est doté d'une nouvelle sous-direction entièrement dédiée à la question climatique. L'entité réunit une équipe de 25 personnes, dont la moitié occupe des postes nouvellement créés. Cette initiative témoigne de l'engagement de Bercy en faveur de la transition écologique, rompant ainsi avec la perception antérieure du ministère comme un potentiel frein à cette évolution, souvent perçue comme une source de dépenses pour les finances publiques. Un rapport sur les implications économiques de cette transition sera rédigé en 2024, avec un document intermédiaire prévu pour la fin de l'année 2023, abordant notamment la question du logement. (Le Monde, Elsa Conesa, 24/10)
 
 
Bien que le taux de valorisation des déchets ait globalement diminué de 9,1% en 2018 à 7,2% en 2023, la réduction des déchets et des emballages reste au cœur des préoccupations environnementales, selon Clément Chenut, responsable des activités et services économie circulaire du groupe Capgemini. Pour lui, une transition d'envergure concernant l'économie circulaire est nécessaire. Cela implique des changements sur toute la chaîne de valeur, précise Valentina Carbone, codirectrice scientifique de la chaire économie circulaire et business models de l’ESCP Business School. Clément Chenut met en avant la coopération entre les acteurs, les partenariats et le changement culturel comme des leviers essentiels pour atteindre ces objectifs. (Les Échos, Julie Le Bolzer, 24/10)
 
 
Dans un éditorial publié par L’Agefi, Alexandre Garabedian, directeur de la rédaction, indique que Chevron et Exxon Mobil, deux géants américains de l’industrie pétrolière, continuent d’investir massivement dans les hydrocarbures malgré l’évolution du marché, notamment européen, vers les énergies renouvelables. Chevron a dépensé 53 milliards de dollars pour acquérir Hess, afin d’accéder à d’importantes réserves off-shore au Guyana. De son côté, Exxon a déboursé 60 milliards de dollars pour racheter Pioneer Natural Resources et ses activités dans le pétrole de schiste du bassin permien. Ces investissements, soutenus par des banques d’affaires américaines, dont Morgan Stanley, Evercore, Goldman Sachs et JPMorgan, vont à l’encontre des efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, souligne l'auteur. (L’Agefi Quotidien, Alexandre Garabedian, 24/10)
 
RÉGLEMENTATION BANCAIRE
 
Le 20 octobre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a accordé aux banques américaines un délai supplémentaire de six semaines pour répondre à la consultation sur les accords de Bâle III, qui pourraient entraîner des dépenses significatives en fonds propres pour ces établissements. La nouvelle date butoir est fixée au 16 janvier 2024. La Bank Policy Institute (BPI), qui représente les grandes banques de Wall Street, a dénoncé cette décision en soulignant que l’analyse des coûts aurait dû être effectuée avant la consultation. La proposition de la Fed pourrait contraindre les prêteurs possédant au moins 100 milliards de dollars d’actifs à augmenter leurs fonds propres de 16%, tandis que les huit plus grandes banques pourraient voir leurs fonds propres augmenter de près de 19%. (Les Échos, Edouard Lederer, 24/10)
 
CONJONCTURE ÉCONOMIQUE
 
Le gouvernement français travaille sur un projet de loi pour lutter contre l'habitat dégradé en s'appuyant sur un rapport des maires de Mulhouse et Saint-Denis. Ce projet vise à renforcer les mesures financières et réglementaires contre plus de 400 000 logements considérés comme indignes en métropole et 100 000 en Outre-Mer. Le rapport contient plusieurs propositions, comme faciliter les expropriations de copropriétés en péril, améliorer les procédures de confiscation de biens et octroyer aux inspecteurs des mairies une autorité d'enquête judiciaire sur les logements indignes. Les autres points comprennent une facilitation des décisions pour les très grandes copropriétés dégradées et la mise en place d'un prêt collectif soutenu par l'État et les collectivités pour financer les travaux. (Les Échos, Elsa Dicharry, 24/10)
 
 
Retrouvez la synthèse du 23/10/2023 ici : https://xml.luqi.fr/casa/fluxpresse/20231023/synthese.html
 
Synthèse réalisée par Cision-L'Argus de la Presse
 
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